Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:57

Incarceration de Diana Gikupa: Informée par nous, voici la réaction d'une chercheuse chinoise: 

Je me soucie de la façon dont les populations locales pensent de l'engagement chinois en Afrique.

Le programme de la Chine en Afrique a beaucoup de problèmes certainement. Mais je crois que l'Occident cherche à aggraver les relations entre la Chine et l'Afrique, en utilisant des gros mots comme «néo-impérialisme» «néo-colonialisme»... ce qui est loin de l'approche de la Chine en Afrique et ce la ne reflète exactement que ce que les Occidentaux n'ont cessé de faire dans les pays en voie de développement à travers le monde d'aujourd'hui: une approche qui consiste à "tout décider là haut chez eux puis venir imposer leurs décisions ici-bas en Afrique", intervenir, s'ingérer et de tenter de définir les problèmes  dans une façon dont les populations locales ne comprennent pas,  tenter de résoudre ces problèmes dans une façon dont les populations locales ne sont pas d'accord.

Resultat? Les dites solutions parachutées ne sont pas durables (pas de développement durable en Afrique). 

Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:54

Financé par la Chine, le chemin de fer de Benguela va bientôt rejoindre la frontière de l'Angola avec la RDC

Angola’s Benguela Railroad Soon to Reach DRC Border/Benguela railroad in Angola soon to reach DR Congo border

http://www.trademarksa.org/news/benguela-railroad-angola-soon-reach-dr-congo-border

FTW , 19 February 2013

Around 1 070 kilometres, or 80%, of the total length of the railroad between the Angolan cities of Lobito and Luau have been built, the director of the Angolan National Railroad Institute, Júlio Bango told macauhub.

Ahead of a meeting of ministers of the Southern African Development Community (SADC) - whose countries are linked by the Lobito development corridor (Angola, DR Congo and Zambia) - Bango said that if it were not for difficulties from rains in the east of the country, the work to lay rails, concrete sleepers, signs and telecommunications would already have been finished.

He added that work would soon be finished and that Angola would then be linked to the Democratic Republic of Congo (DRC).

According to Angolan news agency Angop, Bango also said that work to rebuild the Benguela railroad had already reached as far as the city of Luena, on the border province of Kuando Kubango, a region in which the trains are already operating.

Reconstruction is being carried out with funding from the China Export Import Bank (ExIm).

 

La première réunion ministérielle de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) à considérer le développement du Corridor de Lobito

SADC MEETS ON THE LOBITO CORRIDOR

http://www.ocnus.net/artman2/publish/Africa_8/SADC-MEETS-ON-THE-LOBITO-CORRIDOR.shtml
Railways Africa February 19, 2013

The first ministerial meeting of the Southern Africa Development Community (SADC) to consider Lobito Corridor development took place over three days – 13 to 15 February –in Luanda. The executive secretariat of SADC and the ministry of transport in Angola were the joint sponsors. The first day was devoted to a meeting of experts.

The agenda included boosting Lobito corridor development, establishing mechanisms of corridor management and producing an integrated plan for rehabilitation, maintenance and management of infrastructure.

The draft memorandum of agreement (MDA) involving Angola, the DRC and Zambia was reviewed and prepared for ministerial approval and signature. Discussion proceeded on the development of an integrated plan for construction, rehabilitation and funding of the railway network in the Lobito corridor, specifically (within Angola) completion of railway rehabilitation from Lobito to Luau.

In respect of the DRC, the focus was on the line from Dilolo to Lubumbashi.

In Zambia, emphasis concentrates on construction of the new North Western Railway from Chingola, through the border checkpoint of Jimbe, to link directly with the Benguela Railway (CFB) running to the port city of Lobito.
Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:47

Défi lancé aux journalistes Congolais: Mener aussi des investigations sur le poison que représente les ONGs, églises,partis d'opposition,rebellions financés par l'Occident effrayé par la Chine.

Pour les Occidentaux, il faut cibler et robotiser les Africains contre le soit-disant "péril jaune" vennt de la Chine.

Au lieu de mordre à l'appâtre de l'argent facile , menons des investigations sérieuses sur cet aspect du  problème.

Cliquez ici:

http://www.pougala.org/html/lecons.html

Leçon de « Géostratégie Africaine » n° 50                                            06/01/2013

L’ESPIONNAGE RELIGIEUX

partie 1/

Le 30 Mai 2012 lors de la session n° 641, le parlement italien a été le théâtre d’une scène digne de la guerre froide et de ses moments de fortes tensions entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique. Il s’agissait de la séance d’Interrogation dite à « réponse écrite » n°  4-16353 posée par 6 députés italiens : Maurizio Turco, Beltrandi, Bernardini, Farina Coscioni, Mecacci et  Zamparutti pour demander au Président du Conseil Italien Mario Monti et à 3 de ses ministres les plus importants : Ministre de l’Intérieur, Ministre de la Justice et  Ministre des Affaires Etrangères de répondre à la question embarrassante :  les très puissants  Services Secrets du Vatican ont-ils placé leur Agent double au cœur de l’état italien ? Est-ce que le contre-espionnage italien a été si incompétent de se faire rouler dans la farine et pendant plusieurs années par l’activisme des espions venus du Vatican ?

Les inquiétudes des parlementaires  qui reprenaient un article du journaliste  Corrado Zunino paru la veille dans le quotidien italien La Repubblica et qui nommait ni plus ni moins que le Chef des Services secrets du Vatican en personne, un certain Domenico Gianni, qui selon l’article : avant de rentrer au Vatican en 2006 pour être récompensé avec la nomination à ce poste, avait servi pendant des années comme collaborateur du SISDE (les services secrets intérieurs italiens),  il a dirigé des prisons italiennes et assuré même la sécurité d’un Président du Conseil Italien.

L’interrogation parlementaire lue par Maurizio Turco, liait la gravité de leur inquiétude au fait que le Vatican n’est pas un état démocratique mais une dictature : « une monarchie absolue ou le Souverain jouit des pleins pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires »

Et surtout, les parlementaires se sont montrés précis et demandé si le gouvernement avait pris la peine de contrôler les activités d’un certain Monseigneur Novacek qui  dirigeait un institut jésuite dénommé :  « Istituto gesuitico di studi vaghi » situé à la rue Cherubini  n° 32 à Rome, accusé par le journal italien d’activité de contre-espionnage ecclésiale pour surveiller les entreprises, les associations et les citoyens italiens qui seraient hostiles à l’intrusion du Vatican dans la politique italienne.

Certains par erreur, voient les institutions religieuses sous le prisme d’un angélisme de façade, et qui leur réussit bien. Dans les faits, pour les mêmes raisons du contrôle de la population, elles sont mêmes plus aguerries que les états traditionnels. Jésus et Mahomet sont des produits très vendables, mais l’évolution de la société amène les fidèles à se poser toujours plus de questions et la conséquence immédiate est qu’ils désertent les lieux de culte avec la même rapidité avec laquelle ils se posent ces doutes. Alors, ces institutions se sont inventées un nouveau métier, servir de base stratégique à des états qui veulent conquérir certains territoires.

Cet exemple d’espionnage religieux, de contre-espionnage et de méfiance entre deux états qui peuvent symboliser à eux seuls le prix Nobel de la paix 2012 donné à l’Union Européenne, nous indique le degré de l’activisme du renseignement au XXIème siècle et à quel point la frilosité entre les états pousse à toujours plus s’espionner, contrairement à une idée reçue selon laquelle, l’espionnage se fait entre deux pays ennemis ou que ce n’était que durant la guerre froide. 

Aujourd’hui, à l’heure de la rapidité de l’information, le renseignement est partout, surtout là où on l’attend le moins, notamment chez les religieux. Mais qu’est-ce qu’une institution religieuse a à voir avec l’espionnage ? Pour répondre à cette question, il faut fait un saut en arrière dans l’histoire pour comprendre comment et pourquoi, certaines religions ont eu besoin de se doter d’un service de renseignement. 

Pour arriver au présent, pour montrer comment on peut se servir des services secrets d’une religion pour fabriquer sur mesure un ennemi qu’on va même doter d’une arme nucléaire dans le seul but de justifier à son opinion publique ses propres dépenses militaires hors du commune.

Nous allons ensuite voir comment les africains sont ciblés et robos tisépour répéter à tue-tête qu’ils aiment dieu et qu’ils sont fiers d’être d’une certaine religion.

(à suivre avec la partie 2/5)

--------------

Leçon n° 50 L'ESPIONNAGE RELIGIEUX - Partie 2/5
LA COREE  : Connaître l'histoire de l'Asie pour comprendre et ancitiper les enjeux en Afrique - Comment la religion peut réussir à dompter et à coloniser là où tout a échoué?

En Asie (Japon, Chine, Corée, Inde), il y a un dicton très populaire, scandé de manière différente selon les pays, mais qui se résume à peu près ainsi : « Si tu abandonnes ta spiritualité pour pratiquer celle de ton agresseur, tu deviens son esclave à jamais ».

Durant la période de la soi-disant « mission civilisatrice » du 17, 18 et 19ème siècle, qui au fond était une véritable virée de spoliation des autres peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique, les Européens vont avoir beaucoup plus de mal à dominer les peuples d’Asie qu’Afrique, parce que ces derniers ont déjà été fragilisés depuis le 15ème siècle par les nombreuses déportations et la mise en esclavage de ses populations en Amérique. 

C’est ce qui va expliquer que sur tout un continent comme l’Afrique, lorsqu’on pose le problème de Dieu, des gens sont même incapables de comprendre qu’ils ne sont monothéistes que parce qu’ils ont perdu la bataille contre l’agression coloniale, parce qu’ayant perdu devant un adversaire plus coriace, mêmes leurs croyances ont été décimées en signe de butin de guerre pour le gagnant. C’est de l’humiliation cuisante que beaucoup ne veulent pas assumer, prétextant même un hypothétique monothéisme des ancêtres, venu tout droit de l’antiquité égyptienne. L’Asie qui ne souffre pas des mêmes fragilités va poser plus de problèmes que prévu aux Européens qui ont beaucoup du mal à l’occuper et la dominer. Un exemple, c’est la Corée, un pays très fermé qui vante encore aujourd’hui le record de la dynastie la plus longue de l’histoire de l’humanité. C’est la dynastie du Choson (1392-1910), c’est-à-dire 5 siècles de gouvernement d’un si grand territoire par la même et unique famille. 

