Les politiques nationales doivent être élaborées sur la base de théories ou de concepts bien compris et débattus par ses citoyens. Malheureusement, en RDC, elles sont le résultat d’impulsions politiques primitives, d’illusions nationales ou de fermes instructions d’organisations internationales.
Pour exorciser ces maux, les citoyens doivent d’abord savoir qui ils étaient, sont et peuvent être en tant que nation tout aussi individuellement au lieu de se fier tout le temps au mépris camouflé par leurs anciennes métropoles pour induire l’identification erronée de soi-même en image miroir.
Potentiel
Il est étonnant de voir des Congolais de toutes les souches, des soi-disant géants intellectuels comme des pires analphabètes, répéter la mauvaise question fondamentale « pourquoi la RDC est un pays riche, mais ses habitants sont extrêmement pauvres », et ensuite répètent tous les temps la réponse la plus pauvre.
Pour commencer, la définition même de pays riche et pauvre sert à confondre et prolonger les hallucinations.
La simplification appropriée est qu’il existe des pays à faible revenu et à revenu élevé. Mettons de côté les couches à l’intérieur et entre les deux.
Les Congolais en RDC sont extrêmement pauvres parce qu’ils vivent dans un pays à faible revenu.
Et ceci n’est pas par le fait qu’ils sont congolais mais plutôt parce qu’ils sont en RDC. Pour preuve, le même Congolais dès qu’il émigre dans un pays à revenu élevé comme l’Allemagne ou les États-Unis, expérience un changement total de qualité de vie étant donné que le salaire minimum est bien plus élevé.
Le potentiel réel et négligé de la RDC est ses 89 561 403 cerveaux. Plus de 1 pour cent de la population mondiale est congolaise. Le salaire minimum très bas est une claire indication si pas la cause de pauvreté généralisée. Le marasme social et économique en RDC est accentué par le fait que le taux de chômage s’ajoute à cela.
Les caractéristiques tels que des soins de santé et une éducation médiocre en découler et fait sa persistance.
Pourquoi la RDC est un pays à revenu faible ? Pourquoi un taux de chômage élevé ?
Schéma directeur
Parlant de persistance, l’obsession de trouver comment remplir les ventres au lieu de bien sculpter les têtes et d’augmenter les revenus de l’État au lieu de ceux des citoyens assombrit les motivations congolaises.
L’une des caractéristiques des pays à faible revenu non mentionnées ci-dessus est une forte dépendance à l’agriculture.
Ce qui est déroutant pourquoi une nation comme la RDC ciblerait-elle l’agriculture, le secteur à très faible revenu, au lieu du secteur des services, user de la tête, qui est le moins douloureux et le plus récompensé en termes de revenus ?
Il est à noter qu’un diplôme n’est pas le miroir d’une tête bien faite.
Contribution
Parlant du ventre et la tête, le passé de la RDC a été dépeint comme un monde vraiment sombre rempli de gens qui avaient besoin d’être civilisés. La contribution de l’Afrique noire mise en évidence se résume à la puissance musculaire.
Eh bien, la coïncidence des désirs est un phénomène économique où deux parties détiennent chacune un article que l’autre veut, donc elles échangent ces articles directement. Ce type d’échange est un casse-tête parce qu’une telle occurrence remarquable d’événements ou de circonstances sans lien causal apparent est rare organiquement mais aussi c’est la caractéristique d’une économie de troc ou disons primitive de nos jours.
C’est ainsi qu’une monnaie, surtout pour nation, élimine effectivement le problème de la double coïncidence en servant de moyen d’échange accepté dans toutes les transactions, par toutes les parties, qu’elles désirent ou non les biens et les services de l’autre. C’est un concept considéré comme trop sophistiqué pour les Africains lorsque la notion de régulation des dépenses publiques y est injectée.
Aujourd’hui, le concept est présumé trop sophistiqué pour les Africains du XVe siècle, surtout lorsque la notion de régulation des dépenses publiques y est injectée.
Le terme «nzimbu» ricoche dans la rumba congolaise sans révéler sa véritable profondeur historique et cérébrale.
Au XVe siècle, « nzimbu » était la monnaie légale dans le royaume de Kongo, utilisé pour acquérir un produit ou un service. Ce n’était pas seulement un moyen d’échange, mais aussi la principale source de richesse et aussi pour réguler les dépenses publiques.
Au XVIe siècle, le taux de change de 1 nzimbu était de 1 reis (monnaie du Portugal).
Pour saboter pour affaiblir l’économie royaume de Kongo, les Portugais avaient introduit des cauris, une fausse monnaie. Un afflux massif de cauris dans le royaume de diverses origines a entraîné une forte baisse du pouvoir d’achat de la monnaie.
La notion de dépenses publiques est le précurseur de l’économie politique qui a fait naître l’économie d’abord comme art, puis comme science.
Ce dernier, c’est dire qu’il est irréfutable au XVe siècle que les Congolais aient été éclairés sur un pied d’égalité avec leur contemporain européen sur la mécanique monétaire et d’autres notions de ce qu’on appelle aujourd’hui l’économie.
Là encore, il y a le plus ancien objet connu contenant des sculptures logiques, Ishango, caché ces jours-ci au 19e étage de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique à Bruxelles, et ne peut être vu que sur demande spéciale, qui pourrait indiquer que les femmes de Rutshuru, RDC, peuvent bien être les premiers mathématiciens du monde.
Innocence
Parlant des femmes ; 3 nzimbu valait une esclave au XVe siècle.
L’histoire de Kunta Kinte, un Africain du 18e siècle, capturé à l’adolescence, vendu en esclavage en Afrique, transporté en Amérique du Nord captivant toujours des millions d’âmes à travers le monde comme le péché des hommes blancs.
Bien sûr que l’appétit et la passion des conquistadores pour la traite négrière étaient une bête d’un autre genre.
Toutefois, entre les XVe et XIXe siècles, des hommes, des femmes et des enfants africains ont été capturés et vendus par d’autres Africains.
Sur le front oriental actuel de la RDC, des créatures africaines comme Ngongo Lutete, et sur la partie ouest, l’orientation de développement économique du roi Diogo sont parmi ce mena à la ruine de la notion que les Noirs étaient des humains.
Changement de paradigme
Le fait que les Congolais ne voient pas l’humanité dans celui qui lui ressemble crée l’indifférence qui a alimenté la traite des esclaves dans le passé et maintenant les guerres civiles.
L’histoire nous enseigne ceci empêche ceux qui ont vraiment l’air et se sentent différents des Congolais de voir l’humanité dans tous les Congolais et comme il n’y a rien de tel que le free ride ou le fair-play dans la compétition mondiale, de les exploiter tous cruellement.
Pour sortir du cycle, les Congolais en RDC et à l’étranger doivent se rendre compte que les Congolais en RDC sont humains, individuellement. La RDC est avant tout une nation pleine d’humains. Par conséquent, ils méritent eux aussi des aspirations modernes et devraient les réaliser. Ils ont la capacité de le faire si la motivation sociale, politique et économique de la RDC rattrape le 21e siècle.
Là encore, les Congolais devront commencer à se poser les questions critiques, de la bonne manière, telles que: Pourquoi la RDC est-elle un pays à faible revenu? Pourquoi a-t-elle un taux de chômage élevé?
Toutefois, le potentiel, le schéma directeur, la contribution et l’innocence falsifiés au détriment de l’identification nationale et individuelle et la nécessité d’aborder les questions fondamentales s’appliquent à toutes les nations africaines.
Jo M. Sekimonyo
Auteur, économiste politique et moraliste
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