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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 06:32

Le "M23", à l'instar du RCD-Goma devient un serpent à plusieures têtes. Comment tuer un serpent à plusieures têtes? L'étrangler à partir de là où les têtes se séparent (Kigali).      

 

Autrement di, ramener la guerre d' où elle est venue!

 

Amisi Soumialot écrit:

 

Subject: RDC: Sultani Makenga destitue Jean-Marie Runiga de la direction politique du M23....
Date: Thu, 28 Feb 2013 21:46:50 +0000

 

C'est vraiment la repetition de l'hisroire propre a la Rwandaise sur le sol de la RDC....Car, ceci me fait rappeler les conflits au sein du RCD dont avaient scinder ce dit mouvement politico-militaire, cree par Kagame et Museveni, en plusieurs factions... Lisez d'abord la breve histoire du RCD avant de lire les evenements qui dechirent le M23 a l'heure actuelle...


A.S...

1998-1999

En 1997, Laurent-Désiré Kabila s'installa comme Président de la RDC, suite à l'alliance de Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL) au cours de la Première guerre du Congo, avec l'aide des gouvernements de l'Ouganda et du Rwanda. Cependant, les tensions ethniques et politiques ne disparurent pas à l'est du pays. Des milliers de militants Hutus ayant pris part au génocide au Rwanda et qui avaient dû s'enfuir en RDC entretenaient une guerre de faible intensité avec l'armée rwandaise et les Banyamulenge congolais des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. En février 1998, ces deux provinces furent entraînées en des troubles ethniques. Des troupes Banyamulenge de l'AFDL casernées dans la ville de Bukavu, et les tensions au sein de l'Alliance se firent plus grandes. Le climat se détériora entre Laurent-Désiré Kabila et ses alliés rwandais et ougandais.

Au début août 1998, le nouvellement formé RCD, conduit par son président Ernest Wamba dia Wamba, prit la ville de Goma et commença à s'attaquer au pouvoir de Kinshasa, ce qui marqua le début de la Deuxième guerre du Congo. Le RCD aurait par ailleurs reçu le soutien de l'Ouganda et du Rwanda suite aux tensions entre ceux-ci et Laurent-Désiré Kabila. Le noyau du RCD était composé d'anciens membres de l'AFDL, dont de nombreux Banyamulenge, qui avaient déjà pris des alliances avec le Rwanda contre les forces anti-Tutsi de la région. Les forces pro-gouvernementales de Kabila tentèrent d'arrêter l'avance du RCD avec l'aide des armées d'autres états dont l'Angola et le Zimbabwe, ce qui marqua un pic dans la tension entre les différents pays de l'Afrique centrale.

Au cours de cette période, les congolais vivant dans le Nord- et le Sud-Kivu en vinrent à considérer le RCD comme un brutal oppresseur. Le Rwanda avait pratiquement pris le contrôle de l'organisation, qui avait accru sensiblement la taxation sans qu'il ne soit noté d'amélioration dans les conditions de vie de la population ou dans les infrastructures. Les troupes indisciplinées du RCD et celles des autres groupes armés étaient régulièrement à l'origine d'actes de brutalité contre la population. La domination des Banyamulenge était également très mal perçue.

L'impasse conduit au morcellement du RCD

En 1999, le front avec les forces gouvernementales se stabilisa. Le RCD avait par ailleurs gagné de nouveaux adhérents sous la forme d'anciens partisans de Mobutu Sese Seko et d'autres dissidents de longue date. Une fois qu'il fut clair que Kabila ne pourrait pas être renversé, des dissensions se firent jour dans l'organisation, et le Rwanda et l'Ouganda commencèrent à se disputer le contrôle du RCD et des ressources qu'il exploitait, telles les diamants, différents minerais et les ressources forestières.

Les tensions apparurent au grand jour en mai 1999 quand Wamba dia Wamba quitta l'est du pays pour s'établir à Kisangani avec l'aide de l'Ouganda, apparemment suite à une altercation avec l'ancien mobutiste Lunda Bululu. Son organisation fut dès lors connue sous le nom de RCD-Kisangani (RCD-K), ou parfois RCD-Wamba.

RCD-Goma

Le Docteur Emile Ilunga prit le commandement de la faction orientale, généralement connue sous le nom de RCD-Goma pour la distinguer du groupe de Wamba. RCD-Goma, en tant que plus ancien et l'un des plus puissants groupes, représente le RCD face aux différents autres groupes séparatistes qui en sont issus. Le Rwanda devint le premier support du RCD, transférant ainsi les tensions entre le Rwanda et l'Ouganda dans leurs groupes rebelles respectifs actifs au Congo.

La rupture définitive intervint quand les deux RCD s'affrontèrent à Kisangani, et où l'armée ougandaise fut défaite. Wamba se retira sur Bunia, où il dut faire face à des mécontentements et des révoltes dans son organisation. Mbusa Nyamwisi rejeta le commandement de Wamba et prit le contrôle Nord-Kivu septentrional et l'Ituri avec l'aide de certains militaires ougandais. Nyamwisi renomma le RCD-K en RCD-Mouvement de Libération. Le RCD-Goma garda le contrôle sur le sud du Nord-Kivu, le Sud-Kivu, leManiema, le nord Katanga, le Kasaï-Occidental et Kisangani.

En 2000, Adolphe Onusumba remplaça Ilunga à la tête du RCD-Goma. Cette nouvelle orientation apparut après l'échec de l'offensive gouvernementale en novembre 2000 à Pweto. Ce fut aussi à cette occasion qu'il apparut que le Gouvernement ne pourrait reprendre l'est du pays par les armes. Malgré les tentatives pour gagner le soutien des habitants du Kivu, les atteintes continuelles aux droits de l'homme et les abus de l'administration ont toujours ruiné ces efforts.

La "fin" des combats et le Gouvernement de transition

Le 30 juin 2003, un gouvernement de transition ou gouvernement "1+4" est nommé selon l'"accord global et inclusif de Prétoria" du 17 décembre 2002 qui fut ratifié le 2 avril 2003 lors du dialogue intercongolais à Sun City (Afrique du Sud). Azarias Ruberwa, leader du RCD devient un des quatre vice-présidents. Ce gouvernement d'union nationale est chargé de pacifier le pays en intégrant les milices dans une armée unifiée et de préparer des élections libres dans un délai de deux ans avec une année de prolongation maximum : les élections doivent avoir lieu au plus tard le 30 juin 2006.

Le support rwandais au RCD continue depuis la Deuxième guerre du Congovia les forces tutsis alignées sur le Rwanda et le Burundi dont les officiers les plus en vue sont le général Nkundabatare et le colonel Mutebesi. Le Rwanda a décidé que maintenir sa sphère d'influence dans les Kivus à travers des groupes militaires proches était de son meilleur intérêt. L'Ouganda procède également ainsi depuis plusieurs années.

Autres factions du RCD

  • RCD-Authentique (RCD-A)
  • RCD-Congo: faction du RCD-Goma dirigée par Kin-Kiey Mulumba, qui fit sécession en juin 2002
  • RCD-National (RCD-N): groupe rebelle supporté par l'Ouganda, dirigé par Roger Lumbala, secondé par Sisakio qui se sépara du RCD-K/ML et est maintenant allié du MLC
  • RCD-Originel (RCD-O)

RDC: Sultani Makenga destitue Jean-Marie Runiga de la direction politique du M23

publié il y a 14 heures, 14 minutes, | Denière mise à jour le 28 février, 2013 à 11:28 | sous ActualitéLa UneNord KivuPolitique,Sécurité. Mots clés: Bosco NtagandaM23RunigaSultani Makenga

Le chef militaire de la rébellion du M23, Sultani Makenga a destitué Jean-Marie Runiga de ses fonctions de coordonnateur politique de ce mouvement rebelle. Dans une décision publiée mercredi 27 février dans la soirée, Sultani Makenga reproche à Jean-Marie Runiga son « incapacité à conduire la vision du mouvement du 23 mars et à mettre en œuvre son programme politique ».

Le chef militaire du M23 accuse notamment Jean-Marie Runiga de se rallier à Bosco Ntaganda qui, selon le même document, « influence négativement les décisions du M23, au plus haut niveau ». Jean-Marie Runiga est également accusé de “malversations financières, divisions, haine-ethnique, escroquerie et manque de professionnalisme et d’éthique politique”.

Le porte-parole de la faction du M23 dirigée par le colonel Baudouin Ngaruye, un fidèle de Bosco Ntaganda, indique que Jean Marie Runiga ne se soumettra pas à cette décision. Il estime que cette destitution est une fuite en avant de Sultani Makenga qui devrait répondre des accusations de corruption.

Sur le terrain, ce jeudi matin, des sources concordantes à Rutshuru indiquent que des hommes fidèles à Bosco Ntaganda ont abandonné depuis la veille au soir les localités de Rubare, Kiwanja, et Rutshuru-Centre. Ces hommes se sont établis à Kibumba, à 30 km au Nord de la ville de Goma, où Bosco Ntaganda vient d’établir son état-major. Jean Marie Runiga reste pour l’instant injoignable.

La tension qui couvait entre les chefs du M23 depuis des semaines a connu une escalade, dimanche 24 février, lorsque les hommes fidèles à Sultani Makenga et ceux fidèles à Jean-Marie Runiga, en réalité à Bosco Ntanganda, se sont affrontés à l’arme lourde à Rutshuru. Le même jour, onze pays africains signaient à Addis-Abeba sous l’égide de l’Onu un accord-cadre pour rétablir la paix en RDC. Ces Etats se sont engagés à ne pas soutenir les groupes armés qui déstabilisent la RDC.

Ntaganda et le M23

Bosco Ntaganda qui occupait les fonctions de chef d’Etat-major de la rébellion du CNDP n’a jamais revendiqué officiellement son appartenance au M23. Mais des sources bien renseignées indiquent qu’il a joué dans l’ombre un rôle de premier plan au sein du M23 depuis sa création. Accusé des crimes de guerre et d’enrôlement d’enfants dans les groupes armés, Bosco Ntaganda est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.

Crée en mai 2012 par les mutins de l’armée loyaliste de la RDC issus de l’ex-rébellion du CNDP, le M23 revendique la pleine application de l’accord de paix signé en mars 2009 à Goma entre le gouvernement et le CNDP. Le M23 a occupé plusieurs localités de Rutshuru, dans le Nord-Kivu, à partir de juillet 2012. La rébellion a même réussi à prendre la ville stratégique de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu en novembre 2011, avant de s’en retirer plus d’une semaine plus tard à la demande des chefs d’Etats des Grands Lacs. Un retrait concédé contre des pourparlers qui se déroulent encore en ce moment à Kampala avec le gouvernement.

Lire aussi sur radiookapi.net:


En avant-plan, Sulutani Makenga, le chef de la branche armée de la rébellion du M23 à Goma le 20 novembre 2012En avant-plan, Sulutani Makenga, le chef de la branche armée de la rébellion du M23 à Goma le 20 novembre 2012
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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 06:25

Incroyable mais vrai! "M23": Makenga qui  a prétendument pri les armes parce que les "Tutsi Congolais" sont "victimes de la haine-ethnique" accuse Runiga d'attiser la "haine-ethnique" et le destitue! 

 

Tel est pris qui croyait prendre!

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 05:54
La production d'étain "équitable" dans le cadre de l'ITIE n'est pas "équitable"! Loin d'être negativiste, voici nos preuves:
 1. L'ITIE a été initiée par Tony Blair alors qu'il co-pillait le coltan congolais avec Kagame. Blair a attisé le feu et pretend l'éteindre, un pyromane se positionnant comme un sapeur-pompier!
2.Vraiment appliquer l'ITIE en RDC signifie majorer les parts de l'Etat Congolais dans tous les contrats miniers signés avec les les compagnies minieres anglo-saxonnes, qui actuellement ne dépasssent même pas 17%! Si l'ITIE  ne  prône pas pas majoration des parts de l'Etat Congolais jusqu'au moins 51% comme en Afrique du Sud et au Zimbabwe, pourquoi s'en réjouir?
Dans l'Accord Cadre signé récemment a Addis-Abeba, Kinshasa s'est engagéà promouvoir la bonne gouvernance. Qu'elle commence par la majoration des parts de l'Etat dans tous ces contrats miniers léonins!
3. Solution: La seule bonne nouvelle pour l'Afrique en 2012 c'était la fabrication par un Congolais-"Brazzavillois" de son propre type de téléphone portable! Combien a plus forte raison les RDCongolais dont le pays regorge de pluas grandes reserves de coltan au monde?! Mais non! En RDC, les creuseurs Kivutiens qui creusent le coltan au profit du Rwanda sont plus pauvres qu'avant!!! Le commercialisme militaire, les groupes armés, les viols, les travaux forces et les massacres dans les zones minieres vont bon train à  de l'est du Congo! 
Jeudi, 28 Février 2013 09:04
Par
Fanny Rey 