Pour briser ce mur infranchissable, les gentils européens allés civiliser l’Asie vont être très fertiles en imagination. C’est la France qui se porte volontaire pour percer ce rocher. Et pour y parvenir, elle appelle l’Eglise catholique romaine à la rescousse pour infiltrer ce territoire avec la bible à la main et la prière comme mot d’ordre. Elle se sert pour cela d’un instrument très redoutable d’espionnage religieux dénommé : « Missions Etrangères de Paris ». Depuis le 17ème siècle elle a pour but d’évangéliser le maximum d’asiatique, afin de réduire leur capacité de résistance à l’occupation coloniale qui allait ensuite suivre. Pour y parvenir la France crée à partir de septembre 1831 un véritable vicariat clandestin à Séoul où vont prendre fonction dès 1836 trois prêtres catholiques : le père Pierre Maubant, le père Jacques Chastan et Mgr Laurent Imbert, ce dernier assume les fonctions de Vicaire apostolique. En Mars 1839, les services du contre –espionnage coréen réussissent à faire la lumière sur les activités d’endoctrinement clandestin de ces 3 personnes. Ce qui amène le ministre coréen du droit Yi Chi-Yon à émettre un décret pour interdire le catholicisme dans le pays ; ce qui sera suivi par l’exécution des 3 prêtres au mois d’août de la même année. La France n’en démord pas. En 1845, de nouveaux prêtres vont repartir pour la Corée. Cette fois-ci, la mission change de stratégie. Au lieu de perdre le temps à endoctriner tout le peuple avec tout le risque que cela comporte, il est plus utile d’infiltrer directement le cœur du royaume et de convertir à l’intérieur même du cœur du pouvoir coréen. Ce qui sera fait en moins de 10 ans.

En 1864, le roi  Kojong prend le pouvoir. Mais comme il n'a que 14 ans, c'est son père Daewongun qui devient le régent. Il mettra à peine 2 ans pour se rendre compte que ce sont les français qui commandent effectivement, puisqu'ils avaient réussi à convertir presque tout le cerveau du royaume au catholicisme. Lors de son énième refus d'avoir des relations commerciales avec la Russie, il découvre avec amertume qu’au fond, ces différents refus que ses conseillers et ses ministres s’obstinaient à maintenir, étaient en réalité dictés depuis Paris à travers le clergé local qui a converti en secret grand monde à la cour royale.  Il apprend que, à son insu, même son secrétaire particulier Nam Chong-sam s’est converti au catholicisme et donc, manipulé par le clergé, installé par Paris.  Daewongun prend alors une décision radicale. Il émet un décret selon lequel la sécurité de la Corée ne peut pas être garantie sans l’effacement complet du catholicisme. D’après ce décret, les coréens qui y sont convertis sont sans se rendre compte soumis au bon vouloir d’une ou de plusieurs puissances étrangères. En février 1866, Mgr Siméon-François Berneux  qui avait été nommé vicaire apostolique en 1856 et se vantait 3 ans plus tard en 1859 d’avoir pu convertir 17.000 coréens sera tout simplement torturé pour qu’il explique tous les plans d’infiltration du pays avec l’instrument du catholicisme, avant d’être décapité le 7 Mars 1866 avec 8 autres prêtres français. Les mois qui vont suivre verront la mise à mort, selon les sources de 10.000 à 15.000 fidèles coréens convertis au catholicisme, considérés comme des traitres à la solde de l’étranger. 

La France devait à tout prix laver l’affront. Comment un pays civilisateur peut-il subir une telle humiliation d’un pays qui refuse de se faire coloniser ? Ce n’était pas acceptable pour Paris. Il fallait, disaient-ils, « venger la vie de nos concitoyens ». Et c’est là que nous allons voir plusieurs ressemblances avec la crise syrienne de 2012 où le président français Hollande déclare que le président syrien est déchu, sans aucun procès. Revenons en été 1866. Le ministre français Henri de Bellonet pour venger les français décapités en Corée, demande prince chinois Kong d’intervenir, un peu comme la Ligue Arabe et la Turquie dans la crise Syrienne. Sa réponse est cinglante, il se dérobe avec cette réponse : « jamais un asiatique n’ira tirer sur un autre asiatique pour faire plaisir à un européen ».  Henri de Bellonet doit se débrouiller tout seul. Il décrète que le roi de Corée est désormais déchu. Et que pour cette raison, rien n’empêche plus la France de conquérir ce pays. Le 10 octobre 1866 il envoie le général Roze avec 7 bâtiments de guerre pour conquérir la péninsule asiatique. Après un mois, jour pour jour de bataille, c’est le 11 novembre 1866 avec un échec cuisant que ces militaires français vont fuir la Corée. Dans les livres écrits par les historiens français sur cette triste épisode de la première d’une série de défaites françaises en Asie, on peut lire qu’ils ont quand même « ramené un trésor fait de : caisses de lingots d’or, d’argent,  du jade, des ouvrages avec des valeurs inestimables ». Quelle maigre consolation pour quelqu’un qui allait conquérir et le coloniser un pays dont il avait par arrogance décrété son roi déchu. 

Si l’espionnage religieux n’a pas fonctionné dans cette première phase, et s’est plutôt terminé de façon tragique, on peut aussi remarquer que le prince chinois Kong sera très vite démenti et dès 1876, ce sont les Asiatiques, des Japonais qui vont réussir là où les Européens ont échoué en mettant à mal la résistance coréenne. C’est la première défaite de la Corée, qui se concrétise avec le traité de Kanghwa qui marque le début de l’occupation japonaise. Et c’est bien avec les Occidentaux que le Japon va fêter cette victoire, ce qui va permettre aux missionnaires presbytériens américains de s’installer finalement. Les Japonais sont d’accord avec les Américains que pour éviter de voir un jour la Corée devenir une puissance régionale, ils ont besoin de briser la résistance culturelle et spirituelle du pays : il faut convertir le pays à une autre religion. C’est la seule certitude de briser l’esprit patriotique qui conduirait à des révoltes. Et il n’y a pas mieux que le christianisme qui glorifie la misère, pour y parvenir. 

C’est donc pour cette raison que le Japon laisse les presbytériens américains s’installer pour convertir le peuple. Mais avant, pour éviter que ces missionnaires utilisent ensuite la Corée comme base arrière pour aller un jour déstabiliser le Japon lui-même, ce dernier va tout simplement réduire la portée des chrétiens en instituant le Shintoïsme, la religion japonaise du culte de morts (venue d’Afrique) comme la religion d’état. Tout ira pour le mieux jusqu’à la deuxième guerre mondiale où tout se gâte entre les anciens amis prédateurs de la Corée, c’est-à-dire le Japon et les USA et la conséquente occupation du Japon par les USA. On connait la suite. Et la guerre dite de Corée qui va se terminer avec la division du pays en deux parties dont le sud sous occupation américaine.
Comment peuvent s’appeler les services secrets d’un pays comme la Corée sous occupation américaine ? Bien sûr la KCIA (Korea Central Intelligence Agency), c’est-à-dire le sous-traitant de la CIA. Créée en 1961, la KCIA va faire parler d’elle pour ses séquestrations, la torture et les assassinats de toute personne qui émettrait la moindre critique contre la gestion américaine du dossier coréen. Le plus célèbre des victimes s’appelle : Kim Dae-jung dont la seule faute aux yeux de Washington était de désirer l’unification de son pays. Il va échapper à plusieurs tentatives d’assassinat. 

En 1971, alors qui perd aux élections présidentielles avec 45% des voix malgré les nombreuses fraudes par le chouchou de Washington, le président coréen de 1963 à 1979, Park Chung-hee, il échappe à un assassinat camouflé en accident de voiture d’où il sort avec un handicap à vie de la hanche. Il fuit le pays pour s’exiler au Japon, où le 8 Aout 1973, il sera kidnappé à l’Hôtel Grand Palace de Tokyo. Grâce aux documents déclassifiés en 2000 de la KCIA, on peut lire qu’il a été prélevé de sa chambre, la n° 2212 pour la chambre voisine, la 2210 où il sera drogué et perdra connaissance pour se retrouver le lendemain sur un bateau attaché à des blocs de béton pour être noyé en haute mer. Il sera sauvé in extremis par un stop de dernière seconde, grâce à la détermination d’un homme qui décide d’aller contre son propre gouvernement. Cet homme, c’est l’Ambassadeur des USA à Tokyo, un certain  Philip Habib qui va utiliser des stratagèmes dignes d’un film de 007 pour sauver Kim, allant jusqu’à la publication officielle d’un faux communiqué du Département d’Etat Américain non seulement demandant la libération de Kim, mais l’invitant même à Washington. Tel que décrit par un article paru sur le Washington Post du 23 février 2003, l’Ambassadeur Habib a même un plan B, c’est le court message qu’il envoie au Premier Ministre coréen :  « Si Kim ne ressort pas vivant, vous aurez de graves ennuis ». 

Kim, le miraculé, se retrouvera ainsi quelques jours après errant dans les rues de Séoul, puis arrêté et condamné à 20 ans de prison. La suite, nous la connaissons : Kim deviendra le 8ème président de la Corée du Sud de 1998 à 2003. Grâce à son initiative de rapprochement entre les deux Corées dénommée « Sunshine Policy », il effectue la première visite d’un chef d’Etat Sud-Coréen  en Corée du nord pour signer l’accord historique le 15 Juin 2000, ce qui lui vaudra un Prix Nobel de la Paix polémique (puisqu’il aurait été juste de l’attribuer aussi à Kim Il Sun du nord avec qui il a signé pour la paix). Pour les élections de décembre 2002, Kim Dae-Jung alors âgé de 77 ans, cède sa place à son premier Ministre et camarade du parti Roh Moo-hyun qui sera élu avec 48,9% de voix comme le 9ème président de la Corée du Sud. 

