L’Union Nationale de la Presse du Congo « UNPC » s’élève vigoureusement contre l’emprisonnement du journaliste Joachim Diana Gikupa, Editeur Directeur de la Publication du quotidien « La Colombe », paraissant à Kinshasa. L’UNPC est choquée par ces pratiques qui prennent de plus en plus racine en notre pays où les journalistes et autres Défenseurs des Droits de l’homme sont pourchassés à longueur des journées, assassinés ou mis en prison sans autre forme de procès, afin de les empêcher simplement d’exercer leur métier.

Alors que le monde entier a opté pour la dépénalisation du délit de presse, en Rd-Congo le journaliste continue de subir la loi de la jungle. Les informations recoupées en nôtre possession renseignent que le traitement, par le Tribunal de Paix de la Gambe, du dossier qui oppose le journaliste DIANA au sujet Chinois propriétaire de la firme « Gen Tai » découle du fait d’avoir dénoncé l’empoisonnement à longueur des journées des Congolais qui se font traiter dans ce Centre hospitalier.

Il est reconnu par nombre d’observateurs qu’à la suite des dénonciations portées au grand jour par le journaliste Diana, la responsable Chinoise en charge d’accouchements à ce Centre hospitalier de Limete avait été renvoyée dans son pays, la Chine, question de faire disparaître les traces des crimes qui se pratiquaient impunément. La mise en prison du journaliste Joachim Diana Gikupa allonge la liste des méfaits subis par la confrérie qui se souvient toujours du traitement aléatoire des dossiers d’assassinats des journalistes :

  • Franck NGYKE de « La Référence Plus » et son épouse, Hélène MPAKA, abattus devant la porte de leur habitation ;
  • BAPUWA MWAMBA, journaliste indépendant, tué froidement dans sa chambre à coucher ;
  • Serge MAHESHE, journaliste à Radio Okapi/Bukavu assassiné à quelques pas de chez-lui ;
  • Didace NAMUJIMBO, de Radio Okapi/Bukavu ;
  • Patrick KIKUKU, photo journaliste de Goma (Nord-Kivu) ; abattu froidement par des hommes en uniformes au moment où il rentrait chez lui après une journée agaçante de travail, sans qu’à ce jour il n’y ait un début de procès ;
  • MUTOMBO KAHILO, technicien à Renatelsat, tué à Lubumbashi au Katanga ;
  • KAMBALE MUSONYA de la Radio Communautaire de Lubero/Sud, assassiné  à Kanyabayonga (Nord-Kivu) ;
  • Patient TSHEBEYA BAKOME, cameraman à la Rtnc/Beni, tué devant la porte de chez-lui alors qu’il revenait du travail.

L’UNPC informe l’opinion qu’elle est d’avis que cet accroissement d’assassinats et arrestations sans cause des journalistes se produit hors normes, et tient à en appeler au pouvoir judiciaire pour que le droit prime les professionnels des médias méritent un traitement digne, et non les intimidations qu’ils subissent à longueur des journées. N’est-ce pas, comme l’avait souligné  il y a un temps l’ancien Secrétaire Général de l’Unesco que « le rôle », 1es medias est essentiel pour garantir une bonne gouvernance » ?

« La bonne gouvernance peut pâtir de la corruption, qui perturbe la libre circulation de l’Information, nuit à la transparence des décisions et décourage une participation accrue au processus décisionnel. Des médias rapportant les faits avec exactitude et professionnalisme sont souvent le seul concours dont dispose la société pour combattre ce fléau ». L’UNPC invite donc le pouvoir judiciaire à corriger cette erreur qui ne l’honore pus.

Fait à Kinshasa, le 3 février 2013

Le président
Michel MOMAT MWANASOMPO


Le Potentiel