Depuis octobre, les mineurs ont extrait sept conteneurs d'étain (d'une valeur de 1,7 million de dollars) © Itri
Depuis octobre, les mineurs ont extrait sept conteneurs d'étain (d'une valeur de 1,7 million de dollars) © Itri
Grâce à l'action de « Conflict Free Tin Initiative », une organisation mise en place par les industriels du secteur, de l'étain équitable issu du Sud-Kivu va bientôt être commercialisé. 
De l'étain affiné pourra être produit d'ici à la fin mars grâce au programme destiné à relancer l'exploitation minière légale dans l'est de la RD Congo, suite aux mesures ayant frappé les minerais de la guerre. Plus de 200 tonnes d'étain issu de la mine de Kalimbi (province du Sud-Kivu) ont été vendues à une fonderie en Malaisie depuis la mise en place de « Conflict Free Tin Initiative » (CFTI), ont annoncé mardi ses responsables. Et le revenu des quelque 1300 mineurs artisanaux travaillant dans cette mine a plus que doublé, passant de 2 dollars à plus de 4 dollars par kilo.
Depuis octobre dernier, sept conteneurs d'étain, d'une valeur d'environ 1,7 million de dollars, ont été exportés vers la Malaysia Smelting Corporation, l'un des partenaires de CFTI. « Nous espérons que la première livraison d'étain quittera la fonderie vers la fin mars. » Cet étain ne devrait pas avoir de mal à trouver acquéreur, les stocks limités et le manque d'investissements dans de nouvelles mines d'étain ces dernières années ayant limité l'approvisionnement mondial. Philips Electronics, Motorola Solutions et Research in Motion figurent parmi les ses sociétés qui se sont engagées à acheter de l'étain non-issu des zones de conflit.
Exportation
Le système CFTI a été mis en place par l’International Tin Research Institute (ITRI), une organisation d'industriels consacrée à la promotion de l'étain et à l'élargissement de son usage. Objectif : permettre aux minerais extraits en zone de conflit, dans l'est du pays, d'être à nouveau exportés alors que ce commerce était au point mort, notamment du fait de la loi américaine Dodd Frank. Adoptée en juillet 2010, celle-ci comprend une mesure destinée à enrayer les financements occultes versés aux pays du Sud par le secteur des industries extractives.
L'initiative certifie que la production d'étain n'enfreint pas la loi, qui demande aux sociétés américaines de s'assurer qu'elles ne s'approvisionnent pas dans des zones contrôlées par des groupes armés ou des soldats corrompus.
(Avec Reuters)

Lire aussi :

Les États-Unis tentent de combattre la corruption
Minerais de sang : la RD Congo veut faire sanctionner le Rwanda


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : RD Congo : la production d'étain "équitable" démarre

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 05:45

CPI : le président Gbagbo vous parle (le 28 fev 2013)

 

http://rene.kimbassa.over-blog.com/article-cpi-le-president-gbagbo-vous-parle-le-28-fev-2013-115775859.html

 

Madame la Présidente, Mesdames, messieurs les juges,

 
J’ai suivi ces débats, j’ai entendu beaucoup de choses, certaines fois je me suis retrouvé en Côte d’Ivoire, mais d’autres fois je m’en suis trouvé tellement éloigné. Tellement les questions qu’on posait étaient loin de ce qu’on nous avons vécu. Et je me suis dit pourquoi dans la justice moderne y a-t-il des camps retranchés.


Parce que sur beaucoup de questions, aussi bien l’accusation que la représentante des victimes que vous-même vous auriez pu m’appeler, j’aurai pu donner des informations ne serait-ce que des informations. Que vous auriez pu vérifier après mais fluidifier le raisonnement. J’aurai pu dire beaucoup de choses sur de petites questions.


Par exemple quand on dit il a signé un papier pour déployer l’armée, jamais. J’ai signé un décret pour que tous les FDS soient mobilisés. Mais c’est une pratique qui date de 1961, qui date de l’époque où l’armée a été créée. Le Chef de l’Etat peut en temps de troubles, signe un décret. Parce que la police, c’est la police, ensuite il y a la gendarmerie.


Mais si ces deux forces sont totalement submergées elles peuvent appeler l’armée en renfort. Et donc pour ça, le Président de la République signe un décret qu’il donne aux différents chefs. C’est à eux d’utiliser l’armée ou de ne pas l’utiliser, ça dépend de ce qu’ils pensent ou de la situation. Donc c’est des choses pratiques comme ça et petites qu’on aurait pu expliquer.


Quand le chef des FDS est venu me dire la situation à Abobo…, il ya les soldats d’IB, je pense que c’est eux le commando invisible, donc on ne sait pas comment ça va aller…
Je dis qu’est ce qu’on fait ? Il dit bon, signez toujours un décret et puis on va garder ça, et si on n’en pas besoin, on n’en a pas besoin, mais si on n’en a besoin… Donc il y a plein de choses comme ça.


Et puis faut pas me donner des paroles que je n’ai pas.


Je crois que on veut faire comme l’Europe, pour dire les africains c’est comme ça ils gouvernent. Je ne gouverne pas avec ma famille !


Moi, je suis Chef de l’Etat, Président de la République et ma femme est le Député et Kadet n’est pas mon neveu. Le mot neveu est un mot français. J’ai des neveux ici qui sont dans cette salle. Mais Kadet n’est pas mon neveu. Il a été ministre délégué à la Défense, il était mon Conseiller. Je ne gouverne pas avec ma famille !


Peut-être que ça s’est fait comme ça ailleurs en Afrique mais pas en Côte d’Ivoire au temps de Gbagbo.


C’est-à-dire y a des petites choses comme ça qu’on aurait pu éviter … et ça nous empêche d’aller immédiatement au fond du problème.


Madame la Présidente, toute ma vie et ça, ça se fait non seulement en Côte d’Ivoire mais dans toute l’Afrique et dans toute la France politique, j’ai lutté pour la démocratie.


J’ai demandé à mes Avocats la semaine dernière, je leur ai dit que je voulais vous envoyer tous les livres que j’ai écrits sur mon parcours. Ils m’ont dit que c’était trop tard. (…)


Nous ne savions pas ça. Donc on luttait avec un courage…. Mais on n’était convaincu que nous-mêmes on n’allait pas voir la démocratie triompher. Mais le mur de Berlin s’est écroulé et nous a aidés à gagner la victoire du multipartisme et de la démocratie.


Donc c’est pourquoi je voudrais simplement dire et je ne vais pas aller plus loin. Je voudrais simplement dire que Madame la Procureure a dit une phrase qui m’a un peu choqué.


En disant que nous ne sommes pas là pour voir qui a gagné les élections et qui ne les a pas gagnées. Mais on ne peut pas parler, on ne peut pas débattre de la crise postélectorale et ne pas savoir comment les élections se sont passées.


Qui a gagné les élections ? Parce que c’est celui qui ne les a pas gagnés qui a semé des troubles. Je crois que c’est ça la logique.
Donc la question est là : qui a gagné les élections ? Et donc quand je demandais qu’on recompte les voix, ce n’était pas une phrase en l’air.
Vous avez vu vous-même les documents dont dispose l’accusation et sur lesquels les voix des électeurs sont répertoriées. On a vu que dans la seule ville de Bouaké, on ajouté 100 000 voix à mon adversaire.


C’est ça le fond de la question. On nous a attaqué en 2002, j’ai fait mon travail. C’est-à-dire que je n’ai jamais cru que la Côte d’Ivoire allait s’en sortir par la guerre. Je n’ai jamais cru ça. J’ai toujours cru qu’on s’en sortirait par la discussion. Même si je sais qu’ils ont tort. Mais pour s’en sortir, j’ai toujours cru à la discussion.
Alors j’ai parcouru toute l’Afrique. On n’a fait les négociations de Lomé. Ils ont fait les négociations de Marcoussis et réunion de Kléber. Mais ça je laisse ça de côté… Nous avons les négociations de Accra 1, Accra 2, Accra 3 sous la présidence de John Kuffor. Nous avons fait les négociations à partir de juin 2005, de Pretoria 1 et de Pretoria 2, sous la présidence de Thabo M’Béki.


Nous avons tous fait. Nous avons tout fait pour que la discussion avance. C’est à Pretoria que j’ai demandé à Thabo M’Béki de m’aider à trouver une solution légale pour que Alassane soit candidat. Parce que ça empoisonne la situation. C’est à Pretoria en 2005.
Nous nous sommes retrouvés, Thabo M’Béki, Konan Bédié, Ouattara et moi-même. J’ai demandé à Ouattara de faire la traduction entre Thabo M’Béki et moi. C’est là que je leur ai dit que ça ne me gênait pas que Ouattara soit candidat. Mais comme mon électorat aussi est là, donc il faut que Thabo M’Béki nous écrive à nous tous à Abidjan pour que après je puisse prendre une décision.


Je n’aimais pas l’article 48 de la Constitution. C’est comme l’article 16 de la Constitution française, ça donne énormément de pouvoir. Mais ce jour-là, j’ai pris l’article 48 de la Constitution et j’ai permis à Ouattara et à Konan Bédié d’être candidats.
Donc Madame voilà ce que je voulais vous dire.


Nos pays, nos Etats – et ce sera mon dernier point – sont fragiles. Et chaque fois qu’un Chef d’Etat européen ou occidental me disait faites la démocratie en Afrique, je lui disais, nous avons besoin de la démocratie non pas parce que vous, vous le dites, mais parce que nous-mêmes, nous en avons effectivement besoin pour construire nos Etats.
Madame regardez la Côte d’Ivoire, si nous n’employons pas la démocratie, comment nous allons choisir le chef de l’Etat ?


Il y a à l’est, adossés à la frontière ghanéenne, les Akan qui ont un mode à eux pour choisir leurs chefs de village ou de canton ou leurs rois. Nous avons à l’ouest un pouvoir éparpillé. Nous avons au nord des Malinké islamisés qui se regroupent autour des mosquées et à côtés d’eux, des Senoufo qui se retrouvent dans les bois sacrés.


Quel mode électorale allons-nous prendre ?
Donc la démocratie nous aide. Parce qu’elle fait table rase de tout cela et elle donne à chaque individu, considéré comme citoyen, une voix. C’est pourquoi je me suis engagé dans la lutte pour la démocratie.


Surtout nous qui venons de familles très modestes, s’il n’y a pas la démocratie, jamais nous on n’aurait de postes élevés. Moi, les gens avec qui j’ai été à l’école, quand j’ai été élu président, ils n’étaient pas étonnés, parce qu’ils savaient mon engagement. Mais ils sont venus me saluer, pour saluer mon courage. Parce que je n’étais pas le plus aidé, je n’étais pas le plus intelligent, je n’étais pas le plus riche…


Donc nous avons besoin de la démocratie Madame. Mais la démocratie ce n’est pas seulement le vote, c’est qui dit le vote. Qui dit le résultat du vote. C’est ça aussi la démocratie.


Quand on s’en va prendre une nuit, le président du groupement électoral (CEI ndlr), qu’on amène dans le QG électoral d’un candidat, qu’on invite une télévision étrangère, pour lui dire de parler et on le filme et on diffuse ça dès le lendemain matin. Ce n’est pas très démocratique ça, c’est pas la démocratie.


La démocratie, c’est le respect des textes, à commencer par la plus grande des normes en droit qui est la Constitution. Qui ne respect pas le Constitution, n’est pas démocrate.
Madame, c’est parce que j’ai respecté la Constitution, qu’on dit de venir ici. Alors je suis là, mais je compte sur vous.


Je compte que vous parce que je souhaite que tous les africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces africains-là, qu’ils comprennent que le salut pour les Etats africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent.


Je vous remercie Madame.


Laurent Gbagbo.
Le 28 février 2013 à la CPI

 

Scandale à la CPI : La Procureure Bensouda accuse Gbagbo de violences commises au Kenya, la presse kenyane fait de choux gras avec ce bide !

Gbagbo Laurebt-C’était le coup de théâtre hier au deuxième jour du procès de Laurent Gbagbo à la CPI, pendant l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges.  La procureure de la Cour pénale internationale a ajouté à l’acte d’accusation contre le Président Laurent Gbagbo, des dossiers et images de violences qui se sont déroulées au Kenya.

La Cour Pénale Internationale.

Révélation faite publiquement par Me Emmanuel Altit, avocat de Laurent Gbagbo, pour qui c’est la preuve que Fatou Bensouda ne connait pas le dossier d’accusation, et qu’elle n’a pas pris la peine de le lire ou de l’étudier. Dans la salle, un silence assourdissant s’est du coup fait sentir. La gêne était palpable du côté de l’accusation, dont la manipulation et la légèreté venaient d’éclater au grand jour.

La procureure Fatou Bensouda, du haut de sa chaire, était au paroxysme de la gêne. Prise la main dans le sac, elle évitait le regard de tous en jouant des mains et en faisant une moue. Elle aurait voulu si elle avait pu se cacher sous la table, tellement la gêne était perceptible sur son visage.

C’est un Me Altit des grands jours qui a pulvérisé méthodiquement le dossier d’accusation, balayant certaines énormités du revers de la main.

Par exemple, Me Altit s’est offusqué que Fatou Bensouda dise dans l’accusation que la Côte d’Ivoire était en paix jusqu’en 2010, et que le Président Gbagbo avait refusé le verdict des urnes à la présidentielle de 2010. C’est plus tôt Alassane Ouattara qui a toujours refusé le verdict des urnes. Laurent Gbagbo a même exigé le recomptage des voix pour que la vérité éclate, chose que Ouattara a toujours refusé.

Pour lui, la procureure Bensouda, en passant sous silence la rébellion de Guillaume Soro de 2002 et le fait que le pays était coupé en deux même pendant la présidentielle, est la preuve qu’elle ne connait pas son dossier, et que le dossier d’accusation est d’une vacuité flagrante.