Il prend ses fonctions le 25/3/2003. Et continue la politique d’unification avec le Nord qui accepte le principe, mais qui exige d’abord le départ des troupes américaines. Le 12 mars 2004, après à peine un an de présidence, Roh est démis de ses fonctions après une motion du parlement coréen qui l’accuse d’avoir exprimé son soutien pour un parti politique, violant ainsi le code électoral. Ce qui est faux et la Cours Constitutionnelle va invalider la procédure de démission. Mais peu importe. Pour ceux qui savent comment a été gérée la crise ivoirienne de 2010-2012, on sait que lorsque Washington est derrière ce genre de pratique, il n’existe aucune cour constitutionnelle qui vaille. Une question ne peut manquer de venir à l’idée : était-ce un simple hasard la nomination du Sud-Coréen Choi comme représentant des Nations Unies en Côte d’Ivoire dans cette crise par un autre Sud-Coréen Ban Ki Moon ? Dans tous les cas, Roh est obligé de démissionner. Selon la version officielle, il va se suicider le 23 Mai 2009. Et son mentor, Kim Dae-Jung va assister à ses funérailles avant de s’éteindre lui aussi 5 mois plus tard, le 18 Août 2009 à l’âge de 83 ans.

Mais pourquoi Washington est-elle hostile à un rapprochement entre les deux Corées ?
C’est que comme dans la crise malienne ou ivoirienne, chaque fois qu’on invite un pays étranger à intervenir militairement, on cède une partie de sa souveraineté  à ce pays. Lorsque la Corée du Sud demande l’intervention des USA dans la guerre de Corée (1950-1953), ce pays y perd seulement en matériel 1406 avions détruits par les nord-coréens, ce n’est pas pour accepter des plans de paix qui préconisent de le mettre hors-jeu et de l’expulser sans réagir. C’est pour cela que les Américains ont un autre plan : utiliser la religion pour infiltrer la Corée du Nord  La CIA va revenir sur les anciennes méthodes d’espionnage religieux pour atteindre ses objectifs en Corée du Nord. Elle y parvient en fabriquant une religion chrétienne de toute pièce dénommée L’Église de l’Unification, crée en 1954, par le sud-coréen, Sun Myung Moon. En tout cas c’est ce qui resulte de l'enquête d’une sous-commission du Congrès des États-Unis, la " Investigation of Korean-American Relations " Sub-committee on International Organizations of the Committee on International relations, et publiée le 31 octobre 1978.

Moon se présente à ses fidèles comme : « le second messie venu sur terre compléter l’œuvre inachevée de Jésus-Christ ». Le premier messie étant Jésus. Moon va remplir sa mission à plusieurs reprises. Mais deux d’entre elles attirent notre attention : La première c’est l’ambigu rapport avec la Corée du Nord et la deuxième, le rapprochement de ses services secrets avec ceux du Vatican en 1984 pour faire taire la « Théologie de la Libération en Amérique du Sud ». Nous en parlerons dans la partie 4/5, intitulée USA/VATICAN.

L’ENNEMI QU’ON FABRIQUE SUR MESURE
A la chute du mur de Berlin en novembre 1989, suivi par l’effondrement de l’Union Soviétique, les américains ont besoin d’un nouvel ennemi pour justifier les folles dépenses militaires. Si la Russie de Eltsine est devenue un pays presque ami, comment peut-on justifier au peuple de continuer de s’endetter contre un ennemi disparu depuis ? La réponse est vite trouvée. Elle s’appellera encore une fois l’Eglise de l’unification du révérend Moon. Dès 1991, les services secrets de l’Eglise de Moon vont entrer en contact avec le président de la Corée du Nord Kim II Sun d’abord et son fils ensuite avec lesquels pour le compte de Moon, ils vont entretenir de très bonnes relations. Le prétexte est tout trouvé : sa ville natale est située de l’autre côté de la ligne de démarcation, en territoire nord-coréen et il voudrait faire quelque chose pour aider ce petit village à se développer. Selon les documents déclassifiés et rendus publiques par le Defence Intelligence Agency, le révérend a fait transiter vers la Corée du Nord, une somme colossale de 3,5 milliards de dollars US. Et le hasard veut bien que la période de ce mouvement d’argent coïncide ou précède de peu  le début du programme nucléaire nord-coréen. Et un rendez-vous garanti : le rituel qui voit à chaque fois les américains aboyer pour des tests ou pseudo-tests de missiles nord-coréens, donnant l’impression de toucher le territoire américain. Alarme que la propagande va scientifiquement véhiculer dans les médias américains et convaincre ainsi, très facilement tout le monde que l’Amérique est en danger et doit se préparer contre la menace d’un fou en Corée du nord. En réalité, un fou, bien commode et construit sur mesure. D’où la nécessité d’investir des sommes folles pour un programme militaire complètement inutile dénommé : « bouclier anti-missile ».  

Mais quel lien y-a-t-il entre cette église et l’administration américaine ? Dans un article publié par le Réseau Voltaire le 26 mars 2001 avec le titre « Révérend Moon : le retour », une comptabilité est faite de l‘argent qui passerait entre l’Eglise de Moon et les présidents américains. Par exemple, on peut lire que Georges Bush sr, ancien directeur de la CIA participe depuis 1995 à presque toutes les cérémonies officielles de la secte, avec un cachet total de 10 millions de dollars pour rémunérer ses 5 ans de présence. Au final, entre Moon et la CIA, qui tient qui par la barbichette ? Qu’est-ce que Jesus-Christ ou dieu a à voir dans tout cela ?

Jean-Paul Pougala 13/01/2013

à suivre 3/5 : USA/RUSSIE : comment la CIA sous-traite ses missions aux églises reveillées chrétiennes qui font trembler toute la Russie.

----------

Leçon de Géostratégie Africaine n° 50 – partie 3/5 – Espionnage religieux (JP Pougala)

ESPIONNAGE RELIGIEUX ENTRE LES USA ET LA RUSSIE

Beaucoup croient par erreur que la période de tension entre les deux plus grandes superpuissances militaires du monde, dite de guerre froide s’est terminée avec la chute du mur de Berlin en novembre 1989. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que cette guerre a continué plus rude qu’avant, avec la religion comme instrument géostratégique. Nous allons voir comment.

 

Quel est le plus grand ennemi des Etats-Unis d’Amérique, un pays fondamentalement chrétien où le président prête serment sur la bible ? Quel est le plus grand ennemi de la Russie, un autre pays chrétien ? La réponse est à coup sûr : l’Islam, le monde musulman. Ce qui est faux bien entendu. L’islam n’a jamais été l’ennemi des Etats-Unis, puisque, comme l’affirme le Ministre russe des affaires étrangère Lavrov, ce sont ces derniers qui œuvrent au développement de l’islam partout dans le monde où leur christianisme a du mal à d’implanter.  Le plus grand ennemi des Etats-Unis d’Amérique c’est comme l’a dit le candidat malheureux aux élections présidentielles 2012, Mit Romney, la Russie. Un pays chrétien. Et de même pour la Russie, le plus grand ennemi  ce sont les Etats-Unis d’Amérique. La guerre froide est peut-être terminée avec la chute du mur de Berlin en 1989, mais en 2013, elle continue, reconvertie en guerre religieuse. Et l’espionnage des 007 classiques du passé s’est transformé en espionnage religieux.

Pourquoi deux pays chrétiens peuvent-ils se livrer à une telle méfiance ? Quelle est la différence entre leur christianisme. Il faut savoir que le Jésus des Russes est complètement différent du Jésus des Américains. Et le type de Jésus que l’on adore, doit aussi déterminer l’alliance militaire des pays.

En Afrique, nous ignorons tout des Orthodoxes, parce que le christianisme africain en dehors de celui Egyptien et Ethiopien, est le fruit de la colonisation. Donc le choix a été porté sur le modèle chrétien de nos prédateurs, ce qui va expliquer que contrairement à la Syrie, la Russie posera rarement son veto aux Nations Unies pour venir en aide à un pays africain. Parce que, aujourd’hui, dire qu’on est chrétien tout-court ne veut rien dire. Il faut choisir si on est un chrétien occidental ou oriental. Les Africains sont donc, par mimétisme colonial des chrétiens occidentaux. Exactement comme les Shiites et les Sunnites dans l’islam.

 

Pourquoi des Athées peuvent-ils soutenir une spiritualité ? le cas de L’EGLISE ORTHODOXE RUSSES ?

Lorsqu’on regarde le tableau de l’incroyable évolution de l’athéisme dans le monde réalisé par le département Education de l’entreprise pharmaceutique Pfizer, les pays qui ne croient pas en Dieu sont presque tous des pays riches. Dont la palme d’or revient à la Suède avec près de 90% de non croyants, près de 70% de Suédois sont membres de l’Eglise de Suède avec à sa tête la royauté suédoise. C’est aussi le cas du Danemark, nous avons selon mes mêmes chiffres : 80% de non-croyants, mais en même temps, 80% sont membres de l’Eglise du Danemark avec à sa tête la royauté danoise. En d’autres termes, la religion devient comme un instrument culturel et non dogmatique pour servir de collant national autour des coutumes de chaque pays. C’est ce qu’on va retrouver aussi en Russie où Kathy Rousselet, à la page 65 de son livre publié en 2010,  intitulé « L’Eglise orthodoxe russe et le territoire » nous révèle que 6% des russes croient en dieu et que 60% sont membres  de l’Église orthodoxe russe revendique qui vante ainsi environ 100 millions de membres. La question immédiate qu’on ne peut cesser de se poser est comment 94% de personnes qui ne croient pas en dieu peuvent-ils adhérer si nombreux à une église qui professe dieu comme crédo centrale ? Parce que, comme en Suède ou au Japon, la spiritualité est avant tout une notion de traditions comme instrument de surveillance territoriale et de défense nationale, avant même d’être liturgique. L’église russe est la communion de la société contre les déstabilisations externes et la plus efficace des veilles de contre-espionnage sur le plus vaste pays du monde avec ses 17 millions de km2, pratiquement le double de la superficie des USA.

