News Monitoring: Répértoire-infos:
Libya: Jacob Zuma accuses Nato of not sticking to UN resolution:
Point d'ordre
Libye : la vérité incompressible
http://www.lejourdalgerie.com/Editions/190611/une/Lejour.htm
Petit à petit la vérité est en train de se frayer un chemin. Comme pour l’Irak, un peu tard, mais elle a le mérite d’exister. Une mission du Centre international de recherches et d’études sur le terrorisme et l’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) vient de publier un rapport sur la situation en Libye.
La mission n’a rien laissé au hasard, elle a fouillé sous les événements et au-dessus, elle a interrogé les uns et les autres et écouté tout le monde. Elle n’a aucun parti pris et ne ménage personne, surtout le mensonge qui coûte au peuple libyen la destruction de son pays et d’être massacré par les bombardiers de l’OTAN. Désormais, on sait avec précision qu’il n’y a pas le moindre soupçon d’une révolution et que les «Brigades de Kaddafi» n’ont jamais constitué une «menace pour les civils».
Le rapport nous apprend que le «royaume saoudien et le régime de Doha» ont joué un rôle décisif dès les premières heures de la rébellion, par l’intermédiaire de leurs chaînes de télévision Al-Arabia et Al-Jazeera qui ont «fait» l’opinion (à partir de données erronées, sinon délibérément mensongères). Ce qui pousse les missionnaires à constater amèrement que «ce curieux parrainage d’une révolution qui se veut démocratique et respectueuse des droits de l’homme par des pétromonarchies rétrogrades ne gêne en rien les authentiques régimes libéraux de l’Occident».
Ici, la naïveté sur les intentions occidentales peut laisser perplexe, si on ne prend pas en compte le souci de garder un langage politiquement correct. Plus loin, les membres du CIRET-AVT sont choqués par les mensonges du Conseil préposé à la transition du pouvoir en Libye. Ils en citent quelques-uns, ceux-là qui sont servis à longueur d’émissions télévisées et de déclarations des chefs des Etats engagés dans la «démocratisation» de la Libye.
Les voici tels que cités dans le rapport :
«L’intervention de Sarkozy a sauvé plus d’un million de vies humaines (sic), soit la totalité de la population de Benghazi». «Kaddafi a recruté des agents qui ont à leur tour recruté des individus chargés d’organiser des provocations».
«A Misrata et Ajdabiya, Kaddafi a donné du viagra et des préservatifs à ses troupes. Il y a eu de nombreux viols et des disparitions de femmes».
«A Tripoli, on ne peut même pas sortir dans la rue. Il n’y a pas de vie. La population a peur et ne sort que subrepticement acheter de la nourriture».
«Une voiture de l’armée algérienne aurait été aperçue à Brega»… Et ainsi de suite, jusqu’à celle-ci : «L’armée algérienne ravitaille les mercenaires de Kaddafi par hélicoptères».
En lisant le document on sent une sorte d’écœurement des rédacteurs, ce qui lui vaut de ne connaître aucune publicité en dehors des réseaux du Web. Le haut-le-cœur est encore plus prenant quand il s’agit de mesurer l’obséquiosité des promesses qui sont faites par la bande de Benghazi aux puissances qui font la «révolution» à sa place. Cela parle de «reconnaissance d’Israël» (d’ailleurs BHL a porté une lettre en ce sens à Netanyahu), de «multipartisme», de «droits des femmes».
Discours «formaté» et «langue de bois» juge le rapport, sachant de visu et au contact qui en est l’auteur. Aux dernières nouvelles, selon Maghreb Confidentiel, le caractère interlope de la bande se confirme, l’argent commence à fissurer l’alliance sacrée et les accusations fusent acerbes entre les membres. BHL ferait bien de se pointer pour y met-tre de l’ordre.
Par Badis Guettaf
Le bourbier libyen
Écrit par Ange Hermann GNANIH03.06.2011
C'est l'impasse... Le Colonel Kadhafi leur avait promis « une guerre de longue durée ». C'est bien ce qui se passe. Les Occidentaux sont à court d'idées pour venir à bout de Kadhafi en Lybie. Pourtant il y a quelques semaines, l'Otan se félicitait de l'efficacité de ses frappes qui ont détruit « l'essentiel de l'armement libyen ».
Les Alliés misent sur l'effondrement du régime libyen. Mais Mouammar Kadhafi, même affaibli, est toujours au pouvoir. Contrôlant encore la plus grande superficie du territoire national. Vomi par la communauté internationale, lâché par certains de ses proches, le Guide libyen continue de narguer les Occidentaux, obsédés de le voir quitter le pouvoir sans aucune concession. Le comble, c'est que la machine à fabriquer les rumeurs de fuite ou de départ négocié, tournent à plein régime depuis plusieurs semaines. Mais elle reste contre-productive. La stratégie de l'asphyxie économique et financière est encore insignifiante. Ils pensent que Kadhafi finira par fuir ou par se rendre.
Après plus de 76 jours de frappes assidues sur des cibles militaires libyennes, Européens et américains, s'interrogent sur leurs réelles capacités à retourner en leur faveur, un conflit qu'ils avaient rêvé éclair, en ouvrant la voie de la conquête du pouvoir à une rébellion qu'ils ont légitimée. Armée. Et confortée dans sa logique guerrière sans qu'elle en ait les moyens face à un Colonel Kadhafi, plus aguerri et tout aussi imprévisible.
L'Otan et tous les pays qui se sont engagés dans ce conflit, jouent la crédibilité de leur choix. Au nom de la démocratie et du pétrole. Initialement prévu pour durer trois mois, la chasse au Guide libyen marque le pas. Il n'est pas exclu qu'un retournement de la situation ne s'opère en sa faveur. Et ce par plusieurs concours de circonstances. L'opposition libyenne jusqu'ici a montré son incapacité à gagner sa guerre et ses alliés se verront dans la triste obligation de l'abandonner à son rêve de pouvoir sur le mol oreiller de ses naïves ambitions. La prochaine présidentielle française obligera bientôt Nicolas Sarkozy à se concentrer sur sa campagne. Pareil pour Obama qui ne voudra pas dilapider son capital avantageux d'intention de vote, engrangé depuis la mort d'Oussama Ben Laden. Un retour en force de Kadhafi faisant des concessions alléchantes commerciales aux Occidentaux autour du pétrole libyen n'est pas exclu. Tout est une question d'opportunité....
Aujourd'hui les instigateurs de ce conflit se trouvent dans un dilemme et devront résoudre une équation à trois inconnues : poursuivre cette guerre qui s'enlise, la stopper et essuyer un opprobre retentissant ou l'amplifier pour atteindre leur objectif et là, bonjour le carnage...