A sa suite, Me Agathe Baroan, sa collègue de la Défense, a démontré que les termes « ON GAGNE OU ON GAGNE » ET « C’EST MAÏS », étaient des termes communs employés par tous les ivoiriens. Elle s’est employée à démontrer la sociologie de la Côte d’Ivoire pour faire ressortir la vacuité de l’acte d’accusation.

Par exemple, elle a expliqué que le terme « ON GAGNE OU ON GAGNE » a été créé par la chanteuse Antoinette Hallany, fervente supportrice d’Alassane Ouattara. Laquelle s’employait durant la campagne, de le chanter dans ses chansons avant tous les meetings du RDR, le parti de Ouattara.

Comme on le voit, la défense de Gbagbo s’est employée avec brio hier, à démonter les éléments de l’accusation. « Tout se passe comme si le procureur avait été convaincu dès le début qu’il n’y avait qu’un seul responsable au drame ivoirien », a attaqué d’entrée Me Emmanuel Altit dans déclaration liminaire. Et de poursuivre : « il n’existe aucune base factuelle aux accusations […] Le récit du procureur est biaisé car il dépend des éléments transmis par les autorités ivoiriennes. » et qu’ »il s’agit d’un procès politique ».

Mercredi, la défense a réussi à détruire le dossier du procureur, selon plusieurs analystes dont Stéphanie Maupas, correspondante de FRANCE 24 à La Haye.

Pour la procureure Fatou Bensouda, Laurent Gbagbo a fomenté « un plan pour rester au pouvoir à tout prix à travers des attaques mortelles, planifiées avec soin » contre des supporters de son rival. « Le procureur, qui devra prouver que son dossier est solide, dispose de 614 pièces, qui sont des témoignages mais aussi des documents saisis dans la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo après son arrestation le 14 avril 2011″, précise Stéphanie Maurepas.

 

UN NON LIEU Si la défense parvient à pulvériser et démonter l’accusation comme durant les deux premiers jours, la juge de la CPI n’aura pas d’autre choix que de libérer Laurent Gbagbo en lui faisant bénéficier d’un non-lieu, bien que sur le fond, Me Altit et ses collègues aient déjà fait cette requête.

 

 Par Freddy Mulongo

Une réponse à Scandale à la CPI : La Procureure Bensouda accuse Gbagbo de violences commises au Kenya, la presse kenyane fait de choux gras avec ce bide !
  • Pascal Moti dit :

    Votre CPI est rempli des corrompus.Comment comprendre qu’un juge qui doit etre a ce niveau la ne puisse avoir des elements qualificatifs pour un si grand proces comme celui-la? Aujourd’hui tout semble dire que la CPI est un instrument utiliser par des « vainqueurs » pour rendre des comptes aux « vaincus »!? Et en plus c’est une honte enorme pour l’Afrique. Qu’on arrete la distraction, la verite est chez le PEUPLE, s’il est consulte on connaitra ce qui est vrai, Ni la Justice, ni la verite ont ete invitees a la CPI.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 13:52

Emile Ilunga, collabo des Anglosaxons, des Ougandais et des Rwandais se vante d'avoir occupé la moitié du pays.

 

http://radiookapi.net/emissions-2/le-grand-temoin/2011/05/30/dr-emile-ilunga-kalambo-%c2%ablaurent-desire-kabila-savait-qu%e2%80%99on-cherchait-a-l%e2%80%99assassiner-%c2%bb/#more-93784

 

Ci-dessous le bilan de cette occupation.Et pourtant il jouit de l'impunité totale!

 

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La CIJ condamne l'Ouganda à réparer les conséquences de son invasion de l'Est de la RDC

http://www.congovision.com/nouvelles/ouganda_rdc.html

Congo Vision, 19 décembre 2005 � L'Ouganda devra réparer les conséquences de son invasion de la République démocratique du Congo (RDC) en 1998, en violation du droit international et du droit humanitaire, affirme la Cour internationale de justice dans un arrêt qui condamne aussi l'Ouganda à réparer le pillage des ressources naturelles de la RDC.

« En se livrant à des actions militaires à l'encontre de la République démocratique du Congo sur le territoire de celle-ci, en occupant l'Ituri et en soutenant activement, sur les plans militaire, logistique, économique et financier, des forces irrégulières qui opéraient sur le territoire congolais », la République de l'Ouganda « a violé le principe du non recours à la force dans les relations internationales et le principe de non-intervention », affirme la Cour internationale de justice ( CIJ ), dans un arrêt rendu, aujourd'hui à La Haye, dans l'affaire « Activités armées sur le territoire du Congo (République démocratique du Congo c. Ouganda) ».

La plus haute juridiction du système des Nations Unies chargée du règlement des différends entre Etats, juge l'Ouganda responsable des exactions commises à l'encontre de la population civile et des violations du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire, indique un communiqué de la Cour publié aujourd'hui.

L'arrêt de la CIJ relève notamment « le comportement des forces armées [ougandaises], qui ont commis des meurtres et des actes de torture et autres formes de traitement inhumain à l'encontre de la population civile congolaise, ont détruit des villages et des bâtiments civils, ont manqué d'établir une distinction entre cibles civiles et cibles militaires et de protéger la population civile lors d'affrontements avec d'autres combattants ».

Les forces ougandaises sont aussi jugées coupables d'avoir « entraîné des enfants-soldats », d'avoir « incité au conflit ethnique » et d'avoir « manqué de prendre des mesures visant à y mettre un terme » ainsi que de ne pas avoir, « en tant que puissance occupante », pris de mesures « visant à respecter et à faire respecter les droits de l'homme et le droit international humanitaire dans le district de l'Ituri».

La CIJ condamne donc l'Ouganda à réparer le préjudice qui a été causé à la RDC par la lutte armée et le pillage des ressources naturelles.

La Cour dit en effet que, « par les actes de pillage et d'exploitation des ressources naturelles congolaises commis par des membres des forces armées ougandaises (�) et par son manquement aux obligations lui incombant, en tant que puissance occupante dans le district de l'Ituri, d'empêcher les actes de pillage et d'exploitation des ressources naturelles congolaises », la République de l'Ouganda a violé ses obligations envers la RDC.

Si dans l'immédiat elle laisse l'Ouganda et la RDC convenir à l'amiable du montant des réparations, la Cour décide qu'en cas de désaccord elle tranchera la question elle-même.

Selon les informations parues dans la presse, la RDC demanderait près de 10 milliards de dollars en dommages et intérêts.

Si elle s'est prononcée sur les violations commises par les forces ougandaises sur le territoire congolais, la CIJ observe que « les actes commis par les diverses parties à ce conflit complexe que connaît la RDC ont contribué aux immenses souffrances de la population congolaise ».

« La Cour est profondément consciente que de nombreuses atrocités ont été commises au cours du conflit. Les parties à celui-ci ont toutes le devoir de soutenir le processus de paix en RDC ainsi que d'autres plans de paix dans la région des Grands Lacs, afin que le respect des droits de l'homme y soit garanti », affirme l'arrêt.

Devant la CIJ, la RDC exposait que « Laurent-Désiré Kabila, qui dirigeait à l'époque l'AFDL (un mouvement rebelle congolais soutenu par l'Ouganda et le Rwanda) » était parvenu en 1997 à renverser le maréchal Mobutu Ssese Seko, alors président du Zaïre.

« Après l'accession du président Kabila au pouvoir, l'Ouganda et le Rwanda se sont vu accorder en RDC d'importants avantages dans les domaines économique et militaire », affirmait la RDC.

Si « le président Kabila s'est toutefois efforcé, par la suite, de réduire progressivement l'influence de ces deux Etats dans les affaires politiques, militaires et économiques du pays », cette « nouvelle politique d'indépendance et d'émancipation» à l'égard des deux Etats a constitué la véritable cause de l'invasion du territoire congolais par les forces armées ougandaises en août 1998, ajoutait la RDC.

La RDC soutenait aussi que le président Kabila avait eu connaissance, « à la fin du mois de juillet 1998, d'un projet de coup d'Etat fomenté par le colonel Kabarebe (ressortissant rwandais), chef d'état-major des FAC et que, dans une déclaration officielle publiée le 28 juillet 1998 il avait appelé au retrait des forces étrangères du territoire congolais », y compris les forces ougandaises.

Selon la RDC, l'Ouganda et le Rwanda ont organisé, le 4 août 1998, une opération aéroportée, acheminant leurs soldats par avion de la ville de Goma, située sur la frontière orientale de la RDC, à Kitona, qui se trouve à quelque 1800 kilomètres de là, à l'autre extrémité du pays, sur le littoral atlantique » avec pour objectif visé « de renverser le président Kabila dans un délai de dix jours ».

L'Ouganda alléguait pour sa part que, du début de l'année 1994 jusqu'au mois de mai 1997 approximativement, les autorités congolaises avaient fourni un soutien militaire et logistique aux insurgés antiougandais.

L'Ouganda affirmait avoir été, dès le début de cette période, victime d'attaques transfrontalières menées par ces rebelles armés, basés dans l'est de la RDC, ajoutant que jusqu'à la fin de l'année 1997, il n'avait réagi à ces attaques qu'en procédant, dans la partie de son territoire limitrophe de la RDC, au renforcement de ses positions militaires le long de la frontière.

L'Ouganda soutenait aussi que ce sont les divers groupes rebelles congolais rassemblés sous la bannière de l'AFDL et l'armée rwandaise qui ont, en 1997, renversé le régime du président Mobutu au Zaïre et que, lors de son arrivée au pouvoir le 29 mai 1997, le président Kabila l'avait invité à déployer ses propres forces dans la partie orientale de la RDC, l'armée congolaise n'ayant pas les moyens de contrôler les provinces orientales reculées, dans l'objectif d'«éliminer» les insurgés antiougandais opérant dans cette partie du territoire et d'assurer la sécurité dans la région frontalière.

Dans un communiqué publié le 8 juillet dernier, la Cour s'est dite prête à entamer le délibéré dans l'affaire parallèle qui oppose la RDC au Rwanda.

La RDC accuse le Rwanda d'agression armée avec notamment l'invasion en août 1998 de Goma et de Bukavu, de violations massives du droit international et du droit international humanitaire et du pillage de ses ressources naturelles.

La RDC accuse aussi le Rwanda d'occuper « une partie substantielle de son territoire à l'Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Katanga, du Kasaï Oriental, du Kasaï Occidental, du Maniema et de la Province Orientale » et d'y commettre des exactions impunément.

Centre de Nouvelles ONU


19/12/2005 12:03:06 - LA HAYE (AFP)

L'Ouganda a violé la souveraineté de la RDC, selon la Cour internationale de justice

La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire des Nations unies, a condamné lundi l'Ouganda pour violation de la souveraineté territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) et violation des droits de l'Homme.

La CIJ a donné raison à la RDC, plaignante, en estimant que l'Ouganda était notamment responsable, entre août 1998 et juin 2003, de "l'occupation de l'Iturie", de "violation des lois internationales sur les droits de l'Homme" en RDC, d'"usage illégal de la force", de "pillages et d'exploitation des ressources naturelles" de la RDC, selon l'arrêt rendu en audience publique à La Haye, siège de la CIJ.

La Cour a également estimé que "par l'action de ses forces armées, qui ont commis des meurtres et des actes de tortures et autres formes de traitements inhumains à l'encontre de la population civile congolaise (...), ont entraîné des enfants soldats, ont incité au conflit ethnique", l'Ouganda a "violé ses obligations en matière de droits de l'homme et du droit international humanitaire". L'Ouganda devra verser des compensations dont le montant sera déterminé ultérieurement.

La CIJ, principal organe judiciaire de l'ONU, avait été saisie le 23 juin 199 par la RDC d'une requête contre l'Ouganda, qui accusait Kampala d'"actes d'agression armée". La Cour est chargée de trancher les différends entre les Etats, à leur demande, mais ne dispose pas de moyens coercitifs pour faire appliquer ses décisions.

AFP/© Congo Vision


Activités armées sur le territoire du Congo 
(République démocratique du Congo contre Ouganda)


La Cour dit que l'Ouganda a violé le principe du non-recours à la force dans les relations internationales et le principe de non-intervention; qu'il a violé les obligations lui incombant en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire; et qu'il a violé d'autres obligations lui incombant, en vertu du droit international, envers la République démocratique du Congo

La Cour dit aussi que la République démocratique du Congo a violé les obligations lui incombant, en vertu de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques 
de 1961, envers la République de l'Ouganda

          LA HAYE, le 19 décembre 2005.  La Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l'Organisation des Nations Unies, a rendu ce jour son arrêt en l'affaire des Activités armées sur le territoire du Congo (République démocratique du Congo c. Ouganda) . 