Avec le communisme au pouvoir en Russie après la révolution d’octobre 1917, les lieux de culte sont reconvertis en bibliothèques, en théâtres. L’état professant l’athéisme intégral. En 1930, 3 ans avant que Hitler n’arrive au pouvoir en Allemagne, Staline ira jusqu’à promouvoir une association d’athées russes dénommés  « Sans Dieu » et pour prendre encore plus les distances de la christianité qui fait des Juifs un peuple déicide (accusé d’avoir tué le fils de dieu), Staline va mettre à la tête de cette association un Juif, un certain Emilian Iaroslavski. A peine 3 ans après, Staline va comprendre qu’il a commis une très grave erreur de lutter contre ses religieux, lorsqu’en Allemagne Hitler va s’associer au parti catholique du Zentrum, soutenu par le Vatican et lorsqu’il lance sa croisade contre l’Union Soviétique, pendant des années il va réussir à convaincre même les Américains d’être de son côté, puisqu’il combat l’ennemi commun c’est-à-dire, le Satan, l’athée russe et ça va marcher, puisque les américains n’interviendront que lorsque les russes vont remporter en Janvier 1943 la bataille de Stalingrad au prix d’un million de morts. C’est le tournant de la guerre qui a déjà coûté à la Russie, 27 millions de morts, tous tués par les Allemands, très motivés par la foi chrétienne, un peu comme les Djihadistes musulmans de nos jours. Pour passer à l’offensive et aller chercher les Allemands jusqu’en Allemagne, Staline sait désormais qu’il a besoin d’un pays solide religieusement autour de lui. Il rencontre les trois métropolites de l’Eglise orthodoxe russe au Kremlin le 19 septembre 1943. Il libère tous les prêtres qu’il avait auparavant envoyés au Goulag. Avec eux, il rétablit le patriarcat en 1944 et convoque un concile en 1945 qui commentera la conduite de Staline de la guerre contre Hitler en ces termes : « Dans cette guerre, Staline est inspiré par l’esprit divin ». C’est le début du patriotisme et du nationalisme de l’église orthodoxe russe. C’est l’état communiste qui valide et promeut une église qui 45 ans avant, en 1901, condamnait et excommuniait l’écrivain Tolstoï pour avoir mis en doute le dogme de la virginité de Marie. Finie la guerre, l’Union Soviétique a gagné sur Hitler puisque ce sont les troupes russes qui entrent dans Berlin. Ensuite arrive Kroutchev au pouvoir. Dès 1961, il débute la déstalinisation de la société russe, la religion ne sert plus. On la remet au placard. Pour des raisons stratégiques on fait appel à la religion, pour des raisons idéologiques, on la renie.

LA RUSSIE DE ELTSINE : LE DECLIN D’UN GEANT

Dans son livre de 122 pages publié en 1999 aux Editions du Seuil, intitulé : « Le hold-up du Siècle », Victoria Renaux et François Roche (directeur de la rédaction de l'Expansion) nous expliquent avec des détails croustillants de comment l’avènement de la supposée « démocratie » en Russie a signifié le pillage de type mafieux des ressources minières du pays avec des passages des entreprises d’état à la famille du président Eltsine sans vergogne. Qu’importe, c’était bien la « démocratie », puisque contrairement aux méchants de l’ère Soviétique, le président Eltsine pouvait se vanter d’être le premier président élu de la Russie. Le réveil démocratique a été donc très douloureux pour le peuple et le pays en quasi faillite où les cercles du nouveau pouvoir se sont très vite transformés en mafias. Les familiers du président vont devenir tous des milliardaires en un temps record, prenant le nom des « Oligarques ». Le plus emblématique de ce pillage est la privatisation de la toute première compagnie pétrolière russe dénommée Youkos, bradée en 1995 à un ami du pouvoir, un certain Khodorkovski, à seulement 360 millions de dollars lors d’une vente aux enchères où le président Eltsine n’avait autorisé que deux participants, deux proches qui avaient financé sa campagne électorale pour ses 2 mandats de président de Russie.

Aux USA, on se frotte les mains, et on félicite le président Eltsine d’être un président courageux, démocratique et respectant les droits de l’homme. On déroule le tapis rouge aux nouveaux riches venus de Russie, peu importe comment ils le sont devenus. C’est une période jubilatoire pour Washington, parce que l’ennemi de toujours est tombé dans le piège démocratique et a débuté son autodestruction. Et quel que soit la force d’un privé russe, il ne sera jamais assez fort pour résister au rouleau compresseur américain. Les russes vont mettre peu de temps à le comprendre. C’est le Groupe pétrolier américain qui veut acheter Youkos à 40 milliards de dollars, c’est-à-dire, plus de 111 fois supérieure au prix d’achat. C’est la première brèche de l’offensive que les Américains mènent depuis la chute du mur de Berlin sur un secteur aussi stratégique que le pétrole.

Au même moment, ce sont les services secrets russes en Chine qui informent Moscou que plusieurs des plus grands imprimeurs chinois sont pris  d’assaut par les services secrets occidentaux pour l’impression des bibles en millions de copies destinées à la Russie. Pendant ce temps, une autre offensive est menée par les pays occidentaux pour faire passer les anciens pays satellites de l’Union Soviétique sous le contrôle américain, avec leur adhésion à l’OTAN et à l’Union Européenne. Moscou se sent encerclé. Les stratèges russes se mettent au travail. Il faut répondre aux Américains pour les bibles qui vont bientôt déferler. Mais ils ne savent pas trop quoi faire. « Une attaque avec la religion est plus difficile à contrer qu’une autre avec la bombe » dira un responsable russe à Boris Eltsine, lui qui pratique une politique dite de « laisser faire » pour plaire aux occidentaux et s’entendre définir « démocratique ». Eltsine n’a pas écouté le KGB ni pour les privatisations, encore moins pour son ouverture à l’Occident, parce qu’il n’a pas confiance aux services secrets russes, parce qu’il se sent vulnérable après sa gestion calamiteuse du pouvoir. Il va même en changer la structure et le nom de KGB à FSB. Mais il va finir par choisir comme dauphin un membre du KGB, celui dont le nom de code est « Platov », c’est-à-dire Vladimir Poutine.

APRES L’HIVER MAFIEUX DE ELTSINE, LE PRINTEMPS RELIGIEUX DE PUTIN

Le 31/12/1999, Poutine devient le deuxième président de la nouvelle Russie. Il a une intelligence particulière. Sur le plan de la politique intérieure, il va coffrer presque tous les oligarques. Sur le plan de la politique extérieure, il va réagir là où on l’attendait le moins. La religion. Pourquoi la religion ? Vladimir Poutine est diplômé en droit à l’Université de Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg) où il soutient une thèse en 1975 intitulée :  « La politique américaine en Afrique ». Dans cette thèse, Poutine décrit comment, pour bloquer l’Union Soviétique et la Chine en Afrique, les américains utilisent le levier religieux de l’islam au nord et dans le Sahel et le christianisme au sud du Sahel. Il explique comment les américains mise sur l’évangélisation qu’elle soit catholique ou protestante pour obtenir la soumission des africains.

Lorsqu’il devient président de la Fédération de Russie, il sait que des millions de bibles sont en route pour la Russie, comme cela a été le cas en Afrique. Pour les stopper, il a besoin d’une autre religion. Il dira à ce sujet : « seule une religion peut stopper une autre, seule notre religion traditionnelle, l’Orthodoxe peut éviter que la Russie devienne l’Afrique des USA » Il a pu allier un autre ancien membre du KGB, le chef de l’église orthodoxe en personne, Alexis II,  Patriarche de l’Eglise Orthodoxe russe depuis plus de 30 ans et Agent du KGB. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le prêtre orthodoxe Gleb Yakounine qui l’a affirmé en 1990.                

Avec Putin, c’est l’état russe lui-même qui achète les sièges des églises orthodoxes qui deviennent même dans certains pays, une seule et même chose avec les consulats de Russie. Durant les deux mandats de Eltsine, les américains adoptent une stratégie de pénétration du territoire russe, c’est à travers le concept magique des « droits de l’homme ». L’objectif est de créer et construire ce qu’ils appellent la « société civile russe » avec un agenda très élogieux : « réussir la démocratie et le respect des droits de l’homme en Russie ». Mais comme j’ai souvent l’habitude de le dire, si cette démocratie était si merveilleuse et pouvait permettre à la Russie d’être plus puissante, pourquoi les USA iraient doter leur principal ennemi d’un instrument si redoutable ? La vérité est qu’elle a permis de fragiliser l’Etat, pour créer quelques potentats avec pour seul rôle, de piller l’état, confirmant au passage que la démocratie n’est qu’un simple instrument de prestidigitation, pour tourner l’attention du peuple vers des futilités, très loin des opérations fâcheuses qu’on est en train de réaliser sur son dos.

Mais le président Putin qui a décidé de nettoyer le pays avec le soutien massif de ses citoyens, n’est pas dupe. Il sait bien que ces ONG qui naissent comme des champignons ne sont que les relais des espions occidentaux en Russie, puisque le seul poste qu’il occupé à l’étranger comme espion du KGB était de diriger une fantomatique « Association de l’Amitié Russo-Allemande » à Berlin. C’est encore autour de L’Eglise Orthodoxe que la contrattaque russe va s’organiser. Et en avril 2006, se tient à Moscou, le Concile mondial du peuple russe, regroupant dignitaires de l'Eglise orthodoxe russe, hauts fonctionnaires, parlementaires, représentants de la jeunesse, des métiers et des professionnels pour ne pas laisser aux occidentaux l’exclusivité des donneurs de leçon en matière de droits de l’homme. Le Concile adopte sa propre "Déclaration des droits et de la dignité de l'Homme". Comme nous l’explique le journaliste Vladimir Simonov de RIA Novosti dans son article du 7 Avril 2006, c’est un ensemble de dispositifs qui « remet en cause les valeurs libérales occidentales importées par la Russie et propose son interprétation des droits de l'homme dans la société russe ». C’est ainsi que dans le discours de clôture du Concile, le métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad explique que le libéralisme occidental  "dilue la frontière entre le Bien et le Mal". "L'individu peut donc se réaliser n'importe comment à la seule condition qu'il ne touche pas à la liberté d'autrui", dit le premier théoricien du patriarcat de Moscou caricaturant ainsi la démocratie occidentale. "En d'autres termes, s'il faut nécessairement respecter les lois juridiques, il en va de même des impératifs moraux". Tout le monde sait qu’il parle sans le citer, du président américain Georges W. Bush avec sa guerre en Irak pour soit disant y exporter sa démocratie.

