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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 07:57

Voici les questions épineuses qui s’invitent au dialogue inter-congolais en perspective

Par le Docteur Lokongo

La lutte de notre héroine Kimpa Vita et nos héros Simon Kimbangu, Patrice Lumumba et Mzee Kabila se résume en trois mots: “défendre la terre Kongolaise.”
“Un seul Nzambi-a-Mpungu, un seul Kongo, un seul royaume, un seul roi et une seule capitale, Mbanza Kongo” fut la devise de Kimpa Vita.
Alors forte de ses convictions, de sa foi en Nzambi-a-Mpungu, elle parcourut toutes les provinces du royaume, harangua les foules de villages en villages pour les mobiliser contre l’invasion portugaise :

“Ô Mbanza Nkongo ! Eh vous, besi Kongo !
Venez, mes frères, mes soeurs, vous tous
Fils du Glorieux et vaillant Kongo
Ce radieux pays béni de Dieu est à Nous
Nzambi-a-Mpungu a promis cette terre à Nous ses élus
Venez tous m’y joindre pour la défendre ! ” (passage tiré du Cantique de Kimpa Vita sur http://fulele.unblog.fr/kimpa-vita/).

Le testament de Simon Kimbangu à tous les Congolais qu’il a laissé avant sa mort dans sa prison d’Elisabethville se résume en une phrase : “Lubumba Shi” (protéger cette terre, en d’autres termes, protéger ce Kongo !). Désormais, vous savez donc d’où le chef lieu de l’anciènne province du Katanga (actuelle Province du Lualaba) tire son nom !

Dans son adresse sous forme de sa réplique au Parlement après sa révocation illégale par Kasa-Vubu, Patrice Lumumba a déclaré :

«On nous attaque parce que nous ne voulons plus de sujétion. On nous attaque parce que les membres du gouvernement congolais sont des hommes honnêtes, qui n’acceptent pas la corruption. On a voulu nous acheter, on a voulu m’acheter moi-même, par des millions. J’ai refusé. Je n’accepterai pas un centime pour mon peuple.»
En d’autres termes «Ne jamais trahir son pays le Congo et son peuple» !

Dans sa dernière lettre écrite à sa femme Pauline Opango dans sa prison en décembre 1960, la résolution de Patrice Lumumba de “Ne Jamais Trahir le Congo” jusqu’au sacrifice suprême est plus que claire :

“Que pourrais- je dire d’autre ? Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo qui compte …

“A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté…

“Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. ”

Le serment de Mzee Laurent Désiré Kabila de ne “Ne Jamais Trahir le Congo” jusqu’au sacrifice suprême fait de lui l’incarnation parfaite de la lutte de Kimpa Vita, de Simon Kimbangu et de Patrice Lumumba. Il incarne la deuxième vie de Patrice Lumumba en particulier.

Quand Kimpa Vita a lancé un vibrant appel aux besi Kongo, disant : “Le Kongo cette terre nous appartient. Venez tous m’y joindre pour la défendre ! ”, à qui s’était-elle adressée?
Quand Simon Kimbangu nous a demandé de protéger cette terre bénie qu’est le Congo, à qui s’était-il adressé?
Quand Patrice Lumumba a prophétisé que “ l’avenir du Congo est beau“, qui le rendra beau ?
Qui doit se sentir concerné par l’exhortation de Mzee Kabila de “se prendre en charge” et de “Ne Jamais Trahir le Congo” ?

Il est absolument clair que notre héroine Kimpa Vita et nos héros Simon Kimbangu, Patrice Lumumba et Mzee Kabila s’adressaient aux masses populaires Congolaises, à chaque Congolais autochtone car comme l’a écrit Patrice Lumumba lui même, l’avenir du Congo attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, y compris ses propres enfants. En effet, le Congo cette terre ne sera vraiment défendue que par ses vrais fils et filles autochtones, car comme le dit bien un proverbe Bongando, “Ekongo eyaki bosana akesa nsowu nko la basangi”, c’est-à-dire, “un perroquet qui vient de loin et se perche sur ton safoutier coupe tous les safous par trousseaux, même ceux qui ne sont pas encore mures, laissant le propriétaire ventre affamé. Il s’en fout parce qu’il sait qu’il vient de loin et sait bien qu’il va s’envoler un jour, pour soit retourner d’où il est venu, soit s’envoler ailleurs”.