          Dans son arrêt, qui est définitif, sans recours et obligatoire pour les Parties, la Cour

1) Par seize voix contre une,

Dit que la République de l'Ouganda, en se livrant à des actions militaires à l'encontre de la République démocratique du Congo sur le territoire de celle-ci, en occupant l'Ituri et en soutenant activement, sur les plans militaire, logistique, économique et financier, des forces irrégulières qui opéraient sur le territoire congolais, a violé le principe du non-recours à la force dans les relations internationales et le principe de non-intervention;

pour  : M. Shi, président ; M. Ranjeva, vice-président ; MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Kooijmans, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Tomka, Abraham, juges ; M. Verhoeven, juge ad hoc;

contre : M. Kateka, juge ad hoc;

2) A l'unanimité,

Déclare recevable la demande de la République démocratique du Congo selon laquelle la République de l'Ouganda a, au cours des hostilités entre les forces armées ougandaises et rwandaises à Kisangani, violé les obligations lui incombant en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire;

3) Par seize voix contre une,

Dit que, par le comportement de ses forces armées, qui ont commis des meurtres et des actes de torture et autres formes de traitement inhumain à l'encontre de la population civile congolaise, ont détruit des villages et des bâtiments civils, ont manqué d'établir une distinction entre cibles civiles et cibles militaires et de protéger la population civile lors d'affrontements avec d'autres combattants, ont entraîné des enfants-soldats, ont incité au conflit ethnique et ont manqué de prendre des mesures visant à y mettre un terme, et pour n'avoir pas, en tant que puissance occupante, pris de mesures visant à respecter et à faire respecter les droits de l'homme et le droit international humanitaire dans le district de l'Ituri, la République de l'Ouganda a violé les obligations lui incombant en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire;

Pour  : M. Shi, président ; M. Ranjeva, vice-président ; MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Kooijmans, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Tomka, Abraham, juges ; M. Verhoeven, juge ad hoc;

contre  : M. Kateka, juge ad hoc;

4) Par seize voix contre une,

Dit que, par les actes de pillage et d'exploitation des ressources naturelles congolaises commis par des membres des forces armées ougandaises sur le territoire de la République démocratique du Congo, et par son manquement aux obligations lui incombant, en tant que puissance occupante dans le district de l'Ituri, d'empêcher les actes de pillage et d'exploitation des ressources naturelles congolaises, la République de l'Ouganda a violé les obligations qui sont les siennes, en vertu du droit international, envers la République démocratique du Congo;

pour  : M. Shi, président ; M. Ranjeva, vice-président ; MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Kooijmans, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Tomka, Abraham, juges ; M. Verhoeven, juge ad hoc;

contre  : M. Kateka, juge ad hoc;

5) A l'unanimité,

Dit que la République de l'Ouganda a l'obligation, envers la République démocratique du Congo, de réparer le préjudice causé;

6) A l'unanimité,

Décide que, au cas où les Parties ne pourraient se mettre d'accord à ce sujet, la question de la réparation due à la République démocratique du Congo sera réglée par la Cour, et réserve à cet effet la suite de la procédure;

7) Par quinze voix contre deux,

Dit que la République de l'Ouganda ne s'est pas conformée à l'ordonnance en indication de mesures conservatoires rendue par la Cour le 1 er  juillet 2000;

pour  : M. Shi, président ; M. Ranjeva, vice-président ; MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Tomka, Abraham, juges ; M. Verhoeven, juge ad hoc;

contre  : M. Kooijmans, juge ; M. Kateka, juge ad hoc;

8) A l'unanimité,

Rejette les exceptions de la République démocratique du Congo à la recevabilité de la première demande reconventionnelle présentée par la République de l'Ouganda; 

9) Par quatorze voix contre trois,

Dit que la première demande reconventionnelle présentée par la République de l'Ouganda ne peut être retenue; 

pour  : M. Shi, président ; M. Ranjeva, vice-président ; MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Abraham, juges ; M. Verhoeven, juge ad hoc;

contre  : MM. Kooijmans, Tomka, juges ; M. Kateka, juge ad hoc;

10) A l'unanimité,

Rejette l'exception de la République démocratique du Congo à la recevabilité du volet de la deuxième demande reconventionnelle présentée par la République de l'Ouganda concernant la violation de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques;

11) Par seize voix contre une,

Retient l'exception de la République démocratique du Congo à la recevabilité du volet de la deuxième demande reconventionnelle présentée par la République de l'Ouganda concernant les mauvais traitements infligés le 20 août 1998 à des personnes autres que des diplomates ougandais à l'aéroport international de Ndjili;

pour  : M. Shi, président; M. Ranjeva, vice-président ; MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Kooijmans, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Tomka, Abraham, juges ; M. Verhoeven, juge ad hoc;

contre : M. Kateka, juge ad hoc;

          12) A l'unanimité,

Dit que, par le comportement de ses forces armées, qui ont attaqué l'ambassade de l'Ouganda à Kinshasa et soumis à de mauvais traitements des diplomates et d'autres personnes dans les locaux de l'ambassade, ainsi que des diplomates ougandais à l'aéroport international de Ndjili, et pour n'avoir pas assuré à l'ambassade et aux diplomates ougandais une protection efficace ni empêché la saisie d'archives et de biens ougandais dans les locaux de l'ambassade de l'Ouganda, la République démocratique du Congo a violé les obligations lui incombant, en vertu de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, envers la République de l'Ouganda;

          13) A l'unanimité,

Dit que la République démocratique du Congo a l'obligation, envers la République de l'Ouganda, de réparer le préjudice causé;

          14) A l'unanimité,

Décide que, au cas où les Parties ne pourraient se mettre d'accord à ce sujet, la question de la réparation due à la République de l'Ouganda sera réglée par la Cour, et réserve à cet effet la suite de la procédure.

Raisonnement de la Cour

- Premier chef de conclusions de la RDC : l'emploi de la force contre la RDC

          Ayant examiné le dossier qui lui a été soumis, la Cour estime qu'il en ressort clairement que,avant le mois d'août 1998, la RDC ne s'est pas opposée à la présence ni aux activités des troupes ougandaises dans la zone frontalière de l'est du pays.  Elle note cependant que, lors du sommet de Victoria Falls, la RDC a accusé l'Ouganda et le Rwanda d'avoir envahi son territoire.  Ainsi, tout consentement antérieur de la RDC à la présence de troupes ougandaises sur son territoire a été retiré, au plus tard, le 8 août 1998, date de la clôture du sommet.

          La Cour déclare qu'elle ne peut tenir pour établi à suffisance que l'Ouganda a participé à l'attaque contre Kitona (localité située à l'ouest de la RDC, à quelque 1800 kilomètres de la frontière ougandaise) le 4 août 1998.  Elle a cependant déterminé que l'Ouganda avait pris un certain nombre de localités dans l'est de la RDC et dans d'autres zones de ce pays entre août 1998 et début juillet 1999.  

          La Cour conclut que l'accord de Lusaka, les plans de désengagement de Kampala et de Harare et l'accord de Luanda n'emportaient pas (hormis l'exception limitée relative à la région frontalière des monts Ruwenzori contenue dans l'accord de Luanda) un consentement de la RDC à la présence de troupes ougandaises sur son territoire à compter du mois de juillet 1999 qui aurait validé cette présence en droit.  La Cour observe que l'accord de Lusaka avait seulement établi un modus operandi pour les parties en fixant un cadre pour le retrait ordonné de toutes les forces étrangères de RDC.

          La Cour ne retient pas l'affirmation de l'Ouganda selon laquelle ses activités militaires menées du début du mois d'août 1998 au mois de juillet 1999 peuvent se justifier en tant qu'actes de légitime défense. 

          La Cour conclut que l'Ouganda a violé la souveraineté ainsi que l'intégrité territoriale de la RDC.  Les actes de l'Ouganda ont également constitué une ingérence dans les affaires intérieures de la RDC et dans la guerre civile qui y faisait rage.  L'intervention militaire illicite de l'Ouganda a été d'une ampleur et d'une durée telles que la Cour la considère comme une violation grave de l'interdiction de l'emploi de la force énoncée au paragraphe 4 de l'article 2 de la Charte des Nations Unies.  La Cour déclare cependant qu'il n'existe aucun élément de preuve crédible à l'appui de l'allégation de la RDC selon laquelle le Mouvement de libération du Congo (MLC), un mouvement rebelle dirigé par M. Bemba, aurait été créé et contrôlé par l'Ouganda

- La question de l'occupation de guerre

          La Cour examine ensuite la question de savoir si l'Ouganda était ou non une puissanceoccupante dans les parties du territoire congolais où ses troupes étaient présentes à l'époque pertinente.  La Cour observera que, selon le droit international coutumier, un territoire est considéré comme occupé lorsqu'il se trouve placé de fait sous l'autorité de l'armée ennemie, et que l'occupation ne s'étend qu'au territoire où cette autorité est établie et en mesure de s'exercer.  Dans la présente espèce, la Cour dispose d'éléments de preuve suffisants de ce que l'Ouganda avait établi et exerçait son autorité en Ituri (une nouvelle province créée en juin 1999) en tant que puissance occupante.  Par conséquent, la Cour estime que la responsabilité de l'Ouganda est engagée à raison à la fois de tout acte de ses forces armées contraire à ses obligations internationales et du défaut de la vigilance requise pour prévenir les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire par d'autres acteurs présents sur le territoire occupé, en ce compris les groupes rebelles agissant pour leur propre compte.  Elle relève également que l'Ouganda est responsable de l'ensemble des actes et omissions de ses forces armées sur le territoire de la RDC qui violent les obligations lui incombant en vertu des règles pertinentes et applicables à la situation de l'espèce du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire.

- Deuxième chef de conclusions de la RDC : les violations du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire

          Au vu du dossier, la Cour considère qu'il existe des éléments de preuve crédibles suffisants pour conclure que les forces armées ougandaises ont, au cours de leur intervention militaire, commis des meurtres ainsi que des actes de torture et autres formes de traitement inhumain à l'encontre de la population civile, qu'elles ont détruit des villages et des bâtiments civils, qu'elles ont manqué d'établir une distinction entre cibles civiles et militaires et de protéger la population civile lors d'affrontements avec d'autres combattants, qu'elles ont incité au conflit ethnique et ont manqué de prendre des mesures visant à mettre un terme à celui-ci, qu'elles ont été impliquées dans l'entraînement d'enfants-soldats et qu'elles n'ont pris aucune mesure visant à assurer le respect des droits de l'homme et du droit international humanitaire en Ituri.

          La Cour conclut que ces actes sont manifestement contraires aux obligations découlant du règlement de La Haye de 1907, obligations qui, en tant qu'elles relèvent du droit international coutumier, s'imposent aux Parties.  Ces actes sont également contraires à un certain nombre d'instruments relatifs au droit international humanitaire et au droit international des droits de l'homme, auxquels l'Ouganda et la RDC sont tous deux parties. 

          La Cour conclut dès lors que l'Ouganda est internationalement responsable des violations dudroit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire qui ont été commises par les UPDF et leurs membres sur le territoire congolais, ainsi que de ses manquements aux obligations lui incombant en tant que puissance occupante de l'Ituri pour ce qui concerne les violations du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire dans le territoire occupé.

          Enfin, la Cour précise que, si elle s'est prononcée sur les violations du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire commises par les forces militaires ougandaises sur le territoire congolais, elle observe cependant que les actes commis par les diverses parties à ce conflit complexe que connaît la RDC ont contribué aux immenses souffrances de la population congolaise.  La Cour est profondément consciente que de nombreuses atrocités ont été commises au cours du conflit.  Les parties à celui-ci ont toutes le devoir de soutenir le processus de paix en RDC ainsi que d'autres plans de paix dans la région des Grands Lacs, afin que le respect des droits de l'homme y soit garanti.

- Troisième chef de conclusions de la RDC : l'exploitation illégale de ressources naturelles et la question de l'imputabilité à l'Ouganda

          Ayant examiné le dossier de l'affaire, la Cour conclut qu'elle ne dispose pas d'éléments depreuve crédibles permettant d'établir qu'existait une politique gouvernementale de l'Ouganda visant à l'exploitation de ressources naturelles de la RDC, ou que cet Etat ait entrepris son intervention militaire dans le dessein d'obtenir un accès aux ressources congolaises.  La Cour estime cependant détenir des preuves abondantes et convaincantes pour conclure que des officiers et des soldats des UPDF, parmi lesquels les officiers les plus haut gradés, ont participé au pillage et à l'exploitation des ressources naturelles de la RDC et que les autorités militaires n'ont pris aucune mesure pour mettre un terme à ces activités.

          La Cour conclut que l'Ouganda a engagé sa responsabilité internationale à raison des actes de pillage et d'exploitation des ressources naturelles de la RDC commis par des membres des UPDF sur le territoire de la RDC, de la violation de son devoir de vigilance s'agissant de ces actes et du manquement aux obligations lui incombant en tant que puissance occupante en Ituri, en vertu de l'article 43 du règlement de La Haye de 1907, quant à l'ensemble des actes de pillage et d'exploitation des ressources naturelles commis dans le territoire occupé.

- Quatrième chef de conclusions de la RDC : les conséquences juridiques de la violation par l'Ouganda de ses obligations internationales

          La Cour n'estime pas établi que l'Ouganda, après le retrait de ses soldats du territoire de la RDC en juin 2003, a continué à commettre les faits internationalement illicites, comme l'a allégué la RDC.  La Cour conclut par conséquent qu'il ne peut être fait droit à la demande de la RDC tendant à ce que l'Ouganda cesse immédiatement tout «fait internationalement illicite qui se poursuit de façon continue».

          En ce qui concerne la demande de la RDC tendant à ce que l'Ouganda fournisse des garanties et assurances spécifiques de non-répétition des faits illicites dénoncés, la Cour se réfère aux obligations souscrites par celui-ci dans le cadre de l'accord tripartite relatif à la sécurité dans la région des Grands Lacs, signé le 26 octobre 2004 par la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, et conclut qu'elles satisfont à la demande de la RDC.  La Cour attend et exige des Parties qu'elles se conforment aux obligations qui leur incombent en vertu de cet accord et du droit international général.