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov quant à lui, a expliqué que ce sont les américains qui contrôlent et manipulent les islamistes, mais qu’ensuite ils tentent de les faire passer pour des méchants en demandant à la Russie de choisir de quel côté elle veut être et qui au fond, n’est qu’une technique pour instaurer une subalternité russe aux USA. Dans son discours pour clôturer le Concile, il dira : "On tente de pousser notre pays à se ranger du côté de la civilisation occidentale en prévision d'un conflit - inéluctable, comme ils disent, - avec la civilisation islamique. J'y vois une menace non seulement aux intérêts vitaux de la Russie sur le plan international, mais aussi à son développement interne en tant que pays multiethnique et multiconfessionnel".

Le 11 Mai 2011, un pas supplémentaire est franchi dans cette escalade stratégico-religieuse. Pour lutter contre l’activisme des églises réveillées américaines toujours plus nombreuses dans le pays, c’est le maire de Moscou, Sergueï Sobianine qui annonce la construction de 200 nouvelles églises dans la seule ville de Moscou. Et il indique que 15 parcelles pour 15 églises ont déjà été attribuées à l’Eglise Orthodoxe pour l’année 2011. Et 80 nouvelles parcelles le seraient dans les plus brefs délais. Pour Sobianine, c’est autour de sa religion millénaire que la Russie construira sa cohésion nationale pour mieux résister contre les infiltrations des pays ennemis habillés en religion.

C’EST QUOI LES MORMONS POUR L’ADMINISTRATION AMERICAINE ?

Je me suis demandé plusieurs fois pourquoi l’état américain pouvait à ce point faire confiance à une de ses multiples religions plus que d’autres, les Mormons. Et j’ai découvert que contrairement aux autres églises chrétiennes, toutes provenant de l’Europe contre qui le pays s’est battu pour avoir son indépendance, les Mormons sont la seule religion chrétienne qui revendique son origine sur le sol américain. Leur Jésus n’est par le même que celui des autres. Leurs prophètes seraient tous des américains et non plus des romains. De quoi mettre les bases d’un patriotisme suffisamment solide pour résister aux épreuves du temps et même de l’espace.  Les mormons ne croient pas à la version de l'évangile de Jésus selon la validation de l'Empereur romain Constantin, mais ils partent des révélations d'un fermier américain, un certain Joseph Smith, à qui l'ange Moroni serait apparu pour lui remettre un livre contenant le témoignage des prophètes ayant vécu sur le continent américain environ 600 ans avant notre ère. Cette religion tire donc sa source de croyance dans le passé précolombien de l'Amérique. Et son Jésus serait précédent du Jésus des autres Chrétiens d’au moins 6 siècles. Cela peut prêter à sourire, mais si on ne s’arrête pas au stade purement de la caricature pour aller au cœur de la symbolique, on peut comprendre qu’ils sont les américains qui ont su le mieux interpréter la conflictualité pour obtenir leur indépendance de leurs ancêtres européens ; indépendance qui n’aurait  été jamais parachevée sans le fait de couper ce cordon ombilical spirituel qui pouvait encore les lier comme subalternes à l’Europe de leurs ancêtres. Et ce petit détail est apparemment très important aussi pour l’administration américaine qu’elle soit de gauche ou de droite, même si les Mormons votent traditionnellement pour le parti Républicain. Leur présence dans l’économie permet au service de renseignement américain d’être au courant de beaucoup de choses très stratégiques. Par exemples, selon les informations fournies par le journal russe « La voie de Russie » du 10/10/2012, ils contrôlent tous les secteurs clés de l’économie, de l’industrie, de la finance en passant par l’armée et les services secrets. Ils contrôlent : par exemple : le groupe hôtelier Marriott, American Express, Deutsche Lufthansa AG, Pricewaterhouse Coopers, la direction du Crédit Suisse pour l'Europe, le Proche-Orient et l'Afrique, les plus importantes banques de Wall Street. Ils ont une forte présence dans les services secrets américains, les structures militaires et le ministère des Finances des Etats-Unis. Et le journal russe de conclure : "On peut même dire qu'ils définissent la politique intérieure et étrangère des Etats-Unis". 

Aux Etats-Unis d’Amérique la religion chrétienne est très importante dans le système du contrôle des masses. Les risques de troubles sociaux dus aux inégalités trop criantes sont sagement mis sous contrôle par une présente débordante de la religion. Même si l’état fédéral est laique et ne doit favoriser aucune religion, dans les  faits les président se prennent pour de vrais prophètes au point non seulement de prêter serment non pas sur la constitution du pays, mais sur la bible, mais aussi de bénir le peuple à la fin de chaque discours publique. Ce n’est donc une surprise pour personne que les services secrets internes (FBI) et les services secrets externes (CIA) soient structurés, organisés et fonctionnent autour d’un pilier religieux chrétien que constitue les différentes églises dont la palme d’or revient aux Mormons. Cette église a mis au point le fichier le plus puissant du monde avec un milliards de personnes répertoriées avec des informations très détaillées sur chaque individu. C’est ce fichier qui sert de base de travail soit à la CIA qu’au FBI et c’est précisément grâce à un tel instrument hors du commun que ces 2 services de renseignement n’ont pas de véritables concurrents dans le monde. Comment est-il constitué ? A travers les ramifications de diverses églises réveillées installées dans le monde entier et financées toutes depuis les USA. Comment ça marche ? Le credo des Américains est de mettre en avant la démocratie, les droits de l’homme et seulement en dernier ressort la liberté religieuse. Et c’est à ce niveau qu’il faut bien comprendre que pour les USA, ils ont le meilleur système politique, économique, social, judiciaire du monde et qu’ils se doivent d’exporter ce modèle dans le monde entier. Et pour eux démontrer qu’un pays est démocratique et libre, c’est prouver qu’on peut laisser prospérer sans contrôle les églises réveillées en provenance des USA et qui petit à petit vont faire la politique, pour réussir à exprimer leur candidat et prendre le pouvoir.

Le 24 Avril 2012, ce sont les médias américains qui nous informent sur la décision de la Maison Blanche de construire à Utah, dans la capitale des Mormons, le plus grand centre d’espionnage cybernétique du monde sur neuf hectares de bâtiments remplis de serveur pour un coût total de  deux milliards de dollars. Démarrage prévu pour le mois d’octobre 2013. L’objectif affiché est de décrypter toutes les activités sur le net des internautes de deux pays en particulier, la Russie et la Chine. On nous dit que ce serveur pourra intercepter tous les emails et toutes les requêtes sur Google. Les américains ne nous ont pas dit comment ils comptent faire pour les chinois qui utilisent à majorité, leur propre moteur de recherche dénommé BAIDU et où QQ remplace Facebook et autre messagerie instantané en vogue en Occident. Qu’importe. Le peuple américain est content de pouvoir contrer les méchants russo-chinois.

 Mais pourquoi le choix d’une petite ville de 8.000 habitants en une zone perdue de l’Utah, Bluffdale ? C’est ici le cœur de l’intelligentsia de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (les Mormons) avec la Brigham Young University, qu’on surnomme le "Harvard des Mormons". Les 35.000 étudiants sont tous polyglottes, préparés pour aller conquérir le monde avec un mixte de prosélytisme religieux et un très fort patriotisme qui se superpose souvent avec de l’espionnage volontaire. C’est ce qui explique que les premiers à être recrutés pour ce nouveau centre du FBI sont les étudiants de la Brigham Young University.

COMMENT REAGIT LA RUSSIE ?

La Russie va l’apprendre à ses dépens, puisque les Mormons ont déjà particulièrement ciblé la Russie. En 1991, le Président Eltsine chouchouté des américains va ouvrir toute la Russie à ces religions et dès la première année, la seule église des Mormons compte 750 membres russes en 1991 pour arriver à 22.000 membres 11 ans plus tard, répartis dans 120 congrégations  dans toute la Russie. C’est lorsque le contre-espionnage russe découvre que la plupart des jeunes Mormons qui avaient séjourné en Russie comme volontaires pour 2 ans, une fois retournés aux USA, intégraient directement le FBI ou la CIA que la Russie a cherché de sauver ce qui pouvait l’être avec la loi votée à la Douma, parlement russe et signée par Vladimir Poutine le 21/11/2012 interdisant tout mouvement d’argent entre une organisation située à l’étranger et une autre sur le sol russe. Si une organisation doit contrevenir à cet interdit, elle doit inscrire sur l’entête de tous ses documents, de toute sa correspondance : « Agent de l’Etranger ». Ces quelques mots en Russie ne sont pas anodins, ils proviennent tout droit de la triste histoire de la seconde guerre mondiale où les traitres au service de l’Allemagne Nazie étaient appelés justement « Agent de l’Etranger ». La loi parle de toute organisation qui veut orienter ou modifier l’opinion publique, puisqu’en le faisant, elle fait de la politique et pour faire de la politique en Russie, un acteur politique ne peut recevoir l’argent de l’étranger. Quelques jours après la signature de cette loi, ce sont les militants de la jeunesse pro-Poutine dénommée la « Jeune Garde » qui contrecarre désormais toutes les activités des églises réveillées en Russie, qui vont huer les adeptes des Mormons qu’ils appellent « espions religieux » avec un billet d’avion retour pour Washington,  billet sous forme de pancarte, avec dessus le logo de la CIA.

