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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 11:17

Le Blog de Lokongo

 

6.10.2010

 

Notre rubriqe "Dans la Bible, quelle Bible?" - Moise sauvé des eaux?

 

Le saviez-vous? Les Pharaons Africains noirs d'Egypte étaient tellement puissants qu'ils ont étendu leur empire jusqu'à Canaan (territoire comprenant la Palestine et la Phénicie ou l'actuel Liban) et jusqu'à l'actuelle Syrie.

 

Les Israélites ne sont pas venus en Egypte parce qu'ils ont fui la famine (selon la Bible) mais ils ont été capturés comme des esclaves par les Pharaons successifs.

 

L'affaiblissement de l'Egypte a commencé à partir du jour ou un infiltré du nom de Joseph a été élévé au même rang que les fils  et filles du Pharaon  à cause du succès de ses méthodes agricoles pendant la famine qui a frappé l'Egypte pendant une longue sècheresse durant laquelle les innondations du fleuve Nil qui servaient comme une forme d'irrigation se faisaient rares.

 

Moise sauvé des eaux?

 

Le saviez-vous?  L'histoire de Moise sauvé des eaux est une récuperation de la légende de Anubis, fils du dieu Osiris (ou Ra, ce qui signifie dieu du soleil) et de Nephys, la soeur de la déesse Isis.  Nephys était tellement belle que Osiris devait déjouer plusieurs soupirants concurents en amour ai sein de la panthéon, plus particulièrement Seth.

 

Parce qu'il n'a pas eu lecoeur de Nephys, Seth était tellement jaloux  et fou de coleur qu'il  cherchait par tous les moyens à tuer Osiris et son fils Anubis. Pour épargner Anubis, sa mère Nephys le cacha dans un panier de roseaux quelque part dans le delta du Nil. Quand il devenu grand, il accompagna son père Osiris dans ses expéditions. Un jour, Seth leurs tendu une ambuscade et parvint à tuer Osiris. Anubis parvint à ràcuperer le corps de son père qu'il momifia. C'est ainsi que Anubis, le premier à embaumer et à momifier les morts gagna le titre de "Seigneur des Momies".

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 09:48

Le blog de Lokongo

 

6.10.2010


Question de l'age de Tshisekedi évoquée, un membre de l'UDPS nous écrit:
 
Bonjour M. Lokongo,
 
Je suis curieux de lire le texte de l'Udps qui fustigeait l'immobilisme du gouvernement a cause de l'age de Gizenga. Sauriez-vous en afficher pour le public ? Vous en faites allusion ci-dessous.
 
Merci anticipé.
 
Albert Mujanyi <
albertmujanyi1752@hotmail.com>
 
 
Droit  de réponse:
 
Veuillez,  Mr Mujanyi, cliquez sur le lien suivant:

 

http://www.udps.net/forum/forumdupeuple.php?f=1&t=6075

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 17:44

Le saviez-vous? Les Africains noirs de l'anciènne Egypte étaient les premiers à étudier l'astrologie, prélude aux conquêtes spaciales d'aujourd'hui!

 

Cliquez ici:

 

http://www.msnbc.msn.com/id/39233479/ns/technology_and_science-science/

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 12:17

Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur et parténaire clé de la Chine, un pays sous-developé, qui, en un lapse de temps, a changé son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.

 

14.07.2010

 

 
 
Souvenez-vous de mon article du 19 juin 2009, intitule: "Face-à-face Lord Mark Malloch-Brown-Patriote Lokongo?"

Lord Mark Malloch-Brown à cette occasion: : "Nous voulons inviter le Président Joseph Kabila au Royaume Uni et lui dire que notre pays est un ami de la République Démocratique du Congo"
 
C'est au cours d'une conférence organisée par la Royal Commonwealth Society, que l'ancien sous-Sécrétaire Général de L'ONU, ancien Ministre du Gouvernement Britannique chargé de l'Afrique, dans son discours sur "la Vision du Commonwealth pour le 21ème Siècle", a exprimé son voeux de voir le Chef de l'Etat Congolais entreprendre un périple au Royaume de sa Majesté la Reine Elisabeth II.
 
Lord Malloch-Brown a fustigé le comportement des "Combatants Congolais de Londres" qui s'illustrent par un comportement bizarre vis-à-vis toutes autorités Congolaises qui foulent le sol Londonien, regrettant qu'un tel comportement traduit des anti-valeurs contraire à la charte du Commonwealth, la Grande Bretagne leur pays d'accueil étant un membre à part entière du Commonwealth.
 
"Leur comportment a rendu notre tache très difficile pour organiser un tête-à-tête Kabila-Kagame à Londres," a-t-il déclaré, ajoutant que "Tout commentaire sur la RDC exige une certaine prudence car la source du problème n'est pas les rivalités franco-anglaises comme beaucoup de gens veulent nous le faire croire. Nous voulons inviter le Président Joseph Kabila au Royaume Uni et lui dire que notre pays est un ami de la République Démocratique du Congo."
 
Lord Malloch-Brown s'est félicité du fait qu'il y a en RDC un Président de la République qui a grandi en Tanzanie, un pays du Commonwealth et qui se sent beaucoup plus à l'aise quand il s'exprime en anglais qu'en français.
 
Et maintenant?

Nous avons des preuves que lentement mais surement, la RDC est entrain d'être embrigadée dans le giron du Commonwealth à l'instar du Rwanda (...) via la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (le East Africa Community - EAC, qui comprend les anciens colonies britanniques dont l'Ouganda, la Tanzanie, le Kenya et le Rwanda fraîchement admi après avoir adopté l'anglais comme langue officielle à la place du français et devenu par la suite membre du Commonwealth à la suite de l'agression perpétrée contre la RDC par les puissances anglosaxonnes utilisant le Rwanda comme un mandataire "proxy", une guerre par procuration: plus 6 millions de Congolais, le viol, la sodomie utilisés comme armes de guerre, les agresseurs enterrant les Congolais vivants et occupant leurs terres ancestrales par la force et pillant systématiquement les richesses naturelles et minerales de la RDC.
 
Rappellons que la prémière étape franchi par le Rwanda pour adhérer au Commonwealth c'était son adhésion à l'EAC.
 
Quand le patriote Lokongo a confronté Paul Kagame face-à-face à Londres, il a declaré que le Rwanda de par sa culture et sa position géographique appartient plus à l'Afrique de l'est qu'à l'Afrique centrale. 
 
Nous réitérons que nous avons des preuves que lentement mais surement, la RDC est entrain d'être embrigadée dans le giron du Commonwealth à l'instar du Rwanda (...) via la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est.
 
En effet, Juma Alfani Mpango, qui double comme le tout nouveau envoyé spécial de  Joseph Kabila auprès de l'EAC et ambassadeur de la RDC en Tanzanie, a declaré à l'occasion de son accréditation le 10 juillet 2010 au quartier général de l'EAC à Arusha, en Tanzanie, que "la RDC son pays tient à adhérer à l'EAC et y devenir un état membre à part entier, ajoutant que sa présence comme envoyé spécial auprès de l'EAC prouve bien que la RDC est engagée à promouvoir les liens traditionels qui existent entre la RDC et l'EAC ainsi que sa foi a l'intégration régionale".
 
"Mon pays la RDC tient à travailler étroitement avec l'EAC pour exploiter ses vastes réserves de resources naturelles et hydro-électriques, de l'eau, des minerais, . En contrepeartie, la RDC pourra bénéficier de l'utilisation les infrastructures portuaires du Kenya et de la Tanzanie," a déclaré Monsieur Juma Alfani Mpango, qui, en bon disciple de Sarkozy,  ignore que les richesses du Congo constituaient justement le nerf de la guerre d'agression.
 
Il y a une tendance qui s'oberve parmi les Congolais vivant en dehors du Congo: promettre au monde entier les minerais du Congo! Quel droit en ont-ils? Le sénateur Wamba dia Wamba, alors président du RCD-Goma/Kigali/Kampala, a également promi les minerais Congolais à  ses parrains. Il a voulu même s'endetter au nom du Congo aupres d'une Banque des Iles Vierges Britanniques en contrepartie des minerais. Aujourd'hui deux companies pétrolières des mêmes "Iles Vierges" font du business avec Kinshasa ( voir contrats pétroliers de l'Ituri).
 
Rappellons que sénateur Wamba dia Wamba jusqu'a ce jour demeure un détenteur d'un passeport diplomatique ougandais (...). Il y a certainement anguille sous roche! 
 
Ce qui est choquant c'est le fait que ces déclarations de Juma Alfani Mpango ont été rapportées non pas dans le journal officiel Congolais, ni par les médias Congolais, mais par le journal privé de Kagame, le New Times. 
 
Notre position est claire:
 
1. La RDC est déjà membre de la Comesa mais ça n'a pas empêché le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi de l'agresser.
 
2. Le Congo, avec le soutien de la Chine doit s'atteler à reconstruire et construire ses propres infrastructures au lieu de gaspiller ses minerais en contrepartie de l'utilisation des infrastructures portuaires des autres. Un chemin de fer qui va de l'est à l'ouest du Congo pour atteindre le port de Matadi et de Banana prendra moins de temps qu'utiliser les ports de l'Afrique du Sud, de l'Angola, du Kenya et de la Tanzanie. L'expérience doit nous rendre sage!
 
3. Nous remarquons que Kinshasa devient souvent tres loquace, avec des réactions musclées chaque fois que les choses ne vont pas bien entre elle et Bruxelles. Je ne prend pas partie avec Bruxelles. A l'Expo de Shanghai en Chine maintenant, la Belgique vient d'étaler les diamants d'une valeur inéstimable, faisant ainsi croire au monde entier que le soul-sol belge renferme des diamants alors que ce sont des pierres précieuses pillées pendant des siècles durant au Congo (rappellons que la belgique doit encore des sommes colossales au Congo dans le cadre du contentieux belgo-congolais post-indépendance). En plus, c'était écoeurant d'apprendre qu'une ambassade belge a invité les étudiants boursiers Congolais pour feter le 30 juin aux locaux de l'ambassade belge, l'ambassade de la RDC  dans ce pays (que nous n'allons pas citer) n'ayant organiser aucune activité à cette occasion!
 
4. Mais avec Kigali, les réactions de Kinshasa deviennent souvent bien calculées, bien mesurées, passées au peigne fine par toutes les intitutions du pays comme si Kinshasa avait peur de Kagame.  
 
- Pendant que Paul Kagame qualifie son général Kayumba Nyamwasa d'un traitre et démande son extraditon de l'Afrique du Sud, le silence qui entoure l'affaire Nkunda nous étonne! S'il est congolais quand sera-t-il transferé au Congo? Ensuite, sans passer par les élections locales, les Tutsi Rwandais du CNDP sont nommés qui administrateur du territoire de Masisi, qui chargé des finances alors que dépuis la guerre d'agression les "Enyele" du CNPD ont toujours percu des taxes dans cette partie du territoire Congolais au profit du Rwanda, le drapeau Congolais n'a jamais flotté à Kitchanga, ce qui revenait à une balkanisation. Que le CNDP ramène donc cet argent au trésor public Congolais s'il est Congolais! Voilà! le CNDP est rattrappé par la verité! Vivre avec un masque c'est très difficile.  Inventer ou conconcter un  mensonge c'est facile mais le délivrer c'est vraiment difficile! Un prétendu enfant du Congo amènera toujours des voleurs et des envahisseurs au Congo. C'est naturel. "Un péroquet qui vient de loin se perche sur ton manguier, coupe toutes les mangues en trousseauxmême celles qui ne sont pas mûres  , il s'enfoute parce qu'il ne se sent pas vraiment chez lui. Il sait qu'un jour, il s'envolera pour d'autres cieux" (Proverbe Bongando).

 
- Quand est ce que les autochotones Congolais du Nord Kivu et du Sud Kivu vont-ils récuperer leurs terres occupées de forces par les Tutsi et les Hutu par le truchément de la guerre d'agression?
 
-Et surtout, quelle est la stratégie à long terme du gouvernement de Kinshasa pour porter plainte contre le Rwanda qui a agressé le Congo? Plus 6 millions de Congolais, le viol, la sodomie utilisés comme armes de guerre, les agresseurs enterrant les Congolais vivants et occupant leurs terres ancestrales par la force et pillant systématiquement les richesses naturelles et minerales de la RDC.
 
4. Les Chinois n'ont-ils pas le droit de bouder les contrats miniers que Kinhsasa signe avec les sociétés occidentales?
 
Le secteur minier Congolais est miné par la pratique des commissions. Seuls les contrats Chinois octroient 32% des parts à l'Etat Congolais sur base du principe gagnant-gagnant (en plus des pas de porte). Les parts de l'Etat Congolais dans les contrats que Kinshasa signe avec les sociétés occidentales n'atteignent même pas 20%. Et alors qui exploite plus le Congo donc? Et pourquoi les Chinois doivent-ils demeurer plus généreux envers le Congo?

Pourquoi le Président Joseph Kabila ratifie-t-il de tels contrats léonins a travers lesquels notre patrimoine est bradé? Quand est ce que nous allons passer aux contrats standards en RDC pour couper l'herbe sous les pieds des chasseurs des commissions? Avec la culture des commissions la RDC aura du mal à se créer un surplus en vue de sa réconstruction et de son industrialisation.
 
5. Pour Joseph Kabila, qui doit son pouvoir au Lumumbisme-Kabilisme, aller jusqu'a décorer de medailles ceux qui ont trahi non seulement le Congo mais aussi Patrice Lumumba,  n'est-ce pas écoeurant?
 
Toutes ces questions ci-haut évoquées constituent des enjeux éléctoraux pour l'AMP au pouvoir.
 
Veuillez une fois de plus rélire cet article que je vous ai expédié le 01/02/2010:
 
La RDC commence certainement à payer le prix de son propre bradage de ses propres resources minières, forestières et petrolières
 
RDC: Les prix des produits pétroliers ont été revus à la hausse sur l'ensemble du pays.
 
La RDC commence certainement à payer le prix  de l'affairisme au sommet de l'Etat ainsi que de son propre bradage de ses resources minières, forestières et petrolières par ses propres fils et filles!
 


 
1. Pendant ce temps, Soco Intermnational, une compagnie Britannique listée sur la bourse de Londres, ayant decouvert d'importantes reserves de pétrole au Lac Albert (Block Ngozi), cherche deux partenaires pour y exploiter le pétrole.
 
