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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 07:31
L’invasion du  Mali - une opération pour la recolonisation de l'Afrique
Jeudi 17 janvier 2013
Depuis le 11 janvier  2013 une  intervention méthodique de l'impérialisme occidental se déroule dans une autre partie  de l'Afrique. Cette fois-ci, à nouveau en utilisant le Conseil de Sécurité de l’ONU trompé. La conquête du Soudan a été réalisée en séparant la petite  partie sud  riche en pétrole du  reste pauvre  du pays. Le contrôle des régions pétrolières du Nigeria a été décidé par  la Cour internationale de Justice. (1). Celui de  la Libye et de  la Côte d'Ivoire a été assuré par une intervention militaire directe  sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.  Les méthodes différent mais l'objectif est le même - la recolonisation de l'Afrique, la conquête de ses ressources naturelles et de ses  marchés et l’arrêt de sa coopération avec  la République populaire de Chine.
Lors de  l'intervention au Mali, la communauté impérialiste, dans son entreprise de justification des  interventions visant à  contrôler l'opinion publique mondiale,  s’efforce d'éviter toutes les erreurs  commises dans les agressions contre d'autres pays d'Asie et d’Afrique .La guerre de l'information qui accompagne les campagnes de guerre de l’impérialisme lui a permis d’asseoir l’idée  que l'impérialisme s’est levé pour défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale du Mali. Ce n’est pas du tout ça. Il existe toute une série de facteurs qui confirment  que cette intervention ne diffère pas des précédentes.
Les groupes terroristes dans le nord du Mali ne sont  pas nés  ces deux dernières années. Ils ont été crées  au su et au vu  des services secrets des  puissances impérialistes et avec leur soutien,  des  décennies durant.
La situation n’est devenue explosive que lors de l'intervention contre la Libye, et surtout après son achèvement et le renversement de Mouammar Kadhafi. Les armes ne sont pas parvenues au Nord du Mali, par hasard. Il existe de nombreuses preuves que les  transferts d’armes ont  été effectués avec  l'aide de la France.
L'analyse de l’évolution des  événements en 2012 suggère que l'ensemble du processus a été  une action parfaitement préparée, axée  sur l'acceptation par  l'opinion publique  de l '«inévitabilité d'une intervention militaire."
Ce fut d'abord le vol  soigneusement préparé puis exécuté  des armes libyennes et leur livraison aux tribus touaregs dans le but ensuite de les pousser à commencer les actions  militaires. Cependant les  Touareg se sont vite rendu  compte qu'ils ont été manipulés  et  ont commencé à  se distancer progressivement de l'indépendance précédemment déclarée.
Le Mouvement national pour la libération  de l’Azavad (NHOA) a déclaré que «la Déclaration d'Indépendance de l’ Azavad était simplement une tentative pour susciter l'intérêt de la communauté internationale sur le sort de la population dans le nord du pays" et a exprimé sa volonté d'agir. Après, les forces d’Al Qaida  et ses organisations "AQMI » (Al - Qaïda Maghreb islamique) et "MUJAO » (Mouvement pour l'Unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest), ont attaqué le MNL Azawad  c’est une   véritable provocation des organisateurs. Par ailleurs, même l'organisation islamiste Ansar Dine (Défenseurs de la Foi) avait  annoncé sa volonté d'agir
Lors de la réunion à Ouagadougou, au Burkina Faso, Ansar Dine  a abandonné  «la violence, l'extrémisme et le terrorisme", et s'est engagé à lutter contre la violence aux  frontières. (2) Cet engagement a été qualifié de trahison par les  deux groupes islamistes Aqmi et Mujao qui ont   commencé à le combattre. En Novembre 2012, Aqmi et le Mujao ont engagé des combats contre le MNLA. À la fin du mois de  Novembre, les forces de Ansar Dine  sont entrées dans la bataille contre  le Mujao  au  sud-ouest de Tombouctou. Je mentionne cette description détaillée afin  qu’on puisse  comprendre la complexité de l’organisation de la stratégie  des services secrets occidentaux, dont le but était de déstabiliser le Mali et de  créer des prétextes pour une intervention armée.
