Pourquoi certains dirigeants Congolais quand ils s'adressent aux Congolais dans leurs discours emploient l'adjectif possessif " votre " comme s'ils sont des étrrangers dans ce pays, comme si ce pays n'est pas aussi les leurs?
Cela m'irrite !
Il faut qu'ils disent “notre pays” sinon ce proverbe Bongando s'applique automatiquement à eux !
Dr. Lokongo
Car comme l’a écrit Patrice Lumumba lui même, l’avenir du Congo attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, y compris ses propres enfants. En effet, le Congo cette terre ne sera vraiment défendue que par ses vrais fils et filles autochtones, car comme le dit bien un proverbe Bongando, “Ekongo eyaki bosana akesa nsowu nko la basangi”, c’est-à-dire, “un perroquet qui vient de loin et se perche sur ton safoutier coupe tous les safous par trousseaux, même ceux qui ne sont pas encore mures, laissant le propriétaire ventre affamé. Il s’en fout parce qu’il sait qu’il vient de loin et sait bien qu’il va s’envoler un jour, pour soit retourner d’où il est venu, soit s’envoler ailleurs”.
"...Ni brutalités, ni sévices, ni tortures [ni humiliations] ne m'ont jamais amené à demander la grâce car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L'histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l'histoire qu'on enseignra aux Nations Unies, Washington, Paris, ou Bruxelles, mais celle qu'on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et ses fantôches. L'Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au Nord et au Sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne, moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté. Vive le Congo ! Vive l'Afrique! " Dernière lettre de Patrice Lumumba à sa femme Pauline. Lettre écrite en prison en décembre 1960.