 
Rappellons qu'en Mars 2008, Le Chef de l'Etat Congolais Joseph Kabila a signé un decret qui a officialisé le contrat de production pétrolière au Bloc 5 de Nganzi au Lac Albert frontalière avec l'Ouganda, entre Soco International PLC (à travers sa filière Soco Exploration and Production DRC Sprl- SOCO E&P-DRC) et Dominion Petroleum Ltd and state oil company La Congolaise des Hydrocarbures (Cohydro).
SOCO E&P-DRC détient 38.25% dans le projet, Dominion Petroleum Ltd quant à elle détient 46.75%, tandisque la société d'Etat, La Congolaise des Hydrocarbures (Cohydro) retient SEULEMENT 15%.
 
 
 
 

 
2.Pendant ce temps, les Occidentaux,  qui, a travers les Rwandais, pillent le coltan Congolais fabriquent deja les voitures dites vertes, avec comme source d'energie, les piles-batteries fabriquees a partir du coltan Congolais. Pauvre Congo!!!
 
3. Pendant ce temps Banro (Canada) annonce qu'elle vient de decouvrir des reserves de 1 million 320,000 ounces d'or soit 17 millions, 200 milles tonnes d'or a Ntula dans sa concession "PRIVEE" de Tanguiza aussi vaste que la France, allant du Sud Kivu au Maniema
 
http://finance.yahoo.com/news/Banro-reports-initial-prnews-520205050.html?x=0&.v=1
 
4. Pendant ce temps First Quantum porte plainte contre la Gecamines!
http://www.iii.co.uk/news/?type=afxnews&articleid=7714119&subject=general&action=artic
 


5. KATANGA: TROUVANT LE MORCEAU TRES DUR A CROQUER ET N'AYANT PAS DE L'ARGENT, GREENOCK CHERCHE DES PARTENAIRE POUR EXPLOITER SA CONCESSION DE KAKANDA OU LA GECAMINES SON PARTENAIRE NE JOUIT QUE 30% DES PARTS!!! VOICI COMMENT NOTRE PATRIMOINE MINIER EST BRADE!!!


 
Greenock's main development project is the Kakanda Copper/Cobalt project in the Democratic Republic of the Congo that is a joint venture with Gecamines, the Congolese state mining company (Greenock 70% Gecamines 30%). This copper/cobalt deposit in the Central African Copper Belt is adjacent to the Tenke Fungurume project presently being developed by Freeport McMoRan Gold & Copper Company and Tenke Mining Corp.

The Kakanda tailings project has NI 43-101 measured and indicated resources of 18.5 million tonnes with an average grade of 1.25% copper and 0.15% cobalt. Adjacent hard rock deposits have a historical resource of 18.6 million tonnes with an average grade of 3.19% copper and 0.19% cobalt.
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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 14:27

Le Blog de Lokongo:
 
RDC Avant ce 30 juin: Le grand événement: pas la mort de Chebeya mais le refus de ce policier de Kalemie de se laisser corrompre, une prémière dépuis l'accession de la RDC à la souverainété nationale et internationale.
 
Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur et parténaire clé de la Chine, un pays sous-developé, qui, en un lapse de temps, a changé son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.
 
En effet, la Police nationale congolaise (PNC) a transféré, vendredi 18 juin au parquet des grandes instances de Kalemie,  un élément de l’Agence national de renseignement (ANR) locale arrêté depuis le samedi. Cet agent a été surpris par un policier commis à la garde du bureau de l’ANR. Le policier, ayant résisté à la tentative de corruption avec 10 000 FC,  a fini par acheminer l’agent de l’ANR à l’office de la police. D’après l’inspection de la police de Kalemie, il s’agit d’un élément actif parmi le personnel de l’ANR.
 
Samedi soir dernier vers 19 heures (locales), poursuit la même source, ce suspect a prétendu auprès du policier être venu avec d’autres agent de service au bureau de l’ANR pour une patrouille de routine. Simulant être parti aux toilettes, le suspect a mis plusieurs heures sans revenir sur ses pas. Une situation qui a alerté le policier. Vers 22heures, raconte l’inspecteur adjoint de la PNC, Nseba Mwandja Vita, le policier était curieux, inquiet, croyant que quelque chose de mal serait arrivé à cet agent. Ainsi, il a commencé à faire la ronde. Quand il est arrivé devant la porte du bureau où se trouvaient les malles des examens d’Etat, il a surpris cet agent de l’ANR entrain de forcer la porte.
 
Nseba Mwandja Vita affirme: «Il avait un trousseau de clé et un tourne vice. Nous avons eu dans son téléphone, les numéros de certains chefs d’établissements. Certains sont sur place et les autres sont de l’intérieur. Son intention était tout simplement de leur fournir le carnet des examens d’Etat.» - Radio Okapi
 
Ce policier  dont nous ignorons le nom mérite bien l'estime de tout notre peuple; car il vient de donner tout un sens, toute une réponse a la question de savoir pourquoi notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis:
 
C'est à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais:
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle Mobutu, Kasa-Vubu, Tshisekedi... n'auraient pas trahi Patrice Lumumba pour le compte de la CIA et de la couronne belge;
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle Mobutu n'allait pas instaurer un régime sanguinaire, totalitaire, dictatorial et kléptocratique pendant 32 ans;
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle, la guerre d'agression contre le Congo par la coalition anglo-américano-rwando-ougando-burundo-sud africaine n'aurait pas été rendue possible sans la prostitution des soit-disant rebelles Congolais et de la "société civile" (qui avec ses rapports biaisés déposés nuit et jour sur la table de Colette Braeckman et dans d'autres officines en Occident, accusait faussement Mzee Kabila de re-instaurer  la dictature comme Mobutu) aux forces étrangères: six millions de Congolais massacrés, les richesses du Congo systematiquement pillées et maintenant les terres des autochtones souvent assassinés, violés, sont occupées à l'est du pays par les Tutsi venus fraichement du Rwanda.
 
Et maintenant ce qui est incroyable mais vrai c'est que le Rwanda et les Etats-Unis (dont la presque totalité de la dette nationale est rachetée par la Chine pour le moment, une chine qui vient d'exhiber ses avions de guerre et ses blindés au cours d'un show militaire de Paris) refusent de ratifier le crime d'agresson au profit de la juridiction de la CPI. Et pourtant les Etats-Unis ont joué un role important dans l'élaboration des statuts de la CPI avant finalement de refuser de les ratifier, y sont fermement opposés.
 
Autre chose: sans passer par les élections locales, les Tutsi Rwandais du CNDP sont nommés qui administrateur du territoire de Masisi, qui chargé des finances alors que depuis la guerre d'agression les "Enyele" du CNPD ont toujours percu des taxes dans cette partie du territoire Congolais au profit du Rwanda, le drapeau Congolais n'a jamais flotté à Kitchanga, ce qui revient à une balkanisation. Que le CNDP ramène donc cet argent au trésor public Congolais s'il est Congolais! 
 
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle Mzee Kabila n'allait pas quitter ce monde trop tot, son assassinat crapuleux ayant été rendu possible par les "Kabilistes" autour de lui pour le compte des ennemis du Congo;
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle, le clientelisme, l'affairisme au sommet de l'Etat, le commercialisme militaire, les détournements, les enrichissements illicites derrière le dos du peuple, le bradage de notre patrimoine minier, forestier et pétrolier par les chasseurs des commissions auprès des groupes de lobbying et des gangsters des bourses de Londres, Paris, Toronto, New York... ne seraient pas rendus possible aujourd'hui, l'Etat Congolais osant même de vendre des concessions aux soit-disant investisseurs à titre privé alors que le Congo n'est pas à vendre et signant des contrats dérisoires dans lesquels l'Etat Congolais ne tire que 10% moins  des parts (ce qui ne peut pas créer un surplus nécessaire pour la reconstruction du pays) en contre partie des bonus qu'empochent les décideurs (la firme Canadiènne Mazorro vient de rafler plus de six permis d'exploitation a elle seule au Sud Kivu - le Canada cumule donc les contrats en RDC - et la compagnie Caprikat qui va exploiter le pétrole de l'Ituri, n'est listée dans aucune bourse du monde, tandisque Banro (Canada) vient de construire une usine au Sud Kivu pour traiter "son or" sur place). Attention! A quelques extremistes Katangais qui croient que le patrimoine minier Congolais leur appartient a eux seuls, nous leur rappellons qu'il y a des minerais partout au Congo, que les minerais ne poussent pas comme des arbres, qu'a l'allure ou va le bradage des minerais du Katanga, ils vont s'épuiser d'ici dix ans, et que les richesses minières du Katanga appartiennent à tout le peuple Congolais tout comme les diamants du Kasai, l'or, le pétrole, le bois de la Province Orientale, les diamants  et le bois de l'Equateur, le coltan, la cassiterite et l'or du Kivu et du Maniema, le pétrole du Bas-Congo, les diamants et les terres fertiles du Bandundu... appartiennent à tout le peuple Congolais.
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle la fuite des minerais stratégiques vers le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi et l'Afrique Australe ne se poursuivrait aujourd'hui, ces pays qui demain pourraient être instrumentalisés par la MONUSCO qui ne quittera jamais le Congo sans laisser des bombes à retardement derrière elle (qui a bu boira! Demain vous me direz que j'étais prophète);
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle le peuple Congolais ne serait pas chosifié (coupure du courant et de l'eau tout le temps en depit du fait que la RDC exporte le courant vers d'autres pays) jusqu'au point ou ce sont les parents qui doivent contribuer de l'argent pour payer les enseignants, les malades pris en otage dans des hopitaux faute de manque d'argent!
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle, l'éducation ne serait pas bafouée en RDC, alors que l'éducation c'est la clé d'or qui ouvre toutes les portes à la vie de chaque citoyen et demeure la base d'un avenir radieux d'un pays;
 
- Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle les examens d'état, les diplomes d'état,  ne s'achèteraient pas en RDC, y compris a travers les methodes décriées et décriantes telles que "l'opération cuisse", "les points sexuellement acquis" qui sevissent pas seulements dans les universités mais aussi dans les bureaux!
 
-Notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelles les nouvelles infrastructures et l'industrialisation du pays pour créer des emplois ne tarderaient pas.
 
- Finalement notre indépendance acquise au prix du sang demeure un gachis à cause de culture de la corruption et de la trahison ancrées dans les esprits des Congolais sans laquelle Floribert Chebeya n'aurait pas été devenu victime d'un meurtre (l'enquête etant en cours).
 
L'acte que vient de poser ce simple policier parle plus eloquent que tous les discours du 30 juin. Ce policier vient de nous restituer notre fierté nationale et constitue un exemple pour tous dirigeants de haut en bas, pour tous les fonctionnaires de l'Etat qui réclament Mbudi, Mbudi, sachant bien que dans la vie de chaque pays il y a bien des droits mais aussi des devoirs. Car meme si les fonctionnaires sont payés, se débarrasseront-ils de la culture de la coop, de la corruption, de venir signer son nom le matin, quitter le bureau pour aller faire autre chose (pourquoi plusieures personalités au Parlement cumulent-t-elles leurs émoluments avec leurs postes de professeurs?) Je ne sais pas!
 
Chaque Congolais est responsable de la grandeur ou de la décadence du Congo.

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 09:57

Message du chef de l’Etat Mzee Laurent Desire Kabila aux Congolais de Libreville, qui reste encore d’actualite car à obsever les choses au Congo d’aujourd’hui, point n’est de dire que l’histoire lui donne raison chaque jour qui passe, écoutons Mzee:                                                                       

«Qu’est ce qui se passe dans notre pays? Quelles sont les motivations de nos agresseurs? On a déjà expliqué à plusieures réprises et de différentes manières. D’autres ont des versions selon lesquelles les Rwandais ne voulaient pas de Kabila, parce que Kabila n’était pas manipulable. Mais ce qu’ils veulent c’est surtout le Congo, ce n’est pas surtout de Kabila. Pour moi ils me prenaient pour un obstacle.

Et nous étions avec le Rwanda. Cette alliance était une alliance d’intérêts. Nous l’avons clamé toujours. Nous devions passer par le Rwanda pour détroner le régime de chez nous, qui n’était pas un régime populaire, un régime qui a apporté la misère, etc, etc,. Tout le monde le sait. Nous nous sommes réconciliés avec tout ce monde là, à commencer par Mobutu lui-même. Mais le régime, c’est un régime qui a plongé dans l’irrésponsabilité illimitée; chose que Mobutu a reconnu parce qu’il ne faisait sur le bateau [Outeniqua] que s’étonner. Il croyait qu’il était Dieu alors qu’il n’était qu’un homme. Mais notre révolution était une révolution pardon.

Mais notre objectif principal de l’alliance avec les Rwandais, c’était de libérer notre pays, parcequ’aucun pays limitrophe ne supportait une entreprise révolutionaire qui visait le chnagement politique dans notre pays. Donc, nous étions laissés en nous-mêmes, un peu comme les Hutu d’aujourd’hui; les Hutu du Burundi et du Rwanda. Personne ne pouvait écouter – tout le monde – parcequ’il [Mobutu] achétait des alliances policières dans les pays limitrophes. Alors c’était difficile même si les discours étaient des discours qui parlaient un peu bien du peuple Congolais, mais beaucoup d’hommes d’États étaient de mêche avec la dictature chez nous. Et puis la police faisait le travail de traquer les opposants anti-régimes.

Et il était évident que lorsque l’autre tombait au Rwanda – je parle d’Habyarimana – que le régime qui allait être établi là-bas [ celui de Paul Kagame] devait être un régime, non necessairement anti-Mobutu parcequ’il les a d’ailleurs aussi soutenus. Il a donné au Rwandais Kagame et les autres, toujours par l’entremise du même Museveni, des excitants. Et ils étaient partout dans des hotels de Kinshasa en même temps que tombait son allié Habyarimana. Ils allaient à Gbadolite, ils étaient partout dans des hotels de Kinshasa. C’est un malin, notre frère là [Mobutu]. Un vicieux diable! Il faisait tout ça! Et après ces gens se sont rendus compte qu’il les trompait aussi, parce qu’il soutenait Habyarimana, il a améné les Français, il entrainait les anti-Tutsi…

Alors, ils [les Tutsi] ont voulu une alliance avec un mouvement révolutionaire, vraiment révolutionaire, qui avait à coeur avoir une intimité quelconque. Tout était marchandage politique: «Nous entrons, nous mettons fin à l’agression de votre pays à partir de notre territoire. Vous nous faites passer, nous avons des armes, vous ne serez pas renversé mais nous allons renverser le notre.»

Et c’est ainsi qu’on nous a vus avec tout ce monde là à l’intérieur de notre pays. Ils étaient quelque 3,000 hommes. Nous avions récruté énormement dans notre armée, dans les environs de 55,000 hommes à notre arrivée à Kinshasa. Toutes les assistances que nous recevions alors passaient par le Rwanda, ils en ont bénéficié beaucoup, beaucoup en armément surtout.