Or Lumumba était réaliste. Il reconnaissait que les masses populaires Congolaises sont pauvres (voyez-moi les Congolais, citoyens de l’un des pays les plus riches du monde se contenter de vendre des arachides le long de la rue ! ) et dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais avec le temps, cette cage s’avèrera insupportable pour ce peuple longtemps subjugué et que tôt ou tard il usera de son “people’s power” pour faire tomber les murs de cette prison et par conséquent, ce peuple se débarrassera finalement de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.
Le dialogue inter-congolais en perspective représente exactement cette opportunité là !

Or, depuis le 30 juin 1960, chaque fois que les Congolais se sont mis autour d’une table dans le cadre du dialogue, ils ont toujours raté cette opportunité de se débarrasser finalement de tous leurs ennemis intérieurs et extérieurs, de se lever comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et reprendre leur dignité sous un soleil pur !

Cette situation est due au fait que les vrais descendants de Kimpa Vita, de Simon Kimbangu, de Patrice Lumumba et de Mzee Kabila sont vraiment minoritaires ! Au contraire, les Congolais qui ont vraiment intériorisé le complexe colonial sont majoritaires. “Ils”, ce sont les élites congolaises, les décideurs. “Ils” c’est la classe politique congolaise muée en une véritable crasse politique congolaise !
Ils sont facilement corruptibles, ont toutes leurs vies joué la marionnette diplomatique du camouflage et d'attrape nigaud des intérêts des USA & co. qui apprécient beaucoup leur "magnifique travail" de fantoches, celui de se comporter en vrais courroies de transmission des mécanismes d’oppression et d’exploitation mis en place au Congo depuis l’époque coloniale jusqu'à nos jours (tels que l’ONU, les églises, le FMI et la Banque Mondiale avec leurs programmes d'ajustement structurel, Africa Military Command or Africom, signé USA - encore une fois, je l'appelle Africoma parce qu'il met l'Afrique dans le coma des conflits – les sociétés civiles et les ONG locales et internationales, toutes financées de l’extérieur, etc., ).
Qu’une équipe gouvernementale remplace une autre ne fait pas vraiment la différence (peu de réalisations au profit du peuple, plus des tonneres et des tonneres de propagande). L’impérialisme néocolonial occidental trouve tout simplement d’autres agents au service de ses intérêts qui vont lui livrer des carrés miniers, fonciers, pétroliers, forestiers sur un plat d’or en contrepartie des commissions juteuses au profit des dits agents sans oublier des endettements colossaux au détriment du Congo où les étrangers et les profiteurs venus des pays voisins qui font de la fuite des richesses du Congo choux gras, vivent mieux que les autochtones !

A notre avis, voici donc les 15 questions épineuses qui s’invitent au dialogue inter-congolais en perspective :

1. Le renouvellement de la classe politique congolaise constitue la première question épineuse qui s’invite au dialogue inter-congolais en perspective. Bien qu’étant venu avec “la révolution pardon”, une erreur qu’il avait reconnue plus tard, Mzee Kabila a néamoins prôné le renouvellement de la classe politique : “Nous voulons le renouvellement de la classe politique, nous voulons rajeunir la classe politique Congolaise. Nous voulons une nouvelle classe politique consciente que ce pays peut se reconstruire comme tous les autres (changement de mentalités) ”, a-t-il déclaré !
Ce constat de Mzee Kabila est tout à fait bien fondé. Le fruit du travail de cette crasse politique est palpable : la destruction du Congo ! Il faudra donc qu’à l’issue de ce dialogue, les vieux routiers de la politique congolaise qui défilent devant le peuple depuis le 30 juin 1960 - par le truchement de leur trahison contre notre jeune démocratie incarnée par Patrice Lumumba premier leader Congolais démocratiquement élu mais qu’ils ont co-assassiné de concert avec leurs maitres à penser européens et Américains - se retirent ! Qu’ils laissent la place à la nouvelle génération, consciente bien entendu !

