Le Blog de Lokongo
6.08.2010
L’Adf, ce groupe rebelle ougandais opérant en Rdc neutralisé, les FARDC doivent maintenant lancer une offensive contre les Mbororo pour les chasser définitivement du territoire
Congolais.
Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur et parténaire clé de la Chine, un pays sous-developé, qui, en un lapse de temps, a changé
son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.
Apart l'Adf, la Lra, le CNDP Rénové, les FDLR, certains groupes Mai-Mai, les Mbororo aussi terrorisent l'est du Congo. Les FARDC doivent cette fois-ci poursuivre leur offensive pour neutraliser
tous ces groupes armés étrangers qui terrorisent l'est du Congo, et qui s'adonnent au traffic et et à la contrebande des minerais, occupent de vastes terres, massacrent, sodomisent et violent,
les Mbororo y comrpis.
Et la série continue. les Mai Mai Cheka viennent de libérer Syed Mazher, un pilote Indien qu'ils ont pri en otage. aussitôt l'Indien libéré, les vols des avions pétits porteurs de
Goma-Walikale-Kampala-Kigali-Nairobi ont répri (15 vols par jour), donc la contrebande, disons la loi de la jungle, va toujours bon train, même dans les zones libérées par les FARDC
(commercialisme militaire)! L"inde (et le Pakistan) se trouve donc dans le banc des accusés comme étant la déstination des minerais de contrebande pillés en RDC.
Comme pour couvrir sa responsabilité, l'Inde vient d'annoncer le jour même de la libération de son pilote qu'elle va disponibiliser $42 million de crédit au profit de la RDC pour contruction du
barrage de Kakobola au Bandundu.
Cliquez ici:
http://www.bloomberg.com/news/2010-08-05/india-s-export-import-bank-lends-congo-42-million-to-build-bandundu-dam.html
Rappellons jusqu'à ce jour, une compagnie Sud Africaine n'a pas encore remboursé à la RDC son argent detourné dans le cadre d'un projet d'une contruction d'un barrage hydro-électrique au Kasai et
qui n'a pas vu le jour, que nous le sachions. Peut-être que l'argent a déjà été remboursé mais détourné comme c'etait le cas avec les fonds remboursés par le Congo-Brazzaville pour le compte de
la SNEL. Tout est possible en RDC.
En ce qui concerne les Mbororo, une question fondamentale se pose: Est-ce que les soldats Rwandais au sein des FARDC vont-ils accepter de combatre les Mbororo étant donné qu'ils sont venus
au Congo de la même manière?
Relisez cet article de Diana Gikupa qui jette la lumière sur le phénomène Mbororo:
L'Avenir, Kinshasa, samedi 24 avril 2010
Alors qu’il fallait les chasser de la Rdc, affaire Mbororo : L’UA leur offre une conférence sous-régionale
*Pourchassés, pillés ailleurs au Cameroun, au Nigeria et en Rca, les Mbororo sont des princes en Rdc. *Ils s’organisent en Etats dans un Etat. La conférence de l’UA doit être prise avec des
pincettes faute de la rejeter. Car, les Mbororo doivent être chassés et non ménagés.
Les Mbororo qui ont envahi le Nord-Est de la Rdc, particulièrement la province Orientale constituent un vrai problème aussi bien sécuritaire, social qu’environnemental. Ces éleveurs venant de
l’Afrique du Nord et de l’Ouest ont envahi la province Orientale dans le Nord-Est de la Rdc autour des années 2000, profitant de la période trouble qu’avait connue la Rdc. Ils ont envahi cette
partie du territoire congolais à l’époque où elle était sous contrôle du Rcd, Mlc, Rcd/KML, ... Aujourd’hui, la situation est devenue très préoccupante.