KAGAME DOIT LA SURVIE DE SON POUVOIR A MZEE LAURENT DESIRE KABILA

Ainsi cette alliance était une alliance d’intérêts, uniquement POUR QUE LE REGIME DE KAGAME NE SOIT PAS RENVERSE par le Congo, le Zaire d’alors, avec tous ceux qui le supportaient. Et pour nous, QU’IL NOUS DONNE LIBRE PASSAGE, pour faire entrer les armes, transit d’armement et d’autres pour renverser le régime Mobutu. C’était là l’alliance en question avec eux.

Vous savez, nous sommes entrés au pays, une fois arrivé au pouvoir, nous avions encore beaucoup d’officiers Rwandais avec qui on a bien travaillé comme instructeurs dans nos unités d’infanterie, c’est ce qu’ils savaient faire, mais il y avait moins de spécialistes. Nos soldats étaient beaucoup plus jeunes, mais le peuple nous a acceuillis. L’anciènne armée ne s’est pas battue avec ferveur parceque tout le monde avait pri conscience qu’il ne pouvait plus soutenir ce regime là. Nous avions alors du bénéficier de cette complicité des populatins du Congo, qui d’ailleurs m’ovationait partout où je passais. Et c’est ainsi qu’a terminé cette prémière histoire de libération.

«LES RWANDAIS SONT DES GENS INSUPPORTABLES. CE SONT DES CRIMINELS, DES SANGUINAIRES»

Et maintenant, que s’est-il passé avec les Rwandais? Vous savez ces gens là sont insupportables. Ce sont des criminels, des sanguinaires. Et puis ils voulaient dominer notre pays, ils ont commencé par dire: «Oh , ce sont eux qui avaient porté Kabila au pouvoir, qu’ils pouvaientt nommer n’importe qui comme chef de l’État, qu’ils allaient dans mon cabinet ministériel proposer à un ministre, deux, trois ou sept, je ne sais pas quel nombre [leur disant] toi si tu veux, toi si tu veux, toi si tu veux (…), toi…».

Dans l’armée, naturellement, comme j’ai fait de l’autre [James Kabarebe] conseiller principal à l’armée, le chef d’État Major en interime d’alors, il a manipulé avec l’argent que nous donnions à l’armée pour acheter ceci, cela – les armes, bien sure, c’est le ministre de la défence qui en achetait. Et bien avec cet argent, lui utilisait à corrompre les Congolais et à envoyer chez lui, disant s’ils voulaient il va en faire des grandes personalités de l’armée, ceci cela.

Mais ce qu’ils ne connissaient pas c’était que nous étions mieux organisés qu’ils le pensaient, que nous avions un service d’intelligence très raffiné. Eux ne pensaient plus de rien. Et puis on surveillait tous les mouvements, tous les discours, tous les propos qu’ils avaient tenus dans des conférences avec les étrangers, surtout des contacts personels avec les gens qui sont dans l’armée, des cajoleries, des flatteries tout le temps, oh parfois le président est trop fort, il n’est pas fléxible, etc., Ils montaient des groupes de gens contre notre pouvoir et finalement beaucoup d’officiers y compri (?) [sont venus me chuchoter à l’oreille: Président, il faut faire attention avec ces gens... il y a un danger contre les institutions de l’État], c’est-à-dire, on travaillait avec eux mais ils complotaient.

SUR LES ASSASSINATS DES HUTU

Qu’est ce qu’ils demandaient? Les assassinats des Hutu, continuellement. Ils voulaient qu’on continue à assassiner les Hutu, moi je leur ai dit: «Ça, ce n’est pas notre mission.»

Quand ils ont massacré des gens à l’Équateur, les chef traditionels sont venus me surprendre, moi j’ai dit ce n’est pas vrai. Ils ne pouvaient pas faire ça sans notre connaisance! Ils ont vu comment ils ont améné des cadavres, comment ils ont mi des corps dans des sacs et les ont jétés dans le fleuve, et se demadaient où est ce qu’ils ont entassé tout ce monde massacré par un certain Lieutenant appélé Daniel, pardon , Major Dan. Et quand ils m’ont dit ça, je l’ai expulsé. Et puis j’ai demandé: «Mais comment se fait-il que cet homme avec tout e son unité ait entrepri de telles choses? »

Or ils étaient commandités par Kigali, par Kagame qui voulait qu’on traque les Hutu partout où ils sont réconnus. Mais il faut que le gouvernement soit mis au courant parce que c’est notre pays, c’est notre territoire. Et comme ils l’ont fait sans mon consentement, sans le consentement du gouvernement, j’ai décidé d’expulser ces hommes là, qui étaient tout puissants là-bas. J’ai dit qu’il faut qu’ils partent, avec tout le bataillon de criminels qu’ils ont introduit chez nous, d’abors sans notre accord parce qu’ils infiltraient toujours. Tout le temps que nous étions entrain de travailler, eux infiltraient les gens. A Kinshasa, ils faisaient la vedette. Les belles voitures c’est pour eux, il faut assassiner les autres [les propriétaires]. Ils tuaient pour de belles femmes. Et vous savez nos femmes là-bas, oh c’est pour eux [éclat de rires]. Ils voulaient tout. Ils se sont abbatus sur ce qu’ils voyaient. Les banques étaient spécialement visées. C’était formidable.

Mais en même temps, s’ils prenaient de belles voitures, ce n’était pas pour eux qu’ils les prenaient. Ils tuaient des gens et prenaient des voitures, ils arrachaient des voitures à leurs propriétaires, des simples voitures. Beaucoup de cas. Lorsqu’il fallait les arrêter, ils criaient au complot, alors que c’étaient eux qui complotaient. Ainsi ça a un peu continué et je trouvais que c’était trop. -Ils s’ingèrent dans la politique du pays; -la criminalité était haute lorsqu’ils étaient là -et en même temps, ils continuaient à traquer les gens [les Hutu] pour les tuer et tuaient nos compatriotes, nos officiers [Ngandu Kisase entre autres], nos propres frères, les dirigeants politiques… alors nous avons décidé de mettre fin à une sorte de coopération qui n’était pas réglé, c’est-à-dire, comment nous allions coopérer et quelles sont les limites imposées à nos coopérants. Il n’y avait pas un texte légal. Ils étaient tout puissants.

VELEITES HEGEMONIQUES ET PLAN D’ANNEXION DU CONGO

Et naturellement, ils n’aiment pas rentrer chez eux. Ils étaient venus pour rester. Ils avaient des plans d’annexion, avoir un certain Bizimungu à la tête du Congo, c’est-à-dire un sanguinaire qui jouait comme un homme à eux. Alors, on a dit ça c’est trop fort. Ce n’est pas possible! Ils doivent partir.

LE CONGO AGRESSE

Et vous savez bien, quand est-ce qu’on les a démandé de quitter? Le 27? C’était le 28 juillet 1998. On les a donnés des avions pour qu’ils partent. Ils ont entassé de tants butins volés! Moi j’ai dit, laissez-les, ce sont des pauvres. Ils n’ont rien chez eux là-bas! Mais nous, on continuera toujours à faire autres choses. L’essentiel est que ces gens quittent et qu’il n’y ait pas bain de sang. Mais ils avaient laissés un bataiilon et demi des Rwandais, des militaires et des officiers en civile; et puis ils avaient des cachettes d’armes . Tout le temps que les Congolais faisaient autres choses, eux amassaient des armes. Ils en envoyaient à Kigali et puis ils cachaient d’autres là-bas pour faire un coup d’État contre Kabila.

Bon, le 2.08.1998, ils ont déclenché leur coup d’état. Ils ont cru qu’ils allaient prendre le pouvoir pour assassiner, parce que, même tout près de chez moi là, ils avaient mi dans la maison de l’autre docteur là qui était chargé de l’armée, au sein de l’armée de [terre], {Danny?]. Oui, je ne sais pas comment il s’appelle maintenant. En face de chez moi à quelques 300 mètres, [Patrick?], Patrick, ils ont bourré là-bas des armes, les unités qui venaient du Rwanda se cachaient là parce que ce sont des grandes maisons avec des clotures. Mais ils ont eu le malheur d’avoir été detectés par d’autres, disant qu’il y a des gens qui ne sortent pas là-bas, qui nettoient toujours des armes, qu’il y a des mitrailleuses, qu’il y a ceci, qu’il ya cela. Les officiers sont venus me dire que la situation est très grave, ça va sitôt s’enflamer. Moi je leur dit: «Attendez, on va les écraser. Restez calme.»

Le 1er.08.1998, nous avons désarmé tout ce monde là qui étaient dans la garde présidentielle. J’ai dit qu’ils doivent être désarmés et doivent partir. Et puis la nuit du 2.08.1998 là, c’était la grande musique. Ils ont attaqué la garnison du Camp Tsatsi. Ils voulaient premdre le Camp Tsatsi pour aller prendre l’État Major Général - où d’ailleurs il n’y a rien, ce sont des bâtiments – et en même temps aller à la logistique s’accaparer des armes lourdes afin de venir à ma résidence. Et beh, tout c’était réglé au cours de la nuit et le lendemain. On les a poursuivis là-bas, on les a frappé beaucoup et ils ont de nouveau traversé [la bande verte?]. On les a totalement liquidé et le peu qui retait, on les a poursuivis, C’était le 3, le 4.

CAMPAGNE D’INTOXICATION A LA MUSEVENIENNE APRES L’ECHEC DU COUP D’ETAT

Non contents de cela parce que ça a échoué, nous ne savions pas que Museveni de l’Ouganda et les autres préparaient un coup. Ce que nous savions c’est qu’ils menaient la campagne pour isoler notre gouvernement. Quand tout allait bien, eux disaient que ça ne va pas chez Kabila, il est tribaliste, toute l’armée ce sont des Katangais. Encore que je n’ai pas choisi d’être Katangais. Personne n’a demandé à Dieu de lui donner sa tribu. Pour eux, tous les gouverneurs, tout ce monde, Katangais! Katangais! Toute l’armée, tous les officiers, Katangais. Ils disent maintenant ça ne va pas, il faut chasser les Katangais. Ils ont vendu ça un peu partout chez tous les chefs d’État, même nos meilleurs amis qui venaient et qui voyaient, on leur disait, mais il faut causer avec tous ces ministres, il faut voir combien de Katangais il y en a et qui ne sont pas Katangais. C’était là un alibi, un prétexte pour essayer de nous isoler. Ils pensaient que le gouvernement était si tribalisé que le leur!

Alors quand ils ont commencé à prendre les choses au sérieux, je suis allé chez Mugabe lors d’une conférence, il n’y a pas longtemps. Il me dit:«Mais voila ce que Museveni vient de me dire, mais moi je n’y crois pas!». Je lui ai dit, mais où est la preuve? Je vais appeller ma garde. Ma garde qui m’accompagne, elle est toute ici là. Puis j’ai dit: «Trouves-moi un seul Katangais dans ma garde, alors tu comprendras que tout ce qu’il vous dit c’est faux. Et ils sont neuf. Il y en a encore ici, ils sont nombreux avec moi.» Il a dit: «C’est ça alors?!». «Si dans ma garde, je ne suis pas entouré par mes Katangais, donc le reste est faux.» [Les enemis ont-il exploité ça, parce qu’il a été dit que Mzee Kabila a été abbatu par l’un de ses garde-corps?!, on ne saura le dire. Voici ce qu’a écrit Colette Braeckman dans le Soir du 23 janvier 2001 et je cite: «La mort du Président Kabila, éxécutée par une main africaine, aurait été décidée par les Américains irrités par son nationalisme, son souci de défendre l’intégrité de son pays…Si Lumumba a été assassiné durant l’interrègne d’Eisenhower, Kabila pour sa part a trouvé la mort alors que Clinton faisait ses bagages…».]

Et puis je lui ai dit: «Regardes un peu Museveni, qui il a, ce sont ses frères. Il a ses frères de sa tribu là. Quelle est sa tribu à lui? Les Tutsi? Comment? Les Tutsi. Les qui? Les Tutsi. Oui, les Tutsi, mais ils ont, les Hima… ils sont les trois tribus en une seule eh! Les Hima, les Tutsi et les Banyankole.»

Alors, c’étaient donc des mensonges, ils visaient à diviser (?), ils ont contacté tous les chefs d’États des pays limitrophes. Ils les ont empêchés de venir à la conférence de solidarité. Une grande conférence que le monde entier a approuvée. Ils ont saboté. Le même jour, parmi les chefs d’État qui étaient invités, d’autres sont venus me dire: «Mais on ne sait pas, on ne comprend pas! Qu’est ce qui se passe avec Museveni?!. Museveni et l’autre là Bizimungu prétendent avoir un droit d’ingérence au Congo, ils disent que ce sont eux qui connaissent bien le Congo, les spécialistes du Congo, qu’ils connaissent tout ce qui se passe à l’intérieur du Congo et que ce sont eux qui avaient porté Kabila au pouvoir.»

DE LA CREATION DE L’AFDL

Mais, je vous ai dit comment nous nous sommes noué une alliance! Sans nous, ces messieurs, n’entreraient pas au Congo. Ils prétendent que ce sont eux qui nous ont portés au pouvoir, et par conséquent, ils connaissent tout ce qui se passe là-bas. Ils parlent d’Alliance. Comme s’ils ne savaient pas que l’Alliance c’était quoi?! L’Alliance, ils ne l’ont jamais créee! L’AFDL, ils ne l’ont jamais créee!

 

COMMENT LES TUTSI BANYAMULENGE NE SONT CONGOLAIS QUE DE MASCARADE. ILS AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE CONGOLAISE

Mais ils nous ont imposés, pour que nous puissions avoir droit de passage avec des armes, de prendre [une bande] des Tutsi qui étaient à Kigali, venant de Masisi, Rutsuru, les Banyamulenge, les soit-disant Banyamulenge là, tous ces gens qui s’étaient réfugiés là [à l’est du Congo]; vous les voyez d’ailleurs défiler à la télévision parfois, mais qui étaient à Kigali, nous disant que, voilà, ici il y a des Congolais – où sont-ils ces Congolais? – il faut qu’ils participent, c’est bien, comme ça le mouvement, vous savez votre mouvement là le PRP, ça t’a améné beaucoup de problèmes, on dit que vous êtes Marxiste… C’est ainsi qu’on les a pris dans l’AFDL que nous avions créee et on a dit qu’il faut qu’ils fassent parti du mouvement. [Mais dans une interview que Mzee Kabila a accordé à la RTBF, lors de son dernier passage à Bruxelles, il a révélé que ces Tutsi Banyamulenge AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE CONGOLAISE].