Les médias occidentaux s’efforcent  maintenant d’imposer à l'opinion publique l'idée que les groupes terroristes sont concentrés dans le nord du Mali, pour rejoindre les formations armées (3), ce qui est vrai,  s'est jointe à eux, même la tristement célèbre "Boko Haram", nigeriane, mais ils  évitent de  dévoiler   la nature  de ce regain de  combats, utilisés comme  prétextes  pour une intervention militaire.
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés,  plus d'un demi-million de réfugiés ont quitté l’espace des combats. La catastrophe humanitaire a frappé non seulement le Mali, mais aussi les pays voisins. En c’est précisément ce qui était visé et qui  devait être atteint. Pour souligner plus fortement  l'effet, des mosquées ont été détruites à Tombouctou et dans d'autres centres historiques du Sahara. Tout s'est déroulé dans un seul but: choquer la communauté internationale et  obtenir un soutien pour une intervention militaire.
Après le coup d'état,  rapidement a commencé à  se propager l'idée d'une intervention militaire. Les représentants du nouveau gouvernement ont  demandé l’intervention militaire des  Nations Unies  et ont déposé une plainte auprès du Tribunal pénal international. Pendant ce temps, au niveau de la direction du Mali, des conflits se manifestaient au sujet de la conception de l’intervention militaire. S’opposaient  propositions d’aide de l’Occident   et  missions purement militaires des Etats africains. En particulier, ces conflits sont devenus la cause de l'échec de la tentative de coup d'Etat d'Avril  puis celle de Décembre dernier , lorsque l'armée a renversé le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra. Ce n'est pas un hasard si le Conseil de sécurité a fermement condamné "l'ingérence continue  de l'armée et de la sécurité dans les activités du gouvernement malien de transition et a souligné qu'il était prêt à imposer des sanctions contre ceux qui troublent l'ordre constitutionnel
Tout  particulièrement, dans ce contexte, il est nécessaire d'évaluer le coup d'Etat au Mali de Mars 2012. A l’époque,  quelques jours avant les élections présidentielles,  le président Amadou Toumani Touré, connu sous le sigle ATT était renversé. L'absurdité de ce  coup d'Etat est  que ATT n'était pas  candidat pour un autre mandat,  mais il était un adversaire de l'intervention militaire de l'Occident.
Le Conseil de sécurité ne s’est pas dressé contre les terroristes islamistes d'Al-Qaïda, mais contre l'armée et  la sécurité du Mali.
A la fin, le  20 décembre 2012, le conseil de sécurit é  des Nations unies a adopté la résolution  2085, qui a approuvé l'intervention militaire au Mali. La Résolution a  autorisé l’envoi d’une  mission militaire- Mission d'appui international au Mali, dirigée par  des Africains qui sera composée de 5.000 membres de l'armée malienne et de  3.000 membres  des Etats de l'Organisation des Nations Unies.
La  conception de l’opération a été développée  par le  Gouvernement du Mali et les partenaires et  a été approuvée  par l'Union africaine et la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest).
Qui sont les partenaires au Mali? Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Canada, l'Algérie, la Mauritanie et le Niger.
Début Janvier a été marquée par une démarche apparemment "illogique"  d'Al-Qaïda, dont les forces ont commencé à marcher sur le  Sud et  ont occupé le 7 janvier  la ville de Kona. Kona se trouve exactement sur ​​la frontière entre le nord et le sud du Mali. Cela marque le début d’un engagement contre une région où il vit la plupart de la population du Mali. Si  cette opération devait avoir pour le leadership d'Al-Qaïda un sens, elle aurait du  se  réaliser à l’adoption de la résolution 2085, par exemple, après une série de réunions à Bamako ou à un autre moment approprié pour l’AQMI. Or, les opérations offensives ont commencé immédiatement après l’adoption de la  résolution de l'ONU autorisant une action militaireCela confirme qu’il s’agit d’une provocation préméditée qui devait précipiter  l'envoi immédiat de troupes. Dés  le soir du 10 janvier  Dionkunda Traoré  qui exerce les fonctions de Président du Mali,proclamait la mobilisation et  l'état d'urgence et dès le   11 janvier, les troupes françaises  débarquaient au Mali. Les médias occidentaux  ont essayé de camoufler cette  démarche en  mettant en exergue la participation  des armées du Sénégal et du Niger, dont les troupes ont également débarqué, mais  celui qui joue le rôle de premier plan est tout à fait évident, indépendamment du fait que c’était déjà  clair  le jour de l'adoption de la Résolution 2085, quand le ministre des Affaires étrangères du  Mali a remercié  tous les membres du Conseil de sécurité et en particulier les représentants de la France.