2. Ensuite vient l’épineuse question du changement ou non de la constitution et du modus operandi des élections dans notre pays (à l’issue d’une transition ?). Là, nous reiterons que les pays africains perdent beaucoup de leur propre argent durement gagné et l'argent des bailleurs de fonds en organisant des élections tous les cinq ans; et vident ainsi tous leurs coffres tous les cinq ans et doivent recommencer à économiser à zéro. Nous croyons fermement que les élections dans tous les pays africains devraient avoir lieu seulement après tous les dix ans. Un chef de l'Etat élu en Afrique ne devrait servir que pour un seul et long mandat de 10 ans afin de mettre pleinement en œuvre son programme de développement national.
Ce mandat doit être non-extensible et non renouvelable. Son successeur a la responsabilité d'assurer la continuité du programme de prédécesseur et de développer son nouveau programme national de développement. Le modèle du transfert pacifique du pouvoir après tous les dix ans s’est avéré très réussis en Chine. Pendant ces 10 ans, il n'y aura pas d'élections. Il n'y aura que le travail, le travail, le travail. Le président élu et son équipe appliqueront sans relâche leur projet de société, leur plan de développement national. Après 10 ans une autre équipe entre, même s'ils sont issus d'un même parti (comme c’est le cas avec l’ANC en Afrique du Sud ou le CCM en Tanzanie ou le ZANU-PF au Zimbabwe), mais une autre équipe entre avec un plan de développement national clair et distincte. Ma proposition s'applique à Joseph Kabila à partir de 2016 car, il faut être juste, pragmatique et réaliste. Les guerres d'agression ne lui ont pas vraiment permis d'appliquer à fond son projet de société. C’est au peuple de décider !

3. La publication de tous les contrats miniers, pétroliers, fonciers, forestiers signés avec les partenaires étrangers s'avère nécessaire pour que le peuple sache le taux des parts de l'Etat dans chacun de ces contrats. Le peuple doit aussi savoir à combien s'élève la dette nationale depuis le dernier "effacement de la dette" au profit de la RDC par le FMI.

4. Dresser un plan de reconstruction nationale qui s'étend sur toute l'étendue du territoire national basé sur l'innovation, la mécanisation de l'agriculture, l'électrification de tout le pays, les infrastructures et technologies modernes et ressources humaines modernisées! Doter le pays des infrastructures modernes, d'un Congo rural modernisé ayant accès aux soins de santé, à l'éducation (y compris l'alphabétisation des adultes), à l'eau potable, à l'électricité, téléphone, internet, radio et télévision, les moyens de transport (trains, pistes d'aviation, bateaux et bus) reliant les grandes villes à l'arrière pays, d'une agriculture mécanisée... bref, d'une économie industrialisée pour transformer nos ressources sur place, créer des emplois et changer les conditions de vie de nos populations au lieu de continuer d'exporter nos ressources toujours à l'état brut au 21ème siècle! Nous devons cesser d'être un pays voué aux aides humanitaires et aux injonctions du FMI et de la Banque Mondiale toujours nous contentant des miettes qu'ils nous accordent (pendant que l'élite au sommet de l'Etat s'enrichit illégalement). Le Congo a tout.

