30 juin 2021
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Parfois je me demande qui conseille Tshilombo? Ou peut-être il fait à sa tête et refuse d'écouter ses conseillers. Parce que quand on exerce une fonction aux plus hautes responsabilités de l'État, il y a une ligne qu'on ne traverse pas.
Accompagné de Tshilombo tout souriant, on a vu le rwandais Kagame, gonflé de toute son arrogance dans un pays conquis, demander au peuple Congolais de "tourner la page du passé" et de "regarder vers l'avenir!" Quelle humiliation!
Pourquoi lui, Tshilombo, au lieu d'aller se recueillir au musée du génocide inter rwandais n'a jamais eu le réflexe de demander à Kagame, son "ami et frère", de "tourner la page du passé et de regarder vers l'avenir" avec ses compatriotes hutu?
Pourquoi Tshilombo n'ose pas nier le génocide inter rwandais comme Kagame nie le génocide des Congolais par son armée patriotique rwandais?
Pourquoi ce mépris, cette humiliation du peuple Congolais par ces deux Messieurs.
L'un affirme qu'il n'y a jamais des massacres. L'autre parle des "dégâts collatéraux!"
Le peuple Congolais abandonné à lui-même pleure ses six millions de morts. Six millions de victimes! Dégâts collatéraux! Waouh!
Pourquoi le nouvel ami et frère de Tshilombo ne lui dit pas que la meilleure façon de tourner la page du passé c'est par un tribunal pénal international qui jugera tous les criminels qui ont versé le sang des Congolais et ont commis tant d'atrocités aux Congo?
Pourquoi cette stratégie diabolique d'éviter à tout prix la mise en action du Rapport Mapping? Le peuple Congolais mérite ce passage-là.
Le discours, ce discours de "tourner la page du passé et de regarder vers l'avenir", ce n'est pas la première fois qu'il est dit; dans cette même ville de Goma! Le 11 août 2009, Madame Hilary Clinton, alors secrétaire d'État US tenait exactement le même discours qui demande aux Congolais d'oublier le passé et de se tourne vers l'avenir.
Même si tous les esclavagistes sont les mêmes, nous devons faire très attention aux Démocrates. C'est le président Clinton qui a lancé les armées rwandaise de Kagame, ugandaise de Museveni et burundaise de Buyoya pour envahir le Zaïre en 1996 au Zaïre. Sous le démocrate Biden le même discours se répète à Goma.
Quel avenir peut-on construire si on ne se réfère pas au passé? Demander à un peuple d'oublier son passé, donc son histoire c'est refuser tout à la vie, tout droit l'existence à ce peuple-là. C'est en un mot souhaiter sa disparition de la surface terrestre.
Les anciens disent que le passé, l'histoire est le guide du présent. Le passé, c'est la boussole qui tient dans ses mains un peuple ou une race pour ne pas perdre le Nord.
Dans une telle situation, seul l'ennemi juré d'un peuple peut venir lui demander d'oublier son passé et de se tourner vers l'avenir.
C'est le discours du loup qui, malicieusement, décide de montrer à l'agneau le bon chemin vers la maison.
Kagwi