          Enfin, compte tenu de la nature des faits internationalement illicites dont l'Ouganda a étéreconnu responsable, la Cour considère que ces faits ont entraîné un préjudice pour la RDC, ainsi que pour des personnes présentes sur son territoire.  Elle déclare en conséquence que l'Ouganda est tenu de réparer le préjudice causé.  La Cour juge appropriée la demande de la RDC tendant à ce que la nature, les formes et le montant de la réparation qui lui est due soient, à défaut d'accord entre les Parties, déterminés par la Cour dans une phase ultérieure de la procédure. 

- Cinquième chef de conclusions de la RDC : respect de l'ordonnance de la Cour en indication de mesures conservatoires.

          La Cour examine la question de savoir si l'Ouganda s'est conformé à son ordonnance en indication de mesures conservatoires du 1 er  juillet 2000.  Elle déclare que la RDC n'a présenté aucun élément de preuve précis démontrant que l'Ouganda aurait, après juillet 2000, commis des actes en violation des dispositions de l'ordonnance.  La Cour fait toutefois observer que, dans son arrêt, elle a conclu que l'Ouganda était responsable des actes contraires au droit international humanitaire et au droit international relatif aux droits de l'homme commis jusqu'au 2 juin 2003.  La Cour conclut donc que l'Ouganda ne s'est pas conformé aux dispositions de son ordonnance. 

          Elle note en outre que les mesures conservatoires indiquées dans son ordonnance s'adressaient aux deux Parties.  Sa constatation du non-respect de l'ordonnance par l'Ouganda est sans préjudice de la question de savoir si la RDC a également manqué de se conformer aux mesures conservatoires indiquées. 

- Les demandes reconventionnelles

          La Cour déclare tout d'abord que la RDC est en droit de contester la recevabilité des demandes reconventionnelles de l'Ouganda. 

          Dans sa première demande reconventionnelle, l'Ouganda affirme que, depuis 1994, il a été la cible d'opérations militaires et d'autres activités déstabilisatrices menées par des groupes armés hostiles basés en RDC, qui étaient soit soutenus soit tolérés par les Gouvernements congolais successifs.  Pour réfuter la première demande reconventionnelle de l'Ouganda, la RDC scinde en trois la période couverte par celle-ci, ce qui correspond à trois situations distinctes sur les plans factuel et juridique : a)  la période antérieure à l'arrivée au pouvoir du président Laurent-Désiré Kabila, en mai 1997; b)  la période comprise entre l'arrivée au pouvoir du président Kabila et le 2 août 1998, date du début de l'attaque militaire ougandaise; et c)  la période postérieure au 2 août 1998.  La RDC soutient que, en ce qui concerne sa prétendue implication dans les attaques armées contre l'Ouganda durant la première période, la demande ougandaise est irrecevable au motif que l'Ouganda a renoncé à son droit d'invoquer la responsabilité internationale de la RDC (qui était à l'époque le Zaïre) à propos des actes qui remontent à cette période; à titre subsidiaire, elle déclare que cette demande est dépourvue de fondement.  La RDC affirme par ailleurs que, s'agissant de la deuxième période, la demande n'est pas fondée en fait et que, concernant la troisième, elle ne l'est ni en fait, ni en droit. 

          S'agissant de la question de la recevabilité de ce premier volet de la demandereconventionnelle, la Cour relève que rien, dans le comportement de l'Ouganda, ne peut être considéré comme impliquant une renonciation sans équivoque de celui-ci à son droit de présenter une demande reconventionnelle pour ce qui concerne les événements intervenus sous le régime Mobutu.  S'agissant du fond de ce volet de la demande reconventionnelle, la Cour estime que l'Ouganda n'a pas produit de preuves suffisantes démontrant que le Zaïre fournissait un soutien politique et militaire aux mouvements rebelles antiougandais.  En ce qui concerne la deuxième période, la Cour déclare que l'Ouganda n'a pas fourni de preuves convaincantes d'un réel soutien de la RDC aux groupes rebelles antiougandais.  Elle note que, pendant cette période, la RDC agissait en fait de concert avec l'Ouganda contre les rebelles et non en leur faveur.  En ce qui concerne la troisième période, la Cour considère qu'aucune action militaire entreprise par la RDC contre l'Ouganda au cours de cette période ne pourrait être considérée comme illicite, du fait qu'elle serait justifiée au titre de la légitime défense.  En outre, la Cour a déjà conclu que la participation alléguée des troupes régulières de la RDC à des attaques menées par des rebelles antiougandais contre les UPDF ainsi que le soutien prétendument fourni aux insurgés antiougandais pendant cette période ne sauraient être considérés comme établis.  Elle rejette donc la première demande reconventionnelle dans son intégralité. 

          Dans sa deuxième demande reconventionnelle, l'Ouganda soutient que les forces armées congolaises ont attaqué les locaux de son ambassade, qu'elles ont confisqué des biens appartenant au gouvernement, au personnel diplomatique et à des ressortissants ougandais, et qu'elles ont infligé des mauvais traitements au personnel diplomatique et à d'autres ressortissants ougandais présents dans les locaux de la mission et à l'aéroport international de Ndjili. 

          Examinant les exceptions de la RDC à la recevabilité de cette demande reconventionnelle, la Cour déclare que son ordonnance du 29 novembre 2001 n'empêchait pas l'Ouganda d'invoquer la convention de Vienne sur les relations diplomatiques, la formulation de cette ordonnance étant suffisamment générale pour inclure des demandes fondées sur la convention.  Elle fait en outre observer que l'objet du volet de la demande reconventionnelle qui a trait à des mauvais traitements infligés à d'autres personnes présentes dans les locaux de l'ambassade tombe sous le coup de l'article 22 de la convention de Vienne, et déclare ce volet recevable.  La Cour indique toutefois que le volet relatif aux mauvais traitements qui, à l'aéroport international de Ndjili, ont été infligés à des personnes ne jouissant pas du statut diplomatique, alors que celles-ci tentaient de quitter le pays, est fondé sur la protection diplomatique et que, en l'absence d'éléments de preuve concernant la nationalité ougandaise des personnes en question, ce volet de la demande reconventionnelle est irrecevable. 

          S'agissant du bien-fondé de cette demande reconventionnelle, la Cour estime qu'il existe suffisamment d'éléments de preuve attestant que des attaques ont eu lieu contre l'ambassade et que des mauvais traitements ont été infligés à des diplomates ougandais dans les locaux de l'ambassade et à l'aéroport international de Ndjili.  Elle conclut que, ce faisant, la RDC a manqué aux obligations qui étaient les siennes en vertu des articles 22 et 29 de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.  La Cour déclare en outre que la saisie de biens et d'archives de l'ambassade ougandaise était contraire aux dispositions du droit international des relations diplomatiques.  Elle relève cependant que, à défaut d'accord entre les Parties, ce ne serait que lors d'une phase ultérieure de la procédure qu'il conviendrait d'apporter des éléments de preuve établissant les circonstances particulières de ces violations, les dommages précis subis par l'Ouganda et l'étendue de la réparation à laquelle il a droit.

Composition de la Cour

          La Cour était composée comme suit : M. Shi, président ; M. Ranjeva,  vice-président ;MM. Koroma, Vereshchetin, Mme Higgins, MM. Parra-Aranguren, Kooijmans, Rezek, Al-Khasawneh, Buergenthal, Elaraby, Owada, Simma, Tomka et Abraham, juges ; MM. Verhoeven et Kateka, juges ad hoc; M. Couvreur, greffier . 

          M. le juge Koroma a joint une déclaration à l'arrêt de la Cour; MM. les juges Parra-Aranguren, Kooijmans, Elaraby et Simma ont joint à l'arrêt les exposés de leur opinion individuelle; M. le  juge Tomka et M. le juge ad hoc Verhoeven ont joint des déclarations à l'arrêt; M. le juge ad hoc Kateka a joint à l'arrêt l'exposé de son opinion dissidente.

www.icj-cij.org.

© Congo Vision 2005


 L'Ouganda condamné par la Cour internationale de justice pour son action en RDC 
Le Monde 19/12/2005) 

La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire des Nations unies, a estimé lundi que l'Ouganda avait violé la souveraineté de la République démocratique du Congo et était responsable de violations des droits de l'homme commises dans ce pays lors de la guerre de 1998-2003. Le tribunal juge en outre l'Ouganda responsable d'actes de pillage en RDC car il n'a pas fait en sorte que ses soldats respectent les ressources naturelles de ce pays. 

La CIJ a donné raison à la RDC, plaignante, en estimant que l'Ouganda était notamment responsable, entre août 1998 et juin 2003, de "l'occupation de l'Iturie", de "violation des lois internationales sur les droits de l'Homme" en RDC, d'"usage illégal de la force", de "pillages et d'exploitation des ressources naturelles" de la RDC, selon l'arrêt rendu en audience publique à La Haye, siège de la CIJ. 

La Cour a également estimé que "par l'action de ses forces armées, qui ont commis des meurtres et des actes de tortures et autres formes de traitements inhumains à l'encontre de la population civile congolaise (...), ont entraîné des enfants soldats, ont incité au conflit ethnique", l'Ouganda a "violé ses obligations en matière de droits de l'homme et du droit international humanitaire". Les forces ougandaises ont "créé un climat de terreur qui envahit le quotidien de la population congolaise", a déclaré Shi Jiuyong, président de la CIJ, au tribunal. 

"ACTES D'AGRESSION ARMÉE" 

"Nous sommes très contents que la justice internationale ait finalement entendu nos arguments" a déclaré Henri Mova Sakanyi, un porte-parole du gouvernement congolais, ajoutant que son pays réclamerait six à dix milliards de dollars de dédommagements à l'Ouganda. Le règlement du tribunal stipule que les parties peuvent négocier entre elles d'éventuels dédommagements, mais les juges ont fait savoir qu'ils jugeaient appropriée la somme évoquée par Kinshasa. 

L'ex-Zaïre, riche en or, en diamants et en bois, a été le théâtre d'affrontements impliquant des rebelles, des factions locales, des tribus et des pays voisins, dont l'Ouganda, entre 1998 et 2003. Le Rwanda et l'Ouganda ont envahi la RDC après le soulèvement en 1998 de factions armées qui voulaient renverser l'ancien président Laurent Kabila, lui-même soutenu par la Namibie, l'Angola et le Zimbabwe. Un cessez-le-feu a été conclu en 1999 et les forces ougandaises ont quitté la RDC en 2002. 

Cette guerre a fait quatre millions de morts, pour la plupart victimes de famines et de maladies. La RDC a porté plainte en 1999 contre l'Ouganda auprès de la Cour internationale de justice, l'accusant de violations des droits de l'homme et "d'agression armée", et réclamant des dédommagements pour des actes de pillage et des destructions. Créée en 1946 la Cour est chargée de trancher les différends entre les Etats, à leur demande, mais ne dispose pas de moyens coercitifs pour faire appliquer ses décisions. 

"Très grande joie" de Kinshasa 

La République démocratique du Congo (RDC) s'est félicitée lundi de la condamnation par la Cour internationale de la justice (CIJ) de l'Ouganda pour violation de sa souveraineté territoriale et violation des droits de l'Homme, faisant état d'une "très grande joie". 

"C'est très grande joie pour la RDC que sur le plan international, on ait reconnu la violation de son territoire par l'Ouganda", a affirmé le ministre congolais de la Justice, Honorius Kisimba Ngoy Ndalewe.

La CIJ a donné raison à la RDC estimant que l'Ouganda était notamment responsable entre août 1998 et juin 2003, de l'occupation du district de l'Ituri (nord-est), de violations des lois internationales sur les droits de l'Homme en RDC, d'usage illégal de la force, de pillages et d'exploitation des ressources naturelles de la RDC, selon l'arrêt rendu lundi en audience publique à La Haye, siège de la CIJ. 

L'Ouganda devra verser des compensations dont le montant sera déterminé ultérieurement. 

"Nous aurons l'occasion d'introduire auprès de la CIJ des réclamations chiffrées pour les dommages subis par l'ex-Zaïre d'autant qu'entretemps, la situation s'est dégradée", a souligné le ministre de la Justice qui a défendu lui-même ce dossier devant la Cour à La Haye. 

La RDC a jusqu'à présent réclamé entre 6 et 10 milliards de dollars, somme que la Cour a jugé "appropriée". 

Au cours de la dernière guerre sur le sol congolais (1998-2003), l'Ouganda a occupé le district de l'Ituri, où de nombreuses atrocités ont été commises à l'encontre de la population civile. Kampala a également soutenu militairement l'ex-rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, actuellement un des quatre vice-présidents du gouvernement de transition en RDC, dans la partie nord de la province de l'Equateur. 

Avec AFP et Reuters


L'Ouganda "respecte" le jugement de la CIJ 


AFP 
20 déc. 05 - 17h15 


KAMPALA, 20 déc 2005 (AFP) - L'Ouganda a annoncé mardi "respecter" le jugement rendu la veille par la Cour internationale de justice  (CIJ), qui l'a condamné notamment pour violation de la   souveraineté territoriale de la République démocratique du Congo  (RDC), mais a estimé qu'il n'était pas justifié. 

"Nous respectons le jugement, mais cela n'enlève pas le fait que  nous sommes allés en RDC parce que notre intérêt national était  menacé", a déclaré à l'AFP à Kampala le ministre ougandais de 
l'Information, James Nsaba Buturo. 

