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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 17:44
Je rappelle à Madame Justine Kasa-Vubu de ne pas oublier ce qu'elle a dit hier! Je laisse Feu Ambassadeur Albert Kisonga éclairer la lanterne:
 
Guerre ouverte entre les héritiers de Kasa-Vubu et Lumumba?
Publié le  23 octobre 2017 par lumumba.org
 
 
 
 
Selon Madame Justine Kasa-Vubu, Fille ainee du President Joseph Kasa-Vubu, l'arrivee de Lumumba a Bruxelles etait mal vue par son pere car elle constituait un coup dur a la visibilite de l'Abako (Lokongo pense que c'etait parce que le MNC etait le seul parti jouissant vraiment d'une envergure nationale tandisque l'ABAKO etait une coterie tribale!Et donc, contrairement a tous les autres delegues qui ne juraient que par la liberation de Lumumba comme prealable au commencement des travaux de la Table Ronde, Kasa-Vubu, pour des raisons de calcul politique, voyait d'un mauvais oeil la liberation de Lumumba. Le complot contre a Lumumba a commence a etre concocte pendant ces quelques jours de la disparution de Kasa-Vubu de la Table Tonde (lisez le temoignage de l'Ambassadeur Kisonga ci-dessous).).
 
 
Suivez le discours de Madame Justine Kasa-Vubu:
 
Le 25 janvier Kasa-Vubu quitte la Table Ronde et « disparaît » pendant plusieurs jours. Il veut une Constituante et l’acte posé par lui provoque une agitation dans ses propres rangs d’abord puis dans les rangs du Front Commun. Il s’agit en fait d’un retrait d’ordre stratégique. Les délégués Congolais estiment qu’il faut une représentativité inclusive d’où l’exigence de tous les délégués Congolais de réclamer la présence de Lumumba qui se trouve en prison au Congo à ce moment-là. Que pense Kasa-Vubu ?
 
a) Il faut avant tout éviter que le Gouvernement belge ne banalise l’enjeu de la
Conférence en exploitant l’euphorie de l’arrivée de Lumumba comme une finalité
principale reléguant les vraies revendications politiques au second plan. L’arrivée de
Lumumba à Bruxelles ne doit pas être considérée, selon Kasa-Vubu, comme une
finalité, mais comme un correctif qui permet de résoudre la clause de l’inclusivité.
L’arrivée de Lumumba ne doit pas détourner la visibilité politique du Cartel ABAKO
et ses alliés, Cartel que préside Kasa-Vubu dont la préséance politique et pionnière en
terme de revendication de l’Indépendance nationale n’est plus à démontrer. Or sans
cette « absence stratégique », le Gouvernement belge selon Kasa-Vubu aurait
facilement cristallisé le rapport de force autour de Lumumba unitariste par ailleurs,
thèse que soutenait Bruxelles au détriment de la thèse fédéraliste défendue par le
Cartel de Kasa-Vubu. Pour ce dernier l’enjeu de la Table Ronde, c’est l’Indépendance
nationale et la prise de responsabilité politique par les Congolais. Kasa-Vubu sait ce
qu’il recherche depuis 1946, date de sa première prise de position politique; nous y
reviendrons un peu plus loin.
 
 
b) Le 25 janvier, Kasa-Vubu a anticipé sur la stratégie belge qui visait une inversion du
rapport de force en exploitant l’arrivée de Lumumba. C’est donc pour maintenir le
rapport de force en faveur du Cartel et des positions défendues par le Cartel que KasaVubu a quitté la Conférence. Par ailleurs pour Kasa-Vubu le calcul est très simple :
s’il est indispensable que l’inclusivité puisse jouer, justifiant la venue de Lumumba,
cette inclusivité jouera aussi pour obtenir le retour de Kasa-Vubu au sein de la Table
Ronde. L’équilibre des forces est alors maintenu et même sauvegardé. Il ne faut pas
oublier de situer cet épisode dans la trajectoire personnelle de Kasa-Vubu pour qui le
combat n’a pas commencé après la publication du Plan Van Bilsen mais bien avant,
car il y a toujours dans toutes les situations, la part de l’homme et la part des
circonstances.
 