Mais comme ils n’étaient pas politiques, ils ne connaisaient rien de la lutte révolutionaire, pour eux c’était toujours: Nationalité! Nationalité! Nationalité! Moi j’étais pour autres choses [qui étaient prioritaires]. Eux luttaient pour la nationalité! C’EST POUR DIRE QU’ILS N’ETAIENT MEME PAS CONGOLAIS! (rires) Mais il fallait acheter des armes pour passer. Et nous l’avons fait.

Donc quand ils parlent que l’AFDL, que moi particulièrement, j’ai avalé ces gens là, je les ai détronés, tout cela, mais c’est d’abord leur propre incapacité. L’incapacité de Bugera qui ne comprenait rien ce que c’est être un sécrétaire général d’un mouvement. Je me suis dit mais c’est quoi finalement. Le programme est là, il ne l’applique pas. J’ai dit: «Toi, je vais te prendre, je te donne un peu quelque chose de bien, ministre d’État (rires).» Il me dit: «Je préfère rester Sécrétaire Général du Mouvement.». J’ai lui ai dit: «Tu es incapable. Tous les preuves sont là, n’est ce pas?! Monsieur, mais tu ne peux rien faire! (rires). Tu passes tout son temps à faire les réunions des Tutsi. Mais quand est ce que l’AFDL sera popularisée? Quand? Le programme est là.» J’ai dit: «Bon maintenant, plus des anciènnes habitudes là ou les gens devaient regner et non gouverner, tu vas à côté. On va mettre un autre sécrétaire général.»

Pour eux c’était un grand coup. Mais, que voulez-vous? Un homme incapable, qui comprend rien à la situation nationale, qui ne s’occupe que des combines de sa pétite tribu qui demande de nationalité. Alors il fallait quand même…(rires). Le Congo est rrop grand pour nous occuper de pétites choses! Donc, il fallait donc enlever l’obstacle. Et c’est ce qui a été fait. Pour eux c’était leur cheval de bataille. Les Tutsi devaient prendre le pouvoir, etc, etc., C’était difficile! Ils ont vendu tout ça dans les pays limitrophes: oh, on les a détronés, on les a fait ceci, que Kabila, les accords qu’on avait signés, il ne les a pas respectés! N’est ce pas ce qu’ils disaient souvent?

IL N’Y AVAIT PAS D’ACCORDS DE LEMERA

Les Accords de Lemera?! Nous n’avons jamais signé des accords. Ceux là n’étaient même pas à Lemera où nous étions, les Bugera et les autres. Ce n’était même pas à Lemera qu’on a signé des accords. Et puis, quels accords étaient-ce? C’était la création du Mouvement, les objectifs, c’était surtout ce que chaque parti devait apporter. Mais comme il n’avaient pas de parti [proprement dite, sauf que que ces Tutsi Banyamulenge AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE CONGOLAISE], donc ils n’ont rien apporté. Pour eux leur parti c’était le gouvernement Rwandais [et leur objectif: lutter pour la nationalité congolaise]. Et voilà pourquoi ils ont pésé dans la balance. On les a aménés chez nous comme ça.

Donc, ces choses là, c’est-à-dire les tentatives d’humilier notre pays en prétendant qu’ils peuvent faire ceci, qu’ils peuvent faire cela, nommer les dirigeants, on va faire ceci, le Congo est un grand pays. Si nous réfusons d’être dominés par les États-Unis qui ont une prétention insupportable, et comment est ce que nous pouvons accepter d’être dominés par les Rwandais et les Ougandais? Nous avons dit: «NON!»

Ainsi donc la génèse actuelle, et puis les mésattentes et des conflits et des conflits, c’est ce que je viens d’expliquer. Eux voulaient dominer, avoir des gens qu’ils vont mettre au pouvoir pour que les Tutsi dominent toute la région [LA TUTSIFICATION DU POUVOIR DANS LES PAYS DE LA REGION DES GRANDS LACS, C’EST CE QUE MOI LOKONGO J’AI TOUJOURS DENONCE]. Ils le font déjà en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, où il n’y a pas de régime démocratique, où ils trouvent des excuses dans des conférences internationales pour justifier leur réfus de la démocratie parcequ’ils sont moniritaires, parce que s’il y a démocratie, les Hutu continueront, et eux ne vont pas participer au pouvoir. Mais en attendant, ce sont eux qui sont au pouvoir sans que les Hutu participent.

Et nous avons bien fait d’expluser ces gens là [Mzee Kabila a du dépêché une délégation dirigé par le Ministre de la Justice Jeannot Mwenze Kongolo à Kigali pour informer Paul Kagame de cette décision souvéraine]. Ils ont commencé quatre jours après, le 2.08.1998, la guerre d’agression. Ils ont bombardé, bombardé… Ils ont bombardé Bukavu, ils ont bombardé Goma. Ils sont rentrés en force parce que vous savez, ils traversent. C’est une frontière là, terrestre.

COMMENT ONDEKANE A TRAHI

Et comme dans l’est, nos unités étaient entrain de travailler avec les leurs, ils ont corrompu mes officiers qui étaient là, y compri quelqu’un que vous voyez là, celui qui était avec nous mais pas pour longtemps, qui est leur chef, Comment on l’appelle encore? Ondekane. Ah oui, Ondekane Jean Pierre, qu’il présentent comme leur chef de guerre. Un homme qui était dans le département logistique, que j’ai nommé comme Commandant de Division d’un brigade, provisoirement . Mais ce pétit homme, ils en ont fait le grand chef militaire. Et ils ont eu d’autres Congolais par la corruption, ceci, cela. Ondekane, ils l’ont fait marier à la soeur de James Kabarebe, à une Tutsi, directement! Il a abandonné sa femme avec les enfants à Kinshasa. Voyez encore le problème avec les Congolais (rire). Ils vous laissent beaucoup de problèmes! Il est là, et maintenant, il crie qu’il va venir encore! Bon le voilà devenu un chef de guerre de la rébellion. Et ils sont allés ramasser tous les autres (aigris, réplis?) que vous connaissez: les Tambwe Mwamba, les Zahidi Ngoma [qui a été arrêté, libéré dans une chaise roulante, l’Unesco écrivant à Mzee Kabila d’avoir pitié de lui], l’autre là, Lunda Bululu, Wamba dia Wamba (rires), et vraiment une kermesse des gens en tous cas corrompus et unutiles.

BIZIMA KARAHA, ON LE CROYAIT CONGOLAIS MAIS IL NE L’EST PAS!

Et Bizima Karaha, qui était votre ministre des affaires étrangères que je croyais Congolais (rires et applaudissements), mais à très grande surprise, quand j’avais démandé à l’armée Rwandaise de Kagame de se rétirer, eux avaint déjà fait des valises, ils disaient leur armée se rétire, ils se sentent en insécurité!

Moi je leur ai dit: «Mais non, votre armée reste. C’est l’armée Rwandaise qui se rétire. Ce n’est pas la votre (rires).» Mais ils ont disparus. ET J’AI COMPRI QU’ILS N’ETAIENT PAS CONGOLAIS ALORS! (rires), parceque l’armée qui se rétirait c’était l’armée Rwandaise. Un ministre Congolais, un ministre d’État a disparu! Un ministre des affaires étrangères a disparu! (éclats de rires). Moi je me suis dit: «NOUS ETIONS INFILTRES ALORS, INFILTRES AU SOMMET DE L’ETAT!»

Ainsi, on a pu découvrir plus de documents où Kagame dirigeait ces gens là, et où il complotait pour que les Tutsi prennent la tête de ce grand pays qui n’est pas le leur! C’est de trop eh! Un pays qui ne les appartient pas, ils veulent en prendre la tête?! Quoi?! Mais ce n’est pas possible! Ça a été trop grave. On a vu tout ça! Si seulement on avait su avant, ça aura été bien. Mais le conflit a éclaté après. Ils tentent d’accomplir ce qu’ils n’ont pas pu réussir avec le coup d’état qui avait échoué le 2.08.1998. ET maintenant, je les vois entrain d’échouer encore.

RESISTANCE POPULAIRE ET UNITE NATIONALE

Notre peuple se défend. Je suis très heureux que vous tous avez pri conscience de la gravité de la situation pour nous mettre tous ensemble. Tous les partis politiques confondus chez nous, tous les Congolais se sont mis ensemble dérrière le gouvernement. Ils m’ont soutenu, je dois l’avouer très sincèrement; et je ne sais pas ce que je ferai pour les rendre ce qu’ils ont fait pour moi (applaudissements).

MZEE KABILA, LE SOLDAT DU PEUPLE DONNE SES ASSURANCES AU PEUPLE POUR UN DEVELOPMENT AUTO-CENTRE DU CONGO ET POUR UN PROGRAMME DE RECONSTRUCTION NATIONALE

Mais ce que je dois vous assurer c’est que je suis un soldat du peuple, et je ferai mon devoir jusqu’à mon dernier jour. Je veux que mon pays soit totalement libre; et en tous cas, c’est un pays moderne qui se dévelope, où sur le plan social, tout doit être transformé même au village (applaudissements), parce que beaucoup de nos élites, beaucoup d’intellectuels, beaucoup de citadins, les gens de ville qui sont habitués à la ville ont peur de rentrer dans les villages. C’est parce qu’il n’y a pas de vie là-bas. Nous, nous sommes engagés dans un programme de reconstruction et cela a porté fruit. Et tout cela sans l’assistance extérieure, parce que les habitudes politique en Afrique, c’est qu’on doit attendre de l’aide de la France, des États-Unis, de l’Union Européenne, de la Banque Mondiale, de ceci, de cela…

Mais nous, nous avons dit depuis quand nous étions des (sous–traitants?). Nous disions que l’autre lutte sur la lutte de l’intelligence contre la force brute (applaudissements). Nous disions alors dans un congrès au maquis en 1976, que parce que nous avons tout dans notre pays, nous ne pouvons même pas aller demander de l’aide. Il faut utiliser l’intelligensia nationale pour transformer tout ce que nous avons (applaudissements).

Ainsi donc lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, forts de cette conviction là, et jusqu’aujourd’hui, nous essayons de transformer nos richesses, notre monde, l’environement, économique, social, culturel avec l’argent de notre pays. On a jamais réçu un seul sou d’ailleurs. Et voilà qu’ils sont mécontents.

SUR LA SERVITUDE DE LA BANQUE MONDIALE

Il ne manque pas à la Banque Mondiale, ils viennent avec des plans qu’ils ont toujours présentés pendant 37 ans du régime de l’autre. Toujours le même plan. Et la classe politique de la Deuxième République, de connivence avec ceux qui venaient de l’extérieur, pillait le pays et achetait des villas en Europe et aux États-Unis. Ils auraient peut être bien fait de voler en Europe pour aller construire là-bas au pays. Et comme on ne voulait pas continuer avec cette culture, celle de voler chez toi et d’amener ailleurs; et on ne voulait plus autoriser que l’on pille sans payer les taxes, sans laisser des infrastructures derrière, là où vous investissez. Avec l’arrivée du gouvernement de Salut Publique, nous devions à la fois inverser les priorités et même réglementer le jeu de l’exploitation du pays. Ça n’a pas plu à tout le monde. C’est ainsi donc que nous avions commencé une période très difficile, caractérisé par des incompréhensions à l’extérieur.

La Banque Mondiale est venue avec le même plan, moi j’ai dit «NON», nous avons notre plan à nous, c’est nous qui souffrons. Nous connaissons de quoi nous souffrons. Nous allons faire un plan pour resoudre notre problème.

Ils m’ont dit” «Ou est ce que vous aurez de l’argent?»

Moi j’ai dit: «On va l’avoir ici. Le Congo est riche.» Et nous avons fait cela, nous avons notre plan. Il est bien. C’est un plan qui doit developer notre pays. On les a demandés: «Messieurs, nous voulons aussi des autoroutes, tous ces ambassadeurs qui étaient là, parce qu’ils étaient tellement habitués à appeler des ministres, etc., moi j’ai dit: «Attention! Mes ministres ne sont pas des garçons de course (applaudissements). Il faut laisser les ministres resoudre les problèmes du pays. Si vous allez continuer à les appeler la nuit, les coups de téléphones, qu’est ce que vous traitez avec eux. Chez vous, nos ambassadeurs ne peuvent pas faire ça. Nous ne sommes pas capables d’appeler les ministres belges , Français ou Américains qui doivent aller chez l’ambassadeur Congolais qui doit leur dire des choses qu’ils doivent faire. Et si vous ne faites pas là, chez moi je ne veux pas!»

Mais ils trouvent ça stipude, arrogant! Moi je dis: «Mais c’est pourtant la vérité!. Chez vous ça part bien, Ça doit aussi partir bien chez nous. Ne nous immixer pas dans nos affaires.»

Alors, ils me disent: «Comment est ce que vous allez avoir de l’argent? Vous ne fairez même pas trois mois!» Moi j’ai dit: «Trois mois?! Mais je ferai plus que trois mois! (applaudissements).»

SUR LE PLAN TRIENNAL DE RECONSTRUCTION NATIONALE

Ainsi vous connaissez, nous avons préparé un bon plan de reconstruction du pays. Ils m’ont dit qu’il faut aller le défendre à Bruxelles. Moi j’ai dit: c’est vrai? Oui! On a envoyé une délégation à une conférence qu’ils ont appélé «La Conférence des Amis du Congo». J’ai dit à mes ministres: «Allez-y, defendez votre plan. S’ils vont donner de l’argent, c’est bien» Mais moi je les ai informés qu’ils n’auront pas de l’argent parcequ’ils savent bien que nous ne sommes pas entrain de servir leurs intérêts! Si nous étions entrain de servir leurs intérêts, ils donneraient quelques primes d’argent pour nous corrompre. Pas pour déveloper le Congo. Alors maintenant , il faut un choix: ou vous êtes pour le peuple, acceptez de rentrer sans argent, ou vous êtes pour eux, bouffez l’argent, rentrez trahir votre peuple. C’est fini!

Ils ont apprécié le plan, ils ont commencé à faire des éloges: «Oh là là! C’est le prémier plan cohérent qu’ait présenté ce pays là.» Moi j’ai dit: «Hm, toutes les années, Mobutu ne faisait pas de plan? Si c’est le premier, c’est mieux!» Ils ont dit que c’est un plan cohérent, ceci, cela, mais il faut travailler avec la Banque Mondiale, il faut travailler avec ceci… Ils sont revenus. On a ouvert un «Trust Fund», un compte commun, c’est-à-dire un pannier où ils vont jetter de l’argent. Jusqu’aujourd’hui, le ministre du plan ici me disait: «Président, ici il n’y a que 13 millions. 13 millions et encore que nous n’avons pas le droit de toucher à ces 13 millions, parce que pour toucher, il faut que nous puissions justifier d’abord notre situation des violations des droits de l’homme; et il faut qu’il y ait [la signature] de ce pays Scandinave là, la Suède qui préside l’Union Européenne, et les autres, et les autres…, et nous mêmes, nous sommes nul part! Et ils veulent dire dans quel secteur cet argent doit être utilisé.

