Joseph Kabila, les contrats Chinois, la Banque Mondiale, Inga et la guerre d'agression Tutsi-Anglo-saxonne...
19.06.2011
Les contrats Chinois pourraient être révisités, renegociés ou re-modifiés pour la deuxième fois consécutive. C'est ce que révèle Africa Mining Intelligence dans son édition du 15.06.2011.
Mais alors, pourquoi ne pas renegocier aussi les contrats que le gouvernement Congolais a signés avec les multinationales occidentales? Au Maniema et au Sud Kivu, Banro détient 100% des parts dans une concession orifère aussi vaste que la superficie de la France. Dans les autres contrats signés avec les multinationales occidentales, les parts de l'Etat Congolais ne dépassent même pas 20%!
Or les Chinois sont des gens qui tiennent toujours leur parole. La cour suprême de Hong Kong vient de rendre son verdict selon lequel, FG Hemisphere Associates, un fond vautour amêricain n'a pas le droit de confisquer l'argent des pas de porte Chinois destinés ou au profit de la Gécamines dans le cadre des contrats sino-Congolais. Reste à savoir, une fois arrivé au Congo où est passé la première tranche de ces pas de porte et où passera la deuxième tranche!
Pendant ce temps, il sera très difficile pour Joseph Kabila de satisfaire les désiderata boulimiques de la Banque mondiale. Cette dernière déplore toujours le mauvais climat des affaires au Congo - même après le bradage du patrimoine minier au profit des multinationales occidentales par le gouvernement de Kinshasa; même après une serie de privation exécutée par le gouvernment de Kinshasa sous le dictat de la même Banque Mondiale, qui aujourd'hui estime que les taxes formelles et informelles imposées par gouvernement de Kinshasa suffoquent le développement ou l'épanouissement de l'économie nationale.
Par ailleurs, pendant que les coupures du courant s'intensifient à Kinshasa et les Chinois écartés du projet, BHP, une compagnie australo-anglo-américano-canado-sud-africaine et la Banque Africaine de Développement se disputent la contruction d'Inga III estimée à $22 milliards selon le gouvernement Congolas.
Qui payera plus de commission arrachera donc le contrat comme d'habitude?
D'autres parts, la campagne électorale s'annonce belle.
(Etienne Tshisekedi vient d'emboiter le pas à Vital Kamerhe en s'adressant à "l'électorat Congolais" du Centre d'Etudes stratégiques et Internationales de Washington.
http://csis.org/multimedia/audio-road-presidential-elections-democratic-republic-congo-0)
Mais les victimes de la guerre d'agression anglo-américano-rwando-ougando-burundo-sud africaine ne veulent pas qu'elles soient classées comme les laissées pour compte car plus les campagnes électorales se succèdent en RDC, ou plus le temps passe, plus Museveni et Kagame pourraient échapper la justice. Que les candidats ne passent pas au silence ce drame récent dont le peuple Congolais continuent d'endurer les conséquences.
En effet, tout Kisangani se souvient, il y a onze ans, de la guerre de six jours.
Il y a onze ans, les armées rwandaise et ougandaise s’affrontaient à Kisangani, capitale de la Province Orientale. Ces affrontements avaient duré au total six jours, avec tous les préjudices humains et matériels. Devoir de mémoire pour les survivants. La guerre entre les deux armées s’était déroulée du 5 au 10 juin 2000.
A l’occasion de cet anniversaire, une association des victimes de ces affrontements a voulu faire entendre sa voix pour réclamer leur indemnisation et réparation des préjudicces causés par les belligérants à la ville (Radio Okapi, 11.06.2011).
En plus en Afrique, celui qui gagne les élections érige souvent sa propre armée sur base de la loyauté tribale à la place d'une armée vraiment républicaine.