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11 avril 2021 7 11 /04 /avril /2021 08:12
COMMENTAIRE DE Dr LOKONGO SUR L'ARTICLE CI-DESSOUS: 
D'ou l'importance de nouvelles technologies pour transformer sur place nos ressources (production, eXtraction, transformation, consommation ainsi la création de l'économie de services. elles se complètent. On ne peut pas manger l'ordinateur mais on peut utiliser les robots pour faire l'agriculture et dans des usines, on peut informatiser notre administration pour qu'elle devienne plus efficace) et créer des emplois et des marches au profit de notre peuple. Le développement d'une nation aujourd'hui est base sur le développement des  des connaissances techniques ou intellectuelles propres car il faut éviter la dépendance même dans le cadre de l'économie des services.

Léopold II est devenu extrêmement riche par le travail forcé des indigènes pour récolter et transformer le caoutchouc. Des millions de Congolais se sont fait couper la main ou ont été tués quand ils n’atteignaient pas les quotas exigés.

L’un des facteurs clés des vagues d’indépendance des nations Africaines dans les années 60 était que la marge de profit dans les colonies chutait car le coût du maintien de l’horrible exploitation augmentait au risque de rendre la colonisation une entreprise à perte. Les nègres commençaient à bouder de travailler Pro Bono et il fallait des coups de fouets beaucoup plus compliqués pour les contrôler.

Bref, la colonisation était lucrative pour les métropoles non pas à cause l’abondance de matières premières dans leurs colonies, mais plutôt à cause du faible coût de leur extraction.

Par conséquent, on ne peut pas établir de parallèle entre la façon dont l’abondance des matières premières en RDC a profité à l’Occident pendant la colonisation et la façon dont elle devrait transformer cette nation aujourd’hui.

Pour en revenir au dialogue principal, pendant que mon grand-père était enseignant, sa famille comptait sur la ferme pour avoir le ventre plein car les perspectives de profiter d’une tête bien faite ou pleine étaient si minable étant donné l’esprit d’une colonisation vis-à-vis des indigènes.

En comparaison, être agriculteur à plein temps avait plus de sens. De ce fait, j’approuverai aujourd’hui avec un tat d’émotions que l’agriculture est la voie à suivre pour le développement.

Mettant de côté l’image romantique de la journée du marché aux puces une fois par semaine où les gens se roulaient en « chukudus » avec une bête hurlante dessus, est-ce que j’aimerais vivre aujourd’hui comme eux alors ? Sûrement pas. Même par rapport à leur contemporain dans la partie moderne de leur monde, mes grands-parents jouissaient des privilèges moyenâgeux et des besoins limités.

Malheureusement, des millions de Congolais, comme tous les tiers-mondistes, sont physiquement ou émotionnellement entassés dans les anciens niveaux et qualités de vie, créant un conflit entre ce qui est et ce qui devrait être humain au 21e siècle.

Dans la synchronisation de modernisation d’un pays, il y a lieu d’abord de développer une stratégie appropriée. Par conséquent, orienter ce processus vers des repères modernes, il faut disséquer les ambitions économiques neufs.

Il y a quelque chose de connu sous le nom de « révolution industrielle » dans laquelle les nations sont passées de la société agraire à la société industrielle. Et maintenant, les nations essaient de passer d’une économie industrielle à une économie de services pour améliorer encore davantage le niveau de vie de leurs habitants.

Par conséquent, miser sur l’agriculture pour vaincre la pauvreté est absurde, au 21ème siècle. Pour plus d’évidence, plongeons dans des comparaisons les plus simplistes basés sur les estimations du PIB nominal et du PIB (PPA) entre le secteur agricole (ou primaire), le secteur industriel (ou secondaire) et le secteur des services (ou tertiaire) en usant deux bases de données : « The World Factbook – PIB (parité de pouvoir d’achat) » et « The World Factbook – PIB – composition, par secteur d’origine ».

Cris d’assaut dans la mauvaise direction

La composition sectorielle du PIB (PPA), 2017 (en pourcentage et en millions de dollars) indique que le PIB mondial était de 127.800.000. La part du secteur agricole (ou primaire) 8 179 200 (6,4%), du secteur industriel (ou secondaire) 38 340 000 (30,0%) et du secteur des services (ou tertiaire) 80 514,00 (63, 0%). À première vue, nous pouvons voir que le plus gros morceau était le secteur des services.

Pour résumer ce tableau, il faut voir qu’en moyenne, le secteur agricole a contribué à 5,3 pour cent du PIB des pays les plus riches et 31,8 pour cent des pays pauvres. Même pour la Chine, qui est le premier acteur agricole du monde, il est de 7,9 pour cent.

Aperçu de l’emploi

Il doit être clair ici que les économies les plus orientées vers le secteur agricole sont aussi les nations les plus pauvres. Alors que les économies les moins orientées vers le secteur agricole sont les nations les plus riches.