Moi j’ai dit alors dans ce cas ils peuvent oublier. S’ils veulent nous contrôler de cette façon là, on a pas besoin de cet argent. 13 millions c’est quoi? D’abord, ils me disaient que c’était 84 millions. Moi j’ai dit à tous les ambassadeurs de l’Union Européenne: «84 millions pour le Congo, c’est quoi?! Nous avons beaucoup de moyens de faire sans cela! Et nous avons beaucoup de moyens de le faire sans vous! Sans cet argent là! Et nous ne voulons pas des conditions!» En tous cas, je leur ai dit: «Allez avec votre argent! Nous continuons et nous avons plus que 100 millions, plus que le pannier des autres. Encore nous n’aurons pas le droit de décider sur l’utilisation de cet argent!»

LES MEDIAS OCCIDENTAUX, CAISSES DE RESONNANCE DES PAYS AGRESSEURS ET DES SUPERPUISSANCES

Vous voyez que ce sont des blah, blah…! Ils se sont trop familiarisés avec l’Afrique, ils jouent avec nous comme des gamins. Mais cette fois-ci, quand ils ont vu que le Congo est devenu majeure, reaction? – la haine. La haine! Nous n’avons rien contre les Américains, les Européens, les ceci, les cela. Mais vous mêmes, vous écoutez RFI et les autres. Quelle campagne?! Quelle bassesse?! Ils ne font qu’accuser le Congo tout le temps: «Tout ne va pas, il n’y a pas ceci ou cela!».

Mais ça va quand même bien sinon le peuple ne se serait pas leagué autour du gouvernement. Cette fois-ci, le peuple a compri que la politique [que nous faisons], c’est la siènne. Nous, nous ne sommes que des executants fidèles. C’est tout! C’est pourquoi tout le monde au Congo tend à se mettre ensemble avec la direction du pays pour que nous puissions arriver à notre objectif. Cette fois-ci, parce que la guerre est venue s’intercaller sur notre marche avant, nous avons une priorité d’écraser les envahisseurs. Et je vous avoue qu’ils seront écrasés (applaudissements). Chaque jour qui passe, ils deviennent de plus en plus faibles.

Bien sure, les radios étrangères qui leur sont favorables, parce que c’est par l’intermédiaire de ces pétits pays là, les deux, le Rwanda, l’Ouganda, qu’on voulait piller le grand Congo! Et, lorsque nous pensons, maintenant, est ce que nous avons déjà accompli ce que nous avons promi à nos compatriotes? – c’est parce qu’ils nous ont pri au depourvu, ils nous ont pris par surprise. Nous nous croyions qu’ils étaient des pays amis, mais ils avaient dépuis plusieurs mois amassé des armes, fait l’espionnage, ils ont préparé la guerre pendant sept mois. Maintenant c’est connu, c’est publié dans tous les journaux occidentaux: le complot contre Kabila, les Rwandais du Congo, sept mois de préparation de guerre et la main des États-Unis derrière, et des autres, comme toujours, comme toujours! Ils n’ont jamais voulu le bonheur et l’indépendance de notre peuple!

L’ALTERCATION AVEC LA SECRETAIRE D’ETAT AMERICAINE MADELEINE ALBRIGHT
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Mais moi je me suis toujours vu avec leur Dame là, Madeleine Albright. Je lui ai dit: «Madame, vous vous rendez compte! Quand on a déclenché le fameux coup d’état là , le lendemain, c’est elle qui sonne pour dire que Monsieur Kabila, nous ne sommes pas d’accord avec l’extermination des Tutsi. Le lendemain du coup d’état!»

Moi j’ai dit: «Ou est ce que vous les aviez vus exterminés? Vous êtes mal venue! Ces agresseurs viennent nous agresser et vous, vous dites que nous sommes entrain de les exterminer?! Vous voulez donc qu’on croise les bras pour qu’ils viennent faire ce qu’ils veulent. C’est vous qui les aviez envoyés en mission ou c’est quoi?! Et j’ai coupé le téléphone! (éclats de rires). J’ai cru qu’il ne fallait pas continuer à m’expliquer… et elle va crier partout: oh, il a coupé le téléphone, il était nerveux, ceci, cela…»

Comment voulez-vous que les gens viennent nous tuer, nous on se défend, vous me dites que je suis génocidaire! C’est quoi?! Qu’est ce que ça signifie? Alors mieux vaut ne pas parler!!!

Aujourd’hui, le Congo ne peut jamais baisser les bras et ne pas se défendre. Nous avons expliqué profondement ce que je viens d’expliquer ici solennellement à beaucoup de pays Africains qui ont compri, parce que beaucoup d’autres étaient trompés par la diplomatie beaucoup plus active de Museveni, fondée sur le mensonge, sur la distortion de l’histoire: comment le Kivu appartenait à tel [Royaume Tutsi] à ceci, à cela… des choses qu’il ne faut même pas écouter.

Le Congo est donc en guerre, et nous sommes entrain de nous mobiliser totalement. Et vous qui êtes ici, la preuve est qu’il y a la fête ici, et vous venez écoutez les nouvelles du pays, moi je veux vous dire que les nouvelles sont très optimistes, elle sont présentes. Bien que les ennemis soient encore à Kisangani, mais encerclés et entrain de se battre partout, partout, les peuple est entrain de prendre conscience [les Boyomais ne cessent de le dire: les Tutsi ne passeront pas! Kagame ne passera pas!]. Il y a des gens qui prennent des flêches, des lances, et qui avancent. Le peuple se mobilise. Naturellement, lorsqu’ils sont venus, ils ont pillé l’ouest, Matadi, vous avez entendu, ils ont dérangé les installations d’Inga, ce sont des jaloux. Ils ont incendié les installations de Socir… tout réprend maintenant. On réprend. Et nous avons plusieurs prisoniers de guerre de ces gens. Quand ils prétendent qu’il n’y a rien de Rwandais, mais je vous avoue que ces gens sont des sadiques, parcequ’on a tout, les prisoniers sont là, les preuves sont nombreuses…

LE CONGO N’EST PAS CONTRE LES ETATS-UNIS, IL N’EST PAS A VENDRE NON PLUS

Le malheur est qu’un grand pays comme les États-Unis n’a pas pu condamner ouvertment l’agression de ces gens là contre le Congo, la violation de nos frontières, de la souverainété de notre pays. Alors, nous ne sommes pas d’accord avec eux, Ce n’est pas le gouvernement Congolais qui est contre les États-Unis, c’est ce pays, les États-Unis qui sont contre le peuple Congolais, parcequ’ils prétendent être le pays le plus grand et le plus fort du monde. Et ils s’appellent quoi, leader du monde. Alors s’ils sont leader du monde, il faut partager la justice, non! Mais lorsque le Congo est agressé, ils viennent et ils vous disent que vous, vous êtes mauvais, vous comprenez?! Mais nous sommes agressé chef! (éclat de rires). Un tel chef, on ne peut pas l’accepter! Nous sommes agressés, mais ils nous disent, non, non, non la démocratie, vous ne voulez pas la démocratie. Mais nous parlons de l’agression. Et les agresseurs sont-ils démocrates parce que vous les soutenez?! Oh non, nous leur disons, vous savez… et ils sautent sur un autre sujet.

Donc nous ne sommes pas contre les occidentaux. Mais nous ne sommes pas d’accord avec eux lorsqu’ils ne veulent pas que les intérêts de notre peuple soient défendus. Ça sera ainsi jour pour jour jusqu’à ce qu’ils changent. Nous, nous n’avons rien à changer (applaudissements). Changer pour mettre quoi! Ils ont tout, nous n’avons rien, alors que nous sommes plus riches que la Belgique, que la France… Comment se fait-il que nous soyons à la queue de l’histoire et nul part (applaudissements). Mais ce n’est pas possible. Et ils nous trouvent foux parce qu’on peut pas se déveloper s’ils ne nous donnent pas de l’argent. Je vous avoue que c’est faux! Nous avons tout, nous leurs vendons et ils viennent en masses, ils veulent investir. Ils disaient qu’il n’y aura pas un seul investisseur qui sera là! Mais nous en avons beaucoup! Ils viennent. Ils ont inauculé l’appétit de guerre dans les veines des autres pour nous empêcher de continuer avec notre programme. Et maintenant ils se rendent compte qu’ils ont échoué. Et maintenant, ils vont repartir sur les accusations de la démocratie. Oh, nous ne sommes pas démocrates.

SUR LE PROCESSUS DE DEMOCRATISATION

Mais, écoutez, mes frères et soeurs, vous connaissez l’histoire de notre pays?! Nous avons pri le pays en main et nous avons dit que nous ne ferons que 24 mois, c’est-à-dire deux ans, et puis la démocratisation va suivre. Et tous les autres qui ont le pouvoir, ont fait 5 ans, 10 ans [Museveni a fait 10 ans d’abord sans organiser les élections]. On ne leur demande pas des comptes de démocratie. Chez nous quand j’avais juste pri le pouvoir, oh élections! Ils me disent, oh élections, démocratisez maintenant. Mais il y a un mois, deux mois, les gens ne sont pas bien assis, le pays est completement détruit, mais il faut remettre des strictures en place!

Ils me disent après deux mois, oh, associez les autres. Prenez au moins quatres partis. Mais vous choisissez sur quelle base de critères. Et quels autres? Ils étaient ici, ils ont fait la fête, toutes les fêtes des conférences nationales souveraines [suivi d’une transition de 7 ans qui a connu 10 gouvernements d’union nationales sans une démocratisation quelconque de notre pays. Le dictateur était toujours là], des histoires comme ça, mais c’était leur fête! Tant que je n’étais pas avec eux, je ne peux pas les inviter. Il faut que je considère d’abord notre propre situation et puis, nous verrons après. Deux ans, ce n’est pas une longue période. Ils peuvent patienter! Mais ils ont fait beaucoup, beaucoup de bruits autour d’une certaine dictature qui se construisait au pays. La preuve est que le peuple a vu qu’il n’y a pas de dictature, ce sont les soldats du peuple qui se battent pour qu’il n’y ait plus de dictature occidentale. C’est ce que le peuple a decouvert, parce que tout ce que nous faisions était dans le but d’amener le peuple sur le chemin des élections. Mais il faut un temps.

N’importe qui aurait pri le fameux Zaire là, la tête du fameux Zaire là aurait besoin de deux ans avant d’organiser les élections. Eux-mêmes, les occidentaux le disaient d’ailleurs: «Oh celui qui va prendre la tête du Zaire, on ne sait pas comment il va s’en sortir.» Et ils voulaient bien se laver les mains, parcequ’ils voulaient bien être de la partie, c’est-à-dire, faire la fête avec ceux qui vont prendre le pouvoir, parce que sans eux, le Congo ne peut pas se reconstruire. Ils se voyaient déjà se partageant les cadeaux [se dit de Bechtel], qui va prendre le Kivu pour l’or, etc., ils voulaient beaucoup plus promouvoir leurs propres plans, mais sans le plan du peuple Congolais. Ils étaient tous occupés à dire: «Nos intérêts, nos intérêts, nos intérêts!»

Et moi je vous avoue que tous ces messieurs me connaissent bien. Moi je leur ai dit: «Comme moi je n’ai pas de chef, je n’ai que mon peuple, je ne donnerai à personne les intérêts de mon peuple!» (applaudissements). On nous a laissé entendre, les intérêts de ceci, les intérêts de cela… [les intérèts des États-unis, de la France, de la Belgique, du Canada, de la Grande Bretagne…]. Moi je leur ai dit: «Commencer par demander: quels sont les intérêts du peuple Congolais? Ou sont-ils?». S’ils disent: «Oh, écoutez ceci…», moi je dis: «Dites-moi, est ce qu’il y a les intérêts du peuple Congolais aux États-Unis qu’il faut défendre là-bas? (rires et applaudisements). S’il n’y en a pas Congolais, nous devons faire de même, nous défendons nos intérêts d’abord, et uniquement nos intérêts! Les autres ont des associations des échanges, de commerce, c’est fini!

Mais comme ils n’ont jamais vu un tel régime, ils viennent avec des démocraties, démocraties, démocraties. Et nous sommes préparés à aller vers les élections. J’ai appri avant-hier lorsqu’on m’a donné les minutes de sécurité de ses amis là. Ils disent maintenant: «Oh voilà, Kabila est trop fort – je ne sais pas comment je suis trop fort – que le peuple est derrière lui [attention il faut le suivre]. Maintenant il va dire qu’il aille aux élections (éclats de rires).» Mais nous ne disions pas que nous n’allions pas aux élections. C’était prévu. Nous avons un calendrier, nous devons l’appliquer. Maintenant, ils trouvent que c’est trop tôt (éclats de rires), ils trouvent que c’est trop tôt, déjà ils commencent des critiques et ils disent, au lieu des élections, il faut la «Table Ronde.»

LAURENT DESIRE KABILA A DIT «NON» A LA TABLE RONDE DES COMBINES POLITICIENNES, PAREILLE A CELLE DE SUN CITY

La «Table Ronde», c’est-à-dire, il faut des combines politiciènnes où le peuple ne verra pas claire, il n’y aura pas de démocratie, ils veulent seulement le groupe de Kabila, les autres avec lesquels il devait se mettre ensemble, parcequ’ils écrivent même des lettres pour dire: appelez l’UDPS, appellez Boboliko, Le Palu, les ceci, les cela… et nous allons en conciliabules, dans des pétites réunions là pour se partager le gateau, les portefeuilles de l’État, pour dire, oh c’est comme ça, vous prenez un tel portefeuille, moi je prend ce portefeuille, ainsi de suite. Et le peuple?! RIEN! C’est ça qu’ils appellent «Table Ronde». Et nous, nous repondons: «Table Ronde?! Mais il faut que le peuple décide. Nous irons vers les élections, chaque parti doit avoir son programme, et le peuple va trancher.»

Maintenant, ils ont peur d’aller vers les élections. Ils disent «Table Ronde», il veulent deux ans encore du gouvernement, ils veulent être autour de moi, c’est ce qu’ils vous disent, c’est ce qu’ils vous proposent (NON, NON, NON, PAS AVANT LES ELECTIONS, repond vivement l’assemblée).