"Ce n'est pas la première fois qu'un pays va au-delà de ses  frontières pour réprimer le terrorisme", a-t-il ajouté.  "Nous sommes convaincus que nous avions de bonnes raisons de prendre la décision que nous avons prise", a-t-il affirmé. 

"Le gouvernement n'est jamais allé en RDC pour piller les ressources", a-t-il encore assuré. "Cela n'a jamais été la  politique de l'Ouganda, c'était l'action d'officiers individuels.  Si la cour a des preuves de cela, elle devrait poursuivre ses  individus", a-t-il estimé. 

Le ministre a refusé de parler directement des indemnités réclamées par la CIJ, mais il a déclaré que la RDC et l'Ouganda "allaient s'asseoir et parler de ce problème". Selon un  responsable du ministère ougandais des Affaires étrangères, qui a  requis l'anonymat, Kampala espère pouvoir négocier cette somme. 

La CIJ, plus haute instance judiciaire des Nations unies, a condamné lundi l'Ouganda pour violation de la souveraineté territoriale de la RDC et violation des droits de l'Homme. 

Elle a estimé que l'Ouganda était notamment responsable, entre août 1998 et juin 2003, de l'occupation du district de l'Ituri  (nord-est de la RDC), de violations des lois internationales sur 
les droits de l'Homme en RDC, d'usage illégal de la force, de pillages et d'exploitation des ressources naturelles de la RDC. 

L'Ouganda devra verser des compensations dont le montant sera déterminé ultérieurement. La RDC réclame entre 6 et 10 milliards  de dollars, somme que la Cour a jugé "appropriée". 

La CIJ est chargée de trancher les différends entre les Etats, à leur demande, mais ne dispose pas de moyens coercitifs pour faire  appliquer ses décisions.


News | December 20, 2005

Uganda found guilty of invading, looting Congo

PETER NYANZI

� Makubuya headed Uganda's defence team � Government faces Shs18 trillion fine � No appeal against the ruling by UN'as top court 
KAMPALA THE International Court of Justice (ICJ) has ruled that Uganda violated the sovereignty of the Democratic Republic of Congo, plundered its natural resources and was responsible for human rights abuses when it sent its troops there. 
The Hague-based ICJ is the highest judicial organ of the United Nations; its ruling is final and cannot be appealed. 

In its judgement which was passed yesterday, the court found that Uganda failed to ensure that its soldiers respected DRC's natural resources. The case has taken five years and Uganda's defence has been led by the Attorney General, Dr Khiddu Makubuya. 

"Given the character of the internationally wrongful acts for which Uganda has been found responsible, the Court considers that those acts resulted in injury to the DRC and to persons on its territory. 

Consequently, the Court finds that Uganda has an obligation to make reparation for the injury caused. The Court considers appropriate the request of the DRC for the nature, form and amount of the reparation due to it to be determined by the Court, failing agreement between the Parties, in a subsequent phase of the proceedings," ruled the court. Congo wants Uganda to pay 18 trillion shillings ($10 billion). 

Makubuya was still in The Hague yesterday. His deputy, Mr Adolf Mwesige, confirmed that his office had received a copy of the ruling. "We have just received the 100-page ruling. We are studying it and after that we shall inform the public in due course," he said. 

The Director of Uganda Media Centre Mr Robrt Kabushenga said the ruling was unusual as it did not go into the specifics of the compensation question and left them to be sorted out politically by the two parties rather than judicially. But the Congolese authorities were very happy with the ruling which they say is now a warning to Rwanda and Burundi. "We are very happy that international law has finally listened to our case," Henri Mova Sakanyi, a spokesman for the Congolese government said shortly after the ruling, adding that Kinshasa would seek $6-10 billion in compensation from Uganda. 

In a unanimous decision, the court found that Uganda had an obligation to pay reparations, the details of which would be discussed at a later stage. 

The ruling, made at the sitting in the Great Hall of Justice of the Peace Palace in The Hague, was presided over by the President of the Court, Judge Shi Jiuyong and his deputy Raymond Ranjeva from Madagascar. It found that Uganda violated the principle of non-interference when it stayed in Congo after its welcome ended in 1998. 

The 15-member ICJ panel also had justices Abdul Koroma (Sierra Leone), Vladlen Vereshchetin (Russia), Rosalyn Higgins (United Kingdom) and Gonzalo Parra-Aranguren (Venezuela). The others are Pieter H. Kooijmans (Netherlands), Francisco Rezek (Brazil), Awn Shawkat Al-Khasawneh (Jordan), Thomas Buergenthal (USA), Nabil Elaraby (Egypt), Hisashi Owada (Japan), Bruno Simma (Germany), Peter Tomka (Slovakia) and Ronny Abraham (France). 

It found that by engaging in military activities against the DRC on the latter's territory, by occupying Ituri and by actively extending support to irregular forces in the DRC, Uganda violated the principle of non-use of force in international relations and the principle of non-intervention. 

Under court rules, Uganda has a chance to negotiate the amount and terms of the compensation directly with Kinshasa, but judges noted the amount sought by the DRC "was appropriate."

Self defence 
Uganda mainly argued that its troops were in Congo as an act of self defence to neutralise rebels who were operating from there. But the court was mostly basing its decisions on the conduct of the soldiers while there, not so much the reason why they went there. 

Given the fact that Uganda's foreign debt stands at over $4 billion, (the recently announced debt relief can take several years to implement, according to donor sources) the amount the country would have to compensate the DRC would treble the total debt burden. 

Currently Uganda spends about $200 million per year to service the debt, and at that rate would need 50 years to pay off the Congo fine without paying any of the other creditors. 

If all Uganda's tax and non-tax revenue totaling to $700 million per year were to be devoted to paying off the Congo fine, it would take the country 14 years without the government buying a single aspirin or paying a single worker. 

Seen another way, the amount Congo wants in compensation is enough to build at least 20 power dams of Bujagali's size. Consequently, each of the 27 million Ugandans, including babies in the IDP camps in the north must contribute Shs680,000 to the compensation bill. Added to the existing debt, every Ugandan would now be owing a million shillings to external creditors. 

Uganda has also received some slight favourable judgement in The Hague: ICJ ordered the DRC to pay reparations for attacking the Ugandan Embassy in Kinshasa, maltreatment of Ugandan diplomats and other nationals which it said violated the Vienna Convention. 

The 16-judge panel ruled that Ugandan troops had committed "acts of torture and killing" against Congolese civilians, "trained child soldiers" and "incited ethnic conflict". 
Ugandan troops "created an atmosphere of terror pervading the life of the Congolese people," ICJ President Shi Jiuyong ruled. The court added that Uganda had been found guilty of notably "occupation of the Ituri region in the DRC, violations of sovereignty, illegal use of force, violations of international human rights laws and looting and plunder" between August 1997 and June 2003. 

The Court said the objectives of 揙peration Safe Haven", as stated in a Ugandan High Command document issued on September 11, 1998, were not consonant with the concept of self-defence as understood in international law. 

Gulu Municipality MP, Norbert Mao, who was a strong critic of the Ugandan army deployment into the DRC, said he was "not surprised" by the ICJ ruling. "We have generally not been good neighbours. In Parliament, we strongly opposed the deployment of our troops into the DRC but they could not listen to us. Now the chicken are coming back to roost," he said. 

The ICJ ruling follows a June 23, 1999 application by the DRC instituting proceedings in the international court against Uganda for "acts of armed aggression perpetuated in flagrant violation of the United Nations Charter and of the Charter of the OAU". The DRC accused Uganda of responsibility for human rights abuses and armed aggression and calling for compensation for what is said were acts of looting, destruction and removal of property. 

Hearing of the case ended in July 2005 and Dr Makubuya has made several trips to The Hague to defend Uganda. Justice Minister Mr Honorius Kisimba Ngoy Ndalewe led the DRC delegation. 

He complained that Uganda had illegally entered its territory and plundered its wealth of natural resources, including minerals, under the guise of chasing rebels that had been attacking it from DRC bases. Four million people are said to have perished in DRC's eight year instability. 

Rwanda and Uganda say they entered Congo to neutralise Interahamwe and ADF rebels respectively. Initially, the two countries were welcomed by the late President Desire Kabila but later fell out with the DRC government. 

In 2002, a UN panel of experts issued a report in which it accused several Ugandan top army officers and companies of massive plunder of the DRC's natural resources. However, a commission of inquiry chaired by Justice David Porter, which was set up by President Yoweri Museveni to look into the allegations, exonerated the officers.

Butagira blames 
While addressing the UN Security Council a week ago, Uganda's Ambassador to the UN, Mr Francis Butagira, blamed the United Nations Security Council for not taking action against "negative forces" operating in the DRC, which he said had become a "conservation area" for rebel forces fighting Uganda. 

In September, Uganda said LRA rebels had crossed from Sudan into northeastern DRC. President Museveni warned that UPDF would pursue them into DRC unless the UN Mission in Congo (MONUC) took action against them. 
The United Nations Secretary General, Mr Kofi Annan, issued a stern warning to Uganda against the act saying it would be a violation of international law.

© 2005 The Monitor Publications Ltd.


Copyright © Congo Vision.

A lire aussi:

PAUL KAGAME RECIPIENT OF AFRICA-AMERICA INSTITUTE ANNUAL AWARD

 

 
Ugandan soldiers leave the Democratic Republic of Congo, Sept. 29, 2002 (Photo: Peter Busomoke/AFP).

World court: Uganda must pay for Congo rights violations

THE HAGUE, Netherlands (AP) -- The International Court of Justice on Monday held Uganda responsible for the killing, torture and cruel treatment of civilians in Congo in the late 1990s and ordered reparations. The court, the U.N.'s highest judicial body also known as the world court, dismissed Uganda's claims of self defense and called its actions an "unlawful military intervention" and interference in Congo's internal affairs.

It also ruled that the Democratic Republic of Congo was obliged to compensate Uganda for the destruction of its embassy in Kinshasa and for the mistreatment of its diplomats.

The ruling by the 17-member court denounced the Ugandan military for deploying child soldiers and inciting ethnic conflict as it rampaged through Congo's Ituri province in fighting between August 1998 and July 1999. "The court concludes that Uganda has violated the sovereignty and also the territorial integrity" of Congo, the ruling said.

The tribunal of international judges said it will settle the amount of damages if the two sides cannot negotiate an agreement. The court voted 16-1 in favor of Congo on its several claims against Uganda, with only Tanzanian judge James Kateka dissenting.

The court, which sits in the baroque Peace Palace in The Hague, is the final arena for settling disputes between nations. Its judgments are binding and without appeal. Congo went to the court in 1999 to complain that Uganda, Burundi and Rwanda had illegally invaded its territory. It sought an order demanding that their troops pull out. But fighting in the region raged for three more years and the armies withdrew only in June 2003, despite the court's order in July 2000 to halt operations and safeguard civilians.

A separate case brought by Congo against Rwanda at the world court is pending. Monday's judgment said that "the unlawful military intervention by Uganda was of such magnitude and duration that the Court considers it to be a grave violation" of international law. It ruled that Uganda's seizure of territory amounted to a military occupation, which meant the state must be held accountable for the actions of its troops. It said soldiers, "including the most high-ranking officers," were involved in looting villages and plundering the area's natural resources. Although Uganda was primarily responsible, all sides were to blame for "the immense suffering of the Congolese population. The court is painfully aware that many atrocities have been committed in the course of the conflict."

However, the judges dismissed Congo's claim that Uganda's violations were continuing and declined to issue an order for Kampala to halt operations and guarantee against future abuse. Copyright 2005 The Associated Press .

All rights reserved.

CNN.


OPINIONS & COMMENTARIES
 
THIRD EYE OPEN | Vukoni Lupa Lasaga
 
Thank God for the many billions we'll pay Congo

December 27, 2005  

The ruling by the International Court of Justice that Uganda must pay US$10 billion reparations to Congo-Kinshasa for our troops looting that country and terrorising its citizens is a classic case of the chickens coming home to roost. 

That there isn't a deafening public outcry at the news shows that Ugandans have either resigned themselves to the fate of being victimised time and again by the ineptitude and misadventures of its leaders, or the weight of the ICJ's decision hasn't yet sunk in. 

At the risk of sounding unpatriotic, I think it is a good thing that the ICJ has slapped that fine on Uganda. If we cannot take back our country from the grip of the self-seeking gang of political hijackers who have masqueraded as revolutionaries and harbingers of fundamental change for the last 20 years, we deserve to be bankrupted by the legal consequences of their thuggery in our neighbourhood. 

A wise man once said that a nation gets the leaders it deserves. Yoweri Museveni and the National Resistance Movement are exactly what we've got for believing in messiahs, miracles, and Santa Clauses in politics. Very early in its life, the NRM/A showed clearly for even the blind to sense that there was not much behind all that talk about democracy, clean leadership, (re)building institutions, trying those responsible for the pain and suffering of millions of citizens, and so forth and so forth. 

In the absence of organised labour, a militant students' movement, or a civil society worthy of the name, Museveni and his goose-stepping, uniformed constituency quickly discovered that they could get away with anything, including the unexplained murder of Dr Andrew Kayira, the arbitrary arrest and prosecution of vocal critics of the regime for the catch-all crimes of of libel, sectarianism, and treason, the massacres at Mukura and Bur Coro, and the unilateral extension of the NRM/A's term of office in 1989. 

What has turned into the Congo misadventure is in a sense a direct consequence of our domestic failure, beyond cosmetic changes, to make the NRM/A's exercise of power more accountable and transparent. To put it differently, post-Idi Amin, we never really banished what reggae superstar Alpha Blondy calls the khaki peril from our politics. 