Il ne reste pour la Rdc que le recours à la force pour déloger ces éleveurs armés qui terrorisent les populations civiles dont ils confisquent les terres arables. Cependant, chaque fois que la
Rdc a tenté de recourir à cette solution, la communauté internationale, particulièrement les pays dont les Mbororo sont originaires s’émeuvent outre mesure. Ils ameutent les Ong dites de défense
des droits de l’homme. Ces dernières sonnent la sonnette d’alarme à chaque occasion afin de dissuader les autorités congolaises. On croit savoir que c’est encore pour cette raison que l’UA sort
de sa réserve afin de tempérer les ardeurs du gouvernement congolais qui ne peut plus supporter ce qui est considéré comme une faiblesse de l’Etat. L’organisation continentale projette une
conférence sous-régionale sur les Mbororo. Pour quelle finalité ? La nouvelle a été annoncée par l’envoyé spécial du président de la commission de l’Union Africaine (UA), Abdoulaye Bathily. Le
mois d’août 2010 est désigné pour l’organisation de cette conférence. La Rdc, selon toute logique, devrait accueillir cette rencontre.
L’UA veut justifier cette conférence par le fait que cette question serait complexe. Car, a déclaré, l’Envoyé spécial de l’UA, « La question des ’Mbororo’ constitue un problème complexe et
difficile dont la solution doit être globale et impliquer tous les pays où il se pose, à savoir, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad ». Une façon de dire que la Rdc ne devrait pas
user de son pouvoir pour sortir du territoire des dizaines de milliers d’hommes, femmes, enfants et bétail qui envahissent ses terres armes à la main. Dans aucun pays du monde on accepterait
telle invasion. Si déjà des immigrés sont traités avec le dernier mépris, qu’en serait-il de ceux qui envahissent les pays tiers armes à la main et n’hésitent pas à tuer les populations
autochtones à la moindre résistance ? Pour Bathily, il faut une coopération de tous les pays et toutes les agences des Nations Unies. Cet internationalisme est un vrai danger pour la Rdc qui
risque de se faire imposer ces envahisseurs.
Pas une grande première en Rdc
Les Mbororo ne sont pas à leur première invasion du territoire congolais. Car, venant de la République centrafricaine, ils avaient envahi la province de l’Equateur autour des années 1980. Le
régime de l’époque les avait chassés sans autre forme de procès et personne à l’Ua ou à l’Onu n’avait soulevé le petit doigt pour estimer que la question serait complexe et qu’il fallait la
coopération du monde entier pour les faire partir. Si le régime de l’époque avait écouté les chants de sirène de la prétendue communauté internationale, les Mbororo ne seraient pas partis de la
province de l’Equateur.
Ils ont profité de la période où l’Est de la Rdc était un trou noir pour revenir et s’installer. Ils ont particulièrement élu domicile dans la province Orientale notamment à Dungu dans le
district du Haut Uélé et dans les localités d’Ango et de Poko, dans le district du Bas Uele. Il est aisé aujourd’hui de dénoncer l’impuissance de l’Etat, mais il serait plus juste de rappeler que
ceux qui avaient installé sur cette partie de la Rdc ce qu’ils appelaient pompeusement une administration, n’avaient pas empêché cette installation. Ne dit-on pas qu’il faut battre le fer quand
il est encore chaud ? En laissant refroidir le fer, on a donné le prétexte à l’UA d’y voir un problème complexe. En réalité, la complexité de cette question ne résiderait que dans la gestion
d’intérêts autres que ceux de la Rdc. Le Mlc, le Rcd/K-M-L et autres patrons de cette administration sont interpelés.
Nomades chez eux, sédentaires en Rdc
Les Mbororo, selon toutes les définitions, sont des éleveurs nomades. Mais force est de constater que depuis qu’ils sont en Rdc, ils ont tendance à se sédentariser. Ils sont plus de 20.000 têtes
et se multiplient sur le territoire congolais. Il y a un vrai risque demain qu’ils constituent un problème encore insoluble notamment avec des générations qui seront nées sur le sol congolais et
qui, au fil des années, n’auront plus de connaissances sur leurs pays d’origine. Les chasser en ce moment-là, risquera d’être dénoncé comme une tentative d’en faire des apatrides. C’est
aujourd’hui ou jamais qu’il faut, par tous les moyens empêcher la naissance sur le territoire congolais d’une autre tribu qui pourra revendiquer son appartenance à la nation congolaise les armes
à la main. N’y a-t-il pas assez de sagesse dans le dicton qui dit que « Qui a déjà été mordu par le serpent se méfie même du lézard ».
Qui sont-ils les Mbororo ?