C’est dans ce contexte que le 17 Août 2012, 3 femmes du groupe musical Pussy Riot vont écoper d’une peine de 2 ans prison ferme pour avoir profané une église orthodoxe en plein cœur de Moscou à la suite d’une exhibition contre Poutine, alors candidat aux élections présidentielles. Selon un sondage réalisé avant le verdict, entre le 10 et le 13 Août 2012, par le Centre Levada, seuls 17% de Russes soutenaient les chanteuses incriminées et environ 80% étaient pour une condamnation exemplaire ou alors ont refusé de répondre, considérant le sujet pas utile du tout. Il est évident que si l’église choisie avait été une autre, pas sûr qu’il y aurait eu le moindre procès.

Le jour de noël chrétien occidental, le 25/12/2012, on assiste à l’épilogue de cette histoire, lorsque la cathédrale de la Transfiguration de l'Eglise orthodoxe russe de Los Angeles nous annonce un mystérieux cambriolage. Les malfrats semble-t-il cherchaient des documents des échanges entre Moscou et le clergé russe de Los Angeles.

QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?

On peut ne pas croire en dieu ou croire aux cranes, mais lorsque l’intérêt suprême du peuple l’exige, il faut avoir l’intelligence d’oublier ce qu’on est et se demander d’abord ce dont a besoin le peuple pour se protéger, pour se stabiliser avant de s’émanciper.  C’est tout simplement ce qu’ont compris les 94% de russes qui ne croient pas en dieu, mais qui savent que leurs traditions restent la seule muraille pour se protéger du monde, toujours plus cruel, même de loin avant les bombes. Lorsque les croyances de tes parents ne te plaisent pas, au lieu d’y mettre les mains pour les améliorer et les fortifier, tu te prostitues dans les croyances de tes prédateurs ou tu singes les croyances de ceux qui se sont imposés à nous avec la violence, après cela, crois-tu sincèrement que quelqu’un va te prendre au sérieux sur cette terre ? Sur Jupiter peut-être, mais pas sur notre planète terre. Ou tout au moins, pas pour l’instant. Tout simplement parce que le faisant, tu n’existes pas. Et on ne peut pas respecter ce qui n’existe pas, ou existe par procuration, on ne peut pas respecter le néant.

On a vu les dirigeants les plus athées du monde recourir à la religion ancestrale de la population pour retrouver un collant national. L’Afrique manque de ce genre de collant, parce que les élites sont tellement abruties par le système dominant qu’ils sont presque tous inscrits dans une logique de la recherche de la reconnaissance du maître Européen ou Arabe. C’est ainsi qu’ils redoublent d’ingéniosité pour prouver à ces maîtres qu’ils n’ont rien en commun avec les primitifs et sauvages qui appliquent le culte des morts. Certains vont tourner la tête à la recherche d’une spiritualité plus glorieuse vers l’antiquité égyptienne, d’autres vont chercher à prouver l’impensable d’un monothéisme africain. D’autres encore vont se réfugier dans des loges maçonniques afin de prouver encore plus au maître qu’on est resté des esclaves fidèles et fiers de l’être. Ce que ce beau petit monde ne comprend pas est que lorsque quelqu’un a honte de ses parents, honte de la nourriture avec laquelle ils l’ont élevé, honte de leur simplicité, honte de leurs coutumes, de leur spiritualité,  pour se lancer dans l’élan pour plaire au maitre en singeant les civilités  de ce dernier, aux yeux de ce maître qui sait très bien manier l’arme de l’hypocrisie, il est considéré pire que les parents dont il veut se démarquer, parce qu’eux au moins même dans l’erreur ont pu pratiquer des spiritualité propres à eux, ont pu vivre dans une société organisée par eux, ont pu manger des aliments inventés par eux.

Et l’émergence d’une pensée moderne africaine aurait dû partir de cet embryon d’organisation sociétale du culte des ancêtres. C’est autour des coutumes africaines que doit s’articuler un vrai système solide d’espionnage africain qui soit capable d’être suffisamment hermétique pour  résister à l’infiltration des autres pays du monde, tantôt habillée en christianisme, tantôt en Confucianisme, tantôt en Orthodoxe, tantôt en islamisme, tantôt en indouisme, tantôt en franc-maçonnerie et tantôt encore, en église du christ du 7ème ou 20ème jour. Et devant tout ça, la réponse africaine est inexistante. Ce que tous les services secrets du monde redoutent, sont des agents-double, des personnes payées pour servir les intérêts du pays, mais qui se retrouvent à être plus dangereux parce qu’ils servent effectivement, les intérêts de l’ennemi. Sans cette base commune qui fait la fierté même de l’identité de l’individu, les espions africains ne seront pas des agents-double, mais triple, quadruple et même quintuple, vue la rapidité avec laquelle les gens changent de confréries religieuses pour alimenter les services secrets des ennemis, pourvue qu’ils donnent suffisamment l’impression de faire des miracles pour fuir la misère.

Douala le 05/02/2013

Jean-Paul Pougala

 

Prochaine sortie : partie 4/5  sur VATICAN : nous parlerons de l’accusation faite par les USA aux services secrets du Vatican d’être le conspirateur de l’assassinat du Président Lincoln pour avoir aboli l’esclavage, pour faire plaisir aux états du Sud, pour la plupart latins et la conséquente rupture des relations diplomatiques, une des plus longues de l’histoire moderne des USA: 119 ans (1865-1984) ; D’ici là, je vous conseille de relire dans le tome 1, ma lettre à Obama, la partie sur le président Lincoln, ou bien d’aller au cinéma ces jours pour voir le film à peine sorti intitulé LINCOLN de Steven Spielberg. Je l’ai vu en avant-première et il est exceptionnel surtout pour comprendre mes accusations à Obama sur sa politique de déstabilisation de l’Afrique.

Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:22

Le Nouvel An Chinois: Un ami qui revient de sa ville natale nous écrit, La Chine avance à pas de géant! Et la RDC?

Cher ami Lokongo,

Je reviens tout juste de ma ville natale où j'ai constaté de nombreux changements: le transport et la communication ont été grandement améliorées, par exemple, toutes les routes de desserte agricole dans les villages en zone rurale ont ete cimentées, presque tous les paysans ont des téléphones portables. Les jeunes qui ont travaillé dans les villes sont revenus chez eux aux volants de leurs voitures  et ont donné de nombreux cadeaux et beaucoup d'argent à leurs familles, certains d'entre eux ont commencé à penser à investir dans leurs villes natales. Oui, comme vous le dites, pendant cette periode de nouvel an chinois, c'est gagnant-gagnant entres les villes et les zones rurales.

Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:17
L'Afrique une possession des Etats-Unis? Même les stars d'Hollywwod sont devenus les avant-gardes des soit-disant "guerres humanitaires" d'Obama en Afrique!
AMERICA'S AFRICA: Hollywood Celebrities Provide "Mood Music" and "Star Appeal" for US "Humanitarian Wars"
 
Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:10
Soft power: Le marché du film Chinois va bientôt surpasser celui d'Hollywood! China's film market to outdo Hollywood. La Chine avance sur tous les plans! Les Congolais doivent apprendre de la Chine


China's film market to outdo Hollywood
http://wap.news.bigpond.com/articles/Entertainment/2013/02/17/Chinas_film_market_to_outdo_Hollywood_846380.html

Sunday, February 17, 2013 » 07:38am


China has become the world's second largest film market and is predicted to be the largest, overtaking Hollywood, by the end of the decade.

The country already boasts what is claimed to be the largest film studio in the world.

Hengdian is a three-hour flight south of Beijing. Twenty years ago it was a tiny farm village. Now it is bigger than Universal and Paramount Studios combined.

'Forget about Hollywood, here we can have 40 separate productions at the same time,' Zeng YuLin, the spokesman for the studio tells me.

With a guide and a golf buggy, we took a tour of the site. There appears to be no limit to what they are able to create: we drove passed a spectrum of Chinese history from colonial Hong Kong to pre-war Guangzhou all recreated to minute detail.

At the heart of it all is a staggering full-size recreation of Beijing's Forbidden City. None of the sets are temporary and there seems to be one for every conceivable scene.

In one corner we stumbled across the filming of what appeared to be a key fight scene in a forthcoming war film. Surrounded by extras in outsized costumes was lead actor, Qi Dao.

Immaculately dressed in the uniform of a 1930s policeman, Dao was on his fifteenth take of the morning. In a brief break, he told us about Hengdian.

'It's getting better every day,' he said. 'There's still a way to go before it is at an international standard like Hollywood. But it is getting better and better.'

He then touched on the one issue that many believe is holding China back: censorship.

'Of course I'd like censorship to loosen up a bit. That would give a bigger space for us artists to create, and to deliver fresh productions to the audience.'

Every TV programme and film that is produced in China is subjected to the censors for approval. The Communist Party's State Administration of Radio, Film and Television is responsible for checking everything that is filmed.

Anything remotely political is off limits, which explains the somewhat cliched subject matter of everything we saw at Hengdian.

The Japan-bashing war films and Ming period dramas may conform with Communist Party regulations but they only have a limited popularity. That may go some way to explaining why less than 5% of Chinese movies broke even in the first half of 2012.

Zhang Jingkun, a director who works regularly at Hengdian, acknowledges the restrictions but doesn't belive they have a big impact on domestic production.

'There are restrictions. The policies from different countries are different,' he says.

'Compared to the capitalist system, our socialist system has restrictions on policies. But it doesn't affect the productions domestically. It's the different tradition between the east and the west, it takes time to change. It's a progress.'

The censorship also has an impact on western production houses who want access to the Chinese market. All films shown in China are checked by the censorship department.

Skyfall, the latest Bond film, was released in China in January but only after one plot thread was altered and another scene was cut altogether.

Part of the film is made in Shanghai but one scene in which a Chinese security guard is shot dead in a skyscraper lobby has been removed.