So, the degreed neo-militarists in our midst rapidly triumphed in ways they probably never imagined while incubating at the head and under the skin of an essentially peasant uprising against Uganda National Liberation Army brutality during Obote II. 

If Ugandans have collectively behaved like the victim of spousal abuse who is fatally and serially attracted to macho men, by invading the Congo, Museveni and his army became the equal of the husband whose tendency to solve all domestic quarrels violently inevitably spills over into the neighbour's compound. 

Unfortunately for us, at least for now, in pursuing compensatory justice, the neighbour and the global village are not in the mood to recognise that the abusive husband they are punishing so stiffly has victims in his own household and that his alcohol-fueled predilection for violence is depleting the family's capacity to take care of its own needs, let alone pay a hefty fine. 

There are persuasive arguments and reasons to justify intervening in other countries. But none of what happened after the more militarily superior Angolans and Zimbabweans speedily contained our messy re-invasion of a Congo we had ostensibly helped liberate from Mobutu's tyranny qualifies as a valid excuse for meddling in another nation's affair. 

The Hollywood-esque putsch against Laurent Kabila's government by Ugandan and Rwandan regular soldiers poorly disguised as a Congolese uprising showed how disastrous it is for an army to be more powerful than all other national institutions. Neither the Ugandan parliament nor the ministerial cabinet was aware that the president and a clique within the NRA top brass were plotting the 1998 attack that seven years later has earned us a $10 billion fine. 

Of course, it is not entirely a surprise that our overrated, pseudo-revolutionary army came out of Congo stinking worse than a skunk. During the lengthy occupation of eastern Congo by that army, someone presciently warned on Ugandanet, the oldest Ugandan electronic discussion forum, that General James Kazini and the Foreign Legion (a name reeking of French colonialism) he led had better keep their hands off Congo's gold. That contributor even helpfully pointed out that Daudi Ochieng's allegations of army commander Idi Amin improperly acquiring and disposing of Congolese gold and ivory caused a political crisis for Milton Obote in the 1960s. 

If some of that advice reached the ears of the Kalashnikovcrats dizzyingly switching back and forth from wearing battle fatigues to western business suits, none of it was taken.

Quick Note: 
Since my next column will be published in 2006, I take this opportunity to wish President Yoweri Museveni some humility and a sense of history untainted by hubris and to all Ugandans freedom from debt, especially those incurred by the rapacious members of the political class.

Contact: jicho3wazi@yahoo.com

The Monitor

 
 

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 06:01

Après avoir haussé le ton contre le Rwanda, déstabilisateur de la RDC à travers le M23, Ban Ki-moon fait un demi-tour et revient sur ses paroles! Dans son rapport, il atténue sa critique contre Kigali

 

Scène 1:  "Les mesures prises par certains bailleurs de fonds bilatéraux de suspendre l'aide et des fonds pour les pays appuyant notamment la M23 envoient un message fort que ces pratiques doivent cesser immédiatement." - Ban Ki-moon.

Ce paragraphe était une référence claire au Rwanda.

 

Scène 2: Dans le rapport final, transmis au Conseil de sécurité de 15 membres, le mercredi, cette déclaration a été retirée. Ban Ki-moon n'a cite aucun pays dans son rapport. 

 

Ban Ki-moon sous pression?

 

U.N.'s Ban tones down criticism of Rwanda over Congo claims
http://news.yahoo.com/uns-ban-tones-down-criticism-rwanda-over-congo-014600290.html

UNITED NATIONS (Reuters) - In a special report to the U.N. Security Council on Wednesday, Secretary-General Ban Ki-moon toned down criticism of Rwanda over accusations that it supports rebels in the Democratic Republic of Congo, but still warned against external support for the revolt.

A draft of Ban's report seen by Reuters on Monday had applauded states who suspended aid to Rwanda after U.N. experts, who monitor compliance with sanctions and an arms embargo on Congo, accused Rwanda of supporting M23 rebels in eastern Congo.

The draft report read: "Actions taken by some bilateral donors to suspend aid and funds to those countries reportedly supporting in particular the M23 send a strong message that such practices must cease immediately.

But in the final report, sent to the 15-member Security Council on Wednesday, that statement was removed. Ban did not name any countries in his report, but that paragraph was a clear reference to Rwanda.

Rwanda has strongly denied any involvement in the M23 rebellion in resource-rich eastern Congo.

Ban's final report did provide a less specific warning that "ongoing support to armed groups by neighboring countries continues to be a source of serious instability, and should have tangible consequences for perpetrators."

M23 began taking parts of eastern Congo early last year, accusing the government of failing to honor a 2009 peace deal. That deal ended a previous rebellion and led to the rebels' integration into the army, but they have since deserted.

The U.N. Security Council's Group of Experts, which monitors compliance with sanctions and an arms embargo on Congo, said in a report last year that Rwanda's defense minister was commanding the M23 revolt in Congo and that Rwanda was arming the rebels and supporting them with troops.

The United States, Sweden, the Netherlands, Britain and the European Union reacted to the experts' accusations by suspending some aid to Rwanda, which relies on donors for about 40 percent of its budget.

The U.N. Security Council had requested the report from Ban on the Democratic Republic of Congo. As expected, Ban recommended that an intervention force of several thousand troops be created within the existing U.N. peacekeeping force in Congo to fight armed groups, including M23.

Ban is due to brief the council on his proposals next week.

The Security Council will now need to pass a new resolution authorizing the force and diplomats have said it will likely be supported. African leaders signed a U.N.-mediated deal on Sunday aimed at ending two decades of conflict in Congo's east and approving the creation of the intervention brigade.

Ban recommended that the intervention brigade initially be deployed for one year. It is a peace enforcement mission, which allows the use of lethal force in serious combat situations. Diplomats say South Africa, Tanzania and Mozambique are the most likely candidates to supply the troops for the new force.

In practical terms, U.N. diplomats say, troops in the brigade will have more freedom to open fire without having to wait until they are attacked first, a limitation that is standard for U.N. peacekeepers deployed around the world.

(Reporting by Michelle Nichols; editing by Christopher Wilson)

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 05:49
Selon Newsweek: Paul Kagame mérite d'être inculpé pour crimes contre l'humanité! Et les Américains qui l'ont crée?
The Case Against Rwanda’s President Paul Kagame

 Jan 14, 2013 12:00 AM EST

Why the celebrated Rwandan president really deserves an indictment.

http://www.thedailybeast.com/newsweek/2013/01/13/the-case-against-rwanda-s-president-paul-kagame.html

 

When Rwandan-backed rebels recently took Goma, the biggest city in the eastern part of the Democratic Republic of the Congo, Paul Kagame had every reason to think the world would give him a pass. That, after all, has been the pattern for years.

 

 

Paul Kagame

Does the celebrated Rwandan president really deserve an indictment? (Sven Torfinn/Panos Pictures)

 

Frequently lauded by people such as Bono, Tony Blair, and Pastor Rick, the Rwandan president enjoys some extraordinary backing in the West—support that is particularly remarkable given his alleged hand in ongoing regional conflicts believed to have killed more than 5 million people since the mid-’90s. On the aid and awards circuit, Kagame is known as the man who led Rwanda from the ashes of the 1994 genocide—one of the late 20th century’s greatest atrocities—to hope and prosperity: a land of fast growth and rare good economic governance with enviable advances in health care, education, and women’s rights. Bestowing his foundation’s Global Citizen Award on Kagame three years ago, Bill Clinton said: “From crisis, President Kagame has forged a strong, unified, and growing nation with the potential to become a model for the rest of Africa and the world.”

 

But that model narrative seems to be shifting in the aftermath of the Goma takeover. After a United Nations report found that Rwanda created and commands the rebel group known as M23, important European friends such as Britain and Belgium partially suspended aid donations to Rwanda, and President Obama called Kagame to warn him against any continued military adventurism.

 

Leading observers say the reevaluation of Kagame and his legacy is long overdue. Filip Reyntjens, a Belgian scholar whom many consider the world’s foremost expert on Rwanda, describes Kagame as “probably the worst war criminal in office today.” In an interview, Reyntjens told me that Kagame’s crimes rank with those perpetrated by former Iraqi president Saddam Hussein or Sudanese leader Omar al-Bashir, who is wanted by the International Criminal Court on charges of genocide, war crimes, and crimes against humanity.

 

Washington and London have long supported Kagame as a bulwark of stability in a volatile region. But a recent U.N. report accused his government of instigating trouble across the border in the Democratic Republic of the Congo. Meanwhile, specialists in African affairs say a regime like Kagame’s, an ethnic dictatorship built along unusually narrow lines, represents a political dead end. And international human-rights organizations, including Human Rights Watch, have raised serious questions about violence committed against journalists and opposition figures. Kagame has generally been dismissive of such accusations of abuse.

 

Tall, gaunt, and almost professorial in manner, Kagame cuts an unusual figure for a former African guerrilla leader. His rise to power began in 1990, when as head of the Rwandan Patriotic Front, an exiled movement made up primarily of Tutsis, he launched a war to take over his native country from bases in neighboring Uganda.

 

Four years later, the course of history took a dramatic turn: on April 6, 1994, an airplane carrying Rwanda’s president, Juvénal Habyarimana, an ethnic Hutu, was mysteriously shot down on its approach to the capital, Kigali, unleashing the murder spree that became known as the Rwandan genocide. In the space of 100 days, about 800,000 people—most of them members of the Tutsi minority—were killed at the instigation of Hutu extremists. As Kagame and his army gained control of the country, ending the genocide, the Hutu extremists, along with hundreds of thousands of ordinary people, fled to neighboring states, in particular Zaire, as it was then known.

 

Pasteur Bizimungu, a Hutu, was named president in what seemed an effort at providing representation for the roughly 84 percent Hutu majority in Rwanda’s new national unity government. However, Kagame, a Tutsi and the nominal vice president, kept control of the Rwandan Army, becoming the country’s de facto leader. And by 2000, after numerous cases of forced exiles, disappearances, and assassinations of politicians, Bizimungu resigned the presidency, bringing a definitive end to the illusion of ethnic balance in high office. (The government now prohibits the use of ethnic labels.)

 

Since then, former Rwandan officials say, almost every position of meaningful power in the country has been held by a Tutsi. In 2001, when Bizimungu began organizing a political party in order to run for president, it was outlawed on charges of being a radical Hutu organization. The following year, Bizimungu was arrested on charges of endangering the state, and later he was sentenced to 15 years in prison.

 

(Bizimungu, whom Amnesty International called a prisoner of conscience, was pardoned by Kagame in 2007, but the methods used to sideline him have been applied broadly ever since, with critics of the regime of all stripes being prosecuted for promoting “genocide ideology,” which has become an all-purpose charge.)

Congo Rwanda Troubled Neighborhood

Troubled Neighborhood: For years Rwandan government forces and their proxies have operated in Congo, setting off conflicts that have killed millions.

 

Theogene Rudasingwa, a Tutsi who was appointed Rwanda’s ambassador to Washington after serving as an officer in Kagame’s army, puts it bluntly: “If you differ strongly with Kagame and make your views known from the inside, you will be made to pay the price, and very often that price is your life.”

 

Rudasingwa, who now lives in exile in the United States, describes Kagame as an extreme control freak who has concentrated power in the hands of a select group of Tutsis who, like Kagame himself, returned to Rwanda from years of exile in Uganda after the genocide.

 

“When you look at the structure of key parts of government, leadership is occupied almost entirely by Tutsis from the outside, and this is especially true in the military,” Rudasingwa says. “As for the Hutus, they are completely marginalized, and things [for them] have never been as bad as they are today. Almost the entire Hutu elite that was built up since 1959 is either outside the country or dead. They are marginalized and banished, forced into exile when they haven’t simply been killed.”

 

Kagame tightly controls the country and its citizens through the Tutsi-
dominated Army and the Rwandan Patriotic Front, the country’s dominant political party. Throughout Rwanda—in every town and tiny village—the RPF is present, not unlike the Stasi in East Germany during the Cold War. While a town may have a Hutu mayor, under Kagame’s system government officeholders have little authority compared with the RPF representatives who work in parallel to them and often pull rank.

 

RPF regulations—enforced by local commissars with vigor and steep fines—govern almost every aspect of daily life. There are laws requiring peasants to wear shoes and good clothes when not working their fields and prohibition of drinking banana wine from shared straws—a traditional gesture of reconciliation—and myriad other rules, generally resented as gratuitous and insulting.

 

“The RPF saturates every aspect of life in Rwanda,” said Susan Thomson, a longtime Rwanda expert at Colgate University. “They know everything: if you’ve been drinking, if you’ve had an affair, if you’ve paid your taxes.” Everything is reported on, Thomson says, and there is no appeal.

 

From the beginning, Kagame’s legitimacy was founded on his image as the man who had halted the genocide committed by the Hutu-led government and extremist militias. While the vast majority of the 800,000 people killed in the frenzy were Tutsis and moderate Hutus, there are profound flaws in what is usually a rather simplistic telling of the country’s history.

 

Pointing to the origins of the war and its bloody aftermath, Scott Straus, a political scientist at the University of Wisconsin, said: “An honest analysis ... would show that the reasons for what happened were much more complicated than the idea that the Hutus hate the Tutsis and want to wipe them out.”

