Les responsables civils et militaires des
Nations unies lors de la conférence de presse hebdomadaire au quartier général de la Monusco, le 27/06/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Les responsables civils et militaires des Nations unies lors de la conférence de presse hebdomadaire au quartier général de la Monusco, le 27/06/2012 à Kinshasa.
Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
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Le porte-parole militaire de la Monusco,le colonel Félix Bass, a assuré mercredi au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies que la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu,
ne tombera pas entre les mains des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) malgré leurs menaces.
«Le dispositif qui a été mis en place autour de Goma ne permet pas à quelque velléité du M23 de pouvoir le transpercer. Que le M23 le déclare, ça rentre purement dans le cadre d’une
propagande bien précise. Mais je pense que nos forces sont assez équipées, assez déterminées pour protéger la ville de Goma».
Pour le colonel Félix Bass, la sécurité autour de Goma est très solide et garantie par un déploiement des Forces armées de la RDC (FARDC) et des casques bleus.
Il a par ailleurs dénoncé et condamné des actes de viols, d’enlèvements, de banditisme et de pillages commis, la semaine dernière, dans la province du Nord-Kivu par des rebelles du M23.
«Les incidents qui ont été observés à Goma étaient vivement condamnés par toutes les parties. Mais ceci n’entame en rien le plan de protection interne de la ville de Goma qui a été mis
en place et auquel prennent part toutes les forces de défense et de sécurité congolaise », a déclaré le colonel Félix Bass.
Une vingtaine de personnes suspectées d’être des auteurs ou des complices des meurtres enregistrés la semaine dernière à Goma sont aux arrêts. La nouvelle a été annoncée, dimanche 30
septembre dans cette ville, par le ministre de l’Intérieur Richard Muyej. « Les patrouilles de la police et de l’armée seront renforcées pour mieux sécuriser la
population« , avait-il indiqué.
Un opérateur économique du secteur pétrolier avait été tué par balle la nuit de vendredi 28 septembre vers 18 heures 30 locales, en
plein centre ville de Goma, dans le Nord-Kivu.
La victime revenait de sa station d’essence au quartier Mabanga Nord quand il est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés devant son domicile. Cet assassinat qui porte à une
dizaine le nombre de meurtres
enregistrés la semaine dernière à Goma inquiète la population.
Paris fustige la passivité de la Monusco et demande une modification du mandat Onusien
http://direct.cd/2012/11/20/paris-fustige-la-passivite-de-la-monusco-demande-une-modification-du-mandat-onusien.html
Le mandat des 17.000 Casques bleus déployés en République démocratique du Congo
« est à revoir », a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en fustigeant un mandat qui ne leur permet pas d’intervenir pour s’opposer à
« quelques centaines d’hommes ».
« Le mandat de la Monusco (Mission de l’ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo) est à revoir. La Monusco n’a pas été en situation d’empêcher ce qui s’est
passé face à quelques centaines d’hommes », a déclaré à des journalistes le ministre.
« Déployer 17.000 hommes et fixer un mandat qui ne permet pas d’intervenir, c’est absurde », a aussi lancé Laurent Fabius.
Les rebelles du M23, qui sont soutenus par le Rwanda selon l’ONU et Kinshasa, ont pris mardi à la mi-journée le contrôle de Goma, capitale régionale de la riche région minière du
Nord-Kivu dans l’est de RDC, une ville qui fut déjà conquise en 1998 par des rebelles pro-rwandais.
De nombreuses ONG avaient évacué leur personnel vers le Rwanda voisin, l’ONU annonçant le départ de ses employés « non essentiels ».
Dimanche, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait assuré que les 6.700 Casques bleus basés au Nord-Kivu allaient y rester.
Il y a quelques jours, la mission onusienne avait déclaré qu’elle ne tolérerait « aucune avancée ou action des troupes du M23 qui provoquerait une panique au sein de la population
civile et engendrerait de nouveaux déplacés ».