Le Grand Congo Démocratique doit tirer des leçons à partir de la chute des prix des minerais (dictée par je ne sais qui ?!) qui, actuellement affecte profondément son économie et se redire que sa vocation primordiale est agricole, celle d’être le grenier de l’Afrique. Il s’agit d’une agriculture mécanisée (comme le projet de Bukanga Lonzo) mais aussi auto-centrée et durable, respectant les semences naturelles car les OGM risquent de contaminer nos terres naturellement fertiles. Les Congolais devront donc consommer local. Il nous faut multiplier les exploits agricoles telle que Bukanga Lonzo sans oublier de respecter et protéger les terres des paysans qui ne doivent pas être spoliées au profit de l’agrobusiness, sinon, à long terme, l’histoire risque de se répéter chez nous ici au Congo comme en Afrique australe (Afrique du Sud, Zimbabwe…), sinon nous risquons d’être dépendants sur nos propres terres ancestrales. La Chine a commencé par l’agriculture, les infrastructures et l’électrification du pays pour devenir ce qu’elle est devenue aujourd’hui ! Qu’on se le dise !

5. Refouler ceux des ces anciens réfugiés Rwandais devenus Congolais qui se sont rendus maintenant coupables de crimes contre l'humanité, crimes de guerres et crime de génocide (vol, viol, pillage, occupation forcée des terres) après la déchéance pure et simple de leur nationalité congolaise (déchéance de la nationalité congolaise). Ceux qui se comportent bien doivent rester et contribuer au développement de la RDC comme tous les autres Congolais. En RDC nous devons suivre l'exemple de tous les pays occidentaux. Les gouvernements occidentaux même s'ils ont accordé une nationalité à un Africain ou autre étranger (naturalisation), si ce dernier commet un crime, ils n'hésitent pas de le refouler vers son pays d'origine. Nous voyons chaque jour les Africains naturalisés Français, Anglais, Américains être refoulés vers leurs pays d'origine après avoir été trouvés coupables d'un tel ou tel autre crime. En associant au pouvoir ceux qui continuent de violer, de massacrer et de piller à l'est de notre pays, ne donnez-vous pas libre cours aux naissances de nouvelles rébellionettes dans d'autres coins du pays dont les dirigeants espéreraient d'accéder au gouvernement par cette voie des armes?

6. L’épineuse question de la double nationalité ne doit pas s’inviter au dialogue parce qu’elle n’est pas importante, le dialogue n’étant qu’une affaire congolo-congolaise qui ne concerne pas les Américains et les Européens, Congolais d’origine soient-ils ! Elle traduit tout simplement l’ambivalence de certains Congolais devenus Européens ou Américains ! Ces derniers ne jurent que par le respect strict de l’article 220 de la constitution qui interdit au Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat. Mais les mêmes Congolais souhaitent vivement que l’article de la constitution qui stipule que la nationalité congolaise est une et ne peut se détenir concurremment avec une autre soit changé et que l’Etat Congolais accorde la double nationalité à qui de droit ! Quelle ambivalence ? N’y a-t-il pas des mandataires de l’Etat ici en RDC qui détiennent la double nationalité ? Pourquoi ne démissionnent-ils pas parce que c’est contre la constitution ? Changeons alors toute la constitution au lieu de choisir les articles qui nous intéressent et ceux qui ne nous intéressent pas comme à la carte moyennant nos intérêts personnels!
L’apport de la diaspora congolaise au profit des membres de familles restés au pays ne peut être minimisé ! Cependant, parce que le Congo ne manufacture rien, quand la diaspora envoie de l’argent aux membres de familles restés au pays, et quand ces derniers achètent des habits, des chaussures et autres articles (ne sommes-nous pas de simples consommateurs des produits finis fabriqués ailleurs?), cet argent rentre d’où il leur a été envoyé, là où ces produits finis sont fabriqués. C’est donc un cercle vicieux !
En plus, nous ne devons pas éviter de tirer les conclusions qui s’imposent. La diaspora africaine constitue un danger pour l’Afrique. C’est cette diaspora qui a été soigneusement préparée en vue de l’agression contre la RDC et récemment contre la Libye sans oublier le rôle de la diaspora dans les guerres d’agression contre l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, etc., La diaspora est souvent utilisée par les puissances occidentales contre leurs pays d’origine. Introduire la double nationalité n’augure pas bon pour la RDC, un point un trait. Ce pays sort d’une guerre d’agression longue de 20 ans dont la justification fallacieuse tournait autour du non-octroi de la nationalité congolaise aux Tutsi Congolais ! Et quand on leur a octroyé cette nationalité tant convoitée, la guerre n’a pas pris fin. Nous avons continué de subir l’invasion de Bukavu, la guerre du CNDP, la guerre du M23 et la guerre à basse intensité qui continue encore à l’est du pays. Demain, les mêmes Tutsi Congolais évoqueront encore une autre justification fallacieuse, celle de prendre les armes pour lutter pour la double nationalité : rester à la fois Rwandais et Congolais, Ougandais et Congolais…
Nous nous félicitons de la politique d’ouverture du gouvernement en matière d’investissement. Américains, Européens et autres, Congolais d’origine soient-ils peuvent débarquer au Congo pour y investir et peuvent commencer les affaires dans 24 heures ! La double nationalité ne doit donc pas devenir une condition pour les Américains, les Européens et autres, Congolais d’origine soient-ils car ils peuvent venir au Congo y investir à tout moment. Il n’y a aucun obstacle sur leur chemin.
Mais si nous remontons à l’époque du Zaire où régnaient Mobutu et son clan des métis, en tout cas, ces derniers n’ont pas construit au Zaire. Ils ont construit aux pays de leurs pères ou leurs mères en Occident, y compris de belles villas. La logique était simple : piller au Zaire pou aller construire ailleurs !