Vous avez raison! Mais ces messieurs sont très actifs à écrire des lettres à tout le monde, y compri les alliés, pour dire: «Voilà, demandez au Président Kabila qu’il vous écoute pour qu’il y ait une «Table Ronde». Tout le monde écrit des lettres à commencer par Tsisekedi qui ne se fatigue pas! (rires et appluadissement). C’est vous qui allez décider. Mais notre position est que les combines politiciènnes ne font pas du bien pour le peuple [comme l’après Sun City le démontre d’ailleurs! L’histoire donne enfin raison à Laurent Désiré Kabila!]. C’est justement écarter le peuple du pouvoir et un groupe de politiciens que l’extérieur va continuer à manipuler qui va être aux affaires. Et le peuple n’aura rien. Alors, maintenant nous disons: «NON, NON, NON! Nous devons rester attachés à notre peuple. Nous ne devons pas trahir notre peuple. »

S’ils ont peur des élections, c’est leur affaire, ce sont eux qui demandaient les élections. Pas de combines, allons nous présenter devant vous. C’est à vous de dire si vous voulez les divisions, si vous voulez qu’on soit les esclaves des autres, ou si vous choisir votre bonheur! C’est ça le problème capital qui se trouve là-bas. On doit trancher entre les combines politiciènnes que nous, nous rejettons completement, parce que cela va nous amener dans des ambassades: les États-Unis disent ceci à ce groupe! La France a ses profs! Ça c’est pro-belge! Ça c’est pro- quoi! Et cette fois-ci parce qu’ils ont cherché les «pros, pros, pros», et ils n’en ont pas trouvés dans mon gouvernement, ils se trouvent surpris: «Ah, cet homme est seul comme ça!»

Seul?! Mais je suis avec le peuple! C’est ça! Et ils ont peur maintenant! Ils n’aiment pas des dirigeants qui ont vraiment l’appui du peuple parce que ça, ils ne contrôlent pas! Et pourquoi ils veulent nous contrôler quand nous on ne peut pas les contrôler. Il faut toujours se poser des questions.

Nous pensons que nous sommes dans la bonne voie, que s’il s’agit maintenant d’aller aux élections, nous nous y employons, pour que tout le monde, tout le monde, y compri les Tsisekedi et les autres, aillent voter là-bas. Et qu’ils soient peut-être élus. Si nous partons aux élections, nous on joue le jeu démocratique. L’armée c’est l’armée du pays, et on leur laisse le tout. Nous rentrons dans nos villages et nous continuons à vivre comme les autres. Mais, on ne peut pas accepter de ne pas aller demander le vote du peuple, qu’on accepte que les étrangers nous disent: «Non, faites la «Table Ronde» entre vous…» Mais ces étrangers, vous n’êtes pas fatigués de ces gens là?!

 

LE TESTAMENT DE MZEE LAURENT DESIRE KABILA

«Toujours, toujours, quand les choses veulent bien aller, il y a des étrangers qui viennent. Mais, maintenant avec le Congo actuel, je crois qu’ils n’ont pas grand espoir, ils ne parlent que d’ASSASSINAT, ASSASSINAT, ASSASSINEZ! Mais moi je suis prêt à tout! Eh! J’ai choisi mon camp, c’est le camp populaire. Je ne trahirai pas mon peuple. L’assassinat ou quoi ça ne va rien changer. Et maintenant encore que le peuple a pri conscience, beaucoup de centaines, de milliers de jeunes hommes à Kinshasa et dans toutes les autres provinces, prennent conscience. Alors je pense que notre mission, bien que non encore accomplie, mais elle est entrain de s’accomplir: la prise de conscience de ce peuple qu’il est un et indivisible. Qu’on ne le divise pas avec des partis politiques qui n’ont aucun programme.»

SUR LES ELECTIONS VRAIMENT NATIONALES LIBRES ET TRANSPARENTES

Ces partis étaient toujours là, qu’est ce qu’ils ont changé? Et maintenant, ils ont peur d’aller au vote. Et qu’est ce qui se passe finalement parce qu’ils ont voulu la démocratie? Mais nous préparons. J’espère qu’il y aura à la date prévue, les élections chez nous. Et nous devons le faire. Et vous ici, vous aller élire aussi, vous devez élire les dirigeants de votre choix. (Oui, oui, applaudissemnts). Vous devez le faire. On va commencer par les présidentiels, je crois, d’après ce que les amis qui parlaient là-bas.

Et nous devons tout faire pour que la direction de notre pays soit patriotique. Pas des élections avec l’argent venu de l’extéreur, de l’étranger. Nous ne voulons pas ça. Et il faut que les élections soient réellement nationales.Chacun de vous décide avec son âme et conscience de son choix. Pas de manipulation, des gens qui veulent rester au pouvoir pour s’habituer à s’nerichir. Ce n’est pas bien. Nous ne sommes pas venus pour nous éterniser au pouvoir. Nous avons un projet que nous avons soumi au peuple, c’est au peuple de décider de ce projet là. Nous voulons que la pays marche. Et c’est dans le cadre d’un projet là qu’on est entrain de dire au peuple: «Voilà ce que nous voulons que le pays fasse, comment va-t-il y parvenir, devenir? Avec leurs propres mains, avec leur argent, sans compter sur l’argent des autres; parce que les autres sont venus chercher l’argent chez nous, et puis donc il y en a toutjours chez nous. Ce n’est pas encore épuisé. Et maintenant avec cet argent là, nous devons construire notre bonheur.

«ERREURS OUI, TRAHISON JAMAIS!»

Nous sommes engagés sur cette voie là. Je vous invite d’être avec nous. Avec le Gouvernement du Salut Publique, parce que c’est un gouvernement populaire, un gouvernement du peuple qui n’est pas capable de trahir les intérêts nationaux. Ce n’est pas possible. Nous pouvons commettre beaucoup d’erreurs, mais pas de trahison. Et puis chez nous il n’y aura pas de dictature. Personne n’a besoin de dictature! On en a vu avec notre frère Mobutu! Les gens ont sué les années durant jusqu’à créer cette misère qui n’existe que dans notre pays, où il y a encore des gens, pieds nus et tout nus. Mais il y a beaucoup de contrées où les gens sont tout nus, et les gens s’étonnent: «Mais comment?! Les routes ont disparues, il n’y a rien! Un grand pays où on trouve vraiment la vegetation la plus luxuriante, mais les gens ne cultivent pas, parce qu’ils sont condamnés avec la pétite houe, alors que nous sommes très riches. On peut mettre partout des tracteurs, des irrigations partout, des choses comme ça. C’est ça notre projet. Moderniser, et non être des chefs, des gens qui veulent s’enrichir, etc., S’enrichir pour faire quoi?! Il faut avoir honte d’être riche parmi les gens appauvris comme chez nous (applaudissements).

REMERCIEMENTS ET APPEL A L’UNITE

Merci beaucoup. J’ai peut être abusé de votre temps (non, non répond l’audience), mais vous m’avez posé une question et je devais répondre. J’ai été un tout pétit peu long, mais sans beaucoup de détails. Nous aurons l’occasion d’en faire. Nous avons un problème. Nous devons tous être ensemble. Ne nous divisons pas à cause des partis politiques qui n’ont pas servi [positivement] le pays. L’élan actuel où il y a un consensus national, c’est la force qui imprime d’abord la marche vers le dévelopement avant et qui fait peur à ces détracteurs là du Congo de toutjours. Nous sommes entrain de vaincre. Mais si vous rélachez, vous acceptez d’être divisés encore, avec des sentiments, oh moi je suis de telle province… Personne n’a choisi ni sa tribu, ni sa province. Nous sommes Congolais un et indivisible. Et nous devons construire notre pays.

C’est pour cela que je vous demande de dire à tous les autres qui ne sont pas ici maintenant que vous tous devez vraiment penser à votre pays. J’en ai la conviction, j’ai vi l’enveloppe. C’est déjà une preuve de votre bonne volonté et une preuve de solidarité avec ceux qui sont dans le pays. Et nous là, nous allons dire nous avons nos enfants là-bas au Gabon. Ils sont là. Ils sont de coeur avec nous. Et si vous faites cela, et vous le faites déjà, sachez que le Congo est une très grande nation que personne ne va battre.

Je suis ici avec les Chefs de l’État de l’Afrique Centrale afin de leur expliquer la situation chez nous qu’ils connaissent déjà. Et on verra ce que l’on pourra faire ensemble pour aider le peuple Congolais. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que disent-ils «la stabilité au Congo, c’est la stabilité de toute la région de l’Afrique Centrale». Ils sont concernés, nous sommes concernés, nous sommes autant concernés qu’eux. Alors c’est pourquoi nous sommes ici. Nous ne sommes pas venus mendier! NON! Nous sommes venus expliquer à nos frères qui nous ont demandé de les expliquer la position du gouvernement Congolais, du peuple Congolais face à l’agression. C’est ce que nous allons faire. C’est mieux de les informer, et ils vont se prononcer. Nous avons déjà parlé l’autre fois quand j’étais venu, avec le Président Bongo, qui a condamné l’agression, ouvertement. Et il l’a dit aux médias. Et ils sont nombreux à condamner l’agression.

Comme nous nous retrouvons, on fera le point de la situation militaire qui prévaut dans le pays et les problèmes connectés à cela. Donc voilà pourquoi nous sommes là. Je dirai à la population de Kinshasa la ferveur avec laquelle vous nous acceuillez ici, et votre soutien total à leurs efforts. Et je vous remercie beaucoup!

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 09:53

Une interview exclusive du Président de la République Démocratique du Congo, Mzee Laurent Désiré Kabila à la RTBF lors de son dernier passage à Bruxelles en Novembre 1998. Au cours de l’émission «Mis Au Point» réalisée par Baudouin Cartuyvels, le Chef de l’État Mzee Laurent Désiré Kabila a confirmé que Joseph Kabila est bel et bien son fils.
Il a aussi révélé à cette occasion qu’il y avait, au sein de l’Alliance, donc de l’AFDL, un parti uniquement mono-ethnique des Tutsi. Il n’était que dans l’Alliance. Et c’était une condition pour faire passer les armes et demander aux libérateurs Congolais pour qu’ils accèdent à certaines facilités, qu’il fallait inclure les Tutsi sous couvert d’un parti politique qu’ils appelaient «ANP». Mais ça c’était un parti purement ethnique, pour usurper la nationalité congolaise.


Voici l’interview dans toute son intégralité. Les sujets évoqués d’alors demeurent les mêmes sujets brûlants d’aujourd’hui; et donc cette interview est toujours d’actualité.
Baudouin Cartuyvels: Mesdames et Messieurs, Bonjour! Invité exceptionel. Mr Laurent Désiré Kabila, Président de la République Démocratique du Congo, et qui a accepté cette émission exclusive pour répondre à toutes nos questions. Alors pour l’intérroger ce midi, il y a à mes côtés, Colette Braeckman qui est journaliste au journal Le Soir; il y a aussi Philippe Lamair qui est lui journaliste au journal télévisé de la RTBF; il y a enfin Marie France Cros qui est journaliste à la Libre Belgique.

Baudouin Cartuyvels: Monsieur le Président, Bonjour!

Président Laurent Désiré Kabila: Bonjour Monsieur!

Baudouin Cartuyvels: Merci beaucoup d’avoir accepté de participer à cette émission. Je voudrais d’abord vous poser une question: A l’heure qu’il est, comment qualifiez-vous l’accueil de la Belgique que vous avez reçu jusqu’ici. Vous le qualifiez de froid, de tiède ou de chaleureux?

Président Laurent Désiré Kabila: De tiède!

Baudouin Cartuyvels: Alors, cela veut dire quoi, tiède?

Président Laurent Désiré Kabila: C’est-à-dire que les gens viennent d’apprendre à rencontrer un Président qui a été tellement contesté ici et non dans son pays. Et ce tiedeur se fait voir même dans les entrées que j’ai pu voir. J’ai trouvé toujours un groupiscule de pétits criards Congolais qui n’ont aucune réalité de leur pays, et qui semblent me montrer les procès de ce que l’on attend de moi, c’est-à-dire un coupable qui n’ a jamais commi un crime. J’ai vu ça!

Baudouin Cartuyvels: Alors, vous vivez ça. Nous allons tout de suite parler de deux faits, si vous le voulez bien, pour lesquels vous avez été fort contesté. C’est l’occasion d’en parler, de donner votre version des choses aussi. Nous parlerons après bien sure, de votre mode de gestion, de ce que vous voyez comme avenir pour le pays. Alors, tout d’abord deux faits pour lesquels effectivement on vous a fait des réproches: Prémièrement, lors du démantelement des camps Hutu il y a deux ans et lors de votre progression avec les soldats Rwandais pour conquerir le pays. Il y a, on peut discuter sur les chiffres, mais enfin, il y a 180,000 à 20,000 personnes qui ont disparu. Alors vous commandiez l’Alliance à ce moment là, et vous avez déclaré cette semaine: « Je ne suis pas responsible de ces disparutions.» Est-ce que ce n’est pas une explication facile alors que vous étiez à la tête de l’Alliance?

Président Laurent Désiré Kabila: Ce n’est pas du tout facile parce que d’abord, qui comptait les disparus? Ces camps étaient des camps qu’on appelle les camps de forteresse, des camps de re-armément, les camps d’entrainement. Il y avait des armes dans ce camp. Et pendant toute cette période là, les ONG qui travaillaient là-bas étaient impliquées dans le traffic des armes. Alors, vous n’allez pas me dire que ce sont des réfugiés Hutu qui étaient dans ces camps là. C’étaient des miliciens. Et bien, ces miliciens se battaient, ils utilisaient ces armes là pour faire quoi?! D’abord pour des incursions dans leur pays. Et lorsque nous, nous avions commencé la bataille pour la libération, ces armes étaient utilisées contre nous. Donc, les soit-disant camps des réfugiés n’étaient pas d’autres choses que des forteresses militaires.

Baudouin Cartuyvels: Alors qui veut poser une question?

Philippe Lamair: Oui, Monsieur le Président. Les Nations Unies ont désigné une commission d’enquête. Cette commission a eu une certaine difficulté pour travailler dans votre pays. C’est sans doute là que découle un des aspects, ou disons, certains mécontentements de la part de la communauté internationale ou certaines brouilles entre la communauté internationale, et surtout certains pays occidentaux, et votre regime. Alors, qu’est ce qui a mi les bâtons dans les roues de cette commission d’enquête? Est-ce certainement de votre gouvernement? Monsieur Mbaya était en charge du dossier à l’époque. Ou bien c’était à la demande de vos alliés, les Rwandais?