 
 
Source: Texte de la conférence donnée par Mme Justine Kasa-Vubu.
 
Conférence UROME
Thème : 50 ans d’Indépendance du Congo - Rupture ou Continuité ?
Titre : La naissance agitée du Congo
Bruxelles, le 4 mai 2010.
 
 
http://www.urome.be/pdf/Conference5.pdf
 
 
Temoignage de l'Ambassadeur Albert Kisonga:
 
Je viens de prendre connaissance sur ma page "spams" d'un long débat ayant opposé certains internautes autour des personnes de Lumumba et Kasavubu. M. Nzita, ethno-nationaliste yombe de tout premier plan, déjà très largement impliqué, à son habitude, dans le débat concerné, en a remis une couche dans un autre article spécialement consacré à l'armée congolaise. Patrice Lumumba est accusé de n'avoir pas nommé le "lieutenant major Kokolo" (grade qui aurait existé dans la région d'origine de M. Nzita) et Jacques Pwati, seuls officiers congolais au 30 juin 1960, d'après lui. Kokolo et Pwati, faut-il le souligner, furent yombe comme Nzita. Il sied de dire, en passant, que M. Nzita prétend mener le combat contre la falsification de l'histoire qui serait, selon lui, le fait des lumumbistes.
 
Or, il est clair que M. Nzita, qui dit que Kokolo était "lieutenant major" dans la Force publique ment pour se faire plaisir ou alors ne sait pas de quoi il parle. Pour quelqu'un qui prétend être scientifique et combattre la falsification de l'histoire, voilà qu'il est pris à son propre jeu de falsificateur patenté. En effet, les grades d'officiers dans la Force Publique étaient les suivants :
Sous/Lieutenant
Lieutenant
Capitaine
Capitaine-Commandant
Major
Lieutenant-Colonel
Colonel
Général-Major
Lieutenant Général.
 
Par ailleurs, M. Puati Mbuangi Makebo Roger, lui aussi yombe, commente la cérémonie du 30 juin 1960 au Palais de la Nation en flétrissant le discours de Patrice Lumumba, "non prévu par le protocole" et, à contrario, en faisant l'éloge de l'allocution de Joseph Kasavubu. La répétition étant la meilleure des sciences, qu'il me soit permis de rappeler que lors de l'enquête du parlement belge sur l'assassinat de Lumumba, il fut révélé, dans les archives de M. Leroy, ancien gouverneur de la province orientale sous la colonie, que le Roi Baudouin lui avait personnellement demandé d'éliminer physiquement le leader congolais en septembre.....1959. Ceux qui pensent, peut être de bonne foi, que c'est son discours du 30 juin qui valut la mort, sont à côté de la plaque.
 
Dans les échanges entre internautes, il y a d'un côté MM. Nzita et Puati Mbuangi, yombe, qui défendent Kasavubu, yombe, contre Madame Liliane Kongolo, MM. Lokongo et Manyongo Selemani, et même un professeur nigérian qui aurait défendu Lumumba (je n'ai pas eu accès à son écrit) dont pas un seul n'est de la tribu de Patrice Lumumba.
Je me fais le plaisir d'afficher l'analyse publiée en 1967 par Nkanza Ndolumingu, le mathématicien ne-Kongo qui, hélas, a déjà quitté la terre des hommes et du juriste belge Didier de Lannoy, à l'époque chercheur à l'Ires au Congo.
 