In addition, the Chinese subtitles have been altered to remove any reference in the dialogue to Chinese torture and prostitution.

The threat of censorship has not put foreign production houses off the Chinese market. Foreign films make up 60% of the Chinese box office market.

Chinese producers like Yu Zheng, who is filming a Qin period drama at Hengdian, hopes to offer his work to the world.

'I hope China's TVs will go to the world.' he says. 'English dramas like Downton Abbey, together with a lot of American dramas, draw large audiences in. I hope many of our beautifully produced TV series will develop into the world markets.'

He and his executive producer were reluctant to speak about the issues surrounding censorship.

'I'm reluctant to be associated with issues like this,' Mr Yu said. 'I can't answer your question.'

Partager cet article
Repost0
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 13:09

Le Rwanda en situation "inconfortable" selon Jeune Afrique.

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article
Le président rwandais Paul Kagame le 11 juillet 2012 à Londres.Le président rwandais Paul Kagame le 11 juillet 2012 à Londres. © AFP

Accusé, malgré ses protestations, de soutenir les rebelles en RDC et lâché par plusieurs bailleurs de fonds, le Rwanda revoit ses ambitions budgétaires à la baisse.

 

Le 1er février, à l'occasion d'une visite de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, l'Allemagne a décidé de débloquer une partie de son aide au Rwanda, suspendue depuis six mois. Pour Kigali, c'est un joli succès diplomatique. Mais il en faudra plus pour sortir de la crise budgétaire, et les 7 millions d'euros obtenus seront affectés à des programmes de développement plutôt qu'au budget de l'État, comme prévu initialement.

 

Depuis juillet 2012 et le rapport du groupe d'experts de l'ONU sur la République démocratique du Congo (RDC), qui accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23, de nombreux donateurs (la Banque africaine de développement, les États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède ou encore l'Union européenne) ont suspendu leur aide budgétaire au Rwanda. Pour Kigali, le manque à gagner est estimé à 177 millions d'euros, et ses démentis réitérés n'ont pour l'instant rien changé.

 

Le gouvernement rwandais va donc devoir se serrer la ceinture, d'autant que le budget présenté au Parlement en juin 2012 devait être financé à plus de 40 % par des ressources externes. Dans l'immédiat, le ministère des Finances a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2013, de 7,8 % à 6,3 %. « En tablant sur une reprise du soutien des donateurs au premier semestre, nos projections donnent une croissance d'environ 7,5 % en 2013, indique Mitra Farahbaksh, la représentante du Fonds monétaire international (FMI) au Rwanda. Mais une suspension sur tout 2013 aurait de lourdes conséquences. Les plus pauvres seraient frappés très durement. »

 

Situation "inconfortable"


Selon l'hebdomadaire britannique The Economist, la pénurie de devises aurait, pour la première fois depuis 1994, provoqué l'émergence d'un marché noir des changes.

Dans son édition du 12 janvier, l'hebdomadaire britannique The Economist faisait état de premiers signaux inquiétants. La pénurie de devises, affirme-t-il, aurait, pour la première fois depuis 1994, provoqué l'émergence d'un marché noir des changes. Les primes des docteurs et infirmières, représentant jusqu'à 40 % de leurs revenus, ont été supprimées. Un constat alarmiste que conteste le député Abbas Mukama, vice-président de la commission du Budget. « C'est inexact, s'insurge-t-il. Nous n'avons pas de problème de réserves de change, et la décision sur les primes des médecins n'était pas liée au manque d'aide, mais à notre politique de rationalisation de l'argent public. » « Pour l'instant, je n'ai pas ressenti de ralentissement, confirme une jeune entrepreneuse, dont la société exporte sur tout le continent et qui se dit rassurée par la relative stabilité du franc rwandais. Notre monnaie n'a perdu que 3 % par rapport au dollar en un an. »

 

La situation est « inconfortable », a reconnu le président Paul Kagamé dans une interview accordée fin janvier à la chaîne de télévision américaine CNN. « Mais nous avons traversé des situations bien pires », répète-t-on dans les cercles dirigeants. Les Rwandais (y compris ceux de l'étranger) sont appelés à contribuer au fonds de développement Agaciro (« dignité », en kinyarwanda), un fonds souverain lancé en août 2012 et qui doit servir à financer des projets d'utilité publique. Jusque-là, quelque 7 milliards de francs rwandais (8,2 millions d'euros) ont été récoltés. Au ministère des Finances, on planche depuis janvier sur une révision du budget de l'État, qui devrait acter des coupes, des reports d'investissements et un gel des embauches. À moins que le soutien des bailleurs de fonds reprenne très rapidement. 



Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Rwanda : "l'inconfort" de la diète | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique 

Partager cet article
Repost0
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 13:07
Selon Newsweek: Paul Kagame mérite d'être inculpé pour crimes contre l'humanité! Et les Américains qui l'ont crée?
The Case Against Rwanda’s President Paul Kagame

 Jan 14, 2013 12:00 AM EST

Why the celebrated Rwandan president really deserves an indictment.

http://www.thedailybeast.com/newsweek/2013/01/13/the-case-against-rwanda-s-president-paul-kagame.html

 

When Rwandan-backed rebels recently took Goma, the biggest city in the eastern part of the Democratic Republic of the Congo, Paul Kagame had every reason to think the world would give him a pass. That, after all, has been the pattern for years.

 

 

Paul Kagame

Does the celebrated Rwandan president really deserve an indictment? (Sven Torfinn/Panos Pictures)

 

Frequently lauded by people such as Bono, Tony Blair, and Pastor Rick, the Rwandan president enjoys some extraordinary backing in the West—support that is particularly remarkable given his alleged hand in ongoing regional conflicts believed to have killed more than 5 million people since the mid-’90s. On the aid and awards circuit, Kagame is known as the man who led Rwanda from the ashes of the 1994 genocide—one of the late 20th century’s greatest atrocities—to hope and prosperity: a land of fast growth and rare good economic governance with enviable advances in health care, education, and women’s rights. Bestowing his foundation’s Global Citizen Award on Kagame three years ago, Bill Clinton said: “From crisis, President Kagame has forged a strong, unified, and growing nation with the potential to become a model for the rest of Africa and the world.”

 

But that model narrative seems to be shifting in the aftermath of the Goma takeover. After a United Nations report found that Rwanda created and commands the rebel group known as M23, important European friends such as Britain and Belgium partially suspended aid donations to Rwanda, and President Obama called Kagame to warn him against any continued military adventurism.

 

Leading observers say the reevaluation of Kagame and his legacy is long overdue. Filip Reyntjens, a Belgian scholar whom many consider the world’s foremost expert on Rwanda, describes Kagame as “probably the worst war criminal in office today.” In an interview, Reyntjens told me that Kagame’s crimes rank with those perpetrated by former Iraqi president Saddam Hussein or Sudanese leader Omar al-Bashir, who is wanted by the International Criminal Court on charges of genocide, war crimes, and crimes against humanity.

 

Washington and London have long supported Kagame as a bulwark of stability in a volatile region. But a recent U.N. report accused his government of instigating trouble across the border in the Democratic Republic of the Congo. Meanwhile, specialists in African affairs say a regime like Kagame’s, an ethnic dictatorship built along unusually narrow lines, represents a political dead end. And international human-rights organizations, including Human Rights Watch, have raised serious questions about violence committed against journalists and opposition figures. Kagame has generally been dismissive of such accusations of abuse.

 

Tall, gaunt, and almost professorial in manner, Kagame cuts an unusual figure for a former African guerrilla leader. His rise to power began in 1990, when as head of the Rwandan Patriotic Front, an exiled movement made up primarily of Tutsis, he launched a war to take over his native country from bases in neighboring Uganda.

 

Four years later, the course of history took a dramatic turn: on April 6, 1994, an airplane carrying Rwanda’s president, Juvénal Habyarimana, an ethnic Hutu, was mysteriously shot down on its approach to the capital, Kigali, unleashing the murder spree that became known as the Rwandan genocide. In the space of 100 days, about 800,000 people—most of them members of the Tutsi minority—were killed at the instigation of Hutu extremists. As Kagame and his army gained control of the country, ending the genocide, the Hutu extremists, along with hundreds of thousands of ordinary people, fled to neighboring states, in particular Zaire, as it was then known.

 

Pasteur Bizimungu, a Hutu, was named president in what seemed an effort at providing representation for the roughly 84 percent Hutu majority in Rwanda’s new national unity government. However, Kagame, a Tutsi and the nominal vice president, kept control of the Rwandan Army, becoming the country’s de facto leader. And by 2000, after numerous cases of forced exiles, disappearances, and assassinations of politicians, Bizimungu resigned the presidency, bringing a definitive end to the illusion of ethnic balance in high office. (The government now prohibits the use of ethnic labels.)

 

Since then, former Rwandan officials say, almost every position of meaningful power in the country has been held by a Tutsi. In 2001, when Bizimungu began organizing a political party in order to run for president, it was outlawed on charges of being a radical Hutu organization. The following year, Bizimungu was arrested on charges of endangering the state, and later he was sentenced to 15 years in prison.

 

(Bizimungu, whom Amnesty International called a prisoner of conscience, was pardoned by Kagame in 2007, but the methods used to sideline him have been applied broadly ever since, with critics of the regime of all stripes being prosecuted for promoting “genocide ideology,” which has become an all-purpose charge.)

Congo Rwanda Troubled Neighborhood

Troubled Neighborhood: For years Rwandan government forces and their proxies have operated in Congo, setting off conflicts that have killed millions.

 

Theogene Rudasingwa, a Tutsi who was appointed Rwanda’s ambassador to Washington after serving as an officer in Kagame’s army, puts it bluntly: “If you differ strongly with Kagame and make your views known from the inside, you will be made to pay the price, and very often that price is your life.”

 

Rudasingwa, who now lives in exile in the United States, describes Kagame as an extreme control freak who has concentrated power in the hands of a select group of Tutsis who, like Kagame himself, returned to Rwanda from years of exile in Uganda after the genocide.