Président Laurent Désiré Kabila: Et bien Monsieur, je veux tout simplement dire d’abord que c’est nous qui avions invité la Commission d’Enquête. Là, c’est une précision. On ne pouvait donc pas mettre les bâtons dans les roues à nos invités. Et cette Commission d’Enquête avant qu’elle vienne, il faut voir un peu la génèse. Pourquoi elle est venue? C’est après les accusations non fondées des massacres commis par nos troupes alors. Mais ces massacres n’avaient pas encore eu lieu pendant ce temps là. Parce que tout simplement dans cette région là-bas, les massacres avaient commencé en 1993, loin de notre avenement au pouvoir, loin même de l’action libératrice de l’AFDL. Et puis, il y a eu des morts de choléra dans cette région: 45,000 personnes au total, hommes, femmes, enfants sont morts de choléra Et tout cela on les a vus détérrés pour nous présenter comme de criminels, des gens qui ont massacré tout ce monde là, alors que nous n’avions même pas besoin de mettre des bâtons dans les roues de la Commission parce que nous n’étions responsables de rien. Nous voulons éclaircir.

La Commission est venue, disant que les massacres ont eu lieu à l’est. Et nous avions dit que nous avions tout préparé pour que vous alliez à l’est. La Commission a réfusé d’aller à l’est et a demandé d’aller à l’ouest. Et nous étions étonnés. Tout le monde claironaient que les massacres ont eu lieu à l’est du pays. Alors, à notre grande surprise, et j’espère à la surprise générale des médias, la Commission avait réfusé d’aller à l’est et avait exigé d’aller à l’ouest; et c’est ce que nous avions accepté par après.

Une interruption de Marie France Cros: Monsieur le Président, les massacres qui avaient lieu à Mbandaka étaient les plus récents, c’est la raison pour laquelle la Commission d’Enquête voulait se rendre dans cette région là. Par ailleurs, le front Nord de l’armée de libération que vous avez dirigée était très, très, très précisement dirigé à l’époque des massacres par votre fils. Est ce que ça a joué un rôle dans le fait que vous ayez réfusé, que votre gouvernement a réfusé l’enquête?

Président Laurent Désiré Kabila: Mon fils a dirigé le front Nord pour la libération de Kisanagani. Et c’est ça! Vous l’avez vu passer à la télévision etc., Mais ce n’était pas pour aller massacrer. Il n’y avait pas de routes dans la ville de Kisangani. On n’avait rien massacré.

Marie France Cros: Mais les gens qui étaient là pour nourrir les réfugiés qui arrivaient à l’est disent qu’il y avait eu des massacres; qu’on a attaqué les camps des réfugiés.

Président Laurent Désiré Kabila: Par qui? Pas par les troupes Congolaises. Et encore ce temps là, il n’était pas même evident que les forces Rwandaises avaient assassiné. Ce n’est que par après lorsque les réfugiés s’étaient dispersés dans les brousses et sont allés dans les secteurs alors dirigés par les forces armées Rwandaises que les massacres ont commencé. A l’ombre, à l’ombre de toute attention des forces Congolaises.

Marie France Cros: Et quand l’avez-vous appri?

Président Laurent Désiré Kabila: Les chefs coutumiers de la Province de l’Équateur sont venus plusieurs mois après pour me révéler qu’il y avait eu justement des massacres là-bas et que moi je disais les choses que je ne connaissais pas.

Marie France Cros: Pourquoi alors lorsque la Commission d’Enquête était là, les chefs coutumiers ont dit qu’ils se sont révoltés contre la présence de la Commission d’Enquête sur place?

Président Laurent Désiré Kabila: Voilà justement. La Commission d’Enquête n’est pas allé voir les fosses communes.

Marie France Cros: A Mbandaka? Président Laurent Désiré Kabila: A Mbandaka, la Commission s’est rendue dans un cimetière des coutumiers, et puis ils ont détérré un chef coutumier; et puis c’était un peu un mécontentement général.

Colette Braeckman: Et qui a intimidé les temoins parce que les temoins n’osaient parler à Mbandaka. Il y a des temoignages qui disent que les gens n’osaient pas parler, ils avaient peur. Qui les a effrayés?

Président Laurent Désiré Kabila: Moi je pense qu’on a intimidé personne, parce que par après, ils sont venus me voir pour me parler. S’ils étaient intimidés, ils ne seraient pas venus jusqu’à Kinshasa. Les Chefs coutumiers, donc, les traditionels et les temoins qui étaient forcés par les troupes Rwandaises de mettre dans des sacs les corps des Hutu tués, filles et jeunes hommes, etc.,

Colette Braeckman: Est ce que vous serez prêt à faire revenir la Commission d’Enquête pour qu’elle fasse son travail?

Président Laurent Désiré Kabila: Ah oui, oui, oui. Nous l’avons toujours demandé. Ils ne sont jamais revenus.

Baudouin Cartuyvels: Donc vous pouvez le demander aujourd’hui encore?

Président Laurent Désiré Kabila: Ah! Mais nous, nous sommes disposés. S’ils veulent venir, qu’ils viennent.

Baudouin Cartuyvels: Deuxième question qui nous concerne Monsieur le Président, à vous et à votre entourage. En août dernier, après que les soldats Rwandais aient réfusé de partir, ils étaient donc devenus vos enemis. Il y avait eu certaines paroles de vos proches, de votre entourage qu’ont peut considerer comme un encouragement à la chasse aux Tutsi; une chasse qui avait réellement eu lieu à Kinshasa. On a vu que les habitants ont joué un rôle important, ils se sont défendus mais on a vu des scènes, des actes qui étaient proches d’actes de barbarie, des linchages. Apparemment, à la fois les civiles Tutsi et les militaires Tutsi ont été un tout pétit peu confondus. Ce sont des images qui ont très fortement frappé l’opinion publique ici! Et on a un peu le sentiment que vous, à ce moment là, on n’a pas le sentiment que vous vous êtes interposés. On a un peu l’impression que vous avez laissé faire. Comment est ce que vous réagissez par rapport à ça?

Président Laurent Désiré Kabila: (Rires). Ecoutez! Nous sommes habitués au montage, à la calomnie, aux mensonges contre la République, dépuis que nous avions pri le pouvoir. Nous sommes très habitués à cela. Personne n’allait interdire à la population de Kinshasa de se défendre contre les Tutsi qu’ils connaissent bien. Ils les ont vus à l’oeuvre. Tuant pour arracher des voitures, tuant pour occuper des villas, tuant pour violer les femmes et arracher les filles, tuant pour piller les banques.

Baudouin Cartuyvels: Il faut faire le tri entre les civiles et les militaires?

Président Laurent Désiré Kabila: Mais lorsque les civiles Tutsi, certains de ces civiles Tutsi avaient pri les armes leur données par leurs frères militaires et tiraient sur leurs voisins, les voisins quand même, ils ne sont pas aveugles!. Ils les voyaient. Et les voisins, donc les Congolais n’étaient pas armés. Qu’est ce qu’ils devaient faire? Il fallait qu’ils se défendent avec les moyens de bord. Ils l’ont fait. C’est leur droit. Monsieur, je veux dire avec force que c’est leur droit de se défendre contre les assassins.

Baudouin Cartuyvels: Comment est ce que vous réagissez aux plaintes contre vous et votre entourage, plaintes pour incitation au meurtre?

Président Laurent Désiré Kabila: Je n’ai incité personne au meurtre, quel meurtre? Vous venez dans un pays d’autrui tuez les citoyens de ce pays, et vous dites, quand ils se défendent, ils commettent le meurtre. C’est un meurtre ça?

Marie France Cros: Pourquoi lorsque l’armée rwandaise était présente à Kinshasa, avec votre accord parce que vous étiez alliés, vous n’avez pas dénoncé les pillages, les meurtres dont vous venez de parler à l’instant?

Président Laurent Désiré Kabila: Et pourquoi sont-ils partis si je n’en ai pas fait?

Marie France Cros: Mais ça a duré un an?

Président Laurent Désiré Kabila: Ça a duré un an, nous étions des alliés. Et quand il y a des contradictions, on les traite entre alliés, on ne les traite pas devant la place publique.

Colette Braeckman: Vous les avez fait partir parce qu’ils se comportaient mal à votre avis?

Président Laurent Désiré Kabila: Parce que d’abord, ils ont massacré les gens sans que le gouvernement Congolais le sache à Mbandaka et à partir de Kisangani. Deuxièmement, parce qu’ils se conduisaient en pays conqui, tuant, pillant… je viens de le dire. Et puis ils se sont même immixés dans la politique intérieure de notre pays.

Baudouin Cartuyvels: Est-ce que ce n’est pas rélativement normal dans la mesure ou vous avez fait appel à eux pour arriver au pouvoir? Vous devriez donner quelque chose en échange. Ou vous y attendiez à cela?

Président Laurent Désiré Kabila: Monsieur, notre alliance était une alliance d’intérêts. Comment allaient-ils durer au pouvoir si nous, Forces Armées Congolaises, n’avions pas, nous, maintenu les Hutu dans l’état d’incapacité opérationelle? Ils en avaient besoin! Et c’est de ça que nous avions parlé lorsqu’ils devaient nous laisser le temps de faire passer les armes pour entrer au Zaïre d’alors. Nous, nous en avions qu’une mission: Chassez la dictature chez nous et démocratiser la société. Tous les deux [Rwandais et nous], nous étions contents de ce qui s’était fait, mais ils ont voulu maintenant plus. Ils ont voulu être le maître de notre pays, et ça, c’est impossible.

Colette Braeckman: Avez-vous échappé à des tentatives d’attentant? Président Laurent Désiré Kabila: Pardon?!

Colette Braeckman: Avez-vous échappé à des tentatives d’attentant?

Président Laurent Désiré Kabila: Aah! On en parle mais, ils ont comploté en fait. C’est vrai, ils ont monté un coup d’état le 2.08.1998 pour essayer de m’assassiner et prendre le pouvoir. Et vous savez la suite…!

Phillippe Lamair: Monsieur le Président, dépuis ce lundi, il y a une plainte qui a été déposée contre vous en Belgique mais également en France contre vous et contre certains membres de votre entourage pour crimes contre l’humanité. Comment réagissez-vous et vous sentez-vous ménacé?

Président Laurent Désiré Kabila: Ecoutez! C’est de l’amusement! Eh! Crimes contre l’humanité?! Qui avons-nous tué?! Et moi et mon emtourage?! Nous n’avions tué personne. Mais il faut le prouver.

Marie France Cros: Mais le 25.08.1998 par exemple, vous avez lancé un appel à la radio, demandant à la population de prendre les flèches, les lances pour se battre, et vous aviez dit: «Sinon nous allons être les esclaves des Tutsi.» Est ce que vous ne considerez pas que cet appel a incité la population à s’en prendre à des civiles Tutsi, notamment des femmes et des hommes qui n’avaient rien à faire avec la guerre?

Président Laurent Désiré Kabila: Madame, je ne suis pas forcé de vous dire qu’il ne faut pas croire que notre peuple est si naïf pour laisser les esclavagistes venir l’égorger, le soumettre à des exactions que notre peuple connait tellement parce que voisins des Tutsi et des Hutu. Et vous vouliez que le peuple Congolais ne se défendent pas par l’appel de son chef, son territoire, sa vie? Qu’est ce que cela signifie pour un pays? Même chez vous ici en Europe, vous avez fait des appels pour vous défendre contre la Nazisme. Et alors, vous voulez que les Congolais laissent d’autres Nazistes, d’autres racistes les occuper et qu’ils ne se battent pas parce qu’ils n’ont pas d’armes? Ils doivent utiliser les flèches et tous les moyens qui se trouvent dans leurs mains. Et ils l’ont fait!

Marie France Cros: Est ce que cela veut dire lorsque vous vous êtes allié avec les Rwandais au début de la guerre de libération, vous avez fait preuve de naïvété si vous ne saviez pas qu’ils étaient comme ça puisque mainteant vous dites que vous savez bien qu’ils sont comme ça?

Baudouin Cartuyvels: La question ici c’est vous avez mal choisi vos alliés?

Président Laurent Désiré Kabila: Nous n’avons pas mal choisi les alliés. Dans la politique, il y a la tactique. Et puis c’est momentané, les alliances parfois. Et lorsque ça toune mal, chacun a intérêt, son intérêt de son côté, ce pourquoi il a fait alliance. Je n’ai pas mal chois mes alliés parce que c’était là mon choix. Ce sont les alliés qui ont tourné casaque, et non nous!

Colette Braeckman: Justement les alliances peuvent changer mais maintenant on vous réproche de faire des alliances avec les miliciens Hutu, qualifiés de «génocidaires». On dit que vous les enrolez dans votre armée pour les retourner contre le Rwanda. Est-ce que ce ne sont pas des alliances douteuses?

Président Laurent Désiré Kabila: Avant on disait que j’étais le boucher des Hutu. Et maintenant on en revient et on me dit que je suis le boucher des Tutsi. Finalement, où est la vérité?! Et dans tout ça, personne n’est capable de produire la preuve. Si l’on veut me réprocher de ce que mon peuple doit se défendre contre l’invasion Hutu, Tutsi [je veux dire], et alors qu’est ce qu’il faut faire? C’est-à-dire le peuple Congolais doit se laisser massacré et puis subjugué parce que cette armée est mono-ethnique. ? Et c’est pourquoi l’on parle des Tutsi. Et alors, l’on ne va pas parler d’autres personnes, d’autres ethnies. Moi je pense que ce que nous faisons c’est dans notre droit et tous les peuples du monde l’ont fait: se défendre contre les envahisseurs.

Marie France Cros: Mais des civiles Tutsi ont été tués, notamment des civiles Tutsi Congolais qui n’avaient rien à faire avec le Rwanda?

Président Laurent Désiré Kabila: Vous ne pouvez pas le prouver. C’est vous ici en Europe qui inventez pas mal des choses dépuis le début de la libération au Congo. Est-ce que vous êtes capables de prouver qu’on a été tuer les Tutsi, parce que ce sont des civiles Tutsi? Votre ambassadeur, il y a sept jours de cela, a fait partir des Tutsi par votre ligne aériènne, la Sabena. Ils étaient si riant, joyeux…! [Lokongo: parce qu’ils allaient partir en Europe et non parce qu’ils ont échappé à des tuéries quelconques. Ce sont des manipulateurs, des fourbes. Voyez-noi ce qu’ils ont fait avec les siens à Katumba. Ils les ont fait massacrer pour s’acheter la sympathie de la communauté internationale qu’ils tentaient par ce massacre odieux, ce shenanigan, de la convaincre qu’ils ne sont pas aimés au Congo!]. Ils ont même eu l’occasion de s’adonner à des conférences de presse. Alors, ces gens là, vous pensez qu’ils étaient ménacés?! [Non!]. Nous en avons encore d’autres. Ils sont nourris, bien surveillés. Ils ne veulent pas aller à la cité parce que le peuple ne leur porte pas dans le coeur [ou pour profiter aussi longtemps qu’ils le peuvent!]. Mais est ce que vous direz de même de ce que font les Tutsi à Bukavu? Les déportés Congolais [80 jeunes Congolais de Bukavu entre autres], où sont-ils? [les massacres des Congolais à Makobola, à Kasika et tant d’autres par les Tutsi]. Qui les accuse?

