OÙ EST KADHAFI ? « IL SE BAT EN LIBYE AUX CÔTÉS DE
SON PEUPLE », ASSURE AÏCHA KADHAFI.
|
Nerrati Presse 24.09.2011
Aïcha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen déchu, assure que son père va bien et combat sur le terrain, s’en prenant aux nouvelles autorités
qu’elle qualifie de « traîtres », dans une intervention téléphonique sur la chaîne « Arraï », basée en Syrie.
Aïcha Khadafi, la fille guide de la révolution libyenne.
Alors que le « Conseil National de Transition », l’institution mise en place par les «
rebelles » libyens, contrôle désormais la majorité du territoire, les combats se poursuivent avec les dernières poches de résistance, notamment du côté de Syrte, ville
natale du leader libyen déchu, désormais encerclée, et dont la population fuit les violences. Quant à Mouammar Kadhafi lui-même, il reste toujours introuvable. Où
peut-il être ? Aïcha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen déchu, a apporté vendredi 23 septembre 2011 soir sa
réponse.
« Soyez tranquilles, votre grand leader va bien, il porte les armes et combat sur les fronts », a-t-elle lancé sur la chaîne « Arraï », basée en Syrie, qui diffuse régulièrement des messages de dignitaires de l’ancien régime. « Vous pouvez être fiers de votre leader »,
a-t-elle affirmé s’adressant au « peuple résistant » de Libye, qu’elle a appelé à se « soulever » contre les nouvelles autorités qualifiées de « traîtres
».
UN NOUVEAU GOUVERNEMENT QUALIFIÉ DE « MASCARADE ».
Aïcha Kadhafi, qui s’est réfugiée en Algérie avec deux de ses frères et sa mère, a qualifié « le nouveau gouvernement » de
« mascarade », et s’en est pris aux responsables du « CNT », citant notamment Mahmoud Jibril, n°2 du « Conseil », Abdelhafiz Ghoga, vice-président du « CNT » et Abdelhakim
Belhadj, commandant militaire de Tripoli, qu’elle a qualifiés de « traîtres » qui ont rompu leur « serment d’allégeance » au régime du colonel
Kadhafi. Elle a ainsi prévenu les Libyens : les dirigeants du « CNT » « ont trahi leur allégeance et ils pourraient le faire avec vous
aussi ».
Aïcha, ses frères Mohamed et Hannibal, sa mère Safia et de
nombreux membres de la famille, surtout des enfants, ont été autorisés fin août 2011 à entrer en Algérie pour des « raisons strictement
humanitaires », selon Alger. Cette dénonciation virulente des nouvelles autorités libyennes intervient alors que le « CNT » doit se réunir ce samedi 24 septembre 2011 pour discuter de la composition du « gouvernement de transition ».
EN ATTENDANT, VOICI LES NOUVELLES DU FRONT
Tripoli : Dans son dernier discours, diffusé le 20 Septembre 2011, le leader de la Révolution verte, a déclaré que « ce qui se passe en Libye est une farce qui n'est possible que par des raids aériens,
dirigés par l'+ Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) + qui ne durera pas éternellement ». Ce samedi 24 septembre 2011, l'« Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) » a repris les bombardements sur la ville
de Tripoli, après le regroupement des forces patriotiques dans la capitale libyenne qui oppose une résistance aux rebelles du « CNT », a déclaré l'envoyé spécial de «
Telesur », Diego Marín. La reprise des bombardements de l'« OTAN » sur la capitale Tripoli, aurait été sous le contrôle du «
CNT », confirme les libyens pro-Kadhafi qui sont décidés de vaincre les agresseurs.
De nombreux correspondants font état ce samedi 24 septembre 2011, avoir entendu une série d'explosions dans
différentes parties de Tripoli, un nuage de fumée couvre la capitale : La destruction d'une antenne de télévision dans le centre de Tripoli, une explosion sur une base navale dans la ville et des
attaques contre les barrages érigés par les « forces » du « Conseil National de
Transition », elles sont toutes attribuées par les « forces » fidèles à la souveraineté de la Libye
(pro-Kadhafi).
Jusqu'ici, le nombre de blessés et de décédés sur Tripoli causé par des incursions militaires du « CNT/OTAN » reste inconnu.
Syrte : Sur le terrain, après quatre jours de relative
accalmie, les « forces pro-CNT » ont lancé samedi 24 septembre 2011 un nouvel assaut sur Syrte, fief
pro-Kadhafi à 360 km à l'est de Tripoli. A Bruxelles, l'« OTAN » a annoncé avoir frappé au cours des
dernières 24 heures des cibles « utilisées par les + forces + de Kadhafi pour menacer la population civile de Syrte », notamment un
dépôt d'armement, un canon antiaérien, un centre de commandement et deux véhicules armés.
« Nous n'avons jamais été aussi loin dans la ville », a-t-il dit, ajoutant que la ligne de front avait progressé de quatre à cinq kilomètres dans la ville et que l'objectif était de prendre en étau les forces pro-Kadhafi » avec les combattants positionnés au sud de la
ville. Un autre commandant des « forces pro-CNT », Oussama Muttawa Swehly, a indiqué que les combattants progressaient aussi depuis la route côtière, à
l'ouest de Syrte et qu'un des fils de Mouammar Kadhafi, Mouatassim, se trouvait dans la ville. « Nous l'avons entendu donner des ordres à
la radio », a-t-il dit. Les combattants ont également avancé à l'est de la ville. « Nos troupes ont progressé de sept kilomètres au niveau de la porte est. Il y a eu des combats, parfois
violents, avec les + forces + de Kadhafi », a indiqué à l'AFP le commandant, Mohammed al-Marimi.
Au cours de l'assaut, au moins six combattants « pro-CNT » ont été tués et 135 autres blessés, en majorité par des tirs de grenades et de tireurs embusqués, selon des sources médicales.
Bani Walid : Sur le front de Bani Walid, où 30
combattants « pro-CNT » ont été tués et 50 blessés depuis le début des combats il y a deux semaines autour de ce fief de Mouammar Kadhafi à
170 km au sud-est de Tripoli, les affrontements avaient repris ce samedi 24 septembre 2011. Des roquettes ont
été tirées depuis l'intérieur de Bani Walid vers une position des combattants « pro-CNT » à l'entrée de la ville, à 5 km du centre. Depuis plusieurs jours, les «
forces pro-CNT » se contentent de tirer par intermittence des roquettes sur la ville tandis que leurs adversaires répliquent par des tirs de roquettes «
Grad ».
samedi 24 septembre 2011 matin, des appels ont été lancés notamment par le fils le plus en vue de
Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam, via la radio de Bani Walid, à manifester dans le centre de la ville et à repousser les combattants «
pro-CNT », selon des propos rapportés par des membres des « forces » du nouveau régime libyen.