 

“When you look at the structure of key parts of government, leadership is occupied almost entirely by Tutsis from the outside, and this is especially true in the military,” Rudasingwa says. “As for the Hutus, they are completely marginalized, and things [for them] have never been as bad as they are today. Almost the entire Hutu elite that was built up since 1959 is either outside the country or dead. They are marginalized and banished, forced into exile when they haven’t simply been killed.”

 

Kagame tightly controls the country and its citizens through the Tutsi-
dominated Army and the Rwandan Patriotic Front, the country’s dominant political party. Throughout Rwanda—in every town and tiny village—the RPF is present, not unlike the Stasi in East Germany during the Cold War. While a town may have a Hutu mayor, under Kagame’s system government officeholders have little authority compared with the RPF representatives who work in parallel to them and often pull rank.

 

RPF regulations—enforced by local commissars with vigor and steep fines—govern almost every aspect of daily life. There are laws requiring peasants to wear shoes and good clothes when not working their fields and prohibition of drinking banana wine from shared straws—a traditional gesture of reconciliation—and myriad other rules, generally resented as gratuitous and insulting.

 

“The RPF saturates every aspect of life in Rwanda,” said Susan Thomson, a longtime Rwanda expert at Colgate University. “They know everything: if you’ve been drinking, if you’ve had an affair, if you’ve paid your taxes.” Everything is reported on, Thomson says, and there is no appeal.

 

From the beginning, Kagame’s legitimacy was founded on his image as the man who had halted the genocide committed by the Hutu-led government and extremist militias. While the vast majority of the 800,000 people killed in the frenzy were Tutsis and moderate Hutus, there are profound flaws in what is usually a rather simplistic telling of the country’s history.

 

Pointing to the origins of the war and its bloody aftermath, Scott Straus, a political scientist at the University of Wisconsin, said: “An honest analysis ... would show that the reasons for what happened were much more complicated than the idea that the Hutus hate the Tutsis and want to wipe them out.”

 

For one thing, there is abundant evidence that Kagame’s forces in the early days carried out targeted executions of the Hutu elite, followed later by much larger extermination campaigns that killed tens of thousands of people.

A year after the genocide had ended, blood was still being spilled, recalls Timothy Longman, then the country director for Human Rights Watch. “People would take me around and say, ‘There’s mass grave right over here,’ and you would ask, ‘From when?’ And they would say, ‘Just from a few weeks ago—not from the genocide,’” says Longman, who now directs the African Studies Center at Boston University.

 

One of the earliest investigations was undertaken by a U.N. team led by the American Robert Gersony in the fall of 1994. The team conducted research by interviewing people in refugee camps and the countryside. In a report later suppressed by the U.N., partly as a result of American political pressure aimed at supporting the new RPF government, Gersony’s team concluded that four provinces had seen “systematic and sustained killing and persecution of their civilian Hutu populations by the RPA,” the armed wing of the RPF.

 

Furthermore, the report estimated that the RPA killed between 15,000 and 30,000 people in just four of its survey areas in the summer of 1994. Years later a key member of Gersony’s team told me that the real number of Hutus killed during this period was likely much higher, but that a low estimate had been published because of fears of a political backlash within the U.N. so soon after its failure to stop the larger-scale killing of Tutsis. “What we found was a well-organized military-style operation, with military command and control, and these were military-campaign-style mass murders,” the team member told me.

 

(In one notorious incident in April 1995, the RPA attacked an internally displaced people’s camp in Kibeho using automatic weapons, grenades, and mortars. A team of Australian medics listed more than 4,000 dead when the RPA forced them to stop counting. France’s leading researcher on the region, Gérard Prunier, estimates that at least 20,000 more people from the camp “disappeared” after the massacre.)

Many people inside the country know this history well but have been prevented from talking about it as the political space has narrowed.

Paul Kagame

Almost professorial in manner, Kagame cuts an unusual figure for a former guerrilla leader. (Fred Dufour/AFP/Getty)

In the run-up to the 2010 election in which Kagame was declared the winner, there was widespread violence, with several journalists and figures from the opposition attacked or killed, including a politician who was beheaded. Amnesty International condemned the violence and the “killings, arrests, and the closure of newspapers and broadcasters [which] reinforced a climate of fear.”

 

The case of Victoire Ingabire, a politician from the opposition, was instructive. When she returned to Rwanda that year, having lived 16 years in exile, to prepare a run for president, her first stop was at the official genocide memorial. “We are here honoring at this memorial the Tutsi victims of the genocide. There are also Hutu who were victims of crimes against humanity and war crimes, not remembered or honored here,” she said in a prepared statement. “Hutu are also suffering. They are wondering when their time will come to remember their people. In order for us to get to that desirable reconciliation, we must be fair and compassionate towards every Rwandan’s suffering.”

Ingabire was promptly arrested and accused of “genocide ideology.” During her trial, President Kagame publicly declared that she was guilty.

 

Tiny Rwanda is called the land of a thousand hills because of its verdant, rolling countryside of strikingly fertile farmland. It is a land of beauty and unrelenting order. But unlike its much larger neighbor Congo, it is not endowed with any mineral wealth to speak of. Yet Rwanda’s economy depends on the exploitation of Congolese resources.

Through mafialike networks reportedly run by the Rwandan Army and the RPF, huge quantities of Congo’s minerals are siphoned out of the country, experts say.

 

As early as 2000, Rwanda was believed to be making $80 million to $100 million annually from Congolese coltan alone, roughly the equivalent of the entire defense budget, according to Reyntjens, the Belgian expert.

Pillaging the Congo obscures Rwanda’s giant military budget from foreign donors who provide as much as 50 percent of the country’s budget every year. It also provides a rich source of income to the urban elites, especially returnees from Uganda, who form the regime’s core.

 

“After the first Congo war, money began coming in through military channels and never entered the coffers of the Rwandan state,” says Rudasingwa, Kagame’s former lieutenant. “It is RPF money, and Kagame is the only one who knows how much money it is—or how it is spent. In meetings it was often said, ‘For Rwanda to be strong, Congo must be weak, and the Congolese must be divided.’”

Congo looms large in the story of Kagame in other ways as well. For years Rwandan government forces and their proxies have operated in Congo. Twice Rwanda has invaded the country outright, in September 1996, when with U.S. acquiescence it successfully waged war to overthrow Mobutu Sese Seko, and again beginning in August 1998, when it mounted a repeat operation to depose Laurent-Désiré Kabila. This second operation, to replace the very man Kagame installed to replace Mobutu, ended in failure but established a pattern of intervention and meddling aimed at undermining its much larger neighbor. The ensuing war, involving several African nations, is believed to have cost the lives of 5 million people.

 

As early as 1997, the U.N. estimated that Rwandan forces had caused the deaths of 200,000 Hutus in Congo; Prunier, the French expert, has since estimated that the toll is closer to 300,000. According to the U.N. report, these deaths could not be attributed to the hazards of war or to collateral damage. “The majority of the victims were children, women, elderly people and the sick, who were often undernourished and posed no threat to the attacking forces.” The report concluded that the systematic and widespread attacks, “if proven before a competent court, could be characterized as crimes of genocide.”

 

Two years ago, Kagame delivered a lecture in London on “The Challenges of Nation-Building in Africa: The Case of Rwanda.” When confronted with a U.N. report that was then making headlines with the suggestion that his forces had committed genocide in Congo, he dismissed such allegations as “baseless” and “absurd.” Clearly he was keener to talk about economic indicators and repeat the oft-told success story of his country.

But even that is a truth with modification. Social inequality in Rwanda is high and rising, experts say. Despite an average annual growth rate of about 5 percent since 2005, poverty is soaring in the countryside, where few Western journalists report without official escort.

 

“The rural sector has suffered enormous extraction under the post-genocide government, far more than what had happened before,” said one longtime researcher who spoke on the condition of anonymity. “There is a real increase in misery. When you speak of Rwanda as a volcano, that’s what’s involved.”

 

Will Rwanda explode again? The big, looming issue is whether Kagame will leave office in 2017, as the Constitution calls for. With so much to answer for, few expect a straightforward exit.

Partager cet article
Repost0
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 13:06

Le Rwanda exporte ses prostituées "Hirondelles" en Chine (et dans d'autres pays depuis belle lurette?) .

Les hommes riches  et influants dans ces pays sont ciblés pour promouvoir la position du Rwanda à  l'extérieur (Bill Clinton y compris?).

Voici donc l'autre aspect de la croissance economique du Rwanda (hormis le pillage des minerais de l'est du Congo).

 

http://allafrica.com/stories/201204190106.html

 

La Chine et les pays africains doivent continuer à coopérer pour lutter contre le crime transnational.

Partager cet article
Repost0
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 06:56

Le général Etumba dénonce la trahison des officiers du M23. Esperons que les dits-officiers ne seront pas re-intégrés au sein des FARDC! 

http://www.digitalcongo.net/article/89890

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Congo Panorama. Le blog du soldat du peuple: Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur. Un Congo qui s'assume et devient un parténaire clé de la Chine, hier un pays sous-développé, qui, en un lapse de temps, a changé son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.
  • : A partir des idées de mes héros, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila, je suis l'actualité politique de mon pays, la République Démocratique du Congo en partuclier et de l'Afrique en général et je donne mes commentaires. Antoine Roger Lokongo
  • Contact

Hymne des Opprimés

  Ces CPP-ci sont la lumière des ouvriers
et des paysans,
ainsi que de tout opprimé.

Il n’y a point de doute d’abattre l’exploitation et de créer une juste société.

Notre serment est de ne jamais échouer,
enjoignons toutes nos forces en un faisceau,
tenons bien nos armes dans nos mains,
car ces CPP sont la force du peuple.


Dans sa noble cause,
jamais de spoliation.

Notre lutte revendique nos droits,
quoiqu’il en coûte,
jamais de servitude.


Pour les opprimés,
la Révolution est un rempart,
son ultime but est que le peuple gouverne.

Laurent Désiré Kabila,
lâchement assassiné le 16 janvier 2001.

Recherche

Liens Préféres