Mwenga, du 15 septembre au 22 septembre 1999, il y a 13 ans.
Voici, que Tundanonga écrivait,
1. En 2004:
« Mwenga: 15-22 novembre 1999.
C'est la toute première fois dans l'histoire des guerres justes et injustes, propres et sales que les viols ont été accompagnés de violences sexuelles extrêmes: viols avec objets contendants
(morceaux de bois et de bambous), piments (pili-pili) dans les vagins et ENTERREMENTS DES VICTIMES VIVANTES devant leurs parents, enfants, époux et toute la communauté. »
2. En 2009:
« Mwenga (1999-2009)
Il y'a dix (10) ans: MWENGA.
Mwenga: lieu de Mémoire
Septembre (15 - 22): dates de Mémoire.
La Mémoire oblige! La Mémoire interpelle!
Mwenga: c'est une affaire de toute Congolaise, de tout Congolais, qui a encore un fibre de patriotisme où qu'elle soit, où qu'il soit, exception faite de "Damnées et Damnés" du Kivu et de
l'Ituri: elles n'ont pas du temps, ils n'ont pas le temps, car la survie est leur principale préoccupation.
On ne peut pas être Congolaise, être Congolais en Occident, se goinfrer de jambonneau et de semoule, se saper, envoyer de voitures d'occasion au Congo et jetter Mwenga dans les oubliettes. Un
pays, un peuple, une nation sans Mémoire, sans culture de la Mémoire est condamné à être dominé, à disparaître. »
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Aujourd'hui, certains Congolais, certains Européens d'origine congolaise, certains Nordaméricains d'origine congolaise conjuguent tous leurs efforts sur le Net et dans la rue pour souiller la
culture de la Mémoire et du Souvenir de/en RDC. Seule une loi à compétence universellecontre la violence faite à l'Histoire de la RDC et contre la profanation de la Mémoire collective du peuple
congolais peut rendre à la raison ces "asociaux mentaux", une loi similaire à celle contre le révisionnisme de la Shoa.
L'unicité de Mwenga dans l'Histoire de l'humanité impose, nous impose une prise de conscience univoque pour maintenir vivant la Mémoire et le Souvenir de Mwenga non seulement dans l'Histoire de
la Femme noire, dans l'Histoire de l'Afrique, mais aussi dans l'Histoire universelle.
Les Congolais en RD Congo, contrairement, à nous, qui vivons en dehors de l'Afrique, entretiennent la flamme de Mwenga, malgrè les conditions de précarité permanent, malgrè les conditions de
précarité sanitaires (soins médicaux) et socio-économiques, aux exemples de: Alain Wandimoyi et Lech Walassa Mulondani, que l'on peut lire ci-dessous:
1.
« Lundi 25 octobre 2010
Le territoire de Mwenga est situé 145 Km de Bukavu à l'Est de la République Démocratique du Congo. Avec une population d'au moins 500 000habitant, c'est un territoire Agropastoral d'une
superficie de 1775 km carré, d'une densité de 49 habitants par km Carré, avec cinq chefferies 10 collectivité secteur et 71 groupements. à l'entrée du dit territoire c'est un village où aucun
mouvement représente sa vocation agropastorale comme fut le cas avant les événements d'août 1998. Déjà plus de onze ans que le territoire de Mwenga a traversé une tragédie jamais connue au monde.
14 femmes plus un homme, sont enterrés vivant et 1337 personnes massacré par la barbarie humaine à la recherche du pouvoir. Malgré les restrictions pour évanouir la vérité, la marche mondiale de
femmes vient de déterré la vérité cachée dans le territoire de Mwenga.
Exacerbé, muselé, traumatisé, violé et massacré depuis plus 11 ans, personne ne pouvait montrer ce petit doigt contre les sévices qu'ils ont connus les femmes en République Démocratique du Congo,
ce qui a consacré les tueries partout. Les porteurs d'arme à la recherche du pouvoir se sont caractérisés dans des actes peu louables. Tenez l'année 1998 a été la genèse de malheurs aux fils et
filles de la province du Nord Kivu et Sud Kivu. Parmi lequel nous citerons le massacre de Kasika et Makobola qui sont restés sous silence comme si le monde entier était complice de toutes ces
tueries incalculables. Toujours à la recherche du pouvoir avec un esprit belliqueux, la population du Sud et Nord Kivu avait imposé une résistance que le chercheur du pouvoir ont traité avec une
loi de violence.
Vous conviendrez que sous commandement du Commandent Kasereka sous la houlette du Rassemblement Congolais pour La Démocratie (RCD), sous ses ordres 14 femmes et un homme accusé d'être en
connivence avec le résistant Mayi Mayi, ce jour- là rien de pure au monde ne pouvait croire à cette tragédie dont la population de Mwenga ont connu : « Ces femmes nos sœurs, nos mères avaient été
traîné en costume d'Adam, elles avaient été ointe du piment dans les organes génitaux, ces femmes nos mères nos sœurs retirée de leur cachots souterrain rempli d'eau salé pour leur dernier
demeure qui est une fausse creusée où elles avaient été enterrés vivante sur l'ordre du même commandant il est difficile d'oublier ce plaie en processus de cicatrisation à la mémoire de ces
femmes martyr de la libération des femmes. » Témoignage des habitants de Mwenga.