 

For one thing, there is abundant evidence that Kagame’s forces in the early days carried out targeted executions of the Hutu elite, followed later by much larger extermination campaigns that killed tens of thousands of people.

A year after the genocide had ended, blood was still being spilled, recalls Timothy Longman, then the country director for Human Rights Watch. “People would take me around and say, ‘There’s mass grave right over here,’ and you would ask, ‘From when?’ And they would say, ‘Just from a few weeks ago—not from the genocide,’” says Longman, who now directs the African Studies Center at Boston University.

 

One of the earliest investigations was undertaken by a U.N. team led by the American Robert Gersony in the fall of 1994. The team conducted research by interviewing people in refugee camps and the countryside. In a report later suppressed by the U.N., partly as a result of American political pressure aimed at supporting the new RPF government, Gersony’s team concluded that four provinces had seen “systematic and sustained killing and persecution of their civilian Hutu populations by the RPA,” the armed wing of the RPF.

 

Furthermore, the report estimated that the RPA killed between 15,000 and 30,000 people in just four of its survey areas in the summer of 1994. Years later a key member of Gersony’s team told me that the real number of Hutus killed during this period was likely much higher, but that a low estimate had been published because of fears of a political backlash within the U.N. so soon after its failure to stop the larger-scale killing of Tutsis. “What we found was a well-organized military-style operation, with military command and control, and these were military-campaign-style mass murders,” the team member told me.

 

(In one notorious incident in April 1995, the RPA attacked an internally displaced people’s camp in Kibeho using automatic weapons, grenades, and mortars. A team of Australian medics listed more than 4,000 dead when the RPA forced them to stop counting. France’s leading researcher on the region, Gérard Prunier, estimates that at least 20,000 more people from the camp “disappeared” after the massacre.)

Many people inside the country know this history well but have been prevented from talking about it as the political space has narrowed.

Paul Kagame

Almost professorial in manner, Kagame cuts an unusual figure for a former guerrilla leader. (Fred Dufour/AFP/Getty)

In the run-up to the 2010 election in which Kagame was declared the winner, there was widespread violence, with several journalists and figures from the opposition attacked or killed, including a politician who was beheaded. Amnesty International condemned the violence and the “killings, arrests, and the closure of newspapers and broadcasters [which] reinforced a climate of fear.”

 

The case of Victoire Ingabire, a politician from the opposition, was instructive. When she returned to Rwanda that year, having lived 16 years in exile, to prepare a run for president, her first stop was at the official genocide memorial. “We are here honoring at this memorial the Tutsi victims of the genocide. There are also Hutu who were victims of crimes against humanity and war crimes, not remembered or honored here,” she said in a prepared statement. “Hutu are also suffering. They are wondering when their time will come to remember their people. In order for us to get to that desirable reconciliation, we must be fair and compassionate towards every Rwandan’s suffering.”

Ingabire was promptly arrested and accused of “genocide ideology.” During her trial, President Kagame publicly declared that she was guilty.

 

Tiny Rwanda is called the land of a thousand hills because of its verdant, rolling countryside of strikingly fertile farmland. It is a land of beauty and unrelenting order. But unlike its much larger neighbor Congo, it is not endowed with any mineral wealth to speak of. Yet Rwanda’s economy depends on the exploitation of Congolese resources.

Through mafialike networks reportedly run by the Rwandan Army and the RPF, huge quantities of Congo’s minerals are siphoned out of the country, experts say.

 

As early as 2000, Rwanda was believed to be making $80 million to $100 million annually from Congolese coltan alone, roughly the equivalent of the entire defense budget, according to Reyntjens, the Belgian expert.

Pillaging the Congo obscures Rwanda’s giant military budget from foreign donors who provide as much as 50 percent of the country’s budget every year. It also provides a rich source of income to the urban elites, especially returnees from Uganda, who form the regime’s core.

 

“After the first Congo war, money began coming in through military channels and never entered the coffers of the Rwandan state,” says Rudasingwa, Kagame’s former lieutenant. “It is RPF money, and Kagame is the only one who knows how much money it is—or how it is spent. In meetings it was often said, ‘For Rwanda to be strong, Congo must be weak, and the Congolese must be divided.’”

Congo looms large in the story of Kagame in other ways as well. For years Rwandan government forces and their proxies have operated in Congo. Twice Rwanda has invaded the country outright, in September 1996, when with U.S. acquiescence it successfully waged war to overthrow Mobutu Sese Seko, and again beginning in August 1998, when it mounted a repeat operation to depose Laurent-Désiré Kabila. This second operation, to replace the very man Kagame installed to replace Mobutu, ended in failure but established a pattern of intervention and meddling aimed at undermining its much larger neighbor. The ensuing war, involving several African nations, is believed to have cost the lives of 5 million people.

 

As early as 1997, the U.N. estimated that Rwandan forces had caused the deaths of 200,000 Hutus in Congo; Prunier, the French expert, has since estimated that the toll is closer to 300,000. According to the U.N. report, these deaths could not be attributed to the hazards of war or to collateral damage. “The majority of the victims were children, women, elderly people and the sick, who were often undernourished and posed no threat to the attacking forces.” The report concluded that the systematic and widespread attacks, “if proven before a competent court, could be characterized as crimes of genocide.”

 

Two years ago, Kagame delivered a lecture in London on “The Challenges of Nation-Building in Africa: The Case of Rwanda.” When confronted with a U.N. report that was then making headlines with the suggestion that his forces had committed genocide in Congo, he dismissed such allegations as “baseless” and “absurd.” Clearly he was keener to talk about economic indicators and repeat the oft-told success story of his country.

But even that is a truth with modification. Social inequality in Rwanda is high and rising, experts say. Despite an average annual growth rate of about 5 percent since 2005, poverty is soaring in the countryside, where few Western journalists report without official escort.

 

“The rural sector has suffered enormous extraction under the post-genocide government, far more than what had happened before,” said one longtime researcher who spoke on the condition of anonymity. “There is a real increase in misery. When you speak of Rwanda as a volcano, that’s what’s involved.”

 

Will Rwanda explode again? The big, looming issue is whether Kagame will leave office in 2017, as the Constitution calls for. With so much to answer for, few expect a straightforward exit.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 07:48

Accord de coopération économique et technique avec la Chine: $19 million pour Kigali, $9 million pour Kinshasa!


China Sign U.S.$19 Million Development Agreements with Rwanda

http://allafrica.com/stories/201212230143.html
Signature of economic and technique cooperation agreement between the DRC and China
http://www.digitalcongo.net/article/89965

Kinshasa, 2/21/2013 / Politics

At the end of this agreement, China whose relations with DRC are excellent, grants, by way of gift, to the congolese government an amount of US 9 million.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 06:19

Mon cher ami! La RDC est un Etat laicque! il n'est pas une "Catholicratie"! 

En plus, les systemes religieux etrangers nous imposes a coup de  chicottes et de glaives (Islam) n'ont pas le monopole de la verite, reference a ce qui se passe au Vatican maintenaant. Ah! L'histoire a toujours donne raison au patriote Lokongo.
A cause de crise financiere en Europe, vous verrez des milliers de "missionaires" arriver au Congo maintenant, fuiyant le chomage! C'est toujoiurs comme ca par le passe!
Les dessous de la démission du Pape donnent raison au patriote Lokongo qui a toujours dénoncé le rôle colonial joué par les systèmes réligieux occidentaux sur les mentalités des Congolais!
Le Congolais oublie facilement son histoire. Ce sont les missionnaires catholiques qui ont lancé la traite des esclaves au Kongo, les églises catholiques  protestantes étaient les bras droits de Léopold II et l'église catholique detestait pas mal Lumumba et Laurent Désiré  Kabila.
Je n'ai pas droit à l'oubli: Un évêque Catholique Congolais (devenu cardinal) m'avait dit qu'il fallait renverser L.D. Kabila par la même méthode par laquelle 'il a accédé au pouvoir: A travers les Rwandais et les Ougandais.
 
Ça c'est mal connaître Mzee Kabila.

Le blog de Lokongo
http://lesoldatdupeuple.over-blog.com
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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 06:03

Ce n'est plus un secret! Ce sont Tony Blair et le multi-millionnaire Américain Howard G. Buffet qui tirent les ficelles derrière les aventures génocidaires de Paul Kagame au Congo!

 

Kigali might be mucking up the Congo, but slashing aid will do more harm than good.
 
BY TONY BLAIR, HOWARD G. BUFFETT | FEBRUARY 21, 2013
 
Over the last 15 years, the Democratic Republic of Congo has witnessed unspeakable tragedy. Between 1998 and 2008, the Second Congo War claimed an estimated 5.4 million lives, making it the most deadly conflict since World War II. Today, the underlying causes of conflict remain unresolved -- as shown by the recent escalation of fighting in the country's eastern provinces over the last year. In the last six months alone, the United Nations estimates that fighting between the government and the M23 insurgency has displaced up to 900,000 people, with reports of serious human rights abuses on all sides.
 
In November 2012, a group of experts commissioned by the U.N. Security Council released a report that centered primarily on Rwanda's alleged role in the conflict. The U.N. report makes serious allegations against the government of Rwanda -- allegations the government strongly denies -- and has led a number of Western governments and multilaterals to suspend aid to Rwanda, totalling $245 million.
 
We believe this is the wrong approach. Slashing international support to Rwanda ignores the complexity of the problem within DRC's own borders and the history and circumstances that have led to current regional dynamics. Cutting aid does nothing to address the underlying issues driving conflict in the region, it only ensures that the Rwandan people will suffer -- and risks further destabilizing an already troubled region.
 
Cutting aid to Rwanda also risks undoing one of Africa's great success stories. In the last five years, Rwanda has lifted 1 million people out of poverty, created 1 million new jobs, and is poised to meet most of the U.N. Millennium Development Goals. It has safe streets, functioning Internet and communications, and is building roads and schools at an astonishing rate -- all without the benefit of natural resource wealth or access to the sea. Much of this has been accomplished with the help of Western aid. Moreover, Rwanda ranks as one of the most effective investors of aid in the world. It is frequently cited for its aid effectiveness by the World Bank and Britain's Bilateral Aid Review acknowledged that aid to Rwanda "offers the best value for taxpayers' money in the world."
 
Instead, the international community should continue to work with Rwanda while strengthening its support to the DRC, particularly in the area of governance. At the same time, it should support proposals currently being agreed to through the International Conference for the Great Lakes Region and the current peace negotiations underway between M23 and the DRC government in Kampala. Already, there are encouraging signs of progress. On Feb, 6, 2013, the government of DRC and M23 signed a preliminary agreement in which both parties accepted responsibility for the failure of an earlier peace agreement. The international community should support the three regional governments -- DRC, Rwanda, and Uganda -- in their efforts to build a sustainable solution to the conflict.
 
Such a solution will need to account for the enormous complexity of the situation in eastern Congo. First, there is the simple geographical challenge of securing a region separated from the capital, Kinshasa, by a dense jungle roughly the size of Western Europe. To guarantee security and rule of law in the eastern Kivu region will require a significant strengthening of the DRC state.
 
Ethnicity and nationality pose a second challenge. The M23 insurgency was initially formed to defend the Tutsi minority in eastern Congo, where the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR), the rebel army that played a central role in the Rwandan genocide, is still active and too often free to operate with impunity. And the M23 and FDLR are just the most prominent of a host of militias and mini-militias operating in and around Kivu, where some 30,000 Congolese Rwandans currently reside.
 
Then there is the international presence: the largest and most expensive U.N. peacekeeping operation in the world with almost 14,000 troops. At a cost of $1.5 billion each year, Western governments are paying a huge sum of money to maintain a U.N. force that does not have the mandate to actually secure the region. The international community should instead focus its support on African-led solutions to security, ideally through an African Union-led security force similar to AMISOM in Somalia.
 
As the United States, Britain, United Nations and other governments and multilaterals take action and make policy around the DRC, it's important that these decisions are fully informed with a clear understanding of the context and the consequences they will have on millions of Congolese. We cannot afford to get this wrong or maintain the status quo. It is time to end conflict and suffering and promote peace and prosperity. This requires a new approach and a focus on addressing the fundamental failures in the region. 
  
Tony Blair is founder of the Africa Governance Initiative, a charity that helps some of Africa's most dynamic leaders deliver the change their people need to relieve poverty. Howard G. Buffett is a businessman, farmer, and president of the Howard G. Buffett Foundation, a private family foundation that has been investing in DRC and the Great Lakes region since 1999.

 

 

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  • : Congo Panorama. Le blog du soldat du peuple: Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur. Un Congo qui s'assume et devient un parténaire clé de la Chine, hier un pays sous-développé, qui, en un lapse de temps, a changé son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.
  • : A partir des idées de mes héros, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila, je suis l'actualité politique de mon pays, la République Démocratique du Congo en partuclier et de l'Afrique en général et je donne mes commentaires. Antoine Roger Lokongo
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ainsi que de tout opprimé.

Il n’y a point de doute d’abattre l’exploitation et de créer une juste société.

Notre serment est de ne jamais échouer,
enjoignons toutes nos forces en un faisceau,
tenons bien nos armes dans nos mains,
car ces CPP sont la force du peuple.


Dans sa noble cause,
jamais de spoliation.

Notre lutte revendique nos droits,
quoiqu’il en coûte,
jamais de servitude.


Pour les opprimés,
la Révolution est un rempart,
son ultime but est que le peuple gouverne.

Laurent Désiré Kabila,
lâchement assassiné le 16 janvier 2001.

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