Baudouin Cartuyvels: Si vous le voulez bien, passons au chapitre suivant. Parlons du présent, de votre gestion, de votre façon de gouverner. Vous vous êtes présenté comme un homme fort, au pouvoir musclé (…).

Président Laurent Désiré Kabila: Oh là là!

Baudouin Cartuyvels: Attendez! Vous savez, certains vous traitent de dictateur! Comment est ce que vous expliquez cette image de vous?

Président Laurent Désiré Kabila: Comment j’explique? Parce que dépuis le départ, le pouvoir que nous devions chasser avait un tel clientélisme avec l’extérieur que, nous nous ne faisions l’affaire de personne [nous, nous avions choisi de faire l’affaire de personne], et c’est pourquoi [selon le même extérieur], nous étions donc des mal-venus! Il fallait partir [ils ne voulaient pas de nous, parce que, nous, nous avions choisi de faire l’affaire de personne]. C’est comme ça! Lorsqu’on dit: «Pouvoir fort!», Fort en quoi? Je ne sais pas. Mais nous sommes un pouvoir populaire, parce qu’il est prouvé qu’il est le plus populaire de notre pays. Le plus populaire! Vous n’avez peut être pas été à Kinshasa, mais en tous cas tout cela se voit. Et on ne peut pas applaudir à un tel dictateur, si le dictateur il y en avait. Non! Moi j’estime que le peuple a compri que nous ne sommes que son expression. C’est tout!

Marie France Cros: Vous concentrez tous les pouvoirs entre vos mains quand même!

Président Laurent Désiré Kabila: Non, pas du tout! Quel pouvoir?! Quel pouvoir?!

Colette Braeckman: L’armée, la gestion du pays…

Président Laurent Désiré Kabila: Mais, il y a le chef de l’armée! Il y a la magistrature, des magistrats sont là!

Baudouin Cartuyvels: Et bien la constitution vous donne tous les pouvoirs à vous!

Président Laurent Désiré Kabila: Ah! Quelle constitution d’abord?! Nous avons mis en place un projet de constitution que tout le monde est entrain de fouiller.

Marie France Cros: Le décret, le premier décret, celui qui sert de constitution!

Président Laurent Désiré Kabila: Le premier décret voulut que le pouvoir soit dans les mains du Président de la République et du Conseil de l’Alliance. Pourquoi? Mais le pays était chaotique! La police, l’armée, notre armée était (devegondée?), une armée qui a perdu le sang, donc une armée qui rançonait partout, tuait partout facilement. Et puis il n’y avait pas d’administration, il n’y avait pas d’ordre! Et à notre approche de la ville de Kinshasa, 36,000 armes ont été confisquées, 400 partis qui se sont volatilisés à notre prise de pouvoir mais les enemis sont restés actifs. Et on a vu des tueries, des scènes de tout cela! Il fallait un pouvoir momentanement fort pour pacifier la ville de Kinshasa, vaste avec six millions d’habitants. Il fallait cela! Et c’est ce que nous avons fait. Avec beaucoup plus de justice et de douceur (…)!

Colette Braeckman: Mais pourquoi n’y a-t-il plus maintenant des conseils de ministres? On a l’impression que vous dirigez seul avec quelques cercles, qu’il n’y a plus des réunions des conseils du gouvernement!

Président Laurent Désiré Kabila: Non! Ça n’a rien à voir avec ça!

Colette Braeckman: Mais vous êtes seul, vous aparaissez comme un homme seul!

Président Laurent Désiré Kabila: Je ne suis pas du tout seul! (rires). Les ministres sont là, je leur donne plus de liberté d’action, je ne veux pas être comme un policier derrière les ministres, disant ceci, cela!

Colette Braeckman: Mais vous les mettez en prison?!

Président Laurent Désiré Kabila: Ce n’est pas moi qui les jette en prison, c’est la loi qui les jette en prison. Ce n’est pas moi! Ils se font arrêtés parce qu’ils ont été coupables devant la loi.

Baudouin Cartuyvels: Alors, ceux qui ont été en prison, l’ont été pourquoi?

Président Laurent Désiré Kabila: Ceux qui ont été en prison? Je n’ai jamais arrêté un seul ministre. Ils se sont fait arrêtés par la justice. Aucun ministre, je n’ai arrêtêté moi!

Baudouin Cartuyvels: Et pour quel fait?

Président Laurent Désiré Kabila: On les a réprochés de malversations. C’est ça!

Philippe Lamair: C’était vrai pour le Docteur Sondji et Monsieur Tala Ngai, les deux dernières ministres qui ont eu des ennuis, ou qui ont des ennuis?

Président Laurent Désiré Kabila: C’est vrai pour Monsieur Tala Ngai. Il en a encore, les ennuis! Monsieur Sondji s’est désolidarisé de la politique gouvernementale.

Philippe Lamair: De la politique gouvernementale ou de vous?

Président Laurent Désiré Kabila: De la politique gouvernementale! Et puis on ne l’a pas arrêté!

Baudouin Cartuyvels: Oui! Est-ce quelqu’un qui se désolidarise de votre politique…?

Président Laurent Désiré Kabila: C’est qu’il démissione!

Baudouin Cartuyvels: Il ne se trouve pas nécessairement en prison?

Président Laurent Désiré Kabila: Non, non! En prison pourquoi?! Pourquoi?!

Marie France Cros: Monsieur Sondji était arrêté trois jours quand même avant d’être libéré!

Président Laurent Désiré Kabila: J’ignore qu’il était arrêté trois jours. Je sais qu’il était interrogé.

Marie France Cros: Pendant trois jours hors de chez lui dans les locaux de la police?

Président Laurent Désiré Kabila: On peut être interrogé n’importe où si la Surêté n’est pas certain de ce qu’il fait.

Marie France Cros: Donc, c’est qu’il y avait d’autres fautes de fond que la manque de solidarité gouvernementale!

Président Laurent Désiré Kabila: Je pense qu’il en a trop dit. C’est tout ce que je connais.

Marie France Cros: Pouvez-vous nous expliquer par ailleurs pourquoi vous n’avez pas un ministre de l’intérieur parce que Monsieur Kakudji se fait soigner ici?

Président Laurent Désiré Kabila: Non, non! Nous avons deux vice-ministres de l’intérieur. L’un, chargé de l’ordre publique et l’autre, de la territoriale. Ils suffisent.

Marie France Cros: Mais Monsieur Munene, celui qui était chargé de la sécurité, c’est lui le chef de l’armée?

Président Laurent Désiré Kabila: Maintenant!

Marie France Cros: Donc, il n’y a plus personne à l’intérieur!

Président Laurent Désiré Kabila: Mais vous ne connaissez pas qu’il y a un vice-ministre de l’intérieur, Mulumba Katsi?

Marie France Cros: Pour l’administration et pour la sécurité?

Président Laurent Désiré Kabila: Mais il fait le tout pendant l’absence du ministre qui était malade, qui est en Belgique. Il subissait des opérations et on lui donnait le temps.

Colette Braeckman: Et vous avez dit au cour de votre sejour que vous allez libéraliser les activités politiques à partir de janvier et qu’après, vous allez organiser les élections. Est-ce que ça sera possible alors que le pays est divisé?

Baudouin Cartuyvels: C’est vrai. Justement ça. C’est une question qui reste valable mais il faut quand même une question sur Monsieur Tsisekedi juste avant de passer à cela parce que je vois qu’on anticipe un tout pétit peu, car on va revenir à cette question de Colette Braeckman. Monsieur Tsisekedi n’a pas l’autorisation de quitter le pays actuellement?

Président Laurent Désiré Kabila: (Rires). Il y a plus de 50 millions de Congolais, vous ne parlez pas d’eux. Vous ne parlez que des gens qui vous intéressent, et que vous fabriquez, et que le peuple n’en veut plus! C’est dommage! Moi je ne connais pas s’il n’est pas libre de partir de là ou pas.

Baudouin Cartuyvels: Vous ne savez pas ?!

Président Laurent Désiré Kabila: Je ne connais rien. Moi je ne m’occupe pas de lui, il s’occupe de ses affaires, c’est un citoyen libre.

Baudouin Cartuyvels: Et pour quelle raison est-ce qu’il ne pouvait pas quitter le pays?

Président Laurent Désiré Kabila: Mais, personne ne l’a empêché de quitter le pays!

Baudouin Cartuyvels: Donc, il est libre de quitter le pays d’après vous?

Président Laurent Désiré Kabila: Mais il est libre de vivre dans le pays ou de quitter le pays.

Philippe Lamair: Mais, il n’a pas eu l’autorisation de se rendre en Belgique, en Europe?

Président Laurent Désiré Kabila: Ça, j’ignore s’il en a demandé. Est ce qu’il faut demander l’autorisation d’aller en Belgique? Je ne sais pas.

Marie France Cros: Dans votre pays pour le moment, il faut demander une autorisation de sortir du pays?

Président Laurent Désiré Kabila: Nous contrôlons. Vous savez nous sommes en guerre!

Marie France Cros: Mais, même avant la guerre c’était ainsi?

Président Laurent Désiré Kabila: Non! Pas avant! Ce n’était pas ainsi parce que encore ceux qui ont été chassés du pouvoir et que vous hebergez toujours ici, vous donnez asile aux gens pour critiquer leurs gouvernements; organiser des actes de sabotage; les armes sont entrées et on les a capturées; et vous les avez mis dans des caisses des diplomates; et vous voulez que le pays ne s’organise pas en matière de sécurité? Qu’est ce que nous deviendrons? Qu’on tue les gens dans la rue?

Philippe Lamair: Monsieur Tsisekedi présente un danger au niveau de la sécurité?

Président Laurent Désiré Kabila: Non! Pas du tout! Nous lui voulons du bien. Moi je l’avais rencontré je crois en deux réprises (à Lubumbashi?), ailleurs mais, quel danger répresente-t-il? Il ne répresente aucun danger. Aucun!

Marie France Cros: Alors pourquoi n’a-t-il pas pu sortir de votre pays pour se rendre à l’invitation…

Président Laurent Désiré Kabila: Mais, je ne sais pas! C’est son bon vouloir. Il n’est pas venu me demander qu’il sorte ou qu’il ne sorte pas! Il ne m’a même pas dit aurevoir, qu’il partait. Moi j’ignore s’il avait envie de sortir aussi.

Philippe Lamair: Donc, il n’y a pas d’obstacle à une demande de sa part de venir en Europe ou ailleurs.

Président Laurent Désiré Kabila: Pas du tout! Pourquoi le faire riche.

Marie France Cros: Pourquoi y a-t-il des forces de l’ordre qui entourent sa maison alors et qui l’empêchent de sortir?

Président Laurent Désiré Kabila: Ah! Ça en tous cas j’ignore qu’on entoure sa maison. Il y a trop de blah blah. Les gens rancontent n’importe quoi! Mais on entoure sa maison pour faire quoi?!

Marie France Cros: Pour l’empêcher de sortir.

Président Laurent Désiré Kabila: Pour l’empêcher de sortir? Mais souvent il sort non?!

Marie France Cros: Apparemment, non!

Président Laurent Désiré Kabila: Ça, j’ignore. Chez moi on sort. Supposons même que la police s’intéresse de lui, c’est qu’il y a une cause! Vous savez Kinshasa est une grande ville. Il y a par exemple l’interdiction des activités politiques des partis. Cette interdiction est encore en cours. Et si on va contre, on en fait la loi. C’est comme ça! Si c’est ce qu’il fait, il est bien attitré d’être interrogé par la police our par la Surêté de l’État. Mais, moi je ne connais rien de lui. Je sais qu’il est là, qu’il est à Kinshasa. J’entend peu parler de lui. C’est tout!

Baudouin Cartuyvels: Alors, Colette Braeckman, votre question!

Colette Braeckman: Eh oui. Justement. Vous aviez dit que vous allez rétablir l’exercice des partis politiques en janvier et organiser des élections plus tard l’année prochaine. Est ce que ça sera possible étant donné que le pays est divisé pour le moment?

Président Laurent Désiré Kabila: Justement. Tout est possible. Tout est possible. A une seule condition: que les agresseurs, les occupants de notre pays par force quittent le Congo, c’est-à-dire ils se rétirent, rétirent leurs troupes. Il y a au moins 30,000 hommes: 13,000 troupes ougandaises et 17,000 pour l’armée de Kagame, et donc cette armée mono-ethnique du Rwanda. Et bien ces gens là – nous voulons – et c’est une motivation de mon séjour ici: c’est pour demander à l’opinion internationale d’exiger le retrait des troupes d’invasion qui sont encore présentes au Congo. Et s’ils le font, tout est possible. Les élections, d’abord, la paix sera immédiate.

Marie France Cros: Donc , il n’y aura pas d’élections s’ils restent!

Président Laurent Désiré Kabila: S’ils restent, les élections ne peuvent pas se dérouler dans une partie du pays. Et pourquoi doivent-ils continuer d’y rester parce que le Congo n’est pas leur pays? [le gouvernement du Président Joseph Kabila fait face au même problème].

Marie France Cros: Et votre précision Monsieur le Président. La libéralisation politique a-t-elle lieu s’ils restent ou non?

Président Laurent Désiré Kabila: Non, non! Ça c’est pour janvier je crois. Qu’ils restent ou qu’ils ne restent pas!

 

(...) interruption de transcription (....)

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  • : Congo Panorama. Le blog du soldat du peuple: Par Antoine Roger Lokongo, le Soldat du Peuple engagé dans la bataille des idées pour un Congo meilleur. Un Congo qui s'assume et devient un parténaire clé de la Chine, hier un pays sous-développé, qui, en un lapse de temps, a changé son destin en comptant sur ses propres efforts et devenu une puissance.
  • : A partir des idées de mes héros, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila, je suis l'actualité politique de mon pays, la République Démocratique du Congo en partuclier et de l'Afrique en général et je donne mes commentaires. Antoine Roger Lokongo
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Hymne des Opprimés

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ainsi que de tout opprimé.

Il n’y a point de doute d’abattre l’exploitation et de créer une juste société.

Notre serment est de ne jamais échouer,
enjoignons toutes nos forces en un faisceau,
tenons bien nos armes dans nos mains,
car ces CPP sont la force du peuple.


Dans sa noble cause,
jamais de spoliation.

Notre lutte revendique nos droits,
quoiqu’il en coûte,
jamais de servitude.


Pour les opprimés,
la Révolution est un rempart,
son ultime but est que le peuple gouverne.

Laurent Désiré Kabila,
lâchement assassiné le 16 janvier 2001.

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