Je constate, pour ma part, une fois de plus que pour défendre leur frère tribal Kasavubu, ses partisans n'hésitent pas à vouloir déformer la vérité. Or, celle-ci est toute simple : en vertu de ses prérogatives constitutionnelles, le discours du 30 juin devait être rédigé par le gouvernement. M. Kasavubu sollicita auprès du Premier ministre le privilège de lui laisser en concevoir la mouture qu'il lui soumettrait par la suite. Joseph Kasavubu ne remplit pas sa promesse, au point qu'une vive tension naquit avant la cérémonie, le gouvernement n'ayant pas toujours reçu le texte que devait prononcer le Chef de l'Etat. Il faillit de peu que la cérémonie du 30 juin ne fusse post-posée. Quand le gouvernement reçut enfin, in extremis, le texte rédigé par Kasavubu et que ce dernier devait prononcer, le Premier ministre comprit être en présence d'une conspiration. Seulement les conspirateurs étaient des amateurs, car ils oubliaient que le Président de la Chambre des députés qui présidait la cérémonie et accordait la parole, M. Joseph Kasongo, était du MNC et que les Congolais ne pouvaient pas laisser faire une véritable escroquerie institutionnelle le jour même de la naissance du Congo indépendant.
 
En un mot comme en mille, Kasavubu, retourné par la haute finance déjà à la Table ronde, était devenu le levier principal de la conspiration contre la nation congolaise. Rappelons qu'à la dite Table ronde, il disparut tout simplement (avec la caisse du parti, d'après les autres membres de la délégation de l'Abako). Quel homme honnête, ce président qui permet de garder par devers soi les fonds du parti et qui disparaît avec! On sait maintenant qu'il s'était rendu à Paris et à Washington, où les termes de la conspiration non seulement contre le gouvernement légitime furent posés, mais encore l'escroquerie financière dont la Banque centrale du Congo allait être victime, grâce à un stratagème bien sûr monté par les colonialistes via un autre frère de tribu du Chef de l'Etat congolais.
 
M. Kasavubu fut non seulement un homme malhonnête mais encore un apprenti-dictateur qui, comme certains serpents, meurent de leur propre venin. Dans la conspiration au service du néo-colonialisme, il eut un compère du nom de Joseph Mobutu, le bras armé de la dite conspiration. L'entente entre les deux compères fut si forte que Kasavubu prit une ordonnance nommant Mobutu Lieutenant général. Mais dans la commission du crime, il est rare que la complicité aille jusqu'au bout, car s'ils font mine de se faire confiance, les conspirateurs gardent chacun une lame aiguisée à portée de main. Ainsi, M. Kasavubu, qui s'affublait déjà d'une tenue militaire au grade de Lieutenant-général, rendit Mobutu suspicieux lorsqu'il tenta par tous les moyens de placer un Yombe, Vital Muanda, comme Ministre de la Défense. A lire ce que M. Nzita nous livre comme réflexion, on aurait donc eu une architecture de la défense nationale qui aurait Kasavubu, commandant suprême, Moanda, Ministre de la Défense, Kokolo et Pwati en charge de l'Etat Major, sans oublier Gilbert Pongo, également yombe, responsable du renseignement militaire.
 
Pauvre Kasavubu! Est-ce l'envie d'enrichissement qui le perdit ou la jalousie face à la fulgurante ascension de Lumumba? L'histoire a déjà rendu son verdict. En 1965 à Accra où, en compagnie d'Evariste Kimba, il rencontra Christophe Gbenye et Thomas Kanza chez le Président Nkrumah, il fondit en larmes en disant avoir été trompé pour faire assassiner Lumumba. On connait la suite : il fut destitué par l'arme dont il avait lui-même usé à trois reprises, le putsch, contre le gouvernement et deux fois contre le parlement, et rélegué dans son village où il mourut dans la pauvreté, l'autre complice avec lequel il pilla les fonds de la Banque centrale ayant pris la tangente avec la cagnotte détournée.
 
Patrice Lumumba, dont l'image symbolise la fierté du Noir, l'amour de son peuple, la lutte pour la liberté et la fidélité à son peuple appartient au patrimoine de l'humanité. Il est bien le "Luwe Lifatale Besongo" (un rocher invulnérable à tous les coups de flèches) dont parle M. Lokongo.
Les Congolais sont fiers de leur héros national.
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Laurent Désiré Kabila,
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