Voilà la plus grande préoccupation des opposants congolais. Ils militent pour se retrouver dans les institutions du pays. C’est de la politique
d’ « ôte-toi de là, que je m’y mette ». Il y a de quoi les voir oublier la cause de la population au nom de qui ils disent parler. Cette population n’a, actuellement, d’autres
préoccupations que le retour de la paix sur l’ensemble du territoire national. Or, il est clair que la paix en Rdc est mise en mal par les lobbyings internationaux opérant par le Rwanda, l’Ouganda
interposés. Confier donc la direction des concertations nationales, surtout à l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu, donc à Mary Robinson (dont on connait sa sympathie pour le Rwanda),
c’est accepter que les Congolais souffrent davantage.
Là, force est de constater que les opposants congolais n’ont pas besoin de la paix au pays. Ils parlent au nom du peuple alors qu’ils oeuvrent
pour l’atteinte de leurs objectifs. Par cette réclamation, ils veulent faire croire au monde que les Congolais, y compris eux, ne sont pas capables de gérer eux-mêmes leurs affaires. Une thèse qui
renforce encore les ennemis de la Rdc, ceux qui militent pour la balkanisation du pays, dans leur projet propagandiste de balkanisation dans lee subconscient des Congolais.
Confier les affaires internes à des étrangers, n’est-ce pas là une sorte de vente du pays ? En le réclamant, les opposant savent qu’ils
n’ont rien à perdre si le pays était vendu. Dans leurs pensées, c’est le gouvernement qui va perdre pour qu’eux parviennent à leur quête. Cependant, le gouvernement n’est là que pour un moment mais
le Congo restera pour toujours. Par ailleurs, la communauté internationale, à qui ils sollicitent la médiation, ne cesse de renier cela.
« Mais pourquoi aller ailleurs, chercher quelqu’un pour résoudre les problèmes des Congolais ? Il revient aux Congolais, seulement à eux, de
trouver une solution durable à leurs maux. Aller ailleurs, c’est se renier et renier aussi la Constitution. Car, on ne peut pas comprendre qu’en réclamant la tenue de ces concertations, qu’on
réclamerait aussi et en même temps qu’elles se tiennent en dehors du territoire national et soient assurées par un médiateur étranger » avait conseillé un diplomate occidental.
L’opinion nationale devra ainsi savoir que l’opposition n’est là que pour ses intérêts. Elle n’est pas aussi blanche qu’elle aime se qualifier.
Elle n’a pas aussi de baguette magique pour solutionner les problèmes congolais si ce n’est que faire appel à la communauté internationale. Une option que Kabila a rejetée, il y a longtemps,
faisant ainsi de lui la bête sauvage des occidentaux. Pour preuve, son refus d’un financement extérieur des élections de 2011, lui a valu tous les maux du monde. La communauté internationale se
sentant frustrée a joué sur l’opposition interne pour mettre en exergue les irrégularités qui n’avaient même pas influé sur l’ordre de résultats publiés par la CENI.
Les concertations nationales sont donc un cadre d’expression pour les citoyens congolais. Ils ont ainsi la possibilité de dire ce qu’ils pensent
de l’agression de la Rdc par ses voisins et les solutions que chacun préconise. C’est donc vouloir sauver l’intérêt suprême de la Nation plutôt que chercher le partage du pouvoir au moment où me
pays est malade.
Jeremy Kado