Les Mbororo sont originaires de l’Afrique Occidentale autrement appelés les « Peuhls de la brousse ». Ce sont des pasteurs sahéliens qui élèvent de grands zébus à cornes en lyre. Il y a autant de
Mbororo qu’il y a de sorte de bovins élevés. On a « les Wodaa’be et les Jaafun avec les bœufs à robe acajou, les Aku avec les bœufs d’un blanc immaculé, les Bokolo avec des bœufs blancs sans
cornes ». On a des Mbororo moutonniers, éleveurs de dromadaires, éleveurs d’ânes et des bœufs porteurs. Ils ont commencé leur nomadisme au Sénégal, au Niger, au Burkina Faso, au Nigeria, au Mali,
au Cameroun, au Tchad, et actuellement en Rdc. Ils sont à la recherche d’espace pour paître leurs bêtes. Pourchassés et pillés partout où ils viennent, les Mbororo sont des princes en Rdc au
point de mériter une conférence internationale. Pourquoi la communauté internationale ne s’était-elle pas intéressée aux Mbororo lorsqu’ils étaient pourchassés dans d’autres pays,
particulièrement en Rca ?
Ils viennent de loin
Le phénomène Mbororo, selon nos sources, se signale vers le XIXe siècle. A cette époque, ces éleveurs amorcent « une descente vers les pâturages soudaniens, puis guinéens. Cette course vers ces
pâturages s’est accompagnée de conflits batailleurs entre les différentes fractions. Les Wodaa’be se sont montrés les plus intrépides et les Jaafun, les mieux organisés. Les Aku, venus après eux
avec un bétail jugé par les précédents comme dégradant les herbages, ont dû s’imposer. Conduits par leur chef (ardo), ces groupes ont quitté le nord du Nigeria (Bornou, pays hausa, plateau de
Jos) et ont franchi la frontière camerounaise à l’orée de la période coloniale, puis celle de l’Oubangui (RCA) vers 1930. Leur descente sur les pâturages péri forestiers, où ils éprouvent de
lourdes pertes face aux mouches tsé-tsé, a été suivie de retour dans l’urgence vers le nord ».
Des sociétés pastorales mbororo partout aux abois
Fuyant la Rca, perdant dans leur fuite leur bétail, ils ont développé un réflexe de protection au point de s’armer pour se protéger et protéger leur bétail. Certains ont atteint le Soudan par
Birao, d’autres ont rejoint la Rdc.
Beaucoup d’autres, dans leur fuite, ont pris le chemin de retour en passant par le Cameroun et le Nigeria. Dans ces pays, notamment au Cameroun, ils ne seront pas les bienvenus. Non seulement ils
sont combattus par les éleveurs fulbe, mais aussi ils sont soumis à des taxes sur bétail. Dans la région de Benoué, et de Mayo Kebbi, les Mbororo ont été mis dans une insécurité telle qu’ils ne
pouvaient s’y sentir à l’aise comme c’est le cas en Rdc. Ils fuiront le Nigeria où les enlèvements d’enfants s’étaient multipliés en plus des tracasseries administratives. On avait commencé à
parler de la fin des Mbororo avant qu’ils se trouvent comme des poissons dans l’eau sur le sol congolais. Comme si cela ne suffisait pas, il faut aujourd’hui une conférence internationale pour
régler leur sort sur le sol congolais.
Mieux organisés en Rdc qu’ailleurs
Les Mbororo n’ont apparemment aucune envie de quitter le sol congolais. Cela se remarque par leur organisation. Alors qu’ils étaient de hordes d’éleveurs ailleurs, se faisant parfois la guerre,
ils ont retrouvé la conscience de l’unité en Rdc.
Lobbyistes mbororo
Tout cela au détriment de la souveraineté de la Rdc. Ils sont organisés selon leurs nationalités. Sédentarisés, ils sont en train de créer en Rdc de vrais Etats dans un Etat. Ce ne sont plus de «
Peuls de la brousse », mais des groupes qui pensent à leur avenir sur une terre. Il y a de plus en plus des Mbororo dans des grandes capitales du monde où ils s’adonnent à un lobbying. Ils se
considèrent désormais comme une identité. Il faut craindre que cette identité soit liée à la terre congolaise. La conférence que l’UA projette pour parler des Mbororo doit être prise avec des
pincettes faute de la rejeter purement et simplement. Les Mbororo doivent être chassés comme ils l’ont été ailleurs.
Joachim Diana G.