7. Les Congolais doivent revaloriser leur propre héritage culturel et ne plus se contenter des idéologies importées, y compris les systèmes réligieux étrangers. Le peuple Congolais doit sans cesse tirer des leçons à partir de l'histoire tragique du Congo. Ceci dit, toutes les terres par exemple, appartiennent au peuple Congolais souverain et la logique demanderait que si les Eglises veulent garder les terres qui leurs ont été gratuitement rétrocédées par Leopold II, elles doivent les louer de la part de l'Etat Congolais. Les églises doivent désormais payer les impôts. C'est ce qui se fait partout ailleurs à travers le monde entier. Au Congo tout le monde doit être égal devant la loi, qu'il soit "Mon Père, "Ma Soeur", un "Evêque" ou un "Cardinal" et les Congolais doivent désormais exercer leur droit de porter plainte contre les dirigeants de l'Eglise Catholique si ces derniers violent leurs droits fondamentaux.

Chez nous au Congo et dans notre culture, tout message passe par la chanson et la danse. Mais nous devons cesser d’être une société qui n’a pour repères que des musiciens, des pasteurs et des politiciens véreux! Ce n’est pas bon pour l’avenir du Congo surtout celui de la jeunesse ! Citez-nous un seul pays dans ce monde qui ne s’est développé rien que par la musique ? En plus notre musique devient de plus en plus des incantations de flatterie opportuniste encourageant la mendicité. Or tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute ! Au lieu de transmettre les valeurs, notre musique fait de plus en plus la propagande des anti-valeurs ! La religion désormais très politisée, devient vraiment l’opium du peuple. Pendant que les Congolais affluent vers les églises, chez le Libanais ou le Chinois l’argent entre ! Qu’on se le dise !

8. Que tout Congolais qui détient une parcelle de pouvoir quelconque à n'importe quel niveau déclare ses biens avant et à la fin de son mandat. En rétrocedant aux Mobutistes tous leurs biens mal acquis (immeubles, terres) et en les associant au pouvoir, n'encourageons-nous pas la spirale de la corruption et la naissance des nouveaux prédateurs (les proches du régime en place) qui peuvent se frotter les mains parce que rien n'est arrivé au prédateurs d'hier? Luzolo Bambi doit aller jusqu’au bout pour récupérer tout le patrimoine immobilier de l’Etat spolié, surtout les maisons de l’ONATRA devenues des propriétés privées au profit de certains individus!