Madame la ministre Ange Marie Lukiana dépose les fleurs en mémoire de victime de cette tragédie de mwenga
A ceux-ci s'ajoute le menace et mutilation du 24 au 26 Aout 1998 qui ont fait saigné ce territoire à-nous avec plus de 1337 victime » Poursuivent- ils permettent de laisser la parole à cette
fille qui avait l'âge de 13ans rescapé après avoir Subit le sévisse par la grâce de Dieu est sortie de la fosse commune, Machozi Mulondani émotionné fondu en larme est Abasourdi. Publié par Alain
Wandimoyi. »
2.
Lech Walassa Mulondani
Femmes enterrées vivantes à Mwenga en 1999
16/10/2010
« (...)
Que s’est-il vraiment passé ?
Les premières informations parvenues à Bukavu où j’étais journaliste à la radio nationale à l’époque des faits indiquaient que des femmes accusées de sorcellerie et d’appui aux combattants
traditionnels dits Mai Mai, ont été promenées nues dans la rue avant d’être enterrées vivantes dans un campement militaire à Mwenga centre. A l’époque, la région était sous contrôle de la
rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie RCD, largement soutenue par le Rwanda. La nouvelle a d’abord provoqué un double sentiment. S’agissait-il d’une manipulation ou d’une
information réelle ? Une censure systématique se faisait au niveau des services de sécurité mais on a fini par confirmer le massacre.
Sur le terrain, des témoins ont affirmé et affirment encore aujourd’hui que tout le monde a vu ses femmes promenées nues sur la route principale depuis le camp militaire, aujourd’hui campement de
la MONUSCO, jusqu’à la cité. Sur une distance d’environ un kilomètre, ces femmes ont été humiliées avant de se faire enterrer vivantes. Cette description que fait un mémorandum des familles des
victimes est suffisamment parlante : enfoncement dans les appareils génitaux des victimes d’un tison, d’une tige préalablement plongée dans l’eau pimentée, enfoncement d’un bâton dans le rectum ;
éventrement à coup de poignards, plongées des victimes dans des fûts pleins d’eau sursaturée de sel et de piment rouge, ces victimes ont été promenées nues publiquement du lieu d’arrestation
arbitraire jusqu’au lieu de supplice où des hommes affectés à cette sale besogne s’attelaient à apprêter le fossé. "Le commandant FRANCK KASEREKA voulait lutter contre la résistance des
combattants qui recourraient aux fétiches pour combattre. Pour désigner les victimes, ce commandant avait recours au service d’une femme qui détient une chambre de prière, affirment des témoins."
Maman KABESHA, qui tient une chambre de prière dans un village appelé Tuseswa Mwenewanda aurait servi pour confirmer que certaines victimes sont des sorcières. C’est une chambre fréquentée
jusqu’à ce jour. Des témoins affirment aussi que des personnes qui avaient des conflits de tous ordres ont profité de l’occasion pour les dénoncer auprès du commandant KASEREKA.
Une des victimes, Agnès KUNGWA a été dénoncée comme sorcière par une des concubines du commandant KASEREK,madame Evelyne BITONDO, elle-même enterrée vivante quelques jours plus tard, on ne sait
trop pourquoi. Le pasteur Dismas Songa, fils de feue Agnès KUNGWA demande que justice soit faite pour toutes les victimes de ces atrocités. "Ma mère a été victime de cette barbarie que je ne
parviens pas à comprendre. D’ailleurs personne ne peut comprendre cela," lâche-t-il dans un sanglot étouffé. Le témoignage d’une des rescapées madame Françoise Bukaba fait pleurer l’assistance,
chaque fois qu’une manifestation est organisée en mémoire des victimes.
Parmi les personnes enterrées vivantes il n’y avait pas que des femmes. Deux hommes ont aussi été enterrés vivants. Sur une plaque devant le mausolée, on peut lire les noms de certaines victimes
de cette barbarie sans nom. Ainsi Kito Safi, Agnès Kungwa, Monique Natukusu, Mbilizi Musombwa, Evelyne Bitondo, Dieudonné Mushimbwa, Sibazuri Zawadi, Kalafula Bungilila, Françoise Mwayuma, Wabiwa
Mitiki, Nyasa Kasandula, Wakenge Tubu, Albertina Mutiki.
Il est des souvenirs qu’il est impossible d’oublier. Cette page de l’histoire tragique des personnes enterrées vivantes est de ceux-là. Le passage des membres des syndicats de la Marche Mondiale
des Femmes le 16 octobre 2010 est une marque de sympathie envers ces victimes et leurs familles. Il montre qu’on n’a pas oublié ! »
Tundanonga
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Dr. Shungu M. Tundanonga-Dikunda
Public & Policy Affairs Consultant
PF 62 02 45
D-10792 Berlin (Germany)