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Je salue le franc parler sur les questions africaines du Chef de l'Etat Français Jacques Chirac à qui je rends un hommage appuyé!
Par Dr. LOKONGO
29/09/2019
1. Pour le sémillant Jacques Chirac, «l'Afrique n'est pas mûre pour la démocratie» ou que «la démocratie est un luxe pour les africains ». Il a par là admis, peut-être ironiquement, que les valeurs démocratiques "à l'occidentale" ne sont pas compatibles avec les valeurs de la société africaine qui doit trouver ses propres voies comme chez nous en RDC avec l'arrangement suis generis de "1+4", "le partage équitable et équilibré du pouvoir", "la passation civilisée et pacifique du pouvoir au vainqueur de la présidentielle mais dans la coalition avec la majorité" pour gouverner, etc.,
2. Un autre aveu incontestable de Jacques Chirac: La France ne doit son statut ou disons son salut de puissance mondiale que grâce à l'Afrique. Il a énuméré trois faits ou trois preuves:
a. Parlant des deux guerres mondiales, sans les soldats des anciennes colonies, notamment ceux d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne (par la suite payés en monnaie de singe), on n'allait pas parler d'une "France libre" du fascisme et du Nazisme.
b. «Sans l'Afrique (Francafrique), la France tombera dans le rang des pays du Tiers Monde» (Philippe Leymarie, 2008. Manière de voir, n°79, février-mars 2008.).
Ici, Chirac a emboîté le pas à son prédécesseur François Mitterand qui avait déjà prophétisé en 1957 que "Sans l'Afrique, la France n'aura pas d'histoire au 21ème siècle".
François Mitterrand, Présence française et abandon, Paris: Plon, 1957.
c.Dans une interview accordée à la presse après son départ de l’Elysée, Jacques Chirac a reconnu que les richesses de l’Afrique ont été pillées y compris par son pays. Et il a demandé qu’on rende aux Africains ce qu’on leur a pris : "On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l'Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir."
Pour conclure, Jacques Chirac a vraiment apprécié le projet de Service National lancé par Mzee Kabila qu'il a lui aussi introduit dans son propre pays la France. L'exemple est parti du Sud vers le Nord.
Ah oui! Je salue le franc parler sur les questions africaines du Chef de l'Etat Français Jacques Chirac à qui je rends un hommage appuyé !