On pourrait dire que les riches sont aussi les plus paresseux et pourtant c’est une autre chose qui sera démontrée ci-dessous.

On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi le Burundi, l’économie la plus orientée vers l’agriculture (91 pour cent), reste sur cette voie alors que 6,2 pour cent dans le secteur des services ont contribué pour 43 pour cent au PIB, ce qui est bien plus que le 41 pour cent au PIB de l’agriculture.

Avec 65 pour cent employés déjà dans le secteur agricole et ce que la nation en retire, jusqu’où la RDC essaie d’atteindre? 100 pour cent?

Super non compétitif

Pour obtenir un coup de poing rapide de cette image, lePays-bas et la Grèce ont obtenu environ le même montant (14 milliards USD) à la contribution à leur PIB que la RDC de leur secteur agricole, tandis que la petite Cuba a pris le quadruple (100 milliards USD) de ce que la RDC a obtenu (25 milliards USD) du secteur industriel, et toutes ces nations avec une petite fration de l’engament dans ces secteurs.

C’est une indication du retard de la RDC en termes de modernisation et en termes de Congolais, du manque de qualité des moyens de participation dans une entreprise moderne.

Ce tableau montre également que, contrairement à la RDC qui s’enlise dans le secteur agricole et industriel même en étant super non compétitif, ces pays se sont appuyés sur le secteur des services pour augmenter leur PIB et ils avaient raison.

Œil de lynx

De tout ce qui a été montré et dit ci-dessus, ceci est en fait la spéciale du jour.

Globalement, ce tableau montre que le secteur agricole est dix fois moins lucratif dans le secteur agricole (4 349 USD) que même le PIB moyen (33 761 USD) pour une personne employée.

Et cette révélation tient en parcourant les données des pays pauvres et riches.

Maintenant la question à un million de dollars;

N’est-il pas totalement absurde pour une nation de monter sur le vieux cheval de l’agriculture ou d’entraîner tout le monde dans le wagon d’indurtialisation, deux secteurs les moins rémunérateurs pour un individu et donc pour la société dans son ensemble, sous prétexte de modernisation enfin d’amélioration de niveau de vie de ses habitants?

Pour une nation en quête de modernisation et une place parmi les grandes puissances économiques du monde, la RDC n’aimerait-elle pas être un Singapour plus grand qui a atteint le plus haut niveau de développement économique d’Asie, ce qui se traduit par un niveau de PIB par habitant plus élevé que les États-Unis, dont le secteur agricole et la croissance de la productivité joue un rôle presque inexistant ? ou allons-nous vraiment nous efforcer de réaliser notre fantasme de devenir un énorme Burundi?

La modernisation n’est pas synonyme de développement. Le développement est l’enchainement de transformations structurelles tandis que la modernisation est le résultat de l’application des innovations technologiques. La contradiction entre ces caractéristiques des concepts conduit à l’aggravation des dilemmes sociaux existants.

Comment faire qu’un processus innovant aboutis au développement en termes sociaux et économiques pour une nation ?

Le développement et de modernisation ancrés dans l’innovation a deux liens. Il y a le lien dans lequel le développement engendre la modernisation. L’autre est le lien qui existe si la modernisation engendre le développement. Dans le dernier cas, de nouvelles normes et les valeurs sapent les idées et les ambitions traditionnelles du développement. Et c’est ici qu’il y a le blocage en RDC.

La caractéristique la plus importante de la modernisation est la modernisation économique qui est impossible sans le développement de la science, et la modernisation de la science a lieu exclusivement en raison de la modernisation des programmes d’éducation et des aspirations nationales.

À titre d’illustration du marasme intellectuel en RDC, les professeurs d’université se mettent en grève pour les salaires et les compensations alors que le financement de la recherche est quasiment inexistant. La part du PIB consacrée à l’investissement en recherche et développement est un indicateur important, quoique relatif, de processus de modernisation. Cet indicateur varie entre 20 et 25% du PIB dans le monde.

La modernisation des aspirations s’avère être un facteur clé de la modernisation économique.

Les aspirations moyenâgeux des Congolais en RDC et à l’extérieur, analphabètes ou pourvus de grands diplômes, bloquent l’essor économique et l’évolution sociale de la nation ou en d’autres termes le premier pas dans la bonne direction. Plus de soixante ans plus tard après l’indépendance, les Congolais sont toujours guidés et encouragés à penser riches mais à raisonner pauvrement sur leur sort comme des gamins serviles.

Ici, il y a à recadrer notre héros national, Patrice Emery Lumumba, pour établir un meilleur tempo pour le 21e siècle : « Il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de l’établissement de la culture d’honneur. Sans culture d’honneur il n’y a pas d’économie fonctionnelle, sans économie fonctionnelle il n’y a pas d’état, sans état il n’y a pas de souveraineté, et sans souveraineté il n’y a pas d’identité. »

Jo M. Sekimonyo

Auteur, économiste politique et philosophe

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