9. Fixer une date exacte du départ de la MONUSCO et de l'AFRICOM de la RDC car nous disons "NON" à "internationalisation de la RDC".

10. Vider le contentieux belgo-congolais s’évaluant à 200 milliards de Uds ; cela durant les 80 années d’exploitation coloniale du Congo par la Belgique. Présenter les factures de guerre au Rwanda et à l'Ouganda et construire un monument en mémoire de plus de 8 millions de Congolais victimes du génocide Tutsi perpétré par les Tutsi en RDC..

11. Doter le pays d'une armée et d'une police révolutionnaires comme au Zimbabwe ou comme en Chine, capables de défendre l'intégrité territoriale de notre pays et dissuader tout aventurier d'y venir encore nous agresser.

12. Un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre et contre l'humanité en RDC, composé de magistrats étrangers et congolais, pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis dans le pays depuis l'assassinat de Patrice Lumumba.

13. Service militaire et service national: Tout congolais et congolaise qui atteint l'âge de 18 ans, selon une loi qui serait promulguée à cet effet, doit accomplir un service militaire ou un service national obligatoire chaque été (2 mois).

14. La parité homme-femme en République Démocratique du Congo est un droit naturel et constitutionnel inaliénable et doit être reconnu comme tel. Cependant, ce droit inaliénable qu'est la parité ne doit pas exclure la compétence, la probité morale, le savoir-faire et la méritocratie. En RDC, nous devons nous accoutumer au principe sacré de mettre le Congolais ou la Congolaise qu'il faut à la place qu'il faut (il y a certains députés ou députées qui ont été nommés à la place d'être élus!) sans préjudice de sexe. En RDC, il y a des hommes corrompus tout comme des femmes corrompues! Qu'on se le dise!

15. La question de l'insalubrité à Kinshasa (et dans d'autres villes) doit aussi être discutée pendant le dialogue. Si on aime son pays on l’embellit au lieu de jeter la poubelle partout !
A cet effet, la création d’un MINISTERE DE L’ASSAINISSEMENT PUBLIC pour assurer la salubrité publique s’avère nécessaire au niveau tant national que provincial. Pas question de transférer l’eau du Fleuve Ubangi vers le Lac Tchad sinon c’est fini Barrage d’Inga. Si le débit d’un seul affluent du Fleuve Congo est affaibli, le débit du Fleuve Congo est aussi affaibli et les turbines d’Inga ne vont plus tourner ! Capter l’eau a l’embouchure du Fleuve Congo transformera la Province du Kongo Central en un désert (pas de précipitations !).

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  • : Congo Panorama. Le blog du soldat du peuple: Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur. Un Congo qui s'assume et devient un parténaire clé de la Chine, hier un pays sous-développé, qui, en un lapse de temps, a changé son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.
  • : A partir des idées de mes héros, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila, je suis l'actualité politique de mon pays, la République Démocratique du Congo en partuclier et de l'Afrique en général et je donne mes commentaires. Antoine Roger Lokongo
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Hymne des Opprimés

  Ces CPP-ci sont la lumière des ouvriers
et des paysans,
ainsi que de tout opprimé.

Il n’y a point de doute d’abattre l’exploitation et de créer une juste société.

Notre serment est de ne jamais échouer,
enjoignons toutes nos forces en un faisceau,
tenons bien nos armes dans nos mains,
car ces CPP sont la force du peuple.


Dans sa noble cause,
jamais de spoliation.

Notre lutte revendique nos droits,
quoiqu’il en coûte,
jamais de servitude.


Pour les opprimés,
la Révolution est un rempart,
son ultime but est que le peuple gouverne.

Laurent Désiré Kabila,
lâchement assassiné le 16 janvier 2001.

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