Cependant que  la décision de la CEDEAO d’engager immédiatement  les opérations de la  mission n’a été rendue publique  qu'après l'annonce que la mission militaire française a déjà commencé  les opérations  au Mali. Les Français ont donc commencé l’intervention militaire quand les troupes des Etats africains n'étaient  pas physiquement présentes au Mali.
 Une  excellente opération  d'information
"L'intervention militaire internationale au Mali" n'a qu'un seul défaut - il manque une explication compréhensible cohérente de l’activité  d'Al-Qaïda – Aqmi dans  les  pays du Maghreb islamique. Les  Médias  imposent les affirmations  quant aux tentatives d'Al-Qaïda  de  déployer ses forces dans le nord du Mali et d’y créer une  base permanente. Il est connu depuis longtemps qu'Al-Qaïda  y était implantée  durant toute la dernière décennie et  tout le dispositif mondial de  lutte contre le terrorisme a laissé ce groupe terroriste inaperçu (au moment où tous les satellites militaires du monde  sont en mesure d'enregistrer un objet au sol  de dimensions plus petites qu’un  pistolet). Le fait qu’Aqmi n’a  commencé ses opérations  que maintenant, confirme qu'il s'agit d'une provocation planifiée qui devait être utilisée  pour une intervention militaire immédiate au Mali.
Le début de l'année 2013 est ainsi marqué par une nouvelles opération spéciale pour la   recolonisation de l'Afrique. Ses principaux acteurs sont les Etats-Unis et la France qui  tentent par  la force militaire brute d’empêcher l'expansion économique de la République populaire de Chine.  LeMali, comme la plupart des pays africains, fait partie des pays riches en matières premières le riche et sa puissance politique et militaire est négligeable.)
Mais il est nécessaire de reconnaitre que l'impérialisme  s’est, cette fois-ci, épargné  les erreurs commises dans la guerre de l'information lors de l'intervention en Libye et  en  Côte-d'Ivoire  en arguant qu'il s'agissait  d'une intervention préventive pour prévenir les catastrophes humanitaires et  promouvoir la liberté et les droits de l'homme. Aujourd'hui, il est difficile que quelqu’un  s'oppose à l’affirmation que l'opération militaire des forces des Nations Unies est inévitable.
Le pays a été confronté à un choix difficile: les islamistes ou impérialisme? L’intervention  internationale le Mali va la  payer avec  sa souveraineté et ses colossales ressources naturelles. Selon les dires du  «socialiste» F. Hollande, les  troupes resteront au Mali aussi longtemps que nécessaire
Ce n’est pas par hasard que  le président renversé Amadou Toumani Touré, disait que: ". Paris est plus dangereux que Tombouctou"
L'Afrique a toujours été et demeure un polygone d'expérimentation  des  scénarios militaires et politiques les plus divers. C’est pour cela que , non seulement l'Afrique, mais aussi la Russie devraient accorder une attention  au  scénarios de mise en œuvre  réussi( jusqu’à maintenant) de l'intervention militaire dans un  pays dans lequel avait été, auparavant, artificiellement paralysé le pouvoir politique dans le but de le  "libérer des islamistes."Compte tenu des efforts de l'Occident visant à discréditer les dirigeants actuels de la Russie et de soutenir la construction de groupes terroristes islamistes opérant dans le Caucase du Nord et la région de la Volga, il  est nécessaire d'accorder une attention particulière à cette démarche.
(1) http://www.icj-cij.org/docket/files/94/7453.pdf.
(2)  Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali. Document des Nations Unies S/2012/894.
(3) Procès-verbal du Conseil de sécurité de l'ONU ldu 5/ 12/ 2012 e Document des Nations Unies S/PV.6879, page 2
 
Auteur: Alexander Mězjajev